Les écrans tactiles sont de plus en plus utilisés et les applications de plus en plus nombreuses. L’acquisition du langage oral a lieu durant les premières années de vie, avec une explosion du langage entre 20 et 24 mois. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’impact éventuel de l’utilisation des écrans tactiles sur le développement du langage oral.

L’objectif de cette étude est d’évaluer l’impact éventuel de l’utilisation des écrans tactiles sur le développement du langage oral.

Etude épidémiologique observationnelle analytique exposé/ non exposé réalisée d’octobre 2018 à mai 2019, s’intéressant aux enfants durant leur 30ème mois au niveau national. Le questionnaire IFDC « mots et phrases » a été utilisé. Il évalue le développement communicatif des enfants de 16 à 30 mois. Il est constitué d’une partie lexique (contenant 690 mots) et d’une partie grammaire (comprenant 25 items). L’exposition était définie par un contact de plus de 15 minutes par jour. Ce questionnaire a été informatisé sur un site web. Le partenariat avec People and Baby a permis la diffusion d’affiches et de flyers dans leur réseau de 1500 crèches, financée par l’Union Régionale des Professionnels de Santé des Médecins XXX

Il existe un impact négatif des écrans tactiles sur le vocabulaire et la grammaire des garçons de 30 mois, lié à une utilisation passive et un lien de corrélation avec la télévision. Informer les parents sur l’importance de l’accompagnement ; la dangerosité de l’exposition passive et trop précoce permettrait de diminuer cet impact négatif.

D’octobre 2018 à mai 2019, 1 650 questionnaires ont été remplis, dont 161 interprétables. On retrouvait 83 garçons et 78 filles. Le vocabulaire était significativement différent chez les garçons, avec un nombre moyen de 327,50 mots dits chez les garçons exposés, contre 426,93 mots dits chez les non-exposés (p=0,03). Il existait une différence pour la phrase la plus longue (p=0,05) avec 2,83 mots pour les exposés contre 4,68 pour les autres. Chez les filles, il n’existait pas différence significative dans les parties vocabulaire (p=0,3) et grammaire.

Dans les années 60, en modélisant le recours aux soins aux états unis, le « Carré de White » a illustré que la majorité des problèmes de santé était prise en charge en soins primaires. Cette étude a été répétée notamment aux Etats-Unis, en Suisse, Belgique et Canada, montrant le même recours majoritaire aux soins primaires. Il n’existe pas de modélisation pour le système de santé français.

Nous souhaitions (Objectif principal) analyser le recours aux soins des bénéficiaires de l’assurance maladie Française et (secondaire) l’association entre le recours aux soins et le sexe, la tranche d'âge et le fait de bénéficier d’un régime solidaire de santé

Cette étude transversale a analysé la totalité de l’Echantillon Généraliste de Bénéficiaires (EGB) de l’Assurance Maladie sur l’année 2018. Les critères observés ont été le remboursement d’une consultation auprès d’un médecin généraliste, médecin ambulatoire autre que MG, médecin d’établissement hospitalier Universitaire ou non universitaire; le remboursement d’une hospitalisation en établissement privé et en hôpital général, et en hôpital universitaire. Pour chaque critère, nous avons calculé le nombre mensuel moyen de remboursement et l’avons rapporté sur 1000 bénéficiaires.

Cette étude est la première à modéliser le recours aux soins en France. Elle s’appuie sur une base de données de remboursements qui permet une exhaustivité des données, mais ne concerne que les asurés. Les hospitalisations en psychiatrie et le recours aux urgences n’étant pas enregistrés, nous n’avons pu les inclure dans les analyses. En illustrant qu’en France aussi, la majorité des soins concerne la médecine de premier recours, cette étude permet de reconsidérer les arbitrages en matière de politiques de santé, pédagogie et recherche.

Chaque mois, en moyenne, sur 1000 bénéficiaires, 454 personnes ont bénéficié d’au moins un remboursement de soin ou de médicament, 235 ont consulté un médecin généraliste, 98 ont consulté d'autres médecins ambulatoires (public et privé), 23 ont été hospitalisés dans un hôpital non universitaire et 5 ont été admis dans un hôpital universitaire. Les 13-25 ans consultaient le moins. Les femmes consultaient plus que les hommes. Les personnes bénéficiant d’une complémentaire santé solidaire ont bénéficié de plus de soins.

La lutte contre le réchauffement climatique nécessite de mobiliser tous les secteurs d’activité, y compris le secteur de la santé, qui représente 8% des émissions de gaz à effet de serre (GES) en France. Les médecins généralistes peuvent agir. Les prescriptions de médicaments et de dispositifs médicaux représentent le premier poste d’émissions du secteur de la santé. Sur le plan de l’activité du cabinet médical, les principaux postes d’émission sont les déplacements (professionnels et patients), et les consommations d’énergie. Les médecins généralistes sont aussi un des piliers de la prévention et peuvent conseiller à leurs patients des comportements ayant des co-bénéfices tant pour la santé que pour l’environnement, par exemple le choix d’une alimentation saine ou la promotion de moyens de transports actifs.

1. Analyser dans sa pratique professionnelle les principaux postes d’émission de GES 2. Identifier les principaux leviers pour diminuer l’empreinte carbone de son activité professionnelle

Alternance entre remue-méninges en groupes et plénières interactives, avec utilisation d’un outil de participation interactif en ligne (wooclap).

Matériel: 4 paper-boards. Déroulé: 1.     Plénière (20 min): les émissions de gaz à effets de serre, le changement climatique et ses impacts sanitaires 2.     Remue-méninges en grand groupe (15 min). Consigne: lister les postes d’émission de l’activité d’un médecin généraliste (nuage de mots interactif avec wooclap). 3.     Plénière interactive (15 min). Synthèse des apports des participants. Présentation sur les principaux postes d’émission: prescriptions, transport, bâtiment... 4.     Remue-méninges en sous-groupes (30 min). Consigne: Les participants sont répartis en 4 sous-groupes de 8 à 12 personnes. Ils doivent lister les moyens de diminuer son impact carbone dans sa pratique, au niveau des prescriptions médicamenteuses (groupe 1) et non médicamenteuses (groupe 2), des déplacements liés à la santé (groupe 3), des consommations du cabinet médical (groupe 4). 5. Restitution en grand groupe (20 min). Consigne: Synthèse des apports des participants et conclusion sur les principaux moyens de diminuer l’impact carbone du médecin généraliste, et sur les co-bénéfices pour la santé de la lutte contre le changement climatique.

Les participants partiront avec des pistes pour identifier les principaux postes d’émissions de leur activité et en diminuer l’impact environnemental.

La lombalgie est le 4ème motif de consultation en médecine générale chez les 40-50 ans. La promotion de l’activité physique (AP) pour la santé se généralise dans le monde conformément aux recommandations, notamment pour la lombalgie. En France, l’Assurance Maladie a développé pour la lombalgie des campagnes médiatiques et une application mobile (AM). Le contenu des conseils d’AP délivrés par les médecins généralistes (MG) dans la lombalgie reste peu étudié.

L’objectif était de décrire le contenu des conseils d’AP délivrés par les MG chez les patients lombalgiques et d’explorer la place des AM comme support à ces conseils.

Etude qualitative réalisée par entretiens individuels semi-dirigés de MG. Échantillonnage en variation maximale jusqu'à saturation des données. Retranscription des entretiens, réalisation d'un double codage ouvert puis analyse thématique inductive. Utilisation d’un guide d’entretien et d’un diaporama présentant des captures d’écran des AM pour standardiser le déroulé des entretiens.

L’étude est originale, la thématique de la prescription d’AP étant peu abordée. L’étude a bénéficié d’une analyse thématique en double codage jusqu’à saturation des données. Néanmoins, la plupart des entretiens ayant lieu au cabinet des MG ont souffert d’interruptions.   Les conseils d’AP délivrés et l’encadrement par un professionnel concordent avec les données de littérature notamment internationale. Les AM sont peu utilisées par les MG et leur efficacité peu étudiée dans la lombalgie mais ont montré leur efficacité dans d’autres pathologies. Ce travail ouvre la perspective d’études complémentaires sur l’utilisation des nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) en médecine générale comme les AM pour favoriser la reprise d’AP dans le cadre de la lombalgie. Evaluer leur utilisation en pratique permettrait d’améliorer la compréhension des freins et facilitateurs ainsi que leur utilisation.

Les 16 MG interrogés dans 3 départements délivraient des conseils d’AP généraux, centrés sur la remise en mouvement avec de la marche, sans durée ni fréquence précise mais régulière et adaptée au patient. Ne se sentant pas experts, ils recouraient aux kinésithérapeutes jugés mieux formés, permettant un travail actif via l’apprentissage d’auto-exercices et un encadrement favorisant l’adhésion du patient. Les MG étaient globalement favorables aux AM comme support à leurs conseils.

L’activité universitaire des médecins généralistes conduit à une double activité qui semble être protectrice vis à vis du burn-out professionnel. Elle aide ainsi à la satisfaction des médecins généralistes dans leur travail, à la pérennisation de l’activité, à l ‘amélioration de la relation médecin malade et de la qualité des soins. En 2020, dans l’étude GUIDE, le Dr LEMAIRE mettait en évidence différents facteurs d’épanouissement et de non épanouissement liés à l’activité universitaire.

Le but de notre étude était de mesurer la prévalence de ces différents facteurs parmi les médecins généralistes enseignants ayant un poste à l’université, en France et DROM.

Nous avons réalisé une étude quantitative descriptive par questionnaires diffusés auprès de l’ensemble des médecins généralistes occupant un poste universitaire.Les critères d’inclusion, étaient d'être médecin généraliste en activité, exercer une activité universitaire, appartenir à un département de médecine générale et être nommé à un poste universitaire. Le questionnaire a fait l’objet d’une déclaration auprès de la CNIL. Elle était hors catégorie de la loi Jardé. Les propositions des différentes questions avec échelles de Likert ont été recodées afin d’obtenir une moyenne comprise entre -1 et +1. Pour les extrêmes des échelles, les valeurs +1 (positif) et -1 (négative) ont été attribuées, +0.5 et -0.5 pour les nuances intermédiaires, puis 0 pour les réponses neutres.

Si Les médecins généralistes universitaires semblent assez épanoui dans leurs activités universitaires, 40 % d’entre eux ne savent pas s’ils l'exerceront encore dans 3 ans. Parmi les limites de cette étude, la longueur du questionnaire et le risque d’une pseudonymisation incomplète ont pu freiner le remplissage du questionnaire. Cependant, c'est la première étude à s’intéresser aux facteurs d’épanouissement des enseignants universitaires de médecine générale en France. Ces résultats pourraient servir de socle pour appuyer les orientations de management dans les DMG afin de limiter les départs évitables,

Le recueil de données s’est effectué du 16/03/2022 au 14/04/2022. Nous avons obtenu 186 réponses soit 32,2 % des médecins généralistes universitaires. Le coefficient d’épanouissement était de +0,32. 60 % des répondant pensaient encore exercer leur activité universitaire dans 3 ans.

La pandémie du Covid-19 et l’instauration du confinement en Mars 2020 ont induit une modification des habitudes de vie. Ces changements brusques de la vie sociale exposent les patients ayant des troubles addictifs à une rechute sur le plan addictologique et psychiatrique.

Décrire puis comparer les caractéristiques et les conduites addictives des patients suivis en addictologie ambulatoire selon leur profil psychopathologique pendant le confinement, puis explorer leur vécu durant cette période.

Etude mixte réalisé entre juillet 2020 et mars 2021 sur un échantillon de patients > 18 ans suivis en ambulatoire pour un trouble addictif (cabinets MG, CSAPA et CICAT). L’étude quantitative comportait une analyse descriptive des aspects psycho-comportementaux et affectifs, puis comparative en fonction de la présence ou non de troubles de la régulation des émotions. Le recueil des données a été fait à partir d’auto-questionnaires validés (tels que l'AUDIT pour l'alcool ou le DERS-16 pour la dysrégulation des émotions) L’étude qualitative était une analyse inductive inspirée de la théorisation ancrée, visant à une conceptualisation du vécu des patients à partir d’entretien individuel semi-dirigés.

Une meilleure connaissance du profil psychopathologique de nos patients et de leur vécu durant le confinement permet d’adapter le repérage et leur prise en charge en période de crise.
Un risque de biais de mémorisation a pu limiter l'approche quantitative. Par la suite, étudier les conséquences psychologiques et les conduites addictives à distance du confinement serait pertinent

L'étude quantitative a notamment mis en évidence, durant le confinement, une consommation d’alcool plus fréquente (p=0,05) et plus à risque (p=0,02) chez les patients avec des troubles de la régulation des émotions, mais sans différence sur les jeux de hasards et d'argent. L'étude qualitative a montré que les patients avec des troubles de la régulation des émotions exprimaient avoir eu  "une vie de prisonnier à la maison" durant le confinement, et majoraient leur addiction pour gérer leurs émotions négatives. Les autres disaient avoir un sentiment "de vacance à la maison", avec un objectif de garder le contrôle de leur addiction, et pour certains une amélioration de la qualité de vie en lien avec une reconversion professionnelle.

La nutrition est un levier majeur pour prévenir les maladies non transmissibles, première cause mondiale de mortalité. Les agriculteurs sont au centre de notre alimentation puisqu'ils sont à la fois producteurs et consommateurs.

L’objectif de notre étude est d’évaluer l’adhésion des agriculteurs aux recommandations nutritionnelles du 4e Programme National Nutrition Santé. L'objectif secondaire était d'évaluer le lien entre l'adhésion aux recommandations et la production des agriculteurs.

Nous avons réalisé une étude transversale observationnelle descriptive par questionnaire envoyé par mail à 32 478 agriculteurs XXX.

L’adhésion des agriculteurs aux recommandations nutritionnelles nécessite d’être améliorée. Les associations retrouvées dans notre étude ainsi que l’entretien motivationnel peuvent être utiles à ce dessein. Auprès des agriculteurs, le médecin traitant y joue un rôle important. Au-delà des associations retrouvées, existe-il des liens de causalité ? Auquel cas, quel impact aurait une alimentation plus saine chez les agriculteurs ?

Des 3952 réponses incluses, notre étude mettait en évidence des recommandations moins suivies : au moins 5 fruits et légumes par jour (51,4%), au moins 2 légumes secs par semaine (34,1%), privilégier les fruits et légumes bio si possible (39,5%), maximum 2 verres d’alcool par jour et pas tous les jours (56,7%) et du poisson 2 fois par semaine (25,5%). Être producteur bio était associé à privilégier les fruits et légumes bio si possible (OR = 25,6), à consommer au moins 2 légumes secs par semaine (OR = 1,5) et à consommer maximum 2 verres d’alcool par jour et pas tous les jours (OR = 1,4). Être maraîcher était associé à consommer au moins 5 fruits et légumes par jour (OR = 2,3).

Depuis la réforme du 3e cycle, les sujets de thèses doivent être approuvés par les coordonnateurs de DES. En médecine générale, il est attendu que le sujet entre dans le champ de la discipline. Par conséquent, les médecins généralistes sont susceptibles d’être de plus en plus sollicités pour diriger des thèses.  Dans le même temps, deux études récentes (Rousset, 2013 et Guillo, 2022) mettent en évidence que les étudiants ont un vécu globalement mauvais de leur travail de thèse, ils s’estiment insuffisamment formés à la recherche, ils ont du mal à se lancer et à trouver des interlocuteurs.  Les enjeux pour les DMG sont d’améliorer le vécu des étudiants et la qualité des travaux, afin de renforcer la valorisation scientifique et le rayonnement de la discipline.

Partager les expériences locales et les outils d’aide méthodologique à la thèse proposés aux internes, afin d'améliorer leur parcours de jeune chercheur.

Méthodes de pédagogie active : exploration des attentes des participants, travail en sous groupes autour d’une situation authentique, construction d’une carte conceptuelle.

Introduction. 15 min - Présentation des intervenants  - Exploration des attentes des participants (Wooclap)  Contextualisation par une situation pédagogique. 30 min  "Vous êtes maître de stage. Votre interne SASPAS termine son stage. Il vous dit qu’il est très inquiet car il n’a pas la moindre idée concernant son sujet de thèse. Il aimerait commencer rapidement à travailler et vous demande de diriger cette thèse. Dans la mesure où vous dirigez déjà 10 thèses actuellement, vous n’envisagez pas d’accepter la direction de sa thèse. Comment et vers qui l’orientez-vous ?" Temps de réflexion en sous groupes (construction d’une carte conceptuelle) puis mise en commun.  Travail en sous-groupes pour réfléchir à l’amélioration du dispositif local d’aide méthodologique à la thèse. 30 min  Conclusion. 15 min  - Présentation du dispositif en place au DMG de XXX.  - Questions. - Temps réflexif individuel : qu’allez-vous proposer à votre DMG dès lundi ?

Travailler à l’amélioration du dispositif local d’accompagnement à la thèse. Mise à disposition d’outils pratiques méthodologiques. Favoriser la collaboration entre les DMG autour des enseignements.

Le portfolio est une obligation du diplôme d'études spécialisées (DES) de médecine générale (MG). Cependant nous avions constaté qu’à chaque semestre, environ un quart de chaque promotion n’avait pas complété son portfolio à temps. L'objectif de ce travail est d'évaluer l’amélioration de l'adhésion au portfolio par les internes de MG et des tuteurs après informatisation et changement d'ergonomie d'une l'interface de gestion de portfolio. Les internes et les tuteurs avaient formulé de nombreuses plaintes quant à l’ergonomie de la plateforme du portfolio. Celle-ci n’avait pas évolué depuis 10 ans, et ne permettait que de déposer des fichiers. L’évaluation par les tuteurs devait être faite sur papier qui devait être retournée au département de médecine générale (DMG). La gestion non informatisée des évaluation consommait un temps de secrétariat et d'enseignant non négligeable surtout lors des périodes de jurys de phases socles et d’approfondissement.

La fin de la licence d’exploitation de l’ancienne plateforme du portfolio a été l’occasion de repenser entièrement cet outil. L’université a mis à notre disposition des ressources humaines pour développer en interne avec le service informatique, une nouvelle plateforme. Le développement s’est fait en concertation avec le DMG, nous avions recueilli les besoins du secrétariat, des internes et des tuteurs. L’ergonomie a été un point central dans cette réflexion. Sur la nouvelle plateforme, tout se fait en ligne, les évaluations papier ne sont plus nécessaires. Des tableaux récapitulatifs peuvent être générés automatiquement.

La nouvelle plateforme n’est en place que depuis depuis la rentrée universitaire 2021. Cependant après le premier semestre de mise en service, nous avons déjà un résultat remarquable : le nombre d’internes n’ayant pas complété son portfolio à temps est passé d’un quart de promotion à quelques uns par promotion. Une évaluation plus complète est en cours et sera faite d’ici le mois de décembre, notamment en ce qui concerne les tuteurs et l’impact sur le temps de préparation des jurys de phase socle et d’approfondissement en septembre.

Confirmer que l'amélioration de l'expérience utilisateur des internes de DES de MG permet une meilleure adhésion aux méthodes pédagogiques permettra de légitimer le travail sur les interfaces universitaires

La présentation clinique de la COVID-19 est polymorphe, avec surtout des descriptions hospitalières.

L’objectif principal de notre étude était d’étudier le profil des patients adultes, atteints ou suspects de la COVID-19, en soins primaires, dans XXX.

Etude épidémiologique, descriptive, multicentrique, analysant les données des questionnaires quotidiens de la cohorte digitale COCOA, visant à étudier le profil des patients adultes, atteints ou suspects de la COVID-19, inclus dans un dispositif de suivi numérique ambulatoire par un médecin généraliste ou le centre hospitalier de proximité.

Le profil des patients et les symptômes de la COVID-19 étaient variables. La force de notre étude était le suivi quotidien d’une cohorte digitale ambulatoire multicentrique dans un contexte d’urgence sanitaire. Concernant les limites, un faible échantillonnage a pu diminuer la puissance de l’étude. Il existe des biais de sélections et des perdus de vue. Le SARS-CoV-2 constitue toujours un problème majeur de santé publique. L'utilisation de solutions innovantes de télésurveillance pourrait améliorer le suivi ambulatoire des patients atteints de la COVID-19, tout en limitant les déplacements et le risque de contamination. Ce modèle pourrait être facilement transposable à d'autres pays ou à d’autres contextes.

De mars à novembre 2020, sur 198 patients suspects ou confirmés de la COVID-19 enregistrés, 81 ont été sélectionnés pour l’analyse descriptive. L'âge moyen était de 41,2 ans. 75% (n=61) étaient des femmes. 27% (n=22) étaient isolés à domicile. Le délai médian entre l'apparition des symptômes et l'inclusion était de 4 jours (Q1-Q3 2-6 jours). Les principales comorbidités étaient le tabagisme (26%), la prise d’AINS (8,6%) et d’IEC ou ARA II (6,2%). Les symptômes les plus fréquents étaient un mal être (64%), des troubles du sommeil (58%), une situation difficile à vivre (57%), une asthénie (56%) et une dyspnée (53%). 43% des patients avaient présenté un signe de gravité avec un pic de dégradation respiratoire à J6 et un pic de douleur thoracique à J8. Au terme du suivi, 72% des patients étaient symptomatiques. Il existait une différence significative entre la présence de symptômes graves et l’atteinte psychologique (p<0,05). Un patient avait été hospitalisé et aucun n’était décédé.

En France, le nombre de visites à domicile en médecine générale a baissé de 28% entre 2005 et 2013 et cette baisse se poursuit. SOS Médecins X et Y assurent des soins non programmés, en continuité des soins (CDS) comme en permanence de soins ambulatoire (PDSA). Tous les actes sont recueillis dans leur logiciel métier mais n’ont pas été étudiés à ce jour.

Analyse des activités de SOS médecins X et Y en 2018 et 2019 et comparaison des activités entre CDS et PDSA.

Etude descriptive sur les données d’activités du 1er janvier 2018 au 31 décembre 2019. Nous avons comparé les interventions en CDS et celles aux horaires de la PDSA avec un test d'indépendance du Chi-2.

Une force de cette étude a été de montrer que le profil des patients était semblable à ceux qui consultaient le médecin traitant en urgence pour des soins non programmés. Cette étude a été limitée par un biais d’information, certaines données étaient mal documentées ne permettant pas leur interprétation. Avec le projet « Ma santé 2022 » et la réduction du nombre de visites des généralistes, SOS médecins semble proposer une organisation intéressante afin de participer à cette organisation.

Ont été étudiés 47219 appels à X et 102817 à Y.  23 188 visites et 18584 consultations ont été réalisées à X, 44685 visites et 41917 consultations à Y.  Les tranches d’âge les plus représentées étaient les patients de plus de 75 ans, patients plutôt vus en CDS en visite, et les 0 à 9 ans, en consultations comme en visites.  11,3% des visites à X étaient réalisées à la demande du SAMU et 14,8% à Y, plutôt en PDSA (p-value < 0,001). 59,1% de ces actes avaient un délai d’intervention inférieur à 2 heures à X et 88,8% à Y. L’orientation vers les urgences concernait environ 12% des visites dans les 2 villes. 11,1% des visites à X étaient réalisées en EHPAD et 9,9% à Y. L’orientation vers les urgences concernait environ 12% des visites en EHPAD dans les 2 villes. Les motifs d’intervention étaient divers : sutures, chute, décès, insuffisance respiratoire…

Les maisons de santé pluriprofessionnelles (MSP) ont été créées en France pour développer les pratiques interprofessionnelles en soins primaires. Le soutien financier exige que les équipes pluriprofessionnelles rendent compte de leurs activités, notamment des concertations pluriprofessionnelles (CPP). La nature et les formes des CPP en soins primaires restent largement méconnues, limitant l’évaluation de leur impact pour le patient, les professionnels de santé et le système de soin. Le projet de recherche interdisciplinaire "Concert MSP", vise à analyser l'activité des CPP à partir de 8 MSP choisies pour leur diversité (localisation, taille, type de structure).

Décrire le profil des patients ayant bénéficié d'une CPP dans l'une des MSP, le profil des CPP et les situations cliniques rencontrées.

Analyse descriptive quantitative des activités de CPP réalisées dans les 8 MSP en 2018 et 2019. Les données ont été extraites des comptes rendus de réunion des équipes soignantes, selon une grille commune, incluant l'âge, la profession, le lieu de vie, la situation clinique des patients (codée selon la CISP-3 : Classification internationale des soins primaires 3ème version), le cadre de la CPP et les professionnels présents. Les données quantitatives ont été décrites à l'aide de moyennes et écarts types, et les données qualitatives à l'aide d’effectifs et pourcentages.

Cette étude originale met en évidence une hétérogénéité intra et inter-MSP du contenu et de la forme des CPP. L’hétérogénéité de la qualité des données, à visée clinique initiale, peut en limiter l’évaluation. La richesse des différences territoriales, des dynamiques d’équipe et des situations de patients, variées et complexes, pourrait éclairer cette souplesse de réalisation des CPP.

1733 situations de patients déclarées comme CPP ont été analysées. L'âge moyen des patients était de 52,1 ans (± 26,1). 59,8% étaient des femmes. 35% étaient retraités. 94,8% vivaient à domicile. Concernant les situations cliniques, 815 (51,7%) ont été codées avec plusieurs codes CISP-3. Une dimension psychologique ou sociale était retrouvée respectivement dans 395 (25,0%) et 385 (24,4%) situations. Le binôme médecin généraliste et infirmier y était le plus représenté (89% et 29.8%, respectivement).

La douleur chez le sujet âgé peut entraîner une cascade gériatrique délétère vers un déclin fonctionnel, une perte d’autonomie ou un état dépressif. Elle est sous-estimée et sous-traitée. Peu de recommandations ou d’études existent pour la traiter chez la personne âgée.

Un audit des pratiques professionnelles a été réalisé dans trois résidences pour personnes âgées pour évaluer la pertinence des prescriptions selon la traçabilité dans les dossiers médicaux des scores ALGO et DOLO plus ou des commentaires cliniques justificatifs. Quelle est la pertinence de la prescription par leurs MG des antalgiques chez les personnes âgées institutionalisées selon les scores ALGO et DOLO plus ?

C’était une étude rétrospective, observationnelle multicentrique en audit de pratique concernant 350 résidents de 3 EHPADs soignés par leurs MG entre juin et décembre 2020. Les saisies de données démographiques, médicales et pharmacologiques ont été faites sur les dossiers informatisés par 1 binôme d’internes de médecine générale par EHPAD. L’analyse consistait à évaluer le lien entre la prescription d’antalgiques et les scores de caractérisation de la douleur ALGO+ et DOLO+ ou à défaut selon les commentaires cliniques tracés dans les dossiers. L’étude en procédure MR004 de la Loi Jardé bénéficiait de l’aval du comité d’éthique des structures et de la CNIL.

La prévalence de prescription des antalgiques était élevée en milieu institutionnel mais pertinente. La justification des prescriptions d’antalgiques gagnerait en fiabilité avec la généralisation de l’utilisation des ALGO+, DOLO+ et du DN4 pour les algies neuropathiques, ainsi que par la réévaluation de leur efficacité pour maintenir ou décrémenter les traitements.

Après inclusion de 294 résidents, la moyenne d’âge était de 86 ans avec prédominance féminine (72,8% - n=214). La proportion de résidents sous traitement était de 88,8% (n=261) pour les antalgiques nociceptifs et de 10,5% (n=31) pour les neuropathiques ; 82,7% (n=216) des prescriptions d’antalgiques nociceptifs et 74,2% (n=23) des prescriptions d’antalgiques neuropathiques étaient justifiées. Les justifications étaient des commentaires cliniques (75,1% - n=219), les scores DOLO+ (37,5% - n=111) et ALGO+ (38,5% - n=114) étaient moins utilisés.

13 % des patients résidant en Établissement d’hébergement pour personnes âgées et dépendantes (EHPAD) sont traités par antivitamines K (AVK). Les AVK sont pourvoyeurs d’iatrogénie et nécessitent une surveillance adaptée par INR. Les recommandations de la Haute Autorités de santé (HAS) et du réseau grenoblois GRANTED aident le prescripteur dans la gestion d’un événement intercurrent (INR hors cible ou introduction d’une antibiothérapie).

Évaluer la surveillance de l’INR et l’adaptation de la posologie lors d’un évènement intercurrent, par rapport aux recommandations HAS et GRANTED chez des patients en EHPAD traités par AVK pendant 6 mois.

Une étude des pratiques professionnelles rétrospective a été réalisée dans des EHPAD en XXX. Les données recueillis à partir du dossier informatique concernaient la prescription, le suivi thérapeutique et l’organisation des soins.

La gestion d’un INR hors cible, en EHPAD suit rarement les recommandations HAS et GRANTED, provoquant des difficultés organisationnelles et des adaptations de doses inadaptées. La révision des recommandations, leur meilleur diffusion, la création de protocoles pourraient être des moyens d’améliorer la surveillance de l’INR.

La gestion de 259 INR hors cibles a été analysée. Les recommandations de la HAS étaient suivies dans 1,9 % pour la surveillance par INR, 12 % pour l’adaptation de posologie. Les recommandations GRANTED étaient suivies dans 31,3 % pour la surveillance par INR et 20,8 % pour l’adaptation de posologie. 85 % des patients avaient un INR mensuel. Après introduction d’une antibiothérapie, un contrôle par INR était réalisé en moyenne après 7 jours. 45 % des EHPAD avaient une traçabilité informatique.

Le système actuel de financement et d’organisation de la médecine de premier recours encourage peu la prévention et le travail de coordination des médecins généralistes. L’article 51 a permis de mettre en place des expérimentations en dehors du financement de droit commun pour 5 ans (2020-2024).

Décrire l'expérimentation Médecin Traitant Renforcé développée au sein d’un réseau de cabinets médicaux de soin primaire.

L’expérimentation propose que le médecin généraliste traitant puisse devenir “renforcé” dont la rémunération sera forfaitaire, adaptée à des critères de complexité par patient. L’expérimentation leur met à disposition une enveloppe complémentaire qui sera versée à l’échelle du cabinet, permettant de financer des soins extérieurs au système actuel et à destination des plus vulnérables. L’objectif est d’assurer le suivi de 28 000 patients d’ici fin 2024. Les consultations et les parcours sont entièrement pris en charge par l’enveloppe complémentaire. Etude de recherche-action descriptive, prospective, en bras parallèle, non randomisée, en ouvert, issue du point d’étape de l’expérimentation article 51. Inclusion de tous les patients en capacité de consentement. Recueil de données informatisé issu du logiciel de consultation.

L'efficacité des consultations de prévention et des parcours complémentaires reste à être confirmée dans la durée. La suite de l'expérimentation cherchera à continuer de favoriser le travail pluriprofessionel . En mutualisant les ressources, les médecins sont recentrés sur le soins et les patients sur leur santé.

Après deux ans, 7 300 patients ont été inclus par 25 médecins généralistes sur 4 cabinets parisiens. 5 parcours de soins complémentaires ont été développés : accompagnement social (250 patients), traducteur (aucun), psychothérapie (1500 consultations pour 200 patients), ateliers nutritionnels (10 patients), activité physique adaptée (10 patients). Une consultation de prévention soutenue par la rédaction d’un référentiel, a permis un suivi personnalisé par patient améliorant les actes de prévention par patient, notamment le dépistage du cancer du sein (OR = 7,47 ; IC95 = 4,50-10,44). La rémunération forfaitaire était déterminée par 10 critères non exclusifs : ALD, anxiété/dépression, situation de handicap, vulnérabilité sociale, personne âgée, nourrisson, jeune enfant, réalisation du suivi gynécologique et obstétrique, situation de perte d’autonomie, haut risque cardiovasculaire.

En Europe, 20% des femmes de 15 à 49 ans, ayant déjà été mariées ou en couple, ont subi au moins une fois dans leur vie des violences physiques et/ou sexuelles de la part d'un partenaire intime. Elles sont peu repérées. Des études qualitatives ont suggéré que le médecin généraliste pouvait avoir un rôle important et pertinent auprès des femmes victimes de violences conjugales.

D’observer si les femmes victimes de VC consultant dans les structures spécialisées dans l’accueil des victimes de VC, aimeraient être questionnées sur les VC par les MG. Décrire la population des femmes victimes de VC consultant dans les structures spécialisées dans l’accueil des victimes de VC et les caractéristiques de leur(s) consultation(s) en MG au cours des 12 derniers mois.

Une étude descriptive transversale multicentrique (64 départements impliquant 18 DUMG), a été réalisée par différents internes de médecine générale dans le cadre de leur thèse d'exercice. Des auto-questionnaires papiers ont été proposés aux femmes majeures victimes de violences conjugales, consultant dans des structures d’aide aux victimes, écrivant et lisant le français, et ne nécessitant pas de prise en charge urgente. Un avis éthique a été obtenu auprès du comité éthique du CNGE. Une étude de faisabilité a été réalisée préalablement dans une structure clermontoise. Le recueil des données a été fait avec le logiciel Redcap ; les analyses ont été réalisées avec le logiciel Stata. Des analyses factorielles ont été réalisées.

Ce projet a également permis le développement d’un réseau de chercheurs en médecine générale sur cette thématique et de réaliser une étude multicentrique nationale.

Sur les 1299 femmes dont le questionnaire a pu être analysé, 78% était victime de violences physiques, 95% de violences psychiques, 45% de violences sexuelles et 40% de violences économiques. 56% d’entre elles avaient vu leur médecin généraliste plus de 3 fois dans les 12 derniers mois. 83% d’entre elles auraient (ou ont) aimé que leur médecin généraliste aborde la question des violences conjugales. Des analyses factorielles sont en cours pour préciser les profils de femmes ne souhaitant en parler avec leur médecin généraliste.

La déprescription des Inhibiteurs de la Pompe à Protons (IPP) est recommandée lorsque leur utilisation est considérée comme inappropriée. Les croyances et les perceptions des patients concernant la déprescription doivent être explorées afin de cibler les patients qui sont potentiellement prêts à réduire ou à arrêter leur utilisation des IPP.

L'objectif de cette étude était d'évaluer les attitudes envers la déprescription chez les utilisateurs chroniques d'IPP dans le contexte des soins premiers.

Il s'agit d'une étude ancillaire d'un essai pragmatique mené sur des adultes ayant reçu plus de 300 doses définies journalières d'IPP dans l'année précédant l'inclusion. Un mois avant le début de cet essai, nous avons envoyé par courrier à un échantillon de 10% des patients inclus le questionnaire Attitude des Patients envers la Déprescription (APaD). Ce questionnaire est constitué de 22 intitulés, notés sur une échelle de Likert, regroupés en 4 facteurs : « Fardeau », « Pertinence », « Préoccupation liée à l’arrêt » et « Implication ». Les caractéristiques des répondants ont été analysées de façon descriptive. Nous avons exploré les associations entre les caractéristiques et les réponses au questionnaire APaD par analyses multivariées.

Les forces sont le grand nombre de répondants assurant une représentativité de la population étudiée. Une des limites est le biais de participation lié à la méthode de recueil des données par questionnaire. Les conclusions de cette étude combinées aux résultats à venir de notre essai de déprescription des IPP pourraient permettre de déterminer si le questionnaire APaD peut prédire le succès d'une intervention de déprescription.

Un total de 1861 questionnaires a été collecté sur l’échantillon de 3554 patients (taux de réponse de 52,4%). L'âge moyen était de 76,6 ans, 55% étaient des femmes, 63% avaient au moins une affection longue durée. Parmi les répondants, 75 % ont déclaré être satisfaits de leurs traitements actuels, mais 91 % ont indiqué qu'ils seraient prêts à arrêter au moins un de leurs médicaments actuels si leur médecin était d’accord. Les réponses ont donné lieu à un score élevé du facteur « implication » et à un score faible du facteur « pertinence ».

Les aidants sont les personnes non professionnelles qui viennent en aide, pour partie ou totalement, à une personne dépendante de leur entourage. Des mesures ont été adoptées pour améliorer la situation des aidants durant la période d’aidance. Une fois le proche aidé décédé, on connaît peu les besoins et attentes des aidants après cette phase de post-aidance.

L’objectif de cette étude était d’identifier les besoins des aidants après le décès de leur proche et leurs attentes vis-à-vis des professionnels de santé dans cette période de deuil.

Il s’agit d’une étude qualitative réalisée par entretiens semi-dirigés auprès d’ex-aidants dont le recrutement s’est fait grâce aux médecins traitants ou aux réseaux territoriaux de soins palliatifs. Une analyse thématique des données a été réalisée avec triangulation des chercheurs. Les critères d’inclusion de l’étude étaient : les personnes majeures ayant été aidants de patients en fin de vie à domicile dont le décès était survenu entre 6 mois et 3 ans avant les entretiens.

La principale force de cette étude est qu’elle concerne un sujet fréquemment rencontré en médecine générale : l’accompagnement des aidants pendant et après la phase d’aidance. La méthode de recherche a été rigoureuse. Les limites de cette étude tiennent principalement au biais de sélection qu’on a tenté d’atténuer en choisissant des profils de personne variés. Perspectives : afin que cette phase de post-aidance puisse être plus sereine, il faut que la phase d’aidance se soit bien déroulée et pour cela un travail est nécessaire afin d’améliorer l’accompagnement dès l’annonce de la maladie et de mieux anticiper les besoins à venir.

Onze entretiens ont été réalisés. Les attentes ne concernent pas la prescription de traitements psychotropes ou de suivi psychologique. Les résultats principaux se sont organisés en deux axes : - le besoin de soutien et de réconfort auprès de la famille et de l’entourage amical et le besoin de reconnaissance des compétences acquises durant la phase d’aidance ;
- les attentes vis-à-vis des professionnels de santé concernant la poursuite de la prise en soins habituelle et le bénéfice des qualités d’écoute et d’empathie des professionnels de santé.

Les statistiques appliquées au domaine de la biologie sont quasi incontournables dans les études scientifiques et les articles qui en découlent. Toutefois, si leur utilisation est courante, leur compréhension est parfois rendue difficile, et leur mauvaise interprétation et mauvaise utilisation malheureusement fréquente. De plus, les statistiques sont parfois anxiogènes pour les chercheurs alors qu'une grande partie peut être réalisée facilement, sans avoir à connaître par coeur les formules mathématiques correspondantes.

Fournir aux participants les outils de base pour la réalisation et l’interprétation rapide des notions statistiques courantes afin d'éviter les pièges.

Travail en petits groupes sur des résultats quantitatifs issus d'authentiques d'articles scientifiques publiés puis restitution en grand groupe. Le but est de partir d'exemples d'articles publiés dans des revues, mais contentant des erreurs statistiques de méthode ou d'interprétation pouvant aboutir à des conclusions erronées (comme la trop fréquente confusion corrélation et causalité dans les analyses statistiques).

Rappels sur les éléments de base utiles en recherche quantitative, avec utilisation de supports pratiques contenant des éléments concrets à utiliser dans la pratique quotidienne de tout médecin, MSU ou non. Illustration par d’autres exemples de mésusage des statistiques ou de conclusions erronées en grand groupe, en laissant les participants fournir les réponses et les argumenter.

Renforcement des notions de biostatistiques et mise à disposition d’outils pratiques comme JAMOVI pour la réalisation des analyses descriptives et quelques analyses courantes. Utilisation de concepts et d'outils concrets permettant de décrypter et comprendre les statistiques les plus courantes de la littérature médicale et éviter les pièges.

L'identification des différences cliniques entre les infections respiratoires aiguës (IRA) dues au SARS-CoV-2 et celles dues à d'autres virus respiratoires permettrait d'orienter les médecins généralistes (MG) pour poser l'indication d'un test diagnostique de la COVID-19 en période post-pandémique et d'auguiller la prise en charge des patients.

Notre objectif est de comparer les caractéristiques cliniques des patients atteints d'une (IRA) vus par des médecins généralistes en soins primaires, en fonction du résultat du test COVID-19 (Positifs vs Négatifs).

Nous avons analysé les données des patients atteints d'IRA déclarés par les MG du réseau Sentinelles entre la semaine 2020s21, et la semaine 2022s03. La définition clinique d'une IRA était "l'apparition brutale de fièvre (ou sensation de fièvre) et de signes respiratoires".  Nous avons utilisé une régression logistique multivariée pour identifier les caractéristiques et facteurs associées à la COVID-19.

Le grand nombre de patients exclus à cause d'un résultat de test indiponible (32,8% des cas d'IRA déclarés et décrits) fait partie des limites de notre étude. De plus, l'activité des virus grippaux était absente à faible durant la période de l'étude, les résultats auraient pu être différents si le groupe de comparaison avait inclus davantage cas de grippe.  Les forces de notre étude sont la grande taille de l'échantillon, la couverture nationale du réseau sentinelle et la durée d'inclusion des patients qui était de 20 mois. Cette étude apporte une synthèse de la présentation clinique d'une IRA due à COVID-19 en soins primaires.

14 969 patients présentant une IRA ont été inclus. Par rapport aux patients négatifs, les patients positifs au SARS-CoV2 étaient plus âgés, avaient plus de symptômes systémiques et moins de symptômes respiratoires. Ils étaient plus susceptibles de présenter une asthénie (OR 1,39, IC à 95 % 1,28-1,52), une myalgie (OR 1,30, IC à 95 % 1,19-1,42), des céphalées (OR 1,21, IC à 95 % 1,11-1,32) et une anosmie ou une ageusie (OR 6,31, IC à 95 % 5,40-7,41).Trois conditions chroniques étaient associées à la COVID-19 : l'hypertension (OR 1,25, IC 95 % 1,04-1,50), l'obésité (OR 1,23, IC 95 % 1,04-1,45) et les maladies rhumatismales (OR 1,73, IC 95 % 1,08-2,80).

Chaque spécialité médicale possède un mot MeSH dédié sur Pubmed®. Pour des raisons historiques, la médecine générale en possède principalement trois : « Primary Health Care »[MeSH], « General Practice »[MeSH] et « Family practice »[MeSH]. Cette multiplicité rend plus difficile le repérage des études de notre spécialité.

Etudier les facteurs influençant le choix des mots MeSH de médecine générale pour un article publié dans une revue indexée en médecine générale.

Revue systématique de la littérature de type bibliométrique. Sélection des 20 revues les plus influentes de la spécialité, classées par facteur d’impact ,de type PY ou ML. Analyse de l’intégralité des publications de ces revues entre 2011 et 2021. Après sélection des 8 514 publications contenant au moins un des mots MeSH de médecine générale, nous avons étudié les caractéristiques des articles, de leurs auteurs. Une analyse en composante principale a notamment été menée pour étudier l’association entre le type de mot MeSH de la médecine générale et la localisation géographique du lieu de recherche du premier auteur.

Ces différences nous permettaient de suggérer que l’indexation avec « General Practice » [MeSH] classiquement prônée en France nous incluait dans le groupe européen mais pas américain. Une politique de systématisation des mots clefs MeSH par les auteurs en soins premiers est à mettre en place en Europe pour revendiquer une spécificité du champ de cette recherche. Cette étude est à notre connaissance la première sur ce sujet. La limite principale est de s’être focalisée sur les vingt principales revues, une analyse sans limitation des revues serait intéressante.

Trois groupes de pays ont été déterminés à partir de leur fréquence d’utilisation d’un des mots clefs MeSH de médecine générale : le plus grand groupe « General Practice » [MeSH] était centré autour du Royaume-Uni et incluait la France, une grande partie de l’Europe et l’Océanie.; un deuxième groupe « Primary Health Care » était centré autour des États-Unis et incluait l’Amérique dans son ensemble; un troisième groupe minoritaire « intermédiaire » incluait l’Allemagne, la Chine et l’Inde.

La déclaration d’Alma-Ata de 1978 a souligné l’importance des soins primaires dans les systèmes de santé. Parmi les soignants exerçant en soins primaires, les médecins généralistes assurent l’accès à des soins de premier recours et ceci à des patients de toute culture. Des travaux scientifiques ayant mis en évidence une prise en soin moins favorable des patients issus d'une autre culture que celles des soignants, il est nécessaire de s’interroger sur les mécanismes de ce qui constitue de facto une inégalité.

Définir la notion de culture de manière multi dimensionnelle.
Appréhender comment les représentations pourraient interférer dans la prise en charge et la communication avec un·e patient·e d’une autre culture.

Par analogie avec la méthode du photolangage ©, nous utiliserons un phonolangage. Les participants devront identifier dans leur pratique des situations de soins authentiques, en lien avec l’écoute d’extraits musicaux.

30 participants, 3 animateurs. 1) Définition de la culture : groupes de 5 (20 min) Les participants échangent entre eux pour définir la notion de culture. Une mise en commun est réalisée. La discussion fait émerger le caractère multidimensionnel de la culture. La définition de l’UNESCO est ensuite donnée aux participants. Il est précisé que l’atelier vise à explorer librement des cultures différentes, sans ostracisation d’aucune parmi toutes celles existantes. 2) Utilisation du phonolangage : groupes de 6 (1h10 min). Plusieurs courts extraits musicaux variés sont diffusés à l’ensemble des participants. Chaque extrait est attribué à un groupe qui détermine une situation authentique de soins inspirée par l’extrait ; ils justifient de leurs choix selon les éléments musicaux de l’extrait et précisent les éléments de contexte à la manière d’une narration de RSCA (25 minutes). A l'issue de la mise en commun et de la discussion, les animateurs font progressivement émerger les notions de représentations (45 minutes).

A l’issue de cet atelier, les participants auront une définition consensuelle et multidimensionnelle de la notion de culture. L’utilisation d’une méthode pédagogique innovante permettra d’aborder sereinement des représentations, souvent partagées. Ils auront appréhendé en quoi leurs représentations d’une "autre culture" peuvent interférer dans la notion de prise en soin des patients.

Le portfolio est un des outils utilise?s en troisie?me cycle de me?decine ge?ne?rale pour de?velopper les compe?tences des e?tudiants. Dans de nombreux de?partements de me?decine ge?ne?rale (DMG), des e?crits re?flexifs sont demande?s dans le portfolio. Parmi ces e?crits, le re?cit de situation complexe authentique (RSCA) est la modalite? la plus longue et la plus codifie?e. Les consignes de re?daction des RSCA visent en particulier l'adoption d'une posture re?flexive. De nombreuses autres traces d'apprentissage de formes varie?es sont de?pose?es par les e?tudiants dans leurs portfolios : compte-rendus de formation, re?cits cliniques brefs, notes de lecture, etc... L'adoption d'une posture re?flexive dans la re?daction de toutes ces traces d'apprentissage est de nature a? favoriser le de?veloppement de la re?flexivite?. Dans ce contexte, l'appropriation par les formateurs et les e?tudiants des modalite?s pe?dagogiques visant a? de?velopper la re?flexivite? au travers des traces d'apprentissages est cruciale.

Justifier de l’usage d’un portfolio pour de?velopper la re?flexivite? des e?tudiants Analyser ce qui constitue une trace d’apprentissage re?flexive de qualite?

Activite?s re?alise?es dans une perspective socio-constructiviste de l'apprentissage. Apre?s exploration des connaissances ante?rieures et repre?sentations des participants, travail en petits groupes sur la nature et l'inte?re?t du portfolio.
Activite? de re?daction individuelle d'une trace d'apprentissage et analyse compare?e des productions en sous-groupes. De?briefing global en ple?nie?re des deux activite?s, construction d'une synthe?se.

Accueil et pre?sentation - 5 min
Exploration des connaissances ante?rieures et repre?sentation des participants via un sondage en ligne - 10 min
Discussions en sous-groupes sur la nature et l'inte?re?t du portfolio - 15 min De?briefing en ple?nie?re - 10 min
Re?daction individuelle d'une courte trace d'apprentissage - 15 min
Analyses des productions en petits groupes - 15 min
De?briefing en ple?nie?re - 10 min
Synthe?se - 10 minutes

Les participants s'approprieront davantage le portfolio comme support du de?veloppement de la re?flexivite?
Les participants seront capables de guider les e?tudiants dans la re?daction d'une trace d'appentissage re?flexive de qualite?.

La fausse couche est la cause la plus fréquente des pertes de grossesse. Alors que l’impact psychologique chez les femmes est établi, peu d’études se sont intéressées aux émotions et ressentis des hommes.

L’objectif de cette étude était de comprendre le vécu des hommes suite à la fausse couche de leur partenaire afin de mieux les accompagner.

Une étude qualitative avec approche inspirée de la phénoménologie interprétative a été menée de juillet à décembre 2021. Dix hommes ont été interrogés via des entretiens individuels semi-structurés.

Les forces sont l'originalité en médecine générale. Le guide d'entretien évolutif au fur et à mesure des entretiens a permis de gagner en pertinence. La triangulation de l'analyse des données a permis d'en diminuer la subjectivité. L'étude était crédible dans le sens où la diversité et la qualité des données ont été suffisantes pour expliquer l’évènement étudié et les résultats étaient globalement cohérents avec la littérature sur ce sujet. Concernant les limites, l'échantillonnage était limité et le recrutement des participants était difficile. Il existe un biais de volontariat, un biais de désirabilité mais également un biais de mémorisation inhérent aux études qualitatives. La majorité des entretiens ayant été réalisé par téléphone, compte tenu du contexte sanitaire, la communication non verbale n'a pas pu être recueillie. Il semble important d'encourager la parole des hommes suite à la fausse couche de leur partenaire et de pouvoir faire un lien entre les urgences gynécologiques et les médecins généralistes afin de réévaluer l'état psychologique du patient à distance et assurer la continuité du suivi.

La fausse couche de leur partenaire est un évènement vécu comme traumatisant par la plupart des hommes interrogés. Les sentiments de deuil étaient prédominants : choc, stupeur, déception, tristesse, impuissance. Leur rôle assumé de protecteur et de soutien de leur partenaire, entraînait souvent la négligence de leurs propres besoins psychologiques. Ils ont cherché du soutien en partageant leur expérience avec leur entourage. La majorité des hommes a déclaré ne pas avoir manqué de soutien personnel. Cependant, une prise en charge psychologique du couple serait bénéfique lorsque le manque de communication laisse place à l’incompréhension.

Malgré une démographie médicale en diminution et une faible attractivité, de jeunes médecins généralistes s’installent en zone rurale.

L’objectif principal de cette étude était d’explorer le processus d’installation de ces médecins.

Etude qualitative reposant sur 10 entretiens individuels semi-dirigés réalisés de janvier à juillet 2021, auprès de jeunes médecins généralistes installés en zone rurale, membre d’une cohorte d’internes (ECN 2009 à 2011) dont les projets professionnels déclarés en 2012 et leur exercice réel en 2019 étaient connus. Méthode inspirée de la théorisation ancrée. Double codage avec triangulation des données par relecteur externe. Encadrement double par sociologue et médecin généraliste.

Ce travail original, pluridisciplinaire, d’enjeu politique et social pour l’accès au soin des populations en zone rural, interroge l’impact du dispositif de formation, malgré un échantillon restreint de médecins formés au sein d’une même faculté. Les stages, surtout le SASPAS, ainsi que les remplacements, sont des marqueurs majeurs de découverte et de décision dans le choix d’un exercice rural. La promotion de cet exercice en stage, pour tous les internes, pourrait inciter une part plus importante à considérer l’espace rural comme une possibilité d’installation.

Le choix d’une installation en zone rurale n’était pas un choix de la ruralité mais d’un exercice dont les caractéristiques étaient celles d’un médecin généraliste exerçant en zone rurale (exercice varié, technique, valorisant, en groupe). Pour s’orienter vers cet exercice, le jeune médecin devait y avoir bénéficié d’une bonne expérience (stage ou remplacement, caractéristiques, patientèle) et d’avoir réussi à concilier son projet de vie avec son projet professionnel en zone rurale (charge de travail, organisation familiale, distance entre sphères personnelle et professionnelle). L’installation d’un jeune médecin généraliste semblait reposer sur un triptyque indépendant de la ruralité : maturation du projet professionnel (lieu, équipe, mode d’exercice, expériences multiples), volonté de devenir médecin traitant (connaissances et compétences acquises, sentiment d’aptitude à pouvoir suivre des patients) et projet de vie (famille, lieu de vie, activités personnelles Les décisions étaient motivées par deux déterminants : rester libre et être en sécurité. L’articulation avec une opportunité d’installation concrétisait le choix du lieu.

Depuis 2020 la pandémie liée au virus SARS COV2 a fortement impacté les professionnels de santé. Les médecins généralistes (MG) ont été très affectés et ont dû s’adapter à ce contexte sanitaire compliqué. Du fait du caractère inédit de cette pandémie, la répercution sur les MG n'a jamais été étudiée.

Analyser les difficultés rencontrées par les MG de la région XXX lors de la pandémie COVID–19 et les stratégies développées pour y faire face.

Etude qualitative par entretiens semi-dirigés du 28 janvier au 29 avril 2021, de 12 MG, en face à face ou en visio. Analyse inductive générale et thématisation avec triangulation des données par 2 chercheurs. Le codage a été effectué à l'aide du logiciel N Vivo.

Limites : Il manquait dans l'échantillon un MG exerçant en ville de manière isolé. Forces : Notre étude obtient le score maximal à la grille RATS. l'étude réalisé pendant la pandémie a pu analyser au plus prés le vécu des MG. Perspectives : sur le modèle du plan blanc hospitalier, nous proposons la création d’un plan similaire pour la MG ambulatoire en période de crise

La crise sanitaire a eu un impact sur la continuité des soins. La réorganisation des cabinets et l’application des gestes barrières ont été mises en place. Les MG ont critiqué certaines mesures sanitaires de santé publique. Des liens interprofessionnels forts se sont établis entre les MG et les autres professsionnels de santé, notamment les infirmières. La période a été stressante. Les facteurs favorisants ce stress ont été l’évolution dans l’inconnu, le manque de personnel et d’équipement de protection individuel (EPI), le nombre de décès lié à la COVID dans l’entourage, le manque de loisirs et de conviction personnelle, l’augmentation du temps de travail. Les facteurs protecteurs de stress ont été l’anticipation, la capacité de résilience, la possession d’EPI en quantité nécessaire et le fait d’être dans l’action. Ils se sont impliqués davantage pour leurs patients, prêts à prendre des risques pour leur propre santé physique et mentale. Les médecins ont réussi à faire preuve d’inventivité afin de continuer à exercer au mieux dans ces conditions.

Les violences entre partenaires intimes (VPI) sont un problème de santé publique touchant en France 213.000 femmes par an. Les médecins généralistes sont un des premiers recours des victimes, or ceux-ci s’estiment insuffisamment formés à ce sujet. L'objectif de ce travail était de créer une formation pour les internes de médecine générale (IMG), permettant de développer les compétences nécessaires à une prise en charge de qualité des victimes de VPI.

Nous avons suivi une approche par compétence intégrée (APCi) pour développer cette formation à destination des IMG. Une recherche bibliographique a permis d'établir un référentiel de compétences (RDC), retravaillé à l’issue de deux focus group. Le référentiel détaille les capacités attendues, leurs contextes d'application et les critères de qualité de la pratique professionnelle. Ce RDC a permis de développer un conducteur pédagogique pour une journée de formation, organisée autour des familles de situations professionnelles identifiées et mobilisant des méthodes pédagogiques cohérentes avec l'APCi telles qu'une carte mentale, des jeux de rôle, des analyses de vidéos et de vignettes cliniques, des discussions de groupe et des recherches personnelles. Les apprentissages réalisés par les IMG seront évalués par des questions à choix, y compris de type problèmes à éléments clés, avant et après la formation, ainsi que par l'analyse de traces écrites réflexives portant sur des situations professionnelles vécues par les étudiants.

Cette formation sera proposée en optionnel dès octobre 2022. La formation sera évaluée suivant le modèle de Kirkpatrick. La satisfaction des étudiants sera évaluée par un questionnaire à questions fermées et ouvertes; les modalités d’évaluation des apprentissages évalueront tant les connaissances que les compétences. L'impact sur les comportements à long terme pourra se faire via des entretiens qualitatifs, des observations ou l’analyse de nouveaux écrits réflexifs.

Les focus group ont rassemblé moins de participants que prévu, et l’ensemble des situations de VPI ne pourra être traité au cours d’une seule journée de formation ; mais ce travail a permis d’élaborer un programme permettant aux IMG de développer les compétences nécessaires à l’accompagnement victimes de VPI dans les situations prévalentes, qui pourra être transférée aisément dans d’autres facultés.

Le mémoire de fin d’études (TFE) est l’une des épreuves majeures du cursus en médecine et implique une formation à la recherche par la recherche et un encadrement de qualité. Actuellement, sa réalisation est rendue difficile par la massification du nombre d’étudiants, le contexte stressant de fin d’études, le manque de promoteurs chevronnés et le nombre croissant de demandes d’aide à l’accompagnement méthodologique. Objectif : Co-construire, au travers d’une communauté de pratiques nommée “CoP TFE”, un dispositif collaboratif de « coaching » du tandem promoteur-mémorant, ainsi que des « Toolbox » comportant des outils processuels et méthodologiques pour la réalisation et l’encadrement des mémoires.

Un projet original d’innovation pédagogique fondée sur les principes de la « Communauté de pratiques » et sur une dynamique collaborative, regroupe différents acteurs-clés concernés par le TFE (mémorants, promoteurs, chercheurs, statisticiens, etc.) lors de workshops organisés périodiquement, pour identifier les problématiques rencontrées, élaborer des solutions, construire des outils et partager des savoirs et bonnes pratiques dans une perspective d’intelligence collective. La méthodologie est fondée sur des approches de recherche qualitative pour  élaborer un diagnostic de situation partagé (difficultés, besoins, ressources, solutions), prioriser  les problématiques et aboutir à une planification d’axes de travail concrets. Une animation est préparée en amont avec le comité de pilotage pour la création des outils et du dispositif de formation en ligne pour les potentiels promoteurs.

Douze workshops ont été réalisés en 1 an et demi, et une dizaine d’outils ont été créés, tels que : « Mindmap des objectifs pédagogiques », « Cadre de travail », « Timeline et cahier de charges », « Construire sa question de recherche ». Certains sont en cours de testing avant l’institutionnalisation et l’implémentation dans les dispositifs pédagogiques de l’université.

Les membres de la CoP TFE sont portés par une démarche réflexive constante, et ouverts à l’adaptation des outils, notamment via des processus rigoureux de validation, testing et évaluation. La CoP TFE est un espace flexible et dynamique qui a la volonté de s’élargir et de créer des ponts interfacultaires, interuniversitaires et entre le monde académique et le terrain.

En 2013, le Collège National des Généralistes Enseignants (CNGE) rédige un référentiel métier, définissant six familles de compétences à acquérir pour tout médecin généraliste (MG). Plusieurs subdivisions proposent des stages de troisième cycle pour les futurs MG auprès de maîtres de stage exerçant à SOS Médecins. Il paraît intéressant de s’interroger sur les compétences qui y sont développées.

Etudier le ressenti d’anciens internes ayant réalisé un stage chez SOS Médecins X et Y, afin de déterminer quelles compétences y ont été acquises.

Étude qualitative par entretiens semi-directifs. Les critères d’inclusions étaient : exercer la MG en tant que remplaçant ou installé hors SOS médecins ; avoir effectué un stage chez SOS Médecins. Le recueil des données a été effectué jusqu'à saturation. Les entretiens ont été retranscrites à l'aide des enregistrements, mot pour mot par un logiciel de traitement de texte. Les données ont été anonymisées. Le verbatim a été codé manuellement selon les compétences spécifiques de la MG, comme définies par le CNGE.

La force de ce travail est son originalité. On peut noter comme limites que l'investigateur a réalisé un stage chez SOS Médecins et le directeur de thèse y est installé. Ce stage semble permettre l’acquisition de compétences telles que définies par le référentiel du CNGE et s’intégrer au cursus de MG de façon pertinente. Alors que les MG délaissent la visite à domicile et la permanence des soins ambulatoire, ce stage semble les y sensibiliser.

11 MG ont été interrogé en 2021. Ils rapportaient que ce stage a été l’occasion d’aborder toutes les compétences requises par le CNGE, et plus particulièrement « urgences, premiers recours ». Plusieurs médecins affirmaient se sentir plus à l'aise pour gérer les situations d’urgences ambulatoires dans leur pratique actuelle. Ils avaient été confrontés en tant qu’internes à la gestion de situations singulières mais relevant néanmoins de l’exercice de la MG, comme les constats de décès au domicile ou les hospitalisations à la demande d'un tiers. Plusieurs médecins se sont investis dans la permanence des soins en s’installant. Les MG mentionnaient avoir développé une certaine aisance dans la gestion des visites à domicile.

La pandémie Covid-19 a entraîné un recours sans précédent aux services de télémédecine. Des études antérieures ont décrit la perception des téléconsultations(TC), rapportant une bonne satisfaction globale des utilisateurs, ainsi que divers écueils.

L’objectif de cette étude était d’étudier la perception du contenu et du déroulement des TC, avec une évaluation au décours de TC effectuées en médecine générale.

Nous avons mené une étude transversale multicentrique à l’aide d’auto-questionnaires en ligne, en incluant des patients âgés de plus de 18 ans et ayant eu une TC avec l’un des médecins généralistes(MG) investigateurs pendant la période de recrutement de juillet à décembre 2020. Chaque semaine, les MG étaient invités à recruter jusqu’à 5 patients éligibles consécutifs lors d’un jour sélectionné au hasard. La concordance de perception des TC entre patients et MG (critère de jugement principal) était évaluée grâce au pourcentage d’accord positif et négatif en utilisant le Patient-Physician Questionnaire. Les critères de jugement secondaires étaient les raisons contextuelles et médicales de la TC, sa durée, les aspects techniques et la pertinence perçue de la TC ainsi que les préférences en période post-pandémique. Un code d’anonymat a permis d’effectuer une analyse par paires des réponses.

Malgré un échantillon non représentatif, cette étude apporte des données nouvelles en évaluant le contenu et le déroulement de TC selon les points de vue concomitants de patients et de leurs médecins. De futures études évaluant la qualité des soins prodigués seront nécessaires pour compléter l’évaluation des TC en soins primaires.

L’analyse a porté sur 168 téléconsultations évaluées par 168 patients et 26 médecins généralistes. Un total de 143 paires patient-MG (87,7 %) s'accordaient sur le fait que la TC avait répondu aux attentes du patient, 141 (86,5%) sur la satisfaction élevée du patient, et 103 (61,3%) pensaient être d’accord quant aux raisons des problèmes rapportés par le patient. Une majorité de patients (n=135 ; 80,4 %) a déclaré qu'une consultation présentielle n'aurait pas apporté de valeur ajoutée vs. 82 médecins (48,8%) et ils étaient 61,9% à envisager une TC de nouveau s'ils devaient reconsulter pour la même raison (vs. 25,0% des médecins).

La vaccination contre le zona est recommandée par le Haut Conseil de la Santé Publique en France depuis 2013 pour les patients de 65 à 74 ans. Pourtant moins de 10% des personnes éligibles sont vaccinées : quelles sont les représentations des patients ?

Explorer les connaissances des patients sur le zona et leur acceptation de son vaccin.

Cette étude qualitative a été conduite entre mars 2021 et mai 2021 auprès de patients urbains et ruraux de 60 à 74 ans (âge proche ou dans la cible vaccinale) recrutés au moment de consultations en médecine générale sur deux semaines après remise d’une fiche explicative de l’étude. Des entretiens semi-dirigés ont été réalisés et analysés par théorisation ancrée après double-codage du verbatim anonymisé.

La force principale de notre étude est son caractère innovant, en interrogeant des patients ciblés par la recommandation. Un biais de sélection est possible, car les interrogés sont probablement ceux intéressés par la vaccination ou par le zona. Un nouveau vaccin présentant une efficacité plus importante, non encore disponible en France, pourrait être commercialisé prochainement. Les connaissances des patients sont ainsi susceptibles d’évoluer dans quelques années.

Quatorze entretiens ont été réalisés. Le zona semble une maladie connue de tous, souvent par le biais d’un antécédent personnel ou dans l’entourage. Les symptômes sont identifiés mais pas l’étiopathogénie, même si la notion de lien avec la varicelle ressort de l’étude. Les patients évoquaient un traitement par les guérisseurs. Aucun d’entre eux n’avait la connaissance de ce vaccin. Les patients se disent majoritairement favorables à cette vaccination, mais préfèrent prioriser actuellement celle contre la COVID. Les médecins généralistes sont cités comme première source d’information, avant d’éventuelles affiches ou campagnes publiques.

La phase de consolidation en Médecine Générale a souvent été évoquée. Nous avons recueilli les avis et les attentes des internes de médecine générale, de jeunes docteurs et de MSU en termes d’objectif, de contenu et d’organisation.

Etude Qualitative par le biais de huit focus groups.

Les interrogés voient cette année de consolidation comme une année de formation avec un projet pédagogique fort, et une participation active de l’étudiant à l’élaboration de ce projet, mais aussi comme une année de perfectionnement, orientée par le projet professionnel et ses ambitions futures. Elle doit permettre à l’étudiant d’acquérir plus d’autonomie et servir de tremplin pour sa future vie professionnelle tout en prenant en compte la vie personnelle des stagiaires et s’opposant donc à toute forme de coercition. Étudiants et MSU souhaitent pour l’organisation de cette phase de consolidation une grande flexibilité, une liberté de choix, avec un temps de travail et un lieu d’exercice adaptables ainsi qu’une revalorisation statutaire et salariale. Cette année de consolidation doit répondre à la demande des étudiants en termes de formation et non à un besoin.

L’étude souligne un certain nombre d’idées consensuelles et de points de vigilances. Il est à retenir que l’année doit être une année modulable avec une grande liberté de choix et individualisée, professionnalisante avec comme objectif une autonomie complète à terme. Cette année doit être conçue dans un but de formation, avec une convention tripartite forte pour poser un cadre réglementaire. La formation universitaire doit être plus didactique. L’encadrement est indispensable excluant ainsi une année en zones déficitaires. Le statut de docteur junior semble pertinent mais une dérogation en cas de non-validation de la thèse est à prévoir. Les étudiants pourraient avoir le statut de médecin collaborateur ou adjoint avec une rémunération mixte. La possibilité de réaliser la phase de consolidation en milieu hospitalier doit être laissée aux étudiants ayant un tel projet professionnel.    Conclusion: Un certain nombre d'éléments pour la bonne constitution d’une telle année apparaissent, néanmoins un questionnement quant à la faisabilité demeure, questionnement qui pourrait être étudié par la suite.

Le Diplôme d'Etudes Spécialisés de médecine générale offre la possibilité de réaliser trois stages ambulatoires dans la maquette. L’avis des internes sur ces stages et leurs enseignements se révèle utile à des fins pédagogiques. L’exploitation de l’outil local d’évaluation des stages ambulatoire étant complexe, il a semblé utile de le simplifier et le repenser. Ce nouvel outil sera commun aux trois terrains de stages ambulatoires de troisième cycle en tenant compte de leurs particularités. Il permettra également d’apprécier l’opinion des internes concernant leur participation aux groupes d’échange et d’analyse de pratique.

Un sondage a été envoyé aux chefs de clinique de médecine générale des autres facultés de médecine en France afin de recueillir des idées utiles à la construction de l’outil local. Une ébauche de l’outil a été réalisée en s’appuyant sur : les précédents questionnaires d’évaluation des trois terrains de stages ambulatoires, une recherche bibliographique, la charte des MSU et les guides des stages ambulatoires locaux. Une version pilote a été testée par un groupe d’internes afin de s’assurer de son accessibilité et son bon fonctionnement sur la plateforme universitaire Moodle.

L'outil a bénéficié de relectures régulières de membres du DMG. Le questionnaire d’évaluation commun aux trois terrains de stage a été élaboré sur Limesurvey®. Il permettait d’évaluer les lieux de stage à plusieurs temps clés du semestre. Le projet de thèse a permis d’aboutir à la construction d’un outil d’évaluation des trois stages ambulatoires. Il a été développé numériquement et pensé afin d’être évolutif selon les besoins.

La première utilisation de cet outil a eu lieu au cours du semestre Mai-Octobre 2021 avec un taux de participation  élevé de la part des internes.

Une communication professionnelle optimale améliore la santé et la relation médecin-patient. Elle n’est pas innée et s’apprend. Un programme d'enseignement à la communication se développe à Rouen pour les étudiants de 3ème cycle (E3C) de médecine générale, s’appuyant sur plusieurs outils répondants à des objectifs pédagogiques de communication. Un des outils est la consultation simulée avec rétroaction (CoSiR) entre un comédien jouant le patient et un E3C. Cet enseignement nécessite une évaluation. Kirkpatrick propose un modèle d’évaluation pédagogique à quatre niveaux incluant la satisfaction et l’acquisition des connaissances et compétences.

Evaluer la satisfaction, les besoins et l’évolution des apprentissages en communication des E3C de médecine générale réalisant une CoSiR.

Etude quantitative, quasi-expérimentale, de type avant-après, à l’aide d’un questionnaire anonyme pré et post CoSiR. Chaque E3C de première année de médecine générale passait une CoSiR (briefing, consultation simulée filmée, rétroaction avec un enseignant formé en communication et le comédien), sur deux jours en mars 2022.

Les E3C étaient satisfaits de la CoSiR. Leurs besoins d’apprentissage dans le domaine de la relation centrée patient diminuaient après la CoSiR, probablement car le domaine « identifier les attentes du patient » était celui le plus abordé pendant la rétroaction (73.8%). La relation centrée patient est une compétence centrale en médecine générale. La CoSiR montre le besoin d’appréhender les types de langage (verbal, non-verbal et paraverbal) et de maitriser ses émotions et celles du patient. La force de l’étude est son type avant-après. L’auto-évaluation des étudiants est sa principale limite. Des ateliers thématiques se construisent pour répondre aux besoins d’apprentissage des E3C.

Sur 112 étudiants, 95,5% étaient satisfaits (70,3% totalement satisfaits et 25.2% plutôt satisfaits). Les besoins d’apprentissages les plus fréquemment retrouvés concernaient le domaine «prendre conscience de son langage non verbal» (42,1%), «savoir utiliser différents types de questions» (38.7%) et «savoir reconnaître et intégrer ses propres émotions» (31.5%). Après la CoSiR, les besoins d’apprentissage en communication des E3C diminuaient dans les domaines de communication : «faire émerger les ressources du patient» (27%, p<0.001), «s'adapter au vécu, connaissances, et croyances du patient » (27.9%, p<0.001) et «prendre conscience de son langage paraverbal» (30.6%, p<0.001).

Le taux de Consultation Sans Prescription Médicamenteuse en France est plus faible que dans les autres pays europe?ens. Selon une revue de la littérature réalisée en 2021: si les facteurs influenc?ant la PM ont e?te? e?tudie?s de manie?re qualitative en France, peu d’e?tudes quantitatives se sont inte?resse?es directement aux Consultation Sans Prescription Médicamenteuse.

Etablir le taux de Consultation Sans Prescription Médicamenteuse me?decine ge?ne?rale. Etudier secondairement les facteurs pouvant influencer ces Consultation Sans Prescription Médicamenteuse.

Il s’agit d’une e?tude observationnelle, descriptive, quantitative, stratifie?e sur la population des communes re?alise?e sur 31 cabinets de me?decine ge?ne?rale randomise?s dans un département. Donne?es recueillies par auto-questionnaire rempli avant et apre?s la consultation par les patients.

Malgre? une tendance a? l’augmentation, le taux de Consultation Sans Prescription Médicamenteuse reste faible a? ce jour. Le besoin ressenti par le patient est le facteur le plus associe? a? la prescription médicale dans cette e?tude, et a vraisemblablement minimise? l’importance des autres facteurs e?tant donne? son importance en analyse multivarie?e. Malgre? cela, les consultations pour motifs aigus restent tre?s associe?es a? la prescription médicamenteuse. S’inte?resser au profil de ces consultations ainsi qu’au besoin des patients pourrait permettre une meilleure analyse de la Consultation Sans Prescription Médicamenteuse.

Sur les 540 questionnaires re?cupe?re?s, le taux de Consultation Sans Prescription Médicamenteuse (CSPM)a e?te? de 23,77% (Intervalle de Confiance  95% [20,11- 27,41]). L’e?tude des facteurs influenc?ant la Consultation Sans Prescription Médicamenteuse retrouve sur l’analyse univarie?e des CSPM plus pre?sentes dans les consultations pour un geste me?dical, un proble?me administratif ou de la pre?vention. Ces consultations sont faites majoritairement par des Médecins Généralistes n’ayant pas de lien avec l’industrie pharmaceutique, et chez des patients ne pensant pas avoir besoin d’une prescription médicale. La prescription médicale est plus fre?quente pour les consultations de renouvellement d’ordonnance et pour les motifs aigus. L’analyse multivarie?e retrouve pour les patients sentant le besoin d’une prescription médicamenteuse un taux tre?s important avec un Odds Ratio a? 172,2 (58,8-504,1) p<0,001. Ce taux reste important chez les patients ne sachant pas s’ils ont besoin d’une prescription médicamenteuse avec un Odds Ratio a? 8,6.

Les situations relatives aux personnes âgées sont fréquentes et la coordination une compétence majeure du médecin généraliste. Les jeunes généralistes témoignent de difficultés pour coordonner les soins autour des personnes âgées, dans un contexte où les ressources des territoires sont multiples, en évolution, et souvent limitées. Le DMG de XXX a conçu un enseignement pour soutenir le développement de la compétence coordination des internes, en travaillant leur capacité à identifier et mobiliser les ressources pertinentes, anticiper les possibilités du maintien à domicile, aborder avec la personne âgée et son entourage les problèmes et envisager des modes de résolution.

Un enseignement "Parcours de soins coordonné autour des personnes âgées" est proposé aux internes du DES de médecine générale de XXX en phase de consolidation. Cet enseignement d'une journée, co-animé par un médecin généraliste et une infirmière, s'articule autour de groupes d'analyse de pratiques, à partir de situations encontrées par les internes (maximum 20).

L'évaluation repose sur les pré- et post-tests réalisés durant l’enseignement, interrogeant les internes sur : - caractéristiques des participants : semestre, formation antérieure  - ressources du territoire connues avant l'enseignement (pré test), puis nouvellement identifiées (post test) - niveau de connaissances des ressources du territoire (4 items) et niveau d'habileté ressenti pour : le repérage et l'évaluation des fragilités (3 items), la mise en oeuvre de soins coordonnés et centrés sur la personne (5 items), l'accompagnement en situation palliative (2 items), évalués sur une échelle de Likert à 4 modalités - suggestions d'amélioration (post test) Les réponses de 67 internes ayant participé aux 6 enseignements proposées entre 2018 et 2020 sont analysées en termes de : - niveau de connaissances et d'habileté en début d'enseignement  - progression à court terme, en comparant les niveaux pré et post enseignement  - ressources préalablement connues, et nouvellement identifiées par les internes  - suggestions d'amélioration

Cette évaluation renseignant sur l'évolution à court terme des connaissances déclarées et du sentiment d'habileté des internes devrait être complétée d'une évaluation à moyen terme axée sur les compétences. Ces résultats, enrichis des échanges avec la communauté enseignante lors du congrès, seront mobilisés faire évoluer cet enseignement.

Le cancer du col de l'utérus représentait 3000 nouveaux cas et 1100 décès par an en France en 2012. En 2021 les autorités sanitaires avaient pour objectifs l'augmentation des taux de couverture vaccinale et de dépistage (encore trop faibles avec respectivement moins de 30% et moins de 60%). Une étude australienne a montré en 2014 que le statut vaccinal HPV était significativement associé à une diminution du taux de dépistage en contradiction avec d'autres études internationales de 2014 et 2019. En France, il n'y avait pas en 2021 d'étude sur la corrélation possible entre vaccination et dépistage.

Existe-t-il une corrélation significative entre statut vaccinal HPV et taux de participation au dépistage du cancer du col de l'utérus chez les femmes de 25 à 40 ans dans les XXX interrogées à partir du 17/01/2022 ?

Etude observationnelle, analytique, multicentrique. Le recueil de données a été fait via un questionnaire anonyme en ligne, distribué via QR code dans 80 cabinets de médecine générale des XXX tirés au sort de manière homogène sur l'ensemble du territoire, accessible à partir du 17/01/2022 et retiré lors de l'obtention de 385 questionnaires complets (échantillon représentatif d'une population estimée à 6 126 948 en 2021, IC à 95%). Les résultats ont été analysés de manière univarié par calcul d'odds ratio, puis le seront de manière multivarié par un modèle mixte linéaire (logiciel SAS).

Forces : étude multicentrique avec sélection aléatoire des cabinets  Limites : biais de sélection car recrutement dans les cabinets et réponse de patientes intéressées par le sujet , biais de mémorisation car questionnaire rétrospectif, biais d'enquête car questionnaire anonyme Perspectives : étude rétrospective nationale exhaustive par interrogation systématique et recherche des corrélations sur le système national des données de santé de la CPAM

En analyse univariée, le fait de s'être vaccinée contre HPV était un facteur de risque significativement associé à un moins bon taux de dépistage par frottis cervico utérin. Les analyses multivariées incluant des facteurs de confusion (le niveau socio-économique, autres vaccinations, pratique gynécologique du médecin traitant, âge) sont encore en cours

Une épidémie de Covid-19 est en cours depuis mars 2022. Il y a eu en France des vagues épidémiques successives, avec l’émergence de variants dont la contagiosité et la sévérité ont varié au cours du temps. Cela a conduit les autorités à mettre en place des mesures restrictives dont la sévérité a également varié et qui ont eu des conséquences, entre autre, sur les soins, l’enseignement et la recherche. Les résultats de différents travaux commencent à être diffusés mais ils concernent essentiellement les premières vagues qui sont très différentes de ce que nous vivons actuellement en raison de restrictions moins importantes, de l’existence de vaccins et de conséquences moindres du variant actuel sur le système de santé. Il semble donc nécessaire de faire un point d'étape.

L'objectif sera d'établir les conséquences des deux années d’épidémie de Covid-19 en terme de soin, d’enseignement et de recherche et d'en tirer des conclusions en terme de changements à opérer dans ces trois domaines.

Plusieurs présentations courtes, de 3 à 5 minutes chacune et basées sur des travaux de recherche, aborderont les différents aspects de l'épidémie. La méthode Philips 6x6 sera utilisée. Des groupes de 6 à 8 personnes seront constitués et un rapporteur sera désigné pour chacun des groupes et des séries de questions. Une première série de 3 questions sera traitée concernant les conséquences en terme de soin, d'enseignement et de recherche. Une seconde série de questions traitera des changements à opérer. Les rapporteurs présenteront les synthèses du groupe au terme de chacune des deux séries de questions, ce qui permettra à chaque fois d'élaborer une synthèse collective.

La présentation de différents travaux de recherche se fera en plénière. Les participants seront ensuite répartis dans la salle en plusieurs groupes pour travailler sur les différents questions. Les synthèses collectives se feront de nouveau en plénières. Plusieurs animateurs seront présents.

Cet échange permettra de partager les points de vue de médecins enseignants chercheurs français sur les conséquences de l'épidémie de Covid-19 et les leçons à en tirer dans les trois valences de notre activité.

Quatre-vingts pour cent des enfants en France sont suivis exclusivement par leur médecin généraliste. Un retard de croissance staturo-pondéral (RCSP) est présent chez 3 à 5% des enfants en France et une cause est trouvée dans seulement 5% des cas. Ces causes sont multiples et peu prévalentes. Des arbres décisionnels pour la prise en charge diagnostique des RCSP existent, mais ils ne sont pas adaptés à la pratique de médecine générale (quel bilan de débrouillage, vers qui adresser, dans quel délai ?).

L’objectif de notre étude est de réaliser un outil d’aide diagnostique validé, pour le RCSP, à l’usage des médecins généralistes.

Nous avons effectué une revue de la littérature dont l’équation de recherche répondait à la question : quelle est la conduite à tenir devant un retard de croissance statural, pondéral ou mixte chez un enfant entre 3 et 12 ans en médecine générale ? Les critères PRISMA ont été utilisés. Un outil d’aide diagnostique a ensuite été créé informatiquement via Lyme Survey. Il a été modifié puis validé selon la méthode du groupe nominal. Quarante-trois médecins (pédiatres et médecins généralistes) ont été contactés par mail pour leur expertise sur le sujet. Douze ont accepté de participer au groupe nominal.

Étude originale ayant permis la création d’un outil adapté à la pratique de la médecine générale validé par des experts de terrain. Cet outil n’a pas cependant pas été testé sur des cas réels. Cela fera l’objet d’un futur travail et permettra sa validation finale avant sa mise en ligne publique.

Les résultats de la revue de la littérature montrent que le bilan diagnostique devant un RCSP chez l'enfant prépubère en médecine générale repose sur l'interrogatoire et l'examen clinique. Le rendement diagnostique des examens complémentaires semble très faible. Notre outil permet de faire le point sur les différentes pathologies recherchées, leur prévalence, et les examens minimums à réaliser dans le respect de la balance bénéfice/coût. Le groupe nominal a validé le socle scientifique sur lequel reposent les propositions de l’outil. Il a permis la modification de l’outil pour le rendre plus adéquat à la pratique quotidienne.

Nous avons créé une plateforme de formation médicale continue à destination des médecins généralistes (MG) : la plateforme mémoire.  L'originalité est d'avoir créé un serious game avec une équipe pluridisciplinaire : médecin généraliste, gériatre, neurologue, dans le cadre d'un partenariat public/privé (DGS/Roche). En France, 1,2 million de personnes sont concerne?s par les troubles neurocognitifs ; 50 % sont diagnostique?s. Les recommandations de la Haute autorite? de sante? et l’approche commune du colle?ge de me?decine ge?ne?rale et des spe?cialistes des troubles neuro cognitifs (publie?e en 2018) sont des ressources utiles pour les MG, mais peu ludiques dans leur abord. L'objectif de l'intervention est d'améliorer les connaissances sur les signes précoces et le parcours de soins de patients atteints de troubles neurocognitifs, pour in fine améliorer le diagnostic de maladie d'Alzheimer (et autres démences) au moment opportun : cela permet la mise en place d’une prise en charge pre?coce, adapte?e et multidisciplinaire, qui permet de rester acteur de sa pathologie, atte?nuer les sympto?mes, e?viter certaines complications, pre?server l’autonomie et la qualite? de vie, acce?der aux essais the?rapeutiques...

La plateforme mémoire est mise en ligne, librement et gratuitement accessible. Tous les MG sont donc ciblés.  Il s'agit d'une plateforme de simulation nume?rique sous forme de cas clinique progressif. Nous avons sce?narise? 6 consultations, incluant les signes d’alerte, les diagnostics diffe?rentiels, les outils de repe?rage, de diagnostic, les bilans biologiques et neuropsychologues, les crite?res diagnostiques de maladie d’Alzheimer, et une annonce diagnostique gradue?e et re?aliste.

Mise en ligne le 21 septembre 2021, la plateforme compte 200 inscrits, avec 143 actifs et 25 ayant achevé la formation.
Une étude de marché est prévue afin d'évaluer l'intérêt des MG pour cette plateforme et recueillir les souhaits potentiels d'évolution, et mieux comprendre le faible recours actuel. Des quizz sont également prévus ; les résultats seront connus pour décembre 2022.  La principale limite est la difficulté d'avoir des résultats sur l'impact d'une telle formation quant à la pratique clinique et l'amélioration des soins.  Les perspectives sont de développer d'autres cas cliniques (maladies apparentées) et évaluer au long cours l'avis des MG sur cette plateforme.

Merci pour votre attention.

L’apprentissage par compétences et la confrontation aux familles de situations déterminent la pédagogie du 3e cycle de Médecine Générale. Les étudiants doivent comprendre ce changement de paradigme d’apprentissage et donc y être tous initiés. L’objectif de cet enseignement était de développer une formation dédiée à l’apprentissage par compétences et aux spécificités de la Médecine Générale, et de la rendre accessible à tous les étudiants de Phase Socle.

L’intervention concernait la promotion de 114 étudiants de Phase Socle 2021-2022 de Médecine Générale de XXX. Nous avons créé un enseignement sous la forme d’un cours en ligne privé en petit groupe (Small Private Online Course, SPOC), intitulé « Premières bases de la MG ». Il a été diffusé en février 2022, ouvert pendant 6 semaines en mode asynchrone : chaque étudiant y accédait librement, en une ou plusieurs fois. Une session finale présentielle de questions-réponses en amphithéâtre a permis l’hybridation du cours. Le SPOC comprenait 4 modules : apprentissage par compétences, familles de situations, soins premiers et histoire de la Médecine Générale. Le film d'une supervision indirecte fictive entre une étudiante et un maître de stage servait de support initial illustratif. Des présentations vidéos de l'enseignant abordaient ensuite les connaissances spécifiques du cours. Des activités pédagogiques interactives étaient proposées pour renforcer les apprentissages.

L’évaluation de cet enseignement était faite selon trois axes : acquisition des connaissances (réussite aux activités) ; statistiques de réalisation (temps, nombre de connexions) ; satisfaction de l’usage. Le SPOC a été complété par 112 étudiants (98,2%). L’évaluation moyenne des connaissances des modules était de 94,0 sur 100 (SD : 4,4). L’outil SPOC était apprécié pour sa facilité d’accès et la diversité des contenus. Le temps moyen de réalisation était de 124 min (SD : 45).  Les limites de notre intervention étaient une réalisation trop tardive dans l’année, le nombre insuffisant d’activités, un reflet approximatif du niveau de compréhension des notions abordées en raison d’une docimologie parfois inadaptée, et l’interactivité restreinte de la session d’échanges en promotion entière.

Prenant en compte ces limites, une nouvelle version de cette formation devrait en améliorer la qualité et en assurer sa pérennité.

Les troubles de l'oralité de l'enfant concernent 25 à 35% des enfants au développement normo typique et jusqu'à 80% des enfants avec un trouble développemental. Ces derniers bénéficient d'un parcours de soins bien défini, contrairement aux enfants présentant des difficultés alimentaires isolées. Les médecins généralistes (MG) sont peu informés et les parents sont désemparés. Il n'existe pas d'outil de dépistage validé en France pour ces troubles.

L'objectif était d'élaborer une interface parents/médecins d'informations et d'aide au repérage et à la prise en charge de ces troubles et d'en évaluer l'acceptabilité d'une fiche de préparation à la consultation.

Un site web et une fiche de préparation à la consultation ont été créés à partir d'une analyse non exhaustive de la littérature. Une étude d'acceptabilité du site web et de la fiche de préparation à la consultation a été réalisée par auto-questionnaire diffusé en ligne et par entretiens focalisés. L'utlisabilité du site a été évaluée par le questionnaire System Usability Scale (SUS). Une analyse statistique a été réalisée pour les autres données quantitatives. Les questions ouvertes et les entretiens focalisé ont été analysés par codage ouvert.

l'interface parents/médecins "DECLIC-ORALITE" semble acceptable en soins premiers. La valiation d'un outil de dépistage pourrait améliorer le répérage de ces troubles.

"DECLIC-ORALITE" a été créé. Il y a eu 135 réponses (73 parents, 62 médecins) et 3 entretiens focalisés de médecins généralistes. Le score SUS était de 77 pour les parents et 73 pour les MG. 82% des parents étaient satisfaits du site.Une majorité des médecins déclaraient que le site remplissait ses objectifs et étaient plutôt prêts à l'utiliser à l'avenir.

A l’ère du numérique omniprésent, où les adolescents passent de plus en plus de temps sur Internet et sur les réseaux sociaux, un fléau se répand sur la toile : le cyberharcèlement. Actuellement en France on estime que 18% des adolescents ont subi un acte de cyberviolence et que 7% seraient victimes de cyberharcèlement. Des actions de prévention ont été déployées par l’Education Nationale, mais qu’en est-il du dépistage ? Le médecin généraliste est le professionnel de santé le plus consulté par les adolescents, il peut se révéler être un interlocuteur privilégié pour dépister les victimes de cyberharcèlement. Néanmoins, il n’existe pas à ce jour d’outil de dépistage.

L’objectif de notre travail est de créer un outil d’aide au dépistage du cyberharcèlement chez les adolescents.

Un auto-questionnaire a été élaboré et évalué selon une étude qualitative de consensus par un groupe d’experts de type DELPHI. 17 experts ont participé à la réalisation de ce questionnaire. Parmi les experts il y avait une majorité de médecins généralistes à 23% ainsi que des psychiatres, des psychologues, des infirmières scolaires, un médecin scolaire, un principal de collège, un policier de la brigade des mineurs, une éducatrice spécialisée, une assistante sociale et un médecin de l'unité médico-judiciaire.

La principale limite de notre étude réside dans le fait que le questionnaire n’a pas pu être actuellement évalué en pratique. La force majeure de ce travail est l’innovation qu’il apporte dans ce domaine, puisqu’à ce jour il n’existe pas en France d’étude sur le dépistage du cyberharcèlement.  Cet auto-questionnaire remis aux adolescents avant une consultation pourrait être une aide au dépistage du cyberharcèlement. Une évaluation en situation réelle d’utilisation par une étude diagnostique sera indispensable. Un projet de thèse est en cours afin de valider statistiquement cet outil.

Après améliorations successives du questionnaire par les experts, celui-ci a été jugé « acceptable » avec un accord fort sur les différentes questions. Un consensus a été obtenu après réalisation de deux tours, l’auto-questionnaire final comporte 13 questions.

La cystite aiguë simple est fréquente en médecine générale. Cependant, aucun médecin généraliste n'a participé à l'élaboration des recommandations françaises, qui traitent principalement de l’antibiothérapie, et n’abordent que brièvement les aspects de prévention et de traitement non-antibiotique.

L’objectif de cette étude était de fournir aux médecins généralistes des données pratiques pour améliorer leur prise en charge globale : préventive, diagnostique et thérapeutique, selon l’approche de médecine basée sur les preuves.

Nous avons effectué une revue systématique de revues systématiques et méta-analyses, dite revue parapluie, en interrogeant les bases de données Pubmed, Cochrane Database of Systematic Reviews et Embase. Deux équipes de chercheurs ont trié les articles de façon indépendante, sur lecture des titres et résumés puis sur lecture intégrale, en vue d’inclure les revues systématiques ou méta-analyses traitant de la cystite aiguë simple chez les femmes de 18 à 65 ans, en ambulatoire. Les données d’intérêt ont été extraites à l’aide d’une grille de recueil.

La méthode rigoureuse et originale souligne le manque de données sur les traitements non antibiotiques et la prévention, avec peu d’études, souvent de faible niveau de preuve et parfois contradictoires. La revue parapluie a pour limite principale de ne pas permettre d’inclure de données issues d’articles non inclus dans une revue systématique. De nombreux points nécessitent des études complémentaires, comme sur le D-mannose. La prescription différée d’antibiotiques ou la non-prescription d’antibiotique est une question qui mérite d’être posée au vu des données de la littérature.

Notre recherche, menée jusqu’au 18 Novembre 2021, a retrouvé 482 références, dont 64 ont été incluses. Les résultats concernaient quatre domaines : histoire naturelle et diagnostic, traitement antibiotique, traitement non-antibiotique et prévention. Les données sur l’antibiothérapie étaient les plus nombreuses et soutiennent l’utilisation de la fosfomycine en première intention. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens étaient peu efficaces et augmentaient le risque de pyélonéphrite. La canneberge semblait peu ou pas efficace pour le traitement ou la prévention. Le D-mannose paraissait efficace en prévention. Les données restaient insuffisantes pour proposer un algorithme diagnostic fiable. L’évolution de la cystite aiguë simple était souvent favorable spontanément, avec un risque très faible d’évolution vers la pyélonéphrite.

Traditionnellement, la conception d'un enseignement est centrée sur les objectifs pédagogiques : les concepteurs définissent les résultats attendus à l'issue de la formation et sélectionnent un contenu et des méthodes pédagogiques adaptés à la transmission de ces savoirs. Cette approche peut présenter des limites en termes de motivation et d'immersion pour les apprenants, à l'origine d'un manque d'implication et d'un apprentissage peu efficient. La ludification, ou gamification en anglais, propose de donner autant d'importance à l'expérience de l'apprenant qu'aux objectifs pédagogiques au moment de concevoir un enseignement. L'enseignement est considéré du point de vue de l'apprenant plutôt que de celui du formateur. Par exemple, le contenu pédagogique devient un scénario déclinant de manière métaphorique le contenu scientifique. Les modalités d'apprentissage, issues de la pédagogie active, empruntent les leviers motivationnels issus du monde du jeu et du jeu vidéo. Certains leviers, déjà identifiés en milieu éducatif (perception de la valeur de la tâche, perception de compétence, perception de contrôlabilité, interactions sociales), sont développés sous forme métaphorique : la tâche peut devenir épopée, la compétence défi, la contrôlabilité créativité, les interactions coopération ou compétition. D'autres sont plus spécifiques au milieu du jeu : accumulation de possessions, sensation de d'impatience et de manque, imprévisibilité...

Nous souhaitons transmettre notre expérience de la ludification de contenu pédagogique acquise à travers la conception de modules de formation continue conçus sous la forme de jeux vidéos en ligne. Par exemple, nous avons transformé un texte de loi à propos des bonnes pratiques cliniques pour la certification des investigateurs de recherches biomédicales en un jeu. Cette démarche sera présentée et il sera ensuite proposé aux participants de réaliser la ludification d'un contenu scientifique au cours de l'atelier.

L'atelier prendra la forme d'un jeu, semblable à un escape game.

Une première partie consistera à expliquer les règles du jeu et les principes de la ludification. Ensuite, les participants auront à réaliser tous ensemble la ludification d'un contenu scientifique ou pédagogique choisi par eux ou présélectionné. Enfin ils présenteront le jeu créé à un apprenant qui évaluera celui-ci en tant qu'expérience.

Transformation d'un contenu pédagogique en jeu

Les populations précaires rencontrent de nombreuses barrières à l’accès aux droits et aux soins alors qu’elles présentent des besoins de santé accrus et complexes. Pour améliorer leur prise en charge, un dispositif de PASS ambulatoire a été créé par XXX, une association caritative, à XXX en 2019. Ce dispositif leur permet un accès immédiat aux soins primaires via des professionnels de santé ambulatoires.

Explorer l’expérience et les représentations des patients pris en charge en soins primaires dans le cadre du dispositif de PASS ambulatoire de XXX.

Étude qualitative par entretiens individuels semi-dirigés analysés sur le modèle de la théorisation ancrée. Le recrutement de patients majeurs ayant bénéficié du dispositif et ayant rencontré un médecin généraliste partenaire a été réalisé via les médecins généralistes partenaires par un échantillonnage diversifié. Les entretiens ont été menés jusqu’à saturation des données.

Il s’agit d’une étude explorant un dispositif original, encore peu étudié. Nous avons interrogé des patients allophones, nous rapprochant ainsi au mieux de la population source. Cependant les entretiens se sont tous déroulés dans les locaux de l’association XXX ce qui a pu orienter le discours des patients. Ce dispositif apprécié de ses usagers semble favoriser une réintégration dans le soin de ces personnes ainsi qu’une réintégration globale dans la société. Une évaluation quantitative de l’efficience du dispositif sur l’accès et les parcours de soins permettra de discuter son déploiement à plus large échelle.

Seize entretiens ont été menés de février à mai 2021. Les usagers évoquaient des besoins complexes. Il existait une mécompréhension du dispositif avec une confusion entre l’association XXX et le dispositif lui-même. Cela ne semblait pas empêcher son utilisation simplifiée par les patients. Ils appréciaient de consulter facilement divers professionnels de santé sans avance de frais. Une intégration par le soin des usagers a pu être observée avec un médecin généraliste partenaire reconnu par beaucoup comme médecin référent à l’issue. Cette intégration conduisait à une intégration plus large, sociétale.

La féminisation croissante du corps médical soulève la question des différences de pratiques selon le sexe des médecins.

L’objectif de cette étude était d’évaluer l’influence du sexe du médecin généraliste sur l’utilisation des trois principales catégories de procédures diagnostiques : l’examen clinique, les examens biologiques et les examens d’imagerie.

Etude ancillaire du programme national ECOGEN (Eléments de la Consultation en médecine GENérale), conduite en 2011-2. L’échantillon des médecins comportait 85 hommes et 43 femmes. Les données recueillies par 54 internes en phase d’observation incluaient  les caractéristiques des MG et des patients ainsi que les problèmes de santé pris en charge au cours des consultations et les procédures de soins associées. Nous avons réalisé des analyses multivariées basées sur des modèles de régression logistique multi-niveaux pour expliquer chacune des trois principales catégories de procédures diagnostiques. Pour chaque catégorie, nous avons réalisé secondairement deux analyses multivariées spécifiques, restreintes aux procédures de dépistage et aux procédures de diagnostic ou de suivi.

Il s’agit d’une étude nationale multicentrique de grande ampleur. Cependant, depuis 2011 les pratiques diagnostiques ont pu évoluer. Les résultats sont originaux. Ils pourraient s’expliquer par des styles de pratique différant selon le sexe du médecin. Des recherches complémentaires sur la pertinence des procédures diagnostiques utilisées en médecine générale sont nécessaires pour déterminer dans quelle mesure les différences observées entre médecins hommes et femmes sont liées à leur sous-utilisation ou à leur sur-utilisation.

La base de données comportait 45 582 problèmes de santé pris en charge au cours de 20 613 consultations. Les médecins femmes réalisaient plus d’examens cliniques que les hommes, tant pour le dépistage (OR=1,75 [1,19-2,58]) que pour le diagnostic ou le suivi (OR=1,41 [1,08-1,84]). Les médecins femmes prescrivaient plus souvent aussi des examens biologiques pour le diagnostic ou le suivi (OR=1,21 [1,03-1,43]). Elles réalisaient encore plus d’examen clinique que les médecins hommes pour le diagnostic ou le suivi des traumatismes (OR=1,69 [1,19-2,40]). Aucune interaction n’a été retrouvée entre le sexe des médecins et le sexe des patients dans aucun des modèles multivariés.

En France, les Troubles du Neurodéveloppement (TND) concerneraient deux millions de personnes, enfants et adultes. Les centres experts reçoivent de nombreuses de demandes de consultations pour des patients dont la prise en charge aurait pu être initiée par la médecine de ville. Dans le même temps, les parents rapportent un défaut d’informations et de coordination du parcours vers un diagnostic étiologique et les accompagnements précoces à réaliser pour leur enfant. Comment soutenir le développement des compétences des professionnels de ville dont le rôle est de coordonner ou d’accompagner ce parcours de soin spécifique ?

DéfiGame est un outil de formation conçu avec des parents et des spécialistes. Dans ce jeu sérieux, vous incarnez un médecin généraliste recevant quatre jeunes patients dont la trajectoire développementale interroge. De façon interactive et grâce à des outils concrets, vous vous appropriez les recommandations concernant la coordination d'un parcours pertinent de prescription, de soins et d’accompagnement d’une famille, de la recherche d'un diagnostic à la prise en charge précoce d'un TND. Grâce à la simulation, ce jeu permet d'explorer des situations de consultations sans enjeux sur le parcours de santé ni d’impact sur la qualité des soins rendus. Les conclusions offrent une synthèse des points à retenir et sont accompagnées d'une bibliothèque incluant des documents de référence, complémentaires à ceux présents dans le jeu.

Le parcours pédagogique est scénarisé de manière qu’à chaque étape, l’apprenant reçoive des commentaires sur ses choix et les conséquences de ceux-ci. Le joueur apprend et progresse par des biais complémentaires : en lisant, en découvrant des informations lors des tâches à effectuer et des dialogues, en cherchant des solutions par lui-même, en faisant des choix et en voyant les conséquences de ceux-ci et parfois sans possibilité de revenir en arrière sauf à renouveler l’expérience avec des choix différents.

Ce jeu gratuit et en ligne s'adresse à tout médecin ou professionnel européen s’interrogeant sur l’étiologie d’un TND, prescrivant des examens génétiques, accompagnant des personnes présentant un TND, ou souhaitant mettre à niveau ses connaissances dans le champ des TND et notamment en relation avec une maladie rare.

À la fin de leur DES, les internes de médecine générale ne s’estiment pour la majorité d’entre eux pas prêt à s’installer. Parallèlement, leur santé mentale se dégrade. La confiance en soi semble participer à ces deux problématiques.

En nous basant sur le modèle de la confiance en soi CeSMed, notre objectif était d’élaborer une définition de la confiance en soi des étudiants en 3ème cycle de médecine générale du point de vue des enseignants du DES de médecine générale.

Une étude qualitative par focus group constitués de maitre de stage universitaires de médecine générale et de tuteurs actifs, affiliés à l'université de XXXXX, a été réalisée, après accord du comité éthique local. Les entretiens ont été retranscrit de façon anonyme, puis codés. Une triangulation des données et des résultats a été effectué par trois autres chercheuses.

Ainsi, les enseignants retrouvent différentes dimensions de la confiance en soi, sentiment complexe et multifactoriel. Ce travail exploratoire et original présente cependant la limite d'explorer uniquement le point de vue des enseignants en ambulatoire. Le point de vue des enseignants hospitaliers aurait été enrichissant. Se pose maintenant la question de son réel impact dans l’exercice des étudiants en médecine et de l’intérêt pédagogique de la création d’un outil afin de pourvoir l’évaluer.

Quatre focus group ont été réalisés ayant permis d’obtenir le point de vue de 16 enseignants. D’après eux, la confiance en soi est un ressenti complexe et multifactoriel. Elle peut être définie comme un ressenti évolutif se construisant grâce à un travail fondamental de connaissance de l’étudiant de lui-même, influencé par son entourage personnel et professionnel ainsi que par la société dans laquelle il évolue. En effet, la construction de la confiance en soi est modulée par l’éducation familiale et scolaire. Par ailleurs, la capacité d’autoévaluation des étudiants en médecine est médiocre. Pourtant cette connaissance de soi permet de se sentir légitime, à contrario du syndrome de l’imposteur, afin de « se sentir prêt à exercer ». Enfin, le cadre pédagogique et de travail semble également influencer la confiance en soi.

Plus de 15% des étudiants en médecine français souffrent d’épuisement professionnel dont un des facteurs de risque est le manque de confiance en soi. En l’absence de définition structurée consensuelle dans la littérature, le modèle CeSMed a défini la confiance en soi comme « l’assurance issue des perceptions rationnelles et non rationnelles, développée par un étudiant concernant ses compétences, à exercer de façon adaptée ». Modèle théorique, il lui manquait une application pratique pour que les enseignants puissent se l’approprier. L’objectif de ce travail était d’illustrer les dimensions du modèle CeSMed, à travers des situations cliniques d’apprentissage, intégrées au sein du curriculum de formation par compétence des médecins généralistes français et canadiens.

Pour répondre à cet objectif, une étude qualitative par entretiens collectifs a été réalisée. Fin 2021, des entretiens d’enseignants et d’étudiants en médecine générale ou familiale francophones de France ou du Canada ont été réalisés. Ils ont relaté leurs expériences en lien avec les différentes dimensions de la confiance en soi. L’analyse thématique des données et la triangulation des analyses a été réalisée par trois chercheurs francophones.

Chaque dimension de la confiance en soi a pu être illustrée par des situations concrètes rencontrées par les participants, en lien avec la prise de décision, les choix réalisés, la gestion du risque ou de l’incertitude, la communication, la relation à l’autre ou encore le gain d’expérience. Ces situations ont pu être réintégrées dans chaque cadre de formation (canadien ou français) illustrant la transversalité de la confiance en soi.

Ce travail permet de mieux comprendre les caractéristiques de la confiance en soi dans l’exercice des étudiants en médecine générale. Les enseignants et étudiants pourront alors mieux comprendre comment elle intervient dans leurs apprentissages et leur pratique. Bien qu’exploratoire, cette étude reste de petite envergure limitant la généralisation des résultats. Le point de vue des enseignants, étudiants et patients reste à explorer concernant le modèle CeSMed. Il conviendra ensuite d’évaluer les niveaux de confiance de ces étudiants avant de proposer des interventions pédagogiques.

Plus d’un quart des femmes utilisent un dispositif intra utérin (DIU) comme contraception. Le rôle de la coupe menstruelle (CM) dans le déplacement des DIU est soulevé sans être confirmé dans la littérature.

Mesurer l’association entre l’utilisation de la CM  et le déplacement de DIU

Etude interventionnelle prospective cas-témoin avec inclusion des patientes entre mars 2020 et mai 2021 sur 3 cabinets médicaux à xxx par des médecins et sage-femmes investigatrices. Les patients inclues devaient être majeures et porter un DIU. Le consentement des patientes était recueilli par écrit et le questionnaire anonymisé. Une échographie endovaginale était pratiquée systématiquement pour vérifier la position du DIU. Le questionnaire recueillait les données cliniques de la patiente, les facteurs de risque de déplacement de DIU connus et de l’utilisation éventuelle de la CM. L'avis favorable du CPP Sud Méditerranée V a été obtenu. L'analyse statistique descriptive a été faite avec des tests de student, chi2 puis une régression logistique uni et multivariée a été réalisée.

La population inclue était plus jeune et comportait plus de nullipares que la population utilisatrice de DIU. Il existait un éventuel biais de recrutement des patientes utilisant la CM. Le nombre de sujets a inclure fut respecté et la réalisation d'une échographie systématique limitait le biais de classement. L’utilisation de la CM est a déconseiller chez les patientes ayant un DIU le temps que les mécanismes de ce déplacement soient explorés.

Au total, 769 questionnaires ont été remplis et 747 analysés parmi lesquelles 696 patientes avaient un DIU en position adéquate et 51 patientes avaient un DIU déplacé (soit 7% des patientes). Au total, 18,6 % des patientes incluses utilisaient la CM. La proportion de DIU déplacé chez les patientes utilisatrices de CM était de 15,1% et de 4,9% chez celles ne l’ayant pas utilisé (p<0.01). L’utilisation de la CM (OR [IC95] = 2.67 [1.37 – 5.12] ; p = 0.003) et l’antécédent d’expulsion d’un DIU (OR [IC95] = 5.88 [2.74 – 12.24] ; p<0.001) étaient associés à une augmentation significative du risque de déplacement du DIU après ajustement sur les autres facteurs de risque connus de déplacement.

La communication est une compétence du médecin généraliste et est affichée depuis un arrêté de 2013 comme une compétence à construire dès le 2e cycle des études médicales. A XXX, le stage en MG des externes comprend des consultations et des ateliers pratiques dont de communication. La réforme du 2e cycle et un changement de responsable ont entrainé un travail sur cet enseignement en réfléchissant à un format et un contenu favorable à un apprentissage efficace. L’objectif était de proposer un déroulé utile aux étudiants et adapté au niveau attendu d’apprentissage, avec l’hypothèse que des ateliers en stage pertinents participeraient à développer leur intérêt pour la MG.

2 enseignants ont travaillé en s’appuyant sur le déroulé existant, les évaluations disponibles, un enseignement similaire en 3e cycle, la description de la compétence “communicateur” et la littérature. Ils ont échangé autour des modalités pédagogiques, ont formalisé un déroulé et créé les supports. L’enseignement se déroule en 3 ateliers de 2 heures. Les 2 premiers permettent découverte et expérimentation des principales habiletés communicationnelles utiles pour un externe. Le 3e cours aborde l’annonce d’une mauvaise nouvelle. L’enseignement est construit autour de méthodes d'animation participatives : remue-méninges, jeux de rôle, vidéo. Un lien est fait avec les consultations, les étudiants sont invités à mettre en pratique les habiletés travaillées.

Une évaluation est prévue en juin 2022, par formulaire auto-administré. Une partie quantitative s’intéressant à la satisfaction, à l’utilité ressentie, aux modalités pédagogiques, à leur vision de la communication en santé, et à la transposition des apprentissages en stage. Une partie qualitative sur les forces et limites de l’enseignement. Cela permettra d’affiner le déroulé. La limite de cet atelier est qu’il soit uniquement lors du stage en MG et pas évolutif sur tout l’externat.

Développer la compétence en communication des externes répond à un objectif de professionnalisation, et de préparation aux épreuves d’ECOS. Cet examen impose aux étudiants de travailler cette compétence pourtant peu abordée en 2e cycle. La communication est une compétence socle de l’identité professionnelle de la MG, réaliser et adapter notre enseignement au second cycle sensibilise les étudiants aux spécificités de notre spécialité.

Le médecin généraliste est le professionnel de santé le plus consulté par les adolescents. De nombreux champs de prévention sont à aborder avec l’adolescent : les troubles orthopédiques, l’obésité, les troubles du comportement alimentaire, la puberté, les infections sexuellement transmissibles, les comportements à risque, les addictions, les troubles psychiatriques. Cependant, certains champs de prévention sont oubliés des consultations comme les addictions, le sommeil ou les IST. De très nombreux outils, grilles et recommandations de repérage d’un adolescent à risque existent dans la littérature à destination des praticiens, mais ils ne sont pas tous adaptés à la médecine ambulatoire et les soins primaires.

obtenir un consensus pluridisciplinaire concernant les facteurs de risque et outils de repérage de l’adolescent à risque médico-psycho-social les plus pertinents et utilisables en consultation de soins primaires dans les différents domaines de prévention.

méthode Delphi. Construction de questionnaires thématiques à partir des résultats d’une revue de la littérature internationale recensant les facteurs de risque et outils de dépistage dans les différents champs de prévention de l’adolescent. Évaluation du degré? d’accord à 6 questionnaires en 3 tours et à partir d’une échelle de cotation, entre les experts médecins généralistes, pédiatres, orthopédistes, pédopsychiatres, endocrinologues, gynécologues et addictologues.

Cette étude originale régionale a permis de trier les outils à destination du praticien. Elle servira de base dans l’élaborer d’un outil numérique d’aide au dépistage chez l’adolescent en soins primaires. D’autres études qualitatives seront nécessaires pour étoffer la compréhension du vécu de la prévention chez l’adolescent en soins primaires pour adapter l’outil à la pratique. Une utilisation pluriprofessionnelle de ces premières données comme de l’outil numérique devra être étudiée.

Un consensus final entre les experts a permis de sélectionner 198 facteurs de risque sur 237 soit 83,5% et 56 outils préventifs sur 81 soit 69%. L’analyse secondaire des commentaires narratifs des experts a permis de recueillir des freins à l’exécution du dépistage notamment le manque de formation et le manque de temps, des propositions sur les qualités indispensables d’un outil de dépistage en soins primaires.

L’utilisation des re?seaux sociaux est devenue courante, tant sur le plan personnel que professionnel. Les me?decins sont de plus en plus nombreux a? utiliser ces outils pour communiquer, se former, e?changer entre confre?res et de?velopper des re?seaux virtuels. « Le Divan des me?decins » est un exemple de communaute? virtuelle me?dicale tre?s active sur Facebook et suscite un fort engouement avec plus de 20.000 membres.

L’engouement que suscite ce groupe soule?ve des questions sur son utilisation, notamment e?thiques. Notre objectif était d'analyser l'utilisation des participants de ce groupe.

Etude quantitative par questionnaire dans le Divan des me?decins entre le 29/11/2020 et le 12/12/2020.

Etude originale pertinente et d’actualite? sur les re?seaux sociaux dans notre société médicale, avec un grand taux de réponses en 14 jours.
La diffusion au groupe exclue tous les me?decins qui ont choisis de ne plus l’utiliser, les me?decins insatisfaits n’ayant pas pu avoir acce?s au questionnaire. Un équilibre entre soutien psychologique et formation médicale, sans certitude de la fiabilité de l'avis reçu, avec quelques dérives éthiques. Ce mode de communication permet de toucher rapidement un grand nombre de professionnels, mais nécessite un encadrement rigoureux et une charte pour optimiser son utilité.

2380 réponses: 75% de femmes, 79% de moins de 40 ans, 60% de généralistes (MG). 29% passent moins de 10 minutes par jour sur le groupe, 47% entre 10 et 30 minutes, 24% plus de 30 minutes (médiane à 23 minutes). 59% s’y connectent plusieurs fois par jour. Les 30-40 ans, les plus de 50 ans, les MG et les plus anciens y passent le plus de temps. 86% d'utilisation passive, 15% demandent des avis me?dicaux. Les MG et les me?decins exerc?ant en zone de sous-densite? demandent le plus d'avis. 88% voient une influence positive sur la pratique médicale, 86% y voient une formation médicale continue. Motivations : la recherche de divertissement, le partage d’expe?rience, la participation a? la formation. Freins : l’utilisation chronophage, les de?bats houleux, la valeur me?dico-le?gale d’un avis sur Facebook, le manque de contro?le de l’utilisation des donne?es.

En France, une personne sur cinq a souffert ou souffrira de dépression au cours de sa vie. Le médecin généraliste (MG) est le professionnel de premiers recours. Concernant la téléconsultation (TC) dans le suivi du syndrome dépressif, la richesse de la littérature internationale se heurte au faible essor de celle-ci en France.

Quels sont les déterminants au recours de la téléconsultation dans le suivi des patients ayant un syndrome (SD) dépressif en soins premiers en France ?
Identifier les déterminants au recours à la TC des patients dans le suivi de la dépression.

Réalisation d'une étude qualitative inspirée de la théorisation ancrée par quatre chercheurs de profils différents. Les patients ayant un SD dépressif ont été recrutés indirectement par leur MG ou leur psychiatre. Les entretiens semi-dirigés au cabinet ou par téléphone ont eu lieu entre janvier et août 2021. Les présupposés des chercheurs ont été mis par écrit. Une formation des enqueteurs a été réalisée avant le début du recueil. Les données audios ont été retranscrites mot-à-mot sous forme de verbatim, triangulées lors du codage par deux chercheurs et analysées par le logiciel MAXQDA®. Un journal de bord a été tenu tout au long de l'étude.

Parmis les forces, la conduite de l'étude miroir selon les critères COREQ, l'atteinte de la suffisance des données, les différents profils de chercheurs. Parmis les limites, la population recrutée peu diversifiée (CMU, rural). Les déterminants de la TC obtenus semblent peu spécifiques au suivi de la dépression et présentent un caractère ambivalent. Des études pourraient être réalisés à distance de la crise sanitaire pour actualiser les résultats avec une population de patients diversifiée.

Dix entretiens ont été réalisés. Les facilitants sont liés aux difficultés de déplacement (trajet, maladie), le cocon protecteur du patient, la consultation physique au préalable et l’épidémie de Covid-19. Les freins sont : la symbolique du déplacement, les problématiques de confidentialité, la sévérité des symptômes, la communication difficile à travers l'ecran et l'inacessibilité de certaines thérapies par TC. Les patient craignent l'éloignement de la médecine traditionnelle et la déshumanisation des relations médecins malades.

L'usage de la téléconsultation (TC) pour des motifs psychiatriques est bien implantée sur le plan international, alors qu'en France, elle tarde à se développer notamment en médecine générale.

L'objectif était d'identifier des facteurs facilitants et freins au recours à la TC dans le suivi de la dépression par les médecins généralistes (MG). Une étude en miroir interrogeant les médecins et patients a été réalisée. Ce résumé présente les résultats du versant "médecins".

Etude qualitative inspirée de la théorisation ancrée. Equipe de quatre chercheurs de profils différents. Inclusion de MG d'XXX avec réalisation d'entretiens semi-dirigés au cabinet ou par téléphone entre janvier 2021 et septembre 2021. Les présupposés des chercheurs ont été mis par écrit. Une formation des enqueteurs a été réalisée avant le début du recueil. Les données audios ont été retranscrites mot-à-mot sous forme de verbatim, triangulées lors du codage par deux chercheurs et analysées par le logiciel MAXQDA®. Un journal de bord a été tenu tout au long de l'étude.

Parmi les forces, conduite de l'étude selon les critères COREQ, l'atteinte de la suffisance des données, les différents profils de chercheurs et l’étude réalisée en miroir. Parmis les limites, quatres participants connaissaient l’investigatrice avant les entretiens, l'absence de triangulation du recueil.
Une ambivalence des réponses a été retrouvée chez les médecins semblant liée à la crainte du changement de pratique. La comparaison des deux études versant Médecin/Patient montre que les patients semblent moins réticents à l'usage de la TC que les MG. Des études pourraient être réalisés à distance de la crise sanitaire pour actualiser les résultats.

Onze MG ont été inclus. Echantillon diversifié selon le lieu d'exercice, le mode d'exercice et l'âge. Suffisance des données obtenue dès le huitième entretien. Les facteurs facilitants retrouvés sont : le suivi d'un patient stable, la réévaluation d'un traitement ou d'un d’arrêt de travail, le gain de temps, un intérêt en cas d'éloignement géographique du patient vis-à-vis du lieu de soins ou en cas de demande de soins non programmée. Les freins retrouvés sont : l’altération potentielle de la relation médecin-patient, les problèmes techniques et les difficultés liées aux changements d'organisation.

La pandémie à covid-19 a entrainé l’ouverture de nombreux centres médicaux ambulatoires  pour dépister et suivre les patients symptômatiques
Quatre centres Yvelinois, aux organisations différentes  ont été étudiés: Mantes, Les Mureaux,Triel sur seine et Trappes.

L’objectif était d’identifier les caractéristiques initiales des patients suspects d’une infection à COVID-19 influençant la durée de suivi ambulatoire.

Utilisation d’une régression logistique multinomiale pour la comparaison de 3 groupes : suivi court (« SC », pas de suivi, groupe de référence), suivi moyen (« SM », suivi de 1 à 6 jours), suivi long (« SL », suivi de 7 jours ou plus). Les variables étudiées, après sélection en pas à pas descendant, étaient l’âge, le sexe, les antécédents cardiologiques, l’altération de l’état
général, l’anosmie, la céphalée, la dyspnée, la fièvre, et la toux. Inclusion de 1204 patients primo-consultants et suspects de covid-19.

La présence de symptômes différencie les patients du groupe suivi long et moyen par rapport aux patients dusuivi court. Cependant  l’organisation des centres influe sur la durée du suivi des patients en suivi long

Variables associées pour la comparaison entre « SC » et « SM » : l’âge avec un Odds Ratio (OR) à 1.77 (IC 95% 1.05-2.99), l’altération de l’état général avec un OR à 2.01 (IC 95% 1.44-2.82), l’anosmie avec un OR à 1.59 (IC 95% 1.06-2.37), les céphalées avec un OR à 1.5 (IC 95% 1.09-2.06), la fièvre avec un OR à 1.46 (IC 95% 1.04- 2.06), et la toux avec un OR à 1.75 (IC 95% 1.28-2.38). Variables associées pour la comparaison entre « SC » et « SL » : les antécédents cardiologiques avec un OR à 1.62 (IC 95% 1.06-2.49), l’altération de l’état général avec un OR à 1.51 (IC 95% 1.07-2.14), l’anosmie avec un OR à 2.13 (IC 95% 1.43-3.18), la fièvre avec un OR à 1.72 (IC 95% 1.21-2.42), et la toux avec un OR à 1.84 (IC 95% 1.34-2.54).

Les textes prévoient un temps de formation personnel d’une demi-journée (DJ) hebdomadaire pouvant servir à la production des travaux facultaires. En 2019, 28,2% des étudiants restaient inscrits dans le diplôme d’études spécialisées (DES) malgré la fin de leur maquette réglementaire de 3 ans. Beaucoup n’avaient pas finalisé leurs travaux facultaires par manque de temps.

Ce travail décrit et analyse le temps dédié par les internes de médecine générale en France à la rédaction des travaux facultaires.

Une enquête transversale par auto questionnaire a été adressée par les départements de médecine générale à l’ensemble des internes de médecine générale de France en 2019. Les caractéristiques socio démographiques, la perception du DES et le temps en DJ dédié à la rédaction des travaux facultaires ont été demandés. Les déterminants corrélés aux DJ dédiées à la production des travaux facultaires ont été recherchés en analyse bivariée puis multivariée. Les analyses statistiques ont été réalisée sur le logiciel R®.

Ce travail réunit un nombre important de répondants mais n’évalue pas le volume horaire consacré aux travaux facultaires. Le temps dédié à la production des travaux facultaires se répartit sur la semaine en même temps que d’autres activités de formation et n’est pas sanctuarisé. Les internes en difficulté semblent passer plus de temps en stage hospitalier, adhèrent moins au modèle pédagogique et ne priorisent pas la rédaction de leurs travaux facultaires. Leur professionnalisation semble peu orientée sur l’exercice de la médecine générale. Une meilleure compréhension des mécanismes de socialisation professionnelle des étudiants dans le cursus français pourrait permettre d’accompagner la construction de leur identité professionnelle.

Au total, 2003 internes ont répondu au questionnaire. Les internes dédiaient 1,74 DJ (IC95=1,65-1,87) par semaine à la production de leurs travaux facultaires, souvent pendant leur temps de stage ou leur temps personnel. Les principaux déterminants en analyse multivariée étaient le nombre de semestres validés (+0,24 DJ par semestre, p<0,001), le caractère hospitalier du stage (-1,02 DJ, p<0,001), la perception d’une charge lourde des travaux facultaires (+1,07 DJ, p=0,044), la perception positive des traces écrites (+0,84 DJ, p=0,003).

Les papillomavirus humains (HPV) sont responsables de l’infection sexuellement transmissible la plus courante dans le monde. L’infection persistante à certains génotypes est associée à une augmentation du risque de cancers dont le cancer du col de l’utérus. Il s’agit d’une infection qui pourrait être prévenue grâce à la vaccination. Néanmoins la décision de vaccination est difficile, conséquence du phénomène d'hésitation vaccinale. Les outils d’aides à la décision (OAD) sont des instruments qui fournissent des informations sur un sujet spécifique, expliquant les avantages et les inconvénients d'une décision de manière personnalisée afin de clarifier les valeurs du patient.

L’objectif de ce travail est le développement d’un OAD concernant la vaccination anti-HPV utilisable en consultation de médecine générale.

Afin de développer l’OAD, nous avons suivi les étapes recommandées par le guide international IPDAS (International Patient Decision Aids Standard) - la définition des objectifs, la définition du groupe de travail, la phase de design (en réalisant 2 focus groups et une revue de la littérature) et la phase de test alpha (en réalisant 3 focus groups et 11 entretiens individuels). L’outil a été co-construit avec des adolescents, parents d’adolescents et des médecins généralistes (MG).

Les différents focus groups (auprès d’adolescents et de parents d’adolescents) ainsi que les entretiens individuels auprès de MG ont permis de déterminer les valeurs et les attentes des patients et des MG. De plus, ils ont permis de confirmer un besoin existant pour ce type d’outil à la fois de la part des patients mais aussi des médecins. Nous avons développé un outil d’aide à la décision utilisable en consultation de médecine générale afin d’améliorer la communication sur la vaccination anti-HPV. Il sera testé sur le terrain dans un deuxième temps afin d’évaluer son impact sur le conflit décisionnel et sur la couverture vaccinale anti-HPV.

Nous avons créé un OAD en format web disponible sur www.soshpv.fr. En s’appuyant sur une revue narrative de la littérature, l’information incluse dans l’OAD aborde la définition des HPV, l’épidémiologie, le mode de contamination, le développement d’un cancer, le frottis cervico-utérin, l'efficacité de la vaccination ainsi que les effets indésirables.

Les étudiants en médecine sont une population particulièrement à risque sur le plan psychosocial.Développer leurs compétences psychosociales fait donc partie des pistes d’amélioration de leur santé mentale.Dans cette dynamique,la journée de formation « Prendre sa juste place d’interne en médecine » a été mise en place pour des internes de premier semestre à XXX. L’objectif principal consistait à évaluer les effets de cette formation sur la résilience des internes.Les objectifs secondaires étaient l’évaluation des attentes des participants,l’évaluation de la formation selon le modèle de Kirkpatrick et de ses effets sur le niveau de stress perçu et d’affirmation de soi.

27 internes de premier semestre ont participé à une journée axée sur des thèmes comme la gestion des émotions,la communication et les relations interpersonnelles,recentrer leur projet professionnel...

Les 27 participants aux sessions de décembre 2021 ont répondu à 3 questionnaires:avant,à l’issue de la formation et un mois après. Nous avons utilisé des scores validés pour la résilience,le niveau de stress et l'affirmation de soi.Les données des scores ont été appariées pour les 20 internes ayant gardé les mêmes pseudonymes.   En analyse appariée,les scores moyens de résilience,de niveau de stress et d'affirmation de soi sont améliorés de façon significative à un mois(Brief Resilience Scale: score moyen 2,93/6 avant;3,28/6 après,p=0,009/PSS 10 : score moyen 17,4/40;13,3/40 après,p=0,042/Échelle de Cungi et Rey:score moyen 63,1/112 avant;73,2/112 après, p=0,0002). Les internes attendaient d’être outillés pour améliorer leur confiance en soi,mieux dissocier vie professionnelle et vie personnelle,mieux comprendre les émotions,parvenir à trouver leur place et apprendre à mieux communiquer.Les retours étaient très positifs et les internes satisfaits.On constate cependant une diminution de certains apprentissages à un mois.

La causalité entre la participation à la formation et l'évolution des scores ne peut pas être établie avec certitude du fait d'un design avant-après,mais elle est possible et cohérente avec la littérature.Cette formation pour les internes et son évaluation sont innovantes.Les résultats encouragent leur pérennisation et la mise en place d'autres interventions au cours du cursus pour en maintenir les bénéfices dans le temps,dans le cadre d'une véritable démarche institutionnelle de promotion de la santé et du bien-être des internes.

La demande de soin, l'âge et l'effectif de la population augmentent, la population de médecins généralistes peine à se renouveler. La densité moyenne en nombre de MG pour 100 000 habitants est passée de 141 en 2010 à 124,5 en 2020. (atlas de la démographie médicale en France) Le taux d'installation en médecine générale 5 ans après la thèse était de 46,5% dans une étude portant sur 9 promotions dans une faculté. (thèse) Les données décrivant le devenir des étudiants en DES MG sont peu nombreuses.

Quels sont les projets professionnels des étudiants en DES de médecine générale ayant validé leur DES en octobre 2020 ? Décrire les projets professionnels des étudiants de la promotion 2017 d'une faculté metropolitaine, abodant l'après internat en 2020 - 2021.

Etude observationnelle par questionnaire adressé par mail à la promotion 2017 à partir de la mailing list du secretariat responsable du troisième cycle. Critère d'inclusion : être inscrit sur la liste des choix de stage de novembre 2017. Questionnaire explorant parcours universitaire, projet professionnel developpé au cours de cette formation, activité professionnelle actuelle, projets à long terme. 17 questions à choix multiples pour analyse statistique. 20 questions à réponses ouvertes pour analyse inspirée des méthodes qualitatives

Forces Le taux de réponse assez élevé, comparable aux travaux similaires. Etude originale dès la sortie du DES quand la littérature se focalise sur les médecins thèsés. Limites Un échantillon réduit unicentrique pour cette enquête réalisée 3 à 4 mois après l'internat et ne recensant aucune installation  Perspectives La non soutenance de la thèse contraint à une activité de médecin remplaçant : comment les DMG pourraient-ils s'en saisir ? 24% des effectifs formés par et pour l'ambulatoire débutent leur exercice en milieu hospitalier au risque de perdre leur qualification. Ce taux de fuite devrait être pris en compte pour l'ouverture des postes.

Le taux de réponses valides = 56,8% (79/139) Résultat principal : 49% des interrogés souhaitaient s'installer à long terme. 16,6% des étudiants avaient soutenu leur thèse. L'activité actuelle libérale à 69%. Elle était était à 73% ambulatoire (remplacements de médecine générale) et à 24% hospitalière.

Rendre le patient acteur et autonome dans sa maladie chronique a tout son sens dans ce milieu privé de liberté, la prison. La prévention fait partie intégrante des missions des unités sanitaires. Les facteurs de risque cardio-vasculaires semblent plus importants en prison, notamment le tabagisme.

Nous avons donc souhaité étudier les attentes de prise en charge des patients diabétiques de type 1 et de type 2 au sein d’une maison d’arrêt.

Nous avons mené une analyse qualitative thématique. Les verbatims ont été découpées en unités de sens. Le design de l’étude a respecté les item du COREQ (COnsolidated criteria for REporting Qualitative research). Les patients diabétiques détenus de la maison d’arrêt de XXX volontaires pour l'entretien et ne présentant pas de critère d'exclusion (difficultés de compréhension et d'expression, ou une décompensation aiguë psychiatrique ou addictologique) ont été inclus pendant la recherche de 2018, deux patients supplémentaires ont été inclus en 2021. Des entretiens individuels semi-directifs ont été menés avec une trame par un guide d’entretien. Le dossier est passé le 30 avril 2018 en commission du Comité d’Éthique du Conseil National des Généralistes Enseignants (CNGE) qui a validé le protocole et le guide d'entretien.

Les verbatims ont été très riches, la saturation des données a été atteinte au huitième entretien et confirmée par deux entretiens supplémentaires. Pour plus de profondeur, nous aurions pu choisir une analyse phénoménologique sémio pragmatique pour une compréhension holistique de l’expérience vécue. L’approche centrée patient : la clef de la réussite derrière les barreaux.

Le résultat principal est l’importance de la considération du patient comme une personne avant tout le soin au-delà des barreaux. Le patient accorde une grande importance de l'accompagnement avec trois acteurs : la famille comme facteur aidant, une relation de confiance à créer avec l’équipe médicale, le milieu pénitentiaire avec ses contraintes. La prise en compte de l’aspect psychologique prend aussi tout son sens, notamment lors du choc de l’annonce. Le savoir vivre avec sa maladie chronique, les connaissances des complications et la gestion du traitement sont des éléments clefs avec pour majeure difficulté l’alimentation équilibrée.

En mars 2020, le lien entre infection au SARS-Cov2 et anosmie brutale a été établi et largement diffusé dans les médias, ce qui a permis de disposer d’un symptôme quasi pathognomonique de la maladie. L’anosmie survenant généralement très précocement dans l’évolution de l’infection, la connaissance de ce symptôme a permis à des milliers de personnes de se tester rapidement et de s’isoler avant de contaminer leur entourage.
Si la plupart du temps les troubles de l’odorat liés à la covid régressent rapidement, chez certains patients ils peuvent persister pendant plusieurs mois.

L’objectif de ce travail est d’étudier le vécu de ces patients souffrant de dysfonction olfactive prolongée.

Nous avons interrogé quatorze patients alsaciens sur les impacts de leur déficit sur leur vie quotidienne, leur santé, leur travail et leur qualité de vie en général. Nous nous sommes également intéressés aux thérapeutiques qui ont pu être mises en œuvre, et notamment à la rééducation olfactive, les modalités de sa réalisation et les freins à l’adhérence.

La méthode qualitative adaptée à la problématique, entretiens menés soigneusement de manière ouverte et non suggestive. Biais de volontariat. Perspective: faire connaitre les rééducations et l'accompagnement possible pour les patients souffrant d'anosmie.

Nous avons mis en évidence un impact considérable du déficit sur la vie quotidienne des personnes interrogées, que ce soit au niveau de leur alimentation, leur humeur, les risques encourus. Peu de patients ont consulté un spécialiste ORL pour leurs troubles, ou ont eu un suivi médical. L’adhérence au protocole rééducation olfactive a été médiocre.

Le programme « médecin traitant renforcé » (MTR) permettant un accès facilité au médecin avec un accent mis sur la prévention par le biais d’une consultation annuelle dédiée dans le cadre de l’article 51.

Les patients inclus dans le programme MTR avaient-ils de meilleurs indices de prévention que ceux suivis dans le cadre habituel ?

Etude quantitative, sur données retrospectives, non-interventionnelle et comparative avec analyse de dossier patient par un algorithme de traitement automatique de texte. Ont été inclus les patients ayant leur médecin traitant déclaré dans un des cabinets investigateurs et ayant consulté dans l'année. Le groupe MT était constitué des patients ne participant pas au programme MTR. Le groupe MTR était constitué des patients participant à ce programme depuis au moins 3 mois. Le choix des marqueurs préventifs s'est appuyé sur les recommandations de bonne pratique, la ROSP et les pratiques préventives habituelles.La recherche a été conduite dans le cadre de la méthodologie de référence MR-004. L’étude a été approuvée par le comité d’éthique de l’Hôpital Fondation Rothschild. Un modèle de régression logistique prenant en compte le groupe et les facteurs de confusion potentiels a été construit.

La patientèle des cabinets investigateurs a pu engendrer un biais de sélection de la population de l'étude, plus jeune et plus féminine, ce qui limite la généralisation des résultats. L'étude a été faite sur plus de 6000 dossiers patients. La validité interne de l'algorithme a été confirmée par décodage par un soignant. Cette étude mets en évidence les indices de prévention négligés dans la pratique qui peuvent être améliorés facilement.

6001 patients ont été inclus dont 4066 dans le groupe MT et 1935 dans le groupe MTR. Les patients MT étaient suivis depuis plus longtemps que les MTR. Dans le modèle ajusté, il y avait une différence significative en faveur du groupe MTR pour le dépistage du cancer du sein (OR = 7,47 ; IC95 = 4,50-10,44) et le recueil de la santé buccodentaire (OR = 4,70 ; IC95 = 3,69-5,71). Il n'y avait pas de différence entre les groupes pour la consommation alcoolo-tabagique, le dernier frottis et le dépistage de l'hypertension artérielle.

La France est le 4e pays consommateur d’antibiotiques en Europe, 70% des prescriptions émanent des médecins généralistes (MG). Cibler ces professionnels dans les actions de lutte contre l’antibiorésistance parait donc primordial.

L’objectif de cette étude était  de comparer l’effet d’une intervention multifacette, menée par les Délégués d’Assurance Maladie (DAM), sur les volumes de prescriptions d’antibiotiques des MG à 1 an.

Etude prospective randomisée contrôlée, en 3 bras parallèles, menée auprès de l’exhaustivité des médecins généralistes de 5 départements métropolitains, d’août 2019 à janvier 2021. L’intervention associait  sensibilisation à l’antibiorésistance, travail sur les idées reçues, retour sur les pratiques et pour le bras 1, démonstration du site d'Antibioclic  ou pour le bras 2, distribution de mémos papiers. Elle a été délivrée lors des visites habituelles des DAM dans les cabinets des MG, comparativement  au bras 3 (les DAM proposaient une autre thématique que l’antibiorésistance pendant leur visite). L’évaluation a été réalisée à partir des données de  la base SNDS de l'Assurance maladie. L’analyse a été réalisée en intention de traiter.

Le confinement du mois de mars 2020 a pu impacter  les pratiques des médecins et donc les résultats de notre étude. Néanmoins, nous pouvons conclure au manque d’efficacité de notre intervention sur la diminution des volumes globaux d’antibiotiques délivrés mais à son efficacité sur l’amélioration qualitative des prescriptions avec une diminution de l’utilisation des antibiotiques à large spectre à 1 an. Les recherches futures devront porter sur l’implication du patient dans la décision de non prescription.

Au total 2501 MG ont été inclus et 1755 interventions réalisées. A 1 an, aucune différence significative dans les volumes  globaux de prescriptions d'antibiotiques (DDJ) n’est apparue entre les bras interventions et le bras témoin. Une différence apparaissait entre les bras 1 et 3 sur les prescriptions de C3G (193 vs 231, p=0,024), ainsi qu’entre les bras 2 et 3 sur l’ensemble des antibiotiques à large spectre (1160 vs 1352, p<0,001) à 1 an. Les facteurs associés à une plus grande prescription étaient l’âge du médecin (>55 ans) (p<0,001), l’exercice isolé (p<0,001) et un nombre important de consultations annuels (p<0,001).

La gastro-entérite aigüe est une pathologie hivernale infectieuse fréquente. Le lavage de mains représente le principal moyen de prévention de cette pathologie. La CoviD-19 a imposé la mise en place de gestes barrières en 2020 dont le lavage de mains. Nous nous sommes interrogés sur les effets qu’ont eu ces gestes barrières sur la gastro-entérite aigüe chez l’adulte.

Principal : comparer le nombre de cas de gastro-entérite aigüe chez l’adulte au cours des périodes hivernales 2019-2020 versus 2020-2021 en XXXXX.           Secondaire : comparer le nombre de cas de gastro-entérite aigüe sur les 2 périodes en fonction des caractéristiques socio-démographiques des patients et des gestes barrières.

Etude quantitative, descriptive, observationnelle, rétrospective, multicentrique auprès d’adultes vus en consultation en XXXXX entre mai 2021 et juillet 2021 à l’aide de questionnaires renseignés par les patients.  Pour répondre aux objectifs principal et secondaire, nous avons utilisé le test de Mc Nemar. Nous avons réalisé une analyse multivariée pour répondre à l'objectif secondaire.

Forces : Le sujet est d’actualité. Cette étude a permis d’évaluer les effets des gestes barrières sur une autre pathologie infectieuse. Le nombre de données permet d’avoir une bonne puissance. Limites : La méthode de recrutement est discutable puisqu’elle ne permet d’inclure que les patients venant au cabinet. Le mode de recueil majore le biais de mémoire. Perspectives : Des études sur les effets des gestes barrières dans d’autres territoires et sur les autres pathologies infectieuses hivernales pourraient être réalisées. A terme, la mise en place de gestes barrières durant les périodes hivernales permettraient une diminution de la transmission des virus.

1658 questionnaires ont été analysés sur 1876 recueillis. Nous avons retrouvé 94 cas de gastro-entérites aigüe durant l’hiver 2019-2020 et 33 cas lors de l’hiver 2020-2021 soit une diminution de 64,9%. Nous avons observé un risque majoré d’avoir une gastro-entérite aigüe chez les personnes ayant 2 enfants ou plus, les personnes ayant un enfant en maternelle et les personnes ayant un enfant en crèche. Entre avant et pendant la pandémie, 55,6% des personnes ont conservé leur nombre de lavages de mains quotidiens et 42,7% ont augmenté ce nombre de lavages.

Dans une période de modifications de l’organisation des soins primaires, les équipes interprofessionnelles de soins primaires se multiplient en France. Les données actuelles sur les effets pour les patients de ces collaborations sont parcellaires et non spécifiques des soins primaires.

Evaluer les effets de la collaboration interprofessionnelle en soins primaires sur la santé des patients.

Réalisation d’une revue systématique de la littérature du 01/01/1995 au 01/01/2022, sur les bases de données PubMed, psycINFO, Embase, CINAHL. Les études francophones ou anglophones explorant les effets sur la santé des patients de leur prise en charge par une équipe interprofessionnelle en soins primaires ont été incluses.

L’interprofessionnalité est plébiscitée par les soignants et les patients, mais peu de preuve de l’efficacité directe sur la santé des patients de ces dispositifs existent. Cette revue de littérature a permis de montrer que les preuves qui existent sont essentiellement axées sur les pathologies cardiovasculaires. L’évaluation de l’effet des interventions interprofessionnelles est un champ de la recherche en soins primaires à explorer.

Résultats préliminaires: 88 études ont été sélectionnées sur l’équation de recherche et après lecture du texte intégral. 47 études étaient randomisées et contrôlées. 43 études exploraient les maladies cardiovasculaires, dont 24 spécifiquement le diabète et 7 l’hypertension artérielle ; 16 études les pathologies psychiatriques; 23 études exploraient plusieurs pathologies chroniques sans distinction à l’inclusion ; 10 études exploraient une pathologie isolée (exemple : cancer du sein, obésité…). La médiane du nombre de patients inclus était de 307 : 28 études avaient inclus mois de 200 patients, 52 de 200 à 5000 patients, et 8 plus de 5000 patients. Dans 35 études l’intervention ne faisait intervenir que 2 types de professionnels de santé. 15 études avaient un critère de jugement principal qui observait la consommation de soins des patients sans critère bioclinique. Résultats à venir : description des équipes interprofessionnelles des études qui ont montré une efficacité.

Contexte L’approche centrée patient (ACP) s’est progressivement imposée comme modèle de pratique médicale mais la question de son efficacité clinique se pose. Pour cela, une revue systématique de la littérature a été effectuée.

Méthode La recherche a suivi les recommandations PRISMA. Seuls des essais cliniques randomisés (ECR) ont été sélectionnés auprès des bases de données PUBMED et Cochrane autour des mots-clés « Patient-centered care » et « Randomised-controlled trial ». Le protocole a été enregistré dans Prospero (N°CRD42021277415). La population concernait tous patients ; l’intervention devait comprendre clairement des composantes d’ACP ; les critères de jugement principaux (CDJP) devaient concerner des critères cliniques, paracliniques ou qualitatifs.

Résultats Cette revue a identifié 19 ECR : 5 avaient un résultat significatif, 10 non significatif et 4 ont été classés comme incertains, « exploratoires ». L’analyse de biais avec ROB1 a montré l’existence de nombreux biais, notamment l’impossibilité du double aveugle, des biais d’attrition (haut risque pour 10 des 19 études) et des biais de contamination (3 des 19 études). Aucune des études incluses n’avait pour CDJP un critère de morbi-mortalité. Une méta-analyse a été réalisée avec 4 ECR dont le critère de jugement principal était l’évolution de l’HbA1c chez des patients diabétiques de type 2. Il y avait une différence significative entre le bras ACP et le bras contrôle avec une diminution de l’Hba1c de 0,33% IC 95% [- 0.50, - 0.16].  Néanmoins, le test d’hétérogénéité était élevé avec un I² de 82%.

Discussion-Conclusion L’interprofessionnalité, les technologies de l’information et de la communication et d’autres concepts frontières (empowerment, self-efficacy…) élargissent la démarche ACP, rendant plus difficile l’évaluation de son efficacité intrinsèque globale. L’évaluation de l’ACP avec les critères stricts de l’ECR n’est peut-être pas la méthodologie la plus pertinente. Le double aveugle et la possible contamination inter-groupe posent question. Des études observationnelles, des recherches qualitatives et des méthodes mixtes apportent un éclairage plus large sur la dynamique de la démarche clinique ACP. La recherche orientée patient doit être encouragée pour proposer des études au plus proche des besoins réels des patients et les impliquer dans l’élaboration de protocoles adaptés.

Depuis la crise de la pilule en 2012, la contraception par dispositif intra-utérin est en plein essor.  Il existe encore beaucoup de freins à sa prescription, le principal étant la peur de la douleur lors de la pose. Les patientes nullipares sont les plus exposées à la douleur lors de ce geste. Il existe très peu de prémédications efficaces dans la réduction de cette douleur. La gestion de la douleur à l’aide de méthodes non pharmacologiques comme l’hypnose thérapeutique pourrait avoir  un impact positif.

L’objectif principal de notre étude est d’analyser l’efficacité de la formation en hypnose thérapeutique des professionnels de santé sur la réduction de la douleur lors de la pose d’un dispositif intra-utérin chez la patiente nullipare.

Il s’agit d’une étude prospective observationnelle d’évaluation des pratiques, comparant deux groupes de femmes nullipares. Deux groupes de professionnels ont été créés à l’aide d’un questionnaire, un groupe de praticiens formés en hypnose thérapeutique et un groupe de praticiens non formés. L’inclusion des patientes a été réalisée par ces professionnels à l’aide d’un questionnaire rempli lors de la consultation de pose du dispositif. Le critère de jugement principal est l’évaluation de la douleur de la patiente lors de la pose du dispositif intra-utérin à l’aide d’une échelle numérique de 0 à 10.

Le sujet de cette recherche est original et n’a jamais été étudié. La mesure quantitative de la douleur et la présence d’un groupe contrôle renforcent la validité interne de l’étude. La principale limite de l’étude est le faible échantillon de professionnels de santé formés en hypnose thérapeutique. Les résultats encourageants de cette étude ouvrent des pistes pour répondre au frein principal des patientes lors de la pose d’un dispositif intra-utérin et d’en améliorer l’accès.

126 patientes ont été incluses, 49 dans le groupe Hypnose et 77 dans le groupe Sans hypnose. La douleur rapportée par la patiente lors de la pose du dispositif intra-utérin est inférieure lorsque la pose est réalisée par un professionnel de santé formé en hypnose thérapeutique (delta de 1.5 point sur 10; p<0.001).

Parmi les outils proposés pour lutter contre la iatrogénie chez les personnes âgées polymédiquées dans la littérature, l’outil STOPP/START était le mieux structuré, le plus sensible et le plus adapté à la pratique clinique, mais aucune étude menée en milieu ambulatoire n'a démontré son impact sur la morbimortalité des personnes âgées de 75 ans et plus.

Évaluer l’efficacité sur la morbimortalité à 1 an des patients âgés de 75 ans ou plus, polymédiqués et non institutionnalisés, d’une intervention consistant à réviser systématiquement les ordonnances de ces patients en utilisant un outil validé en français, le STOPP/START, en version informatique

Essai d’intervention contrôlé, randomisé, en grappes, en 2 groupes parallèles, multicentrique, réalisé dans des cabinets de médecine générale. - Bras intervention : formation du médecin généraliste à l’outil STOPP/START et révision systématique de l’ordonnance du patient - Bras contrôle : prise en charge habituelle du patient par le médecin généraliste Le critère de jugement principal était un critère composite associant hospitalisation non programmée, décès quelle que soit la cause, passage aux urgences et institutionnalisation dans les 12 mois suivant l’intervention.

Dans notre essai randomisé en grappes mené sur une large cohorte de patients âgés de 75 ans ou plus, polymédiqués, la révision systématique des ordonnances en utilisant l’outil STOPP/START par le médecin généraliste n'a pas réduit de manière significative la morbimortalité à 1 an. Certains médecins pouvaient avoir ignoré les propositions de l’outil STOPP/START. En outre, les médecins pouvaient être confrontés à des obstacles tels que le manque de temps ou des problèmes de communication, et certains patients pouvaient refuser l’arrêt d’un médicament pourtant inapproprié.

270 MG (133 témoin et 137 intervention) ont inclu 2 681 patients (1323 témoin et 1358 intervention)
Dans l’analyse principale en ITT, la proportion de patients présentant le critère de jugement principal à 12 mois était de 28,5 % dans le bras contrôle vs. 26,3 % dans le bras intervention, avec une différence statistiquement non significative : OR [IC95%] = 0.91 [0.71-1.16].

Les violences a? l’égard des femmes sont omniprésentes et endémiques dans tous les pays et toutes les cultures. En France, elle touche plus d’une femme sur 10. La violence exercée par un partenaire intime est de loin la forme la plus répandue de violence envers les femmes. Le médecin généraliste est reconnu comme un acteur principal pour repérer et accompagner les victimes de violences conjugales. Pourtant, cette problématique est peu abordée en consultation par les patientes et leurs médecins notamment par manque de moyens.

L’objectif de ce travail est l’élaboration du contenu d’un outil d’aide au repérage et a? l’orientation des femmes victimes de violences conjugales a? destination des médecins généralistes.

Une méthode Delphi a e?te? utilisée pour définir par consensus le contenu de cet outil. Une revue de la littérature a été réalisée permettant de sélectionner un nombre d'items soumis à l'évaluation de 16 experts pluri professionnels. En fonction des résultats et des commentaires des experts, les items ont e?te? modifiés puis retenus.

Le contenu de l’outil d’aide au dépistage et a? l’orientation des femmes victimes de violences conjugales a e?te? obtenu de manière pluri professionnelle et consensuelle grâce à une méthode robuste. Même si la méthode Delphi peut être critiquée par l’absence de standardisation de son procédé, il existe des critères de qualité que nous avons respecté. Ce guide structure? en 10 étapes constitue une aide pour les médecins généralistes afin de mieux repérer et intervenir auprès de ces patientes. Il convient maintenant d’évaluer ce guide sur le terrain tant auprès des médecins généralistes que des patientes et patients.

La revue de littérature et un premier tour de mise au point ont aide? a? l’identification de 48 items importants. La première ronde a permis de retenir 32 de ces items et des remarques concernant les autres items. Ces derniers ont e?te? modifiés et validés lors de la seconde ronde. Le consensus des experts a permis de structurer un guide en 10 étapes allant du dépistage systématique, a? la rédaction d’un certificat, a? l’évaluation du danger jusqu’a? l’orientation des patientes.

La re?forme du 2e?me cycle (R2C) des e?tudes me?dicales promulgue?e par un arre?te? en 2020 vise notamment a? de?velopper l'approche par compe?tences. Ces dernières ne seront e?value?es que par des ECOS (Examen Clinique Objectif Structure?). Afin d’y préparer les e?tudiants de DFASM1, de nouveaux supports d’enseignement ont été demandés par la faculté, sous forme de diaporamas sonorisés illustrant des « situations de de?part (SDD) ». Six des 356 SDD existantes ont e?te? confie?es au De?partement de Me?decine Ge?ne?rale (DMG). La demande de la faculté n’était pas en lien avec le travail national du CNGE ayant identifié? les SDD liée à la médecine générale.

Le groupe « pe?dagogie » du DMG a organise? plusieurs re?unions de travail sous forme de consensus non formalisé entre Fe?vrier et Avril 2021. Trois bino?mes et un trino?me ont e?te? constitue?s. Des trames de fiches SDD Excel® pré-remplies par le CNGE, ont permis d’identifier les apprentissages attendus et les compe?tences pouvant s’y rapporter. Le diaporama sonorisé tentait de rapprocher les temps de l’entrevue avec le patient des compétences mises en œuvre. Des exemples de situations ainsi que les items de connaissances concerne?s e?taient indique?s en de?but de pre?sentation. La sonorisation expliquait le lien entre la compe?tence a? travailler, la ta?che a? re?aliser en entretien et son objectif.

Cinq SDD ont été vues entre 28 et 57 fois chacun parmi les 180 étudiants. Une SDD n’a pas été diffusée. Aucun échange entre le DMG, la faculté et les enseignants des autres spécialités n’a eu lieu. Le concept de compétences semblait compris différemment entre eux. Ceci rendant les consignes et objectifs difficiles a? saisir par le DMG et probablement pour les autres enseignants et les étudiants.

La R2C avait le me?rite de vouloir basculer du paradigme d’enseignement au paradigme d’apprentissage mais sa mise en œuvre, en conservant a? la fois les items (connaissances) et en ajoutant les SDD pour les ECOS (évaluant la performance et non la compétence) traduisent une incohérence conceptuelle qui risque de surcharger les e?tudiants et les e?quipes pe?dagogiques et de manquer d’efficience.

22 millions de passages aux urgences en 2019 (et >40 millions de consultations non programmées en médecine générale), dont environ 5 % concernent des patients allophones ou ayant des troubles du langage (sourds, muets, aphasie, dysarthrie...). Un accès aux interprètes professionnels rare, et des outils de traduction peu utilisés (GoogleTrad, Medipicto, Traducmed, Tralelho, Mediglotte…) car trop chronophages. Une barrière de la langue pouvant induire des erreurs médicales parfois graves (HAS).

Élaboration d’un questionnaire numérique d’aide à l’anamnèse pour les patients allophones en contexte de soins non programmés. Outil sur tablette, rempli en salle d'attente par le patient avec du texte dans sa langue et des pictogrammes pour faciliter la compréhension. Transmission au médecin d’un compte-rendu du questionnaire, en français. Outil visant à faciliter la communication médecin-patient, sans perte de temps pour le médecin ni perte de chance pour le patient.

Arborescence médicale de 249 questions, répartie en 2 questionnaires (médecine/traumatologie) et 12 symptômes principaux. Traduction en 11 langues par des traducteurs d'ISM Corum. 480 pictogrammes réalisés par une designer, testés lors de 9 séances auprès d'associations de migrants et écoles de langues. Expérimentation dans un service d'urgences pédiatriques (pour faciliter les inclusions de patients allophones) après accord du comité éthique. Captations vidéo des interactions patient-tablette et médecin-patient lors de la consultation et entretiens semi-dirigés avec les médecins et patients participants, grâce à la collaboration avec un laboratoire de recherche en linguistique.

Outil utilisable en soins non programmés, mais problème d'interopérabilité avec les logiciels métiers pour le transfert du compte-rendu. Compte-rendu entièrement repensé depuis. Version ambulatoire en cours de création.

Expérimentation en juin 2021 : 22 patients inclus (10 nationalités différentes), 20 films d’utilisation de tablette, 10 films de consultation, 12 entretiens qualitatifs avec patients et 11 avec médecins. Retours patients + analyse vidéo : prise en main de la tablette facile, questions bien comprises, pictogrammes permettant une meilleure fluidité et parfois compréhension, soulagement de pouvoir s’exprimer dès l’arrivée, dans leur langue. Retours médecins : compte-rendu systématiquement utilisé, vérification des données principales en début de consultation. Outil jugé « pratique », mais compte-rendu peu lisible et mal organisé.

Les violences faites aux enfants mineurs sont fréquentes et la loi oblige les médecins à en faire le signalement auprès des institutions, en les affranchissant du secret médical. Leur détection et leur signalement sont difficiles mais nécessaires pour protéger, soigner et prévenir les complications. Inclure une formation pour tous les étudiants de Médecine générale, c'est chercher l'amélioration de cette mission.

Vu le nombre important d'étudiants à former, le choix d’un cours hybride a été fait, associant formation en ligne asynchrone à des séances synchrones de questions-réponses aux experts. L'objectif est de présenter la méthode de construction et le contenu de ce travail. Pendant deux ans, deux étudiantes du DES, deux enseignants de médecine générale, une interactive designer, une assistante en enseignement numérique et un groupe de quatre relecteurs experts ont écrits 8 modules intitulés: Généralités, Droit médical,  Sémiologie des violences, Accueillir la parole de l'enfant, Psychotraumatisme, Violences sexuelles et inceste, Violences dans le couple, Information préoccupante et signalement.

Chaque module est structuré à partir des objectifs formatifs suivants : observer, s’engager, analyser, s’exercer, comprendre et mémoriser, approfondir. Chacun se compose de présentations filmées ou sonorisées, de mobilisations interactives des connaissances, de liens vers des animations didactiques ou d’extraits documentaires déjà existants pour lesquels un avis juridique sur les droits d’auteurs a été nécessaire. Une fiche de synthèse y est disponible ainsi que des ressources pour aller plus loin. La validation sera acquise par l'achèvement de tous les modules. Les informations relatives aux actions pratiques des soignants et aux réseaux locaux sont mises en valeur.

Ce type de formation hybride est long à construire et nécessite le soutien de l'institution, mais permet de toucher tous les étudiants pour plusieurs années et peut se partager avec d'autres facultés.  Cet enseignement reste une initiation qui ne peut attester des capacités réelles acquises par les apprenants. La prochaine étape consistera à observer comment les étudiants ont utilisé ce format et répondu aux activités en ligne, voire leur sentiment d’auto-efficacité face à ces situations cliniques difficiles.

Internet fait partie des sources d'informations de santé les plus utilisées par les patients. La profusion d'informations de santé en ligne et la facilité d'accès inquiètent les professionnels de santé.

L'objectif principal de l'étude était de savoir si les médecins généralistes proposaient des sites d'informations médicales à leurs patients et les raisons de cette démarche. Les objectifs secondaires étaient d'établir le profil sociodémographique des médecins proposant ces sites et de connaître les thématiques des sites proposés.

Il s'agissait d'une étude observationnelle descriptive. Les critères d'inclusion étaient les médecins généralistes installés, ou remplaçants dans les départements xxx. Un questionnaire en ligne leur a été envoyé par mail, avec deux relances. Le questionnaires avaient des questions fermées et ouvertes. Les variables quantitatives ont été comparées par le test d'indépendance du Chi2 avec un degré de significativité retenu de 5%.

Le taux de réponse à 11%, est correct pour ce type d'étude. Le manque d'actualisation des listes de diffusion a pu entraîner des invitations injustifiées.  Le nombre et le type de question  a  amené à quelques redondances. Cela ouvre la porte à d'autres interrogations : un patient guidé sur internet est-il mieux informé ? Obtient-il un bénéfice pour sa santé ?

148 questionnaires de médecins ont été étudiés. 61,5%  des médecins ayant répondu ont déclaré recommander des sites Internet de santé à leurs patients. L'échantillon comptait 53,4% de femmes, 61% de médecins âgés de moins de 50 ans, 57,4% de maîtres de stages universitaires, 35% d'exercice semi-rural. Les médecins âgés de moins de 50 ans proposaient significativement plus de sites à leurs patients (p<0,05). Certaines thématiques des sites les plus suggérées étaient attendues par les chercheurs :  la préparation aux voyages ,  la gynécologie. D'autres ont surpris :  les directives anticipées... Il s'agissait de sites institutionnels, gouvernementaux  ou grand public. L'amélioration des connaissances du patient et une meilleure implication dans sa santé étaient les principales raisons évoquées par les médecins dans la recommandation de site. Les médecins ont déclaré recommander davantage de sites Internet aux patients âgés entre 25-50 ans et ayant un niveau d'études supérieures.

Une communication professionnelle optimale améliore la santé et la relation médecin-patient. La compétence « relation, communication, approche centrée patient » est centrale en médecine générale. Son enseignement doit être évolutif, mixte, basé sur des données scientifiques et une pratique des habiletés avec rétroaction immédiate, encadré par des enseignants formés. Un programme d’enseignement multimodal de la communication est proposé aux 114 E3C 2021-2022 de XXX, s’appuyant sur des outils complémentaires. Les objectifs pédagogiques sont de savoir établir une relation de soutien dans une alliance thérapeutique, et mettre en évidence les habilités et besoins d’apprentissage.

En première année, une consultation simulée avec rétroaction (CoSiR), obligatoire, entre un E3C et un comédien professionnel jouant le patient, est analysée en direct par un expert en communication, suivie d’une rétroaction immédiate. Elle permet une prise de conscience de sa communication. En première et deuxième année, des ateliers thématiques de communication sont proposés, avec un comédien, des enseignants de psychologie et de médecine générale, comprenant rappels conceptuels et exercices pratiques. En deuxième et troisième année, des groupes d’échanges de pratiques de communication obligatoires permettent des jeux de rôles entre E3C sur des situations communicationnelles vécues, avec rétroaction collective. En troisième année, la Supervision par Observation Directe avec Enregistrement Vidéo (SODEV) obligatoire comprend des consultations authentiques de l’E3C avec des patients, filmées et débriefées en stage.

L’enseignement est en cours d’évaluation, essentielle pour faire évoluer les pratiques. Chaque outil est évalué indépendamment. La CoSiR est évaluée selon les niveaux 1 et 2 de Kirkpatrick. Elle était satisfaisante pour 95,5% des E3C. L’évolution et l’identification des besoins d’apprentissage ont permis la construction du premier atelier thématique sur les thèmes de l’écoute active, du langage et la maitrise des émotions. Deux autres ateliers thématiques sont en construction. Une évaluation de la communication des E3C avant et après le programme est en réflexion, complexe par la diversité des sensibilisations à la communication possible pendant le DES.

Un programme d’enseignement performant améliorerait les compétences communicationnelles des E3C, en choisissant des outils adaptés à chacun, et reposant sur des objectifs pédagogiques spécifiés et des enseignants formés dans l'apprentissage de la communication.

En 2018, les actes de téléconsultation et de téléexpertise étaient intégrés à la nomenclature. Après un début progressif, le nombre de téléconsultations a fortement augmenté en 2020 et était majoritairement effectué par les médecins généralistes. Les étudiants de 3ème cycle de médecine générale (E3MG) demandaient un enseignement en formation initiale. Les patients semblaient plébisciter la téléconsultation. Les médecins craignaient une dégradation des soins, de la relation médecin-patient et une dépendance aux entreprises de la e-santé. Un groupe de travail composé de médecins enseignants et patients partenaires enseignants a été constitué. Des réunions de travail ont eu lieu pour organiser l’enseignement et son évaluation entre Avril 2021 et Avril 2022 élaborés pour développer les compétences des E3MG et plus particulièrement initier leur réflexivité sur la pratique de la télémédecine. Les objectifs pédagogiques sont d’identifier les modalités et les enjeux médico-légaux, éthiques et administratifs de la télémédecine, de différencier une situation adaptée d’une situation inadaptée à la téléconsultation en l’expliquant au patient et d’identifier les avantages et les limites de cet outil.

L’enseignement intégré au module professionnalisme est organisé en 4 séances : définition et cadre, situation inadaptée à la téléconsultation, situation adaptée et la téléexpertise. Il est dispensé avec des méthodes pédagogiques participatives : photolangage, mise en situation simulée, courtes vidéos de début de téléconsultation réalisées par les enseignants permettant aux étudiants de distinguer les situations adaptées à la téléconsultation. Ces séances débuteront dès novembre 2022 avec la cohorte 2021 en phase d’approfondissement 1.

Les connaissances et la satisfaction des E3MG seront évaluées. Il s’agit d’un enseignement pilote répondant à la montée en compétence des professionnels. Son contenu devra s’adapter aux modifications des recommandations et aux nouvelles études. Des thèses qualitatives et quantitatives viendront compléter l’évaluation et l’évolution de ce module. La mutualisation nationale d’un enseignement sur la télémédecine serait pertinente pour asseoir notre indépendance face aux entreprises de la télémédecine.

Ce nouvel enseignement a été organisé pendant plus d’un an pour 4 séances. Son évaluation a été préparée pour effectuer des améliorations pertinentes. Il permettra aux étudiants de choisir ou non en connaissance la pratique de la téléconsultation.

Contexte : Dans le cadre de l’internat de médecine générale, a été décidé d’intégrer sur les trois années de DES, l’enseignement de l’ETP en partenariat patient grâce à la mise d’un Centre d’Innovation du Partenariat avec les Patients et le Public (CI3P) au sein du Département d’Enseignement et de Recherche en Médecine Générale (DERMG)

Méthode : Après avoir mobilisé des patients formateurs depuis début 2020, l’idée de mobiliser des patients partenaires dès la conception du programme d’enseignement à l’ETP, a permis la mise en place d’une formation encadrée de six tandems de partenariat médecin enseignant- patient. L’ensemble des acteurs a reçu une formation par le Centre de Ressources en Education Thérapeutique (CRES) régional, qui a par la suite accompagné la co-conception de la formation en 2021. Lue…).

La formation a ensuite été mise en place et proposée à l’ensemble des étudiants en 1ère année d’internat de médecine générale avec succès. L’enseignement est prévu sur les 3 ans d’internat et donnera lieu à des rappels transversaux. Les journées de formation ETP, en plus de l’encadrement en tandem, intègrent également d’autres patients et des professionnels de santé en exercice d’autres disciplines (infirmier, assistants sociaux, psychologue…).

Discussion : Proposer une formation d’éducation thérapeutique du patient en formation initiale, à l’instar d’autres études en sciences de la santé, apparaît comme pertinent pour s’adapter aux mutations de notre société. L’organiser dès sa conception avec des patients nous apparaît comme une réponse aux exigences de responsabilités sociales, que les médecins généralistes organisent des parcours d’ETP par la suite ou mobilisent l’esprit acquis au cœur des consultations. Conclusion : Une entité dédiée au sein de la faculté de médecine pour fédérer des patients, des proches et des citoyens est un moyen de permettre d’élaborer ce type de dispositif pédagogique qui s’intègre dans la création d’un écosystème susceptible d’assurer une formation et un accompagnement durable tout en préparant les internes à la relation médecin-patient

En soins premiers, de fortes disparités sont constatées dans la prise en charge des patients lombalgiques chroniques ou à risque de chronicisation. Si médecins généralistes (MG) et masseurs-kinésithérapeutes (MK) y apparaissent comme deux soignants de premier recours essentiels, la collaboration entre ces professionnels reste peu développée, caractérisée le plus souvent par l’absence de concertation ou de coordination.

- Prendre conscience de la conception que l’on a des autres - Décrire le travail de son corps de métier - Expérimenter la collaboration interprofessionnelle - Développer une vision commune du patient et de son parcours de soins

- Photolangage
- Atelier de co-construction
- Jeux de rôles

L’atelier (1H30) débute en grand groupe par une présentation du continuum des pratiques de collaboration interprofessionnelle en santé et services sociaux (présentation interactive - 10 min). Puis répartis en petits groupes avec un animateur (expert de la méthode) par groupe (10 participants), les participants seront invités à travailler sur leurs représentations des MG et des MK (photolangage - 30 min) en 3 séquences de 10 min : une photo pour moi professionnel MG, une photo pour l’autre professionnel MK et une photo pour la relation MG/MK. Il sera proposé ensuite un premier exercice de co-construction avec 2 participants devant les autres en position d’observateurs.  La coopération y est illustrée via un jeu coopératif où les deux protagonistes disposent d’une vue cavalière différente complémentaire. (20 minutes) Enfin, les participants seront invités à un jeu de rôle en trio (deux acteurs et un observateur). Chacun des acteurs disposent de version complémentaire d’une même situation clinique et doivent prendre une décision pour une proposition de soin. L’observateur dispose d’une grille d’observation permettant de situer les échanges sur le continuum des pratiques de collaboration interprofessionnelle. (20 minutes) Selon avancement, 2 ou 3 cas cliniques seront expérimentés. La dernière séquence en grand groupe permettra de faire une synthèse immédiate des groupes et de discuter l’enseignement de l’interprofessionnalité en maitrise de stage, comme en cours facultaire (10 min).

Expérimenter l’appropriation de l’interprofessionnalité par les enseignants de médecine générale Proposer des déclinaisons pédagogiques adaptées au cursus du DES de médecine générale

L’épuisement professionnel concerne la moitié des étudiants en soins. Le principal outils de mesure utilisé est le MBI. Une des causes de l’épuisement professionnel est un dysfonctionnement de la relation soignant-soigné et nous savons que l’empathie est un facteur protecteur. Un marqueur de la souffrance académique a été proposé (MBIe).

Objectif principal : existe-t-il une différence d’épuisement académique entre étudiants en soin et non-soignants ?  Objectif secondaire : existe-t-il un lien entre épuisement académique et professionnel chez les étudiants en soin ?

Nous avons réalisé une étude prospective, observationnelle, multicentrique proposée à tous les étudiants des Universitésfrançaises (avis du CER-Tours Poitiers autorisation n° 2020-08-01) de janvier à mars 2022.  Ont été recueilli, les caractéristiques démographiques et les résultats d’auto questionnaires sur l’épuisement académique et professionnel : MBI académique, MBI professionnel. Des tests de régression multiple ( logiciel STATISTICAR) ont été réalisés.

L’épuisement académique est supérieur chez les étudiants en soins. Il est corrélé à l’épuisement professionnel. Les études de médecine et paramédicales étant différentes dans leur structure et leur durée, il est possible qu’une des influences sur ces épuisements soit la relation soignant-soigné, la part pédagogique pouvant être plus faible à ce sujet. Nous poursuivons l’exploration de ces liens car si l’épuisement académique est un facteur aggravant de l’épuisement professionnel, nous pouvons agir en tant qu’ enseignant. Si L'épuisement professionnel a pour conséquence l'épuisement académique, nous devons mettre en place des mesures pédagogiques d'accompagnement des étudiants en situation d'épuisement professionnel.

9428 étudiants de 44/ 72 universités françaises ont répondu dont 7318 non soignants, 2112 soignants (1410 en médecine).  Il existe un épuisement académique plus important chez les étudiants en soin sur les critères: « épuisement émotionnel »21,2% versus 20,7% (p< 0,05) et « cynisme » 14,5% versus 13, 5% (p<0,05).  Chez les étudiants en soins, il existe une corrélation entre épuisement académique et épuisement professionnel pour la sous-échelle « épuisement émotionnel » (R=0,61),« cynisme » et « dépersonnalisation » (R= 0,47) et « l’accomplissement personnel » (R=0,45).  Il n’y a pas de différence entre médecin et paramédicaux pour les deux types d’épuisement.

La démographie des gynécologues obstétriciens est en baisse et le rôle du médecin généraliste dans la prise en charge de la santé de la femme s’en voit renforcé. La formation en santé de la femme des internes de médecine générale est donc essentielle. Faire un état des lieux de la formation des internes de médecine générale et de leur ressenti concernant la santé de la femme après qu’ils aient réalisé leur stage couplé santé de la femme et santé de l’enfant en Auvergne. Recherche d’une corrélation entre acquisition des connaissances et fréquence de confrontations, durée du stage, genre de l’interne et lieu de stage.

Étude déclarative descriptive, transversale, à l’aide d’un questionnaire informatique sur les promotions d’internes de médecine générale de Clermont-Ferrand ECN 2017 et ECN 2018. Réalisation d'un questionnaire basé sur les résultats de l'étude ECOGENE et sur les données de la littérature (références aux familles de situations nécessitant une exposition durant le D.E.S de MG, référentiel métier et compétences du MG).

Plus de la moitié des internes ayant répondu, considèrent que leur stage était en adéquation totalement ou partiellement avec leur pratique future de médecin généraliste. Seuls 41% des internes se sentaient capable de réaliser la moitié des items demandés à la fin de leur stage. Lorsqu’une situation a été rencontrée plus de 15 fois, l’acquisition est systématique. Il y a une donc forte corrélation entre fréquence de confrontation et acquisition. Une durée de stage inférieur à 3 mois ne permet pas une formation suffisante. Le genre de l’interne n’influence pas la formation contrairement au lieu de stage. Certains groupes de situations comme les violences conjugales ou la ménopause ne sont que rarement rencontrés ce qui entraine des lacunes d’apprentissages.

Cette étude permet de mettre en évidence des pistes d’améliorations de la formation en santé de la femme dans la région Auvergne. Il parait nécessaire que la durée du stage, lorsqu'il est couplé, soit équitable avec la pédiatrie. Un support d'objectifs d'apprentissages et un renforcement de l'identification des scotomes ou expositions en stage permettrait de couvrir davantage les besoins de formation pour l'exercice de la médecine générale.

La loi de modernisation de santé a créé les Communautés Professionnelles Territoriales de Santé (CPTS). Elles doivent s’organiser en identifiant les personnes ressources selon leurs compétences, non connues. La CNAM et l’ARS dresse des cartes de zones prioritaires à partir de données prévisionnelles, méconnaissant la réalité des départs en retraite, à des dates inconnues. La gestion des soins programmés et soins non programmés (SNP) n'est pas connue non plus, en raison de pratiques personnelles variables.

Quelles sont les compétences particulières et gestes pratiqués par les MG de la CPTS XXX ?  Quelles sont les dates prévues de départ en retraite et projets de succesion ?  Comment les MG gèrent les demandes de SNP dans la CPTS XXX ?

Etude épidémiologique transversale observationnelle. Tous les MG de la CPTS XXX ont été recrutés, par contact téléphonique puis entretien physique en cas d'accord.  Les données recueillies, lors d'un entretien physique, concernent la démographie, les compétences particulières, la gestion de l’accès aux SNP par le médecin ou son secrétariat.

La principale limite est la faible extrapolabilité des résultats (la méthode est extrapolable).  La force est de mieux connaître la gestion des SNP et les compétences des MG de notre CPTS.  Les perspectives sont de mieux exploiter les compétences variées (formation continue, personnes ressources), mieux anticiper les départs en retraite, évaluer l'efficacité des actions menées par la CPTS sur l'accès aux soins.

Parmi les XXXX MG de la CPTS, 26 ont accepté de répondre.  3 étaient MSU pour des externes, 6 pour des internes N1, 4 pour des internes SASPAS. Les gestes les plus pratiqués étaient : sutures (24/26), peak-flow (21/26), frottis (12/26), ECG (12/26), pose d'implants (10/26), cryothérapie (9/26), infiltrations (8/26). Les compétences particulières ont été identifiées : médecine du sport, comptabilité, iatrogénie, anatomie, pédiatrie, etc. 4 départs en retraite sont prévus d'ici décembre 2025 ; aucun n'a de successeur prévu.  La nombre médian de travail était 5 jours/semaine, 46 semaines/an. Le nombre médian de consultation était de 5500/an dont 2,5 visites/semaine. Concernant les SNP, 18/26 disaient accepter toujours les demandes de leur patientèle, 7/26 toujours pour les demandes de patient hors patientèle.

Le concept d’échographie ciblée, réalisée et interprétée directement par le médecin généraliste (MG) au cabinet a émergé depuis 10 ans. Le développement d’échographes portables abordables a facilité sa démocratisation chez les MG comme la multiplication des formations sans cadre officiel.

Faire l’état des lieux des formations en échographie accessibles aux MG, internes en médecine générale et externes en France et de recueillir l’expérience et l’avis des enseignants représentants ces formations.

Étude observationnelle transversale mixte avec recueil exhaustif des formations accessibles aux MG, internes et externes grâce aux moteurs de recherche Web et aux sites de formations professionnelles continues. Tous les organismes recensés ont été contactés par mail et téléphone pour organiser un entretien avec un responsable de formation. En absence de réponse, les données disponibles sur le site internet étaient recueillies. Les entretiens semi-directifs ont permis d’explorer le profil des formateurs, les objectifs pédagogiques des formations et la population ciblée. Les entretiens ont été fait sur Zoom entre mai et décembre 2020. Les verbatims ont été retranscrits et une analyse thématique a été faite.

Peu de données étaient accessibles sur les médecins inscrits aux formations et leur utilisation de l'échographie. C'est la première étude interrogeant directement les formateurs sur leurs programmes pédagogiques. Face à leur hétérogénéité, des recommandations sur les compétences spécifiques à la médecine générale semblent nécessaires pour développer des formations de qualité adaptées à la pratique des MG dès le troisième cycle.

Vingt-deux formations étaient recensées : 6 publiques et 16 privées. Quinze formateurs ont accepté l’entretien. Une formation d’initiation à l’échographie ciblée pour les internes était organisée par 5 départements de médecine générale et une pour les internes en stage santé de la femme en Ile de France. Quatre formations étaient organisées pour les externes. Les profils des formateurs et leurs formations initiales à l’échographie étaient variés (radiologues, MG, kinésithérapeuthe). Les 16 formations privées avaient des objectifs pédagogiques, déroulés et modalités de validation hétérogènes. La différence entre l’échographie ciblée et l'échographie conventionnelle était précisée spontanément par les formateurs. Le risque d’un conflit d'intérêt pour les formations financées par des constructeurs était évoqué.

La spirométrie est un acte pratiqué très majoritairement en France par les pneumologues. Les difficultés d’accès à la spirométrie (géographiques, délais, effecteurs…) contribuent au sous-diagnostic de la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO). Des médecins généralistes (MG) se sont engagés dans la réalisation de spirométries à leur cabinet, mais le bilan de cette pratique n’est pas connu.

Etablir un état des lieux de la pratique de la spirométrie auprès des adultes de 40 à 75 ans par les médecins généralistes français, et son évolution entre 2010 et 2018

Analyse transversale répétée, rétrospective et nationale, à partir des données du Système National des Données de Santé (SNDS). La population cible était les MG de soins primaires ayant effectué au moins un acte de spirométrie entre le 01/01/2010 et le 31/12/2018 aux patients âgés de 40 à 75 ans.

Premier état des lieux à l’échelon national, reposant sur une extraction de données objectives issues d’une base médico-administrative nationale le SNDS, pour une période de 8 années. Le code CCAM GLQP012 correspondant à la spirométrie n’est pas spécifique d’une pathologie, et ne permettait donc pas d’identifier si elle avait été réalisée spécifiquement pour le dépistage ou le suivi d’une BPCO ou d’un asthme ou d’une autre maladie respiratoire chronique. La mise en perspective des effectifs de MG et proportions d’actes de spirométrie en France avec des données d’autres pays n'a pas été possible, du fait des systèmes de santé et des organisations de parcours de soins primaires peu comparables. La pratique de la spirométrie par les MG français se développe progressivement mais reste très en deçà des besoins des patients.

Sur la période d’étude et la population cible, 1,8% (n=75497) des spirométries réalisées en France l’ont été par des MG. En 8 ans, le nombre annuel de spirométries a augmenté de 5953 actes (+106,8%), le nombre annuel de MG réalisant des spirométries a augmenté de 147% (n=1683 soit 2,8% des MG en 2018) et le nombre annuel de patients uniques a augmenté de 5831 (+113%). Le taux moyen de spirométries sur la période effectuées auprès de patients suivis par d’autres MG était de 24,9%.

Les syndromes drépanocytaires majeurs sont les phénotypes S/S, S/ ß0, S/C, S/ß+. La polymérisation de l’hémoglobine S sous sa forme désoxygénée se manifeste cliniquement par une anémie hémolytique et une crise vaso-occlusive, manifestation aigue la plus fréquente. Le système de santé XXX est en pleine mutation, dans lequel la prise en charge de la drépanocytose s’inscrit.

L’objectif principal était de connaître les actions, les attentes, les difficultés de la prise en charge actuelle, du point de vue des médecins hospitaliers, généralistes et des patients.

Une étude qualitative a été réalisée : elle a consisté en sept entretiens semi-dirigés avec les médecins généralistes, huit avec les praticiens hospitaliers et trois focus groups avec les patients drépanocytaires. Les médecins généralistes et hospitaliers ont été sélectionnés avec l’aide de ma co-directrice de thèse dans un échantillon de médecins collaborant avec le CID (Centre intégré de drépanocytose) ; Les patients ont été sollicités par le biais du CID. Les verbatim ont été analysés selon la méthode d’analyse thématique de contenu, de façon semi-informatisée.

L’analyse des résultats des trois catégories d’acteurs principaux du parcours de soins du patient drépanocytaire, a permis une triangularisation des données. Cependant, il existe un biais de sélection des populations d’étude choisies au CID. La création d’une filière de soins dans l’état actuel du système de santé XXX semble plus adaptée. Une concertation des principaux intéressés serait nécessaire pour adopter une approche cohérente avec le projet régional de santé.

Le rôle central du Centre Intégré de Drépanocytose était bien reconnu malgré la reconnaissance d’un manque d’organisation. La prise en charge des urgences n’était pas jugée satisfaisante. Les médecins généralistes exprimaient des difficultés à entrer en contact avec le CID pour obtenir un avis médical. Il existait un manque de formation constaté par tous les médecins interrogés. Il en ressortait un besoin d’amélioration du parcours de soins du patient drépanocytaire. L’avis concernant la création d’un réseau de santé était divergent et suscitait des interrogations quant à la manière d’améliorer ce parcours. La prise en charge ville-hôpital était revendiquée par les médecins généralistes et abordée avec prudence par les médecins hospitaliers.

Il semble intéressant d’envisager l’utilisation de méthodes innovantes dans l’abord de l’éthique. Nous avons expérimenté la méthode des prismes auprès des internes de médecine générale. Elle consiste, face à une situation posant des questions éthiques, à tenter de se mettre à la place des différents personnages impliqués et à trouver, par une réflexion de groupe, des préconisations pour organiser une sortie de la situation.

Une étude expérimentale a été réalisée chez des internes de médecine générale de troisième année de DES. Il a été demandé aux participants de relater par écrit une situation vécue leur ayant posé un problème éthique. Une des situations a été tirée au sort. Chaque interne a réfléchi seul à la situation et a formulé les préconisations possibles. Pour la méthode des prismes, deux séances de travail en groupes sont ensuite nécessaires. Lors de la première, les participants doivent se déplacer dans la « peau » des différents personnages impliqués et proposer de courtes phrases appelées verbatim correspondant à ce que le personnage pourrait penser. Il est demande? d’explorer les bénéfices, les risques puis les dérives à la lumière des prismes de réflexion suivants : scientifique, psychologique, éthique, juridique, sociologique, spirituel et économique. Une application permet de recueillir les verbatim envoyés par SMS et de les rendre visibles à tous les participants. Le modérateur réalise le recueil de verbatim sur un tableau Excel. La deuxième séance a lieu après un travail personnel individuel de notation de 0 à 10 des différents verbatim en fonction de leur importance et a pour but d’établir des préconisations avec le nouvel éclairage de cette méthode. Le modérateur finalise le travail en réalisant un document de synthèse.

6 internes ont participé à l’expérience. Les deux séances ont été réalisées entre mars et avril 2021. La méthode des prismes a fait émerger 239 verbatim et 40 préconisations, contre 2 à 3 préconisations obtenues par la réflexion seule de chaque interne.

La méthode des prismes permet une approche pédagogique réflexive et collective de l’éthique et peut enrichir la vision de l’éthique des internes.

Certaines femmes enceintes vapotent alors que des composants de la cigarette électronique sont cyto ou fœtotoxiques. Des troubles la circulation utéro-placentaire et un défaut d’invasion trophoblastique ont été retrouvés suite à l’exposition de rates gestantes à la cigratte électronique, faisant suspecter un risque de pathologies vasculaires chez la femme enceinte. Certaines études ont montré un risque de retard de croissance intra-utérin (RCIU) chez les vapoteuses, mais les résultats sur ce sujet sont discordants.

Notre objectif principal était d’étudier l’association entre le vapotage chez la femme enceinte et la survenue de RCIU ou HTA gravidique ou prééclampsie. L’objectif secondaire était de caractériser le vapotage pendant la grossesse.

Etude cas-témoin incluant 300 femmes ayant accouché entre 2019 et 2020, avec un appariement 1 : 2 sur l’âge +/- 2 ans et la parité. Extraction des données à partir du dossier médical et d’un questionnaire téléphonique reprenant les consommations de différents produits pendant la période préconceptionnelle et la grossesse. L’association entre l’exposition à la cigratte électronique et la survenue des complications obstétricales a été étudiée par une régression logistique conditionnelle multivariée comprenant un ajustement sur les facteurs de confusion potentiels. Le groupe de référence était les non-vapoteuses.

Notre étude apporte de nouveaux éléments pour comprendre les modalités d’utilisation de la CE par des femmes enceintes en France. Nous n’avons pas retrouvé d’association entre le vapotage pendant la grossesse et la survenue de RCIU ou HTAG ou prééclampsie. Le faible nombre de femmes exposées à la CE entraine un manque de puissance et ce résultat devra être confirmé par d’autres études de plus grande échelle.

Les deux groupes étaient comparables. Sur 300 femmes, 11 ont vapoté pendant la grossesse (3,6 %). La plupart vapotaient déjà en période préconceptionnelle. 70 % des vapoteuses de la période préconceptionnelle ont arrêté avant la fin du premier trimestre. La majorité vapotait quotidiennement, 40 % étaient vapofumeuses. L’utilisation de nicotine dans le e-liquide diminuait au cours de la grossesse. Il n’y avait pas d’association significative entre le vapotage pendant la grossesse et la survenue de RCIU ou HTAG ou prééclampsie (ORa 2.55 ; 95 % IC 0.66, 9.83).

La stratégie nationale sport-santé encourage le développement de formations et d'outils d’aide à la prescription d'activité physique adaptée (APA). Comment créer, en pleine pandémie,  un suport pédagogique qui réponde aux attentes des médecins qui souhaitent une information claire et synthétique, donnée de préférence de vive voix ?  A. André et al et Y. Walch ont réalisé des revues narratives validant des critères de qualité d'une vidéo didactique. L’INPES a par ailleurs proposé 31 critères de qualité pour les outils d’intervention en éducation pour la santé sur lesquels nous nous sommes basés pour élaborer une video sous forme d'interview avec l'interface Zoom et deux questionnaires d'évaluation des connaissances avant/après qui comportaient principalement des questions à réponse unique, par échelle de Likert (« pas du tout d’accord » à « tout à fait d’accord »), et quelques questions à réponse libre.

Les participants répondaient, en suivant le lien internet reçu, à un premier questionnaire, après une courte introduction rappelant le contexte de la formation. Ils accédaient ensuite au visionnage de la vidéo à la fin de laquelle ils remplissaient le deuxième questionnaire.

Le critère de jugement principal était le sentiment d’aptitude à la prescription d’APA, soit le taux de réponse positive à « je me sens apte à prescrire de l’activité physique adaptée ». Le critère de jugement secondaire était le taux de réponse positive à « cette formation via vidéo était nécessaire avant de prescrire ». Les réponses s'effectuaient à l'aide d'une échelle de Likert et d'expression libre.

Le principal frein à la prescription d’APA mis en évidence par cette intervention va dans le sens de la littéraure existente, à savoir le manque de formation. Le fait d’être formé à la prescription d’APA est par ailleurs significativement associé à la prescription dans les études.  86% des répondants pensaient que cette formation par vidéo était nécessaire avant de prescrire de l’APA. La proportion de médecins génaralistes se sentant aptes à prescrire de l’activité physique augmentait après avoir suivi la vidéo, passant de 44% (17% d’accord et 27% tout à fait d’accord) à 60% (50% d’accord et 10% tout à fait d’accord).

Une demande d’examen d’imagerie (DEI) incomplète entraîne un risque de détérioration de la prise en charge du patient. Les études de la conformité des DEI réalisées à ce jour concernent surtout des demandes hospitalières. Cependant, la grande majorité des examens d’imagerie sont demandés par des médecins généralistes (MG) exerçant en secteur libéral.

L’objectif était d’évaluer la conformité des demandes d’examens d’imageries faites par des médecins généralistes exerçant en secteur libéral.

Étude observationnelle portant sur les demandes issues de MG durant une période de deux semaines dans deux centres d’imagerie, un situé en ville et un situé au sein d’un établissement hospitalier privé. Les quatre modalités d’imagerie habituelles ont été étudiées (radiographies, échographies, TDM, IRM). Leur conformité a été évaluée à partir de critères administratifs et cliniques, issus de l’indicateur « Conformités des demandes d’examens d’imagerie » (CDEI) des établissements de santé et adaptés au secteur libéral.

Une seule étude concernant les DEI par les MG a été retrouvée dans la littérature. Les forces de notre étude étaient la diversité des DEI, leur nombre et une population de prescripteurs représentative des MG français. Notre étude a été limitée par un biais de lisibilité sur les DEI manuscrites et une possible sous-évaluation liée à la programmation des logiciels des MG. Les radiographies et les échographies étaient sous-représentées. Les TDM et les IRM étaient surreprésentées. La conformité des demandes d’examens d’imagerie des médecins généralistes n’est pas satisfaisante. L’amélioration des demandes devra passer par une meilleure sensibilisation des demandeurs et le développement d’outils adaptés, comme par exemple une DEI standardisée.

Sur les 412 demandes étudiées, la conformité globale des DEI atteignait 26 %. Les critères cliniques, le motif et la finalité des demandes, étaient présents dans 75 % et 60 % des cas, respectivement. Il n’existait pas de relation significative entre la conformité et le type d’examen. Les demandes informatisées et les demandes faites par les médecins les plus jeunes étaient plus souvent conformes.

Le projet LAST pour Lieu d’Accompagnement pour la Santé sans Tabac est issu du programme national de lutte contre le tabac 2018-2022, afin favoriser la prévention, développer et organiser les réseaux de prise en charge, lutter contre les inégalités sociales et territoriales en s’appuyant sur le marketing social et sur le recours aux professionnels.

Nous nous sommes intéressés aux freins et leviers à ce projet interventionnel auprès des médecins généralistes.

Une étude qualitative de viabilité du projet LAST selon les critères de Chen (accessibilité, adaptabilité, utilité, faisabilité) par entretiens semi directifs auprès de médecins généralistes sur le territoire pilote du bassin de vie d’une ville moyenne. L’analyse a été faite par théorisation ancrée.

Le projet LAST est viable et extensible à l'ensemble de la région d’après l’étude pilote menée sur le bassin de vie de cette ville moyennant le renforcement de la diffusion et des réseaux de proximité.

Neuf médecins étaient inscrits entre mars et décembre 2020 dans le contexte de COVID. Le site internet et la présentation au cabinet du projet permettent son accessibilité, la diffusion reste à renforcer via le site internet et le marketing social. Le travail en multidisciplinarité, l’harmonisation des pratiques, la prévention, en font un projet adapté, le recours aux réseaux locaux proches du patient est plébicité plus que les centres ressources. La réponse au besoin de formation des médecins en fait un projet utile. La méthode 5A et la présence d’outils rendent le projet faisable, la qualité des outils et leur utilisation sont à optimiser.

Les écrans tactiles sont de plus en plus présents et les applications de plus en plus nombreuses (plus de 180 000 sur l’Appstore). Les recommandations de l’AAP conseillent une absence de contact avant 18 mois.

L’objectif de cette étude est d’examiner les enfants âgés de 0 à 36 mois, et leur exposition aux écrans tactiles

Etude épidémiologique descriptive transversale réalisée d’août 2017 à août 2018 s’intéressant aux enfants de 0 à 36 mois dans la région XXX. Les investigateurs ont été recrutés parmi la population des médecins généralistes des 6 zones INSEE de cette région. Ils recevaient des questionnaires à destination des parents, composés de 21 questions qui concernaient 3 domaines : l’enfant, son exposition aux écrans tactiles, les conditions socio-démographiques des parents

les recommandations actuelles sont intuitivement respectées malgré leur méconnaissance, que ce soit pour le mode d’accompagnement, ainsi que pour l’âge du début de contact et la durée. Cependant, face à un marché lucratif, un contrôle et une réglementation des applications seraient souhaitables

44 investigateurs ont été recrutés. Parmi les 395 questionnaires recueillis, 249 provenaient de zones urbaines et 146 de zones rurales. 75,2% des enfants étaient en contact avec un écran tactile, et 24,6% ne l’étaient pas. Cette proportion augmentait significativement avec l’âge (p=0,001). Il existait un lien significatif (p=0,006) entre la durée d’utilisation et l’âge de l’enfant. Le mode de garde par les grands parents exposait significativement plus souvent et plus longtemps (p=0,03). L’opinion des parents évoluait avec l’âge de leur enfant : majoritairement négatif pour les enfants de moins de 6 mois (40,7%), majoritairement positif pour les enfants de 30 à 36 mois (51,1%). On retrouvait une exposition aux smartphones (66,6%), aux tablettes pour adultes (32,4%) et aux tablettes pour enfant (17,5%). 9,4% des enfants l’utilisaient seuls contre 90,6% d’utilisations accompagnées. 63,7% des utilisations étaient passives, 33,5% actives. On ne retrouvait pas de lien significatif entre l’exposition aux écrans tactiles et le sexe, l’âge et les catégories socio-professionnelles des parents.

Le Récit de Situation Complexe et Authentique (RSCA) est un outil pédagogique favorisant le développement des compétences dans le cadre du Diplôme d’études spécialisées de médecine générale. Pourtant il n’existe pas de données sur le développement des compétences dont bénéficient les internes au travers de ces écrits. Au sein de notre département de médecine générale (DMG), nous avons fait le choix de certifier les descripteurs de compétence mis en jeu par les internes au travers du RSCA.

L’objectif de l’étude était de décrire le comportement de certification des compétences des internes du DMG au travers de leur RSCA.

Étude descriptive de la certification des descripteurs de compétence à partir de la base de données du e-porfolio du DMG. La population de l’étude était l’ensemble des RSCA des promotions 2015 à 2017 d’internes du DMG.

Les forces de l’étude étaient la taille de l’échantillon, son caractère original et l’ouverture sur de nombreuses hypothèses qui permettent d’envisager de nouvelles recherches. La première limite est liée au caractère monocentrique de l’étude. En l’absence d’harmonisation des procédures d’évaluation des compétences au niveau national, les résultats sont difficilement extrapolables. La seconde limite de cette étude est liée aux résultats bruts dont l’interprétation reste difficile. Cette étude est un premier travail ouvrant sur de nombreux questionnements concernant l’évaluation des apprentissages et la certification de compétences à travers le RSCA. Il serait intéressant, afin d’interpréter la forte concordance entre le nombre de descripteurs soumis et certifiés, d’étudier le comportement de soumission des compétences et la rétroaction réalisée par les tuteurs dans le cadre de leur certification au sein du RSCA.

Parmi les 1439 RSCA retenus, 14498 descripteurs ont été soumis. Parmi eux, 13197 (91,1%) ont été certifiés et 1301 (8,9%) ont été rejetés. Un interne soumet une médiane de 8 descripteurs (Espace interquartile (EIQ) : 5-13) et en certifie 7 (EIQ : 4-12) par RSCA. Le niveau de complexité des descripteurs certifiés au sein des RSCA suit une évolution logique et progressive. Les différentes compétences misent en jeu au travers des RSCA varient en fonction du semestre de l’interne et de son terrain de stage.

Les Sourds représentent une part importante de la population et ils connaissent un accès à l’information et aux soins difficiles. La nutrition constitue un déterminant de santé majeur. Elle a fait l’objet de nombreuses études notamment le Baromètre Santé Nutrition (BSN) de 2008 dans lequel les Sourds n’ont pas étés inclus du fait de la méthodologie de cette enquête, téléphonique. La littérature montre qu’ils sont fortement demandeurs d’informations sur la nutrition.

L’objectif de cette étude est de décrire les sources d’information, perceptions et connaissances des Sourds sur l’alimentation.

Une étude observationnelle, descriptive, transversale a été réalisée par diffusion d’un questionnaire informatisé traduit en Langue de Signes Française. Celui-ci a été diffusé via des associations de Sourds, sur les réseaux sociaux du 12 octobre 2021 au 31 janvier 2022, incluant des Sourds à partir de 12 ans, sans distinction du niveau de surdité.

Les limites de cette étude sont le biais de sélection, le taux de participation non calculable et qu'une étude multivariée aurait été plus adaptée. Les forces sont l'originalité, le questionnaire en Langue des Signes Française, la quantité de données, l'utilisation du guide d'harmonisation des études nutrition. Des efforts devraient être réalisés afin de mieux cibler cette population lors de la diffusion d’informations sur l’alimentation, entre autres en créant des supports plus adaptés ou en formant plus de professionnels de santé à la LSF.

144 Sourds ont été inclus. Les principales sources d'information déclarées sont Internet puis l'entourage (30% des répondants). Les informations reçues en LSF ou par des personnes formées en nutrition sont rares. Les Sourds citent le côté santé et peu le plaisir dans leur représentation sur l'alimentation. En termes de connaissances, un seul des 4 repères du PNNS a été cité par plus de 50% des répondants, le score moyen à une série de vrai-faux était de 4,9/10. De nombreuses différences significatives ont étés mises en évidence entre notre étude et le BSN de 2008 en terme de source d'informations, perceptions et connaissances. Aucun lien significatif n'a été retrouvé entre source d'information et niveau d'information percu ou entre connaissances et caractétistiques socio-démographiques (hormis le sexe).

A l’échelle mondiale, les pays de l’Organisation de la coopération et du développement économique (OCDE) sont préoccupés par la pénurie de médecins généralistes et le manque de médecins dans les zones rurales ou reculées. En France et en Belgique, la densité médicale a très peu progressé depuis les années 2000. En 2009, la loi « Hôpital, patients, santé, territoire », place le médecin généraliste comme ayant un « rôle pivot » dans le système de soins. Hors, les effectifs des médecins libéraux diminueront de 30% d’ici 2027.

Du fait de la raréfaction des médecins généralistes dans certaines zones, y-a-t-il une différence d’activités ou de pratiques entre les médecins généralistes travaillant dans les zones sous-dotées par rapport au zones normo dotées. L’objectif principal de cette étude, est de rechercher si la pratique et l’activité des médecins généralistes diffèrent selon la densité médicale.

Nous avons mené une étude descriptive rétrospective sur des données d’exercice en 2019 à partir du Relevé individuel d’Activité en fonction des Zones d'Implantation Prioritaire (ZIP) et zones non-ZIP en XXX.

Notre étude met en évidence quelques différences d’activités et de pratiques entre les zones ZIP et non-ZIP qui sont aussi en lien avec des populations différentes. Néanmoins il semble que les indicateurs disponibles ne mettent pas en évidence cette différence d'activité qui ne serait pas perceptible à travers le nombre et le type d'actes. Des études plus fines sont néccessaires, par exemple en incluant la présence ou non de remplaçant chez le médecin installé, l'organisation du travail avec des jours ou demies journées de disponiblité pour le médecin, la durée des consultations,...

1182 médecins généralistes ont été inclus dans l’étude des RIAP, 1024 dans les zones non-ZIP, 158 dans les zones ZIP. La population est globalement plus âgée et plus précaire dans les zones ZIP. Le nombre de consultations reste comparable dans les zones ZIP et non-ZIP dans notre étude mais le nombre de visites à domicile est plus important dans les zones non-ZIP. Pour ce qui est des prescriptions paramédicales, on observe une prescription de kinésithérapie plus importante dans les zones non ZIP.

La prévalence de la maladie rénale chronique (MRC) en France est estimée à plus de 10%. La prise en charge du stade précoce par les généralistes, leurs représentations de cette entité nosologique et leur articulation avec le néphrologue sont peu étudiées. Les recommandations internationales divergent, sont peu respectées et font discuter leur pertinence.

Comprendre le parcours de soin des patients atteints de MRC au stade précoce à modéré (DFG estimé par CKD-EPI > 45 ml/min /1.73m2) par une étude qualitative recueillant l’expérience vécue des médecins généralistes d’un territoire régional.

Analyse phénoménologique sémiopragmatique d’entretiens semi-dirigé de généralistes recrutés sur la base du volontariat en suivant le principe de variation d’expériences.  Saturation théorique des données après 24 inclusions.  Accord Comité éthique du CHU IRB n°XXXXX

Validité de cohérence, triangulation des analyses et saturation théorique constituent les forces méthodologiques. Les généralistes cherchent à mettre en place une  néphroprotection précoce, dont la gestion semble être freinée par leur représentation d’une entité nosographique complexe et incertaine. Ceci constitue une piste afin d’améliorer et clarifier les recommandations, peut être en y intégrant plus de clinique. Le développement d’un parcours incluant précocement des soins de supports pourrait être une piste d’optimisation à vérifier en étendant ce travail  aux acteurs de la prise en charge en soins secondaires, tertiaires ainsi qu’aux patients.

Trois catégories émergent de l’analyse, représentant chacune une dimension du phénomène étudié. Premièrement, les représentations de la MRC au stade précoce sont celles d’une pathologie complexe, asymptomatique, lente, au pronostic incertain et dont l’étiologie est rapportée essentiellement aux facteurs de risques, aux pathologies associées, au vieillissement, à la iatrogénie. Ils la distinguent d’une MRC du néphrologue, dont l’étiologie et l’évolution sortent de leur compétence. Deuxièmement, leur prise en charge est centrée sur une démarche préventive de dépistage, un accompagnement précoce centré patient visant une néphroprotection anticipée qui limitera l’aggravation. Troisièmement l’optimisation du parcours de ces patients nécessiterait des compétences pluridisciplinaires et pluriprofessionnelles pour qu’ils bénéficient de mesures éducatives et de soins de supports précoces (activité physique, nutrition, psychologue).

Les études interventionnelles ont un impact sur les recommandations et les pratiques du fait de leur haut niveau de preuve. Depuis 2006, elles doivent être enregistrées sur le site ClinicalTrials.gov (CT) pour des raisons scientifiques et éthiques. En utilisant cette base de données, nous nous sommes interrogés sur la vitalité de la recherche en médecine générale en France au cours des 15 dernières années.

L’objectif de notre étude était de répertorier et décrire les études interventionnelles françaises en soins premiers dont l’investigateur principal (IP) était médecin généraliste (MG).

Nous avons mené une étude transversale de l’ensemble des études interventionnelles françaises en soins premiers déposées sur CT entre le 1er janvier 2006 et le 31 décembre 2021. Nous avons interrogé ce registre avec une liste de mots clés élaborée pas à pas. Nous avons recherché les données manquantes dans les bases de données SCOPUS et PubMed, la revue exercer, l'International Clinical Trials Registry Platform et la littérature grise. Les investigateurs principaux ou le promoteur ont été contactés directement si nécessaire.

Le manque d’exhaustivité possible de CT, les mises à jour aléatoires et l’incomplétude des données peuvent entrainer un biais de recrutement ou de classement. La majorité des études en soins premiers sont conduites pas des IP non généralistes et davantage aguerris aux modalités de soumission des projets. Un appel à projet réservé aux acteurs de soins premiers devrait apporter une bouffée d’oxygène à une recherche en retard par rapport aux pays voisins.

Parmi les 98 études interventionnelles en soin premier répertoriées, 38 (38,8%) avaient comme IP un MG (31,6% de femmes). La promotion de ces 38 études reposait 28 fois sur le CHU et 4 fois sur l’université. Le financement était public dans 25 cas (DGOS dans 15 cas), privé dans 2 cas et mixte dans 4 cas ; 3 études ne justifiaient pas de financement et 4 ne donnaient pas la source. Le nombre de sujets nécessaire était en moyenne de 5701 [31-95 000] pour une médiane à 750. Vingt-deux études ont été valorisées par 31 publications.

Le papillomavirus humain (HPV) est l'infection sexuellement transmissible la plus fréquente dans le monde et provoque des lésions précancéreuses. Certains pays, dont la France depuis 2021, ont fait le choix d’une vaccination universelle, en étendant la vaccination aux hommes. Cette recommandation étant annoncée dès 2019, nous avons fait le choix de lancer une étude en ligne en vue d'identifier des leviers pour concevoir des interventions visant à promouvoir la vaccination contre les HPV. Cette étude est d’autant plus nécessaire que la couverture vaccinale en France chez les femmes est déjà faible.

Elle  visait à évaluer l'acceptabilité du vaccin contre les HPV  chez les hommes français âgés de 18 à 26 ans.

Enquête d'opinion en ligne du 15 juillet  au 15 août 2019  à partir d'un questionnaire validé par comité de pilotage et comité éthique, élaboré à partir de la littérature. Critères d'inclusion :homme français âgé entre 18 et 26 ans. Recrutement via des réseaux sociaux (Whatsapp®, Facebook®, Twitter® et LinkedIn®), des cabinets de médecine générale, des CeGIDD, des associations étudiantes ou de santé.

Limites. : Étude déclarative. Mode de recrutement des participants (risque de surestimation de l’acceptabilité du vaccin). Force :  Une des premières études françaises à grande échelle portant sur l'acceptabilité de la vaccination contre le VPH chez l'homme et la seule à inclure des hommes âgés de 18 à 26 ans. Forte participation. Perspectives : Excellente acceptabilité du vaccin chez les jeunes gommes. Lancer une campagne de communication autour de la vaccination sur les réseaux sociaux pourrait améliorer la couverture vaccinale de la population.

713 participants, recrutés à 75% via les réseaux sociaux. 86% avaient déjà entendu parler du HPV et 87% déclaraient être mal informés à son sujet. Le taux d'acceptabilité global du vaccin était de 89%. Pour les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, il était de 95 %, significativement supérieur aux autres hommes. La principale motivation était la protection des partenaires et le principal obstacle le manque d'information. Les facteurs significativement associés à l'acceptation étaient de s’auto-évaluer comme à fort risque d’exposition au virus et d’avoir une connaissance suffisante du vaccin.

Le développement de la réflexivité est un axe important de la professionnalisation des étudiants de Médecine générale. La supervision indirecte permet d’échanger sur ce qui a été fait lors des consultations menées en autonomie, moment essentiel de la formation médicale. Mais quelles informations sont obtenues lors de l’entretien et par quelles questions ? Quelle réflexivité peut-on en attendre ? L’entretien d’explicitation est une méthode d’entretien centrée sur le recueil précis de l’action vécue par un.e professionnel.le. De par l’utilisation de techniques communicationnelles spécifiques, l’apprenant interviewé est guidé vers une “position de parole incarnée” pour revire et décrire ses actions passées procédurales et mentales. La réflexivité viendrait à partir de la prise de conscience élargie des informations contenues dans chaque situation clinique et leur discussion avec le superviseur.

Une formation de 3 jours à l’entretien d’explicitation a été proposée à une dizaine de maitres de stages universitaires de la faculté de médecine de XXX.

Les enregistrements audios de supervisions avec un.e étudiant.e de 3ème cycle de médecine générale ont été réalisés avant et après la formation puis analysés selon une méthode qualitative des verbatims. Les résultats montrent une nette augmentation de la verbalisation des actions réalisées et de leur niveau de détails. Il y a une augmentation de la verbalisation des pensées intimes voire “taboues” des étudiants qui bénéficient aussi de plus de temps de parole. Beaucoup plus de données professionnalisantes sont obtenues permettant de caractériser les acquis d’apprentissages. Les MSU ont pu s’approprier la technique, et ont plus orienté leurs relances vers le vécu des étudiants, là où le vécu du patient était auparavant le plus exploré, et ce alors que la longueur des entretiens n’augmente pas. Il s’agit d’un travail exploratoire ne garantissant pas la saturation des données.

L’entretien d’explicitation même dans une forme incomplète semble augmenter la verbalisation des actions, et des informations centrées sur l’apprenant à explorer lors des supervisions. Cette technique nécessite de l’entrainement et une formation approfondie des superviseurs. C’est un outil utile de compréhension de l’étudiant par lui-même et par le superviseur, soutenant ainsi le développement de la réflexivité.

En médecine, l’approche centrée sur le patient repose sur les compétences relationnelles, qui ont un impact sur les relations interpersonnelles des professionnels de santé et la qualité des soins. Des formations commencent à être délivrées par les universités pour leur apprentissage. Notre objectif principal était donc de mesurer l’impact que peuvent avoir ces formations à la relation soignant-soigné sur les compétences relationnelles auprès d’étudiants en médecine lors de consultations simulées filmées. Les objectifs secondaires étaient de comparer l’efficacité des différents types de formations, ainsi que d’évaluer le lien entre les compétences relationnelles des étudiants et leurs risques psycho-sociaux.

Nous avons mené une étude transversale avec des étudiants en médecine de quatrième année lors de leur exercice de consultation simulée filmée. En amont de l'exercice, une mesure de l'anxiété a réalisé par un auto-questionnaire HAD ainsi qu'un recueil des formations effectuées. Dans les suites, chaque consultation simulée a été évaluée par un médecin ayant une expérience de la  simulation et des compétences interpersonnelles via l'échelle 4HCS.

L’analyse du critère de jugement principal (le score synthétique de l’échelle 4-HCS sur 115 points) a montré une différence de 5 points entre la population d’étudiants ayant suivi au moins une formation et ceux qui n’en ont pas suivi (p= 0,001). Cette différence est d’autant plus marquée lorsque les étudiants ont réalisé plusieurs formations, jusqu’à 14 points de plus avec 3 formations (p= 0,001), chacune ayant des résultats positifs dans des domaines différents de la relation de soin. Malgré des niveaux moyen et faible d’anxiété retrouvés dans notre population, une formation à la relation soignant-soigné a un effet positif mais non significatif sur l’anxiété des étudiants (p=0,559) et sur leur accomplissement professionnel (p=0,942).

Les formations à la relation de soin dispensées actuellement en formation initiale semblent efficaces sur l’amélioration des compétences relationnelles. Une répétition de ces formations est nécessaire pour accroître leur impact et des efforts supplémentaires restent indispensables dans la prévention des risques psychosociaux et de leurs conséquences. L’intérêt pédagogique, universitaire et sociétal des compétences relationnelles pousse à questionner davantage son enseignement et l’intelligence émotionnelle semble montrer un intérêt particulier dans ce contexte.

En France, l’alimentation végétarienne connaît un essor notable ces dernières années. Les médecins généralistes (MG) sont de plus en plus exposés à des questions sur ce régime alimentaire. Devant l’absence de recommandations officielles françaises, un livret d’information sur l’alimentation végétarienne a été créé en 2018 lors d’un précédent travail de thèse.

Évaluer l’impact de l’utilisation par le MG d’un livret d’information sur l’alimentation végétarienne, sur ses connaissances et sur la relation médecin-patient·e.

Enquête quantitative descriptive de type avant-après, par diffusion de deux questionnaires électroniques anonymisés auprès de MG libéraux et d’internes de médecine générale (IMG). Le premier questionnaire était accompagné du livret d’information sur l’alimentation végétarienne. Un barème de notation commun aux deux questionnaires, validé par le directeur de thèse, a permis d’évaluer les connaissances des médecins sur le végétarisme, les conseils nutritionnels associés, l’aisance des professionnel·le·s en consultation pour aborder ce type de pratique alimentaire et la qualité de la communication avec les patient·e·s.

Il s’agissait d’une étude avant-après sur un thème inédit et les critères de jugement ont été validés. Le biais de sélection des MG intéressés par le sujet et le faible taux de participation globale sont des faiblesses de l’étude. Lors de cette étude, la diffusion d’un livret d’information sur l’alimentation végétarienne a amélioré les connaissances des MG et pourrait induire une meilleure prise en charge des patient·e·s végétarien·ne·s. Ainsi, une diffusion à plus large échelle par les sociétés savantes serait pertinente.

Les questionnaires ont été diffusés auprès de 3113 MG libéraux et 430 IMG en X. 216 questionnaires ont été complétés en entier entre février et avril 2021. Puis, 101 sur ces 216 participant·e·s ont complété le second questionnaire entre mai et juin 2021. La moyenne obtenue à l’évaluation des connaissances sur le végétarisme a été significativement améliorée, passant de 58,4/100 avant la diffusion du livret à 68,2/100 après (+ 16,7%, p < 0,001). La relation médecin-patient·e a progressé de 7,3% sur l’échelle proposée. La qualité de la relation médecin-patient·e a été augmentée en particulier grâce à une meilleure aisance des professionnel·le·s à donner des conseils nutritionnels (+10,6%) et prescrire des compléments alimentaires (+14,5%).

L’évaluation de l’enseignement dispensé aux étudiants est une obligation légale depuis 1997. Dans le cadre du D.E.S de médecine générale, le retour des étudiants à chaque fin de stage permet d’évaluer tant le cadre servant au stage, que les processus organisationnels et pédagogiques. Les résultats permettent au département de médecine générale de s’assurer de la qualité de l’environnement pédagogique du stage favorisant l’acquisition de ces compétences. Le retour de l’évaluation à chaque maître de stage favorisera une réflexion pédagogique afin d’améliorer la qualité des stages proposés.

Analyse et comparaison des évaluations selon le type de stage  Le recueil obligatoire portait sur les 4 derniers semestres de stage. Les questionnaires spécifiques de chaque stage, comportaient en moyenne 56 questions fermées et exploraient l’organisation du stage, l’activité de l’étudiant et le versant pédagogique. Des questions ouvertes exploraient l’avis des étudiants sur le fonctionnement du stage, la pédagogie, les compétences et les pistes d’amélioration.

Pour le semestre 2021-2022, l’analyse porte sur 133 lieux de stage en SN2 ou Saspas, 148 en SN1, et 82 sites hospitaliers évalués par 343 étudiants. L’analyse porte sur les 4 derniers semestres. Une moyenne est effectuée pour chacun des MSU. Les résultats partiels montrent pour l’évaluation de l’encadrement pédagogique une satisfaction globale de 4,21/5 pour le stage SN1 et de 4,04/5 pour le SN2. Le temps de travail quotidien était respecté à 84 % en SN1 et 97% en SN2. L’horaire moyen d’une semaine de stage en milieu hospitalier était de 44,4 h avec des extrêmes allant de 72 à 8 h. La synthèse des commentaires pour chaque MSU renseigne sur la qualité pédagogique du stage.

L’évaluation des lieux de stage par les étudiants renseigne le DMG sur la qualité de l’environnement pédagogique et les rares insuffisances d’encadrement pédagogique des lieux de stage. Le retour aux MSU leur permettra de faire évoluer leur environnement pédagogique. Ce retour devra faire l’objet d’une évaluation ultérieure.

Introduction: En France 80% des enfants sont suivis en médecine générale. En 2017, la
réforme de la maquette de DES de médecine générale a permis de doubler le temps de
formation consacré à la santé de l’enfant, notamment en augmentant les terrains de stage en
ambulatoire. Notre DMG propose ainsi depuis novembre 2018 à tous les étudiants
un semestre de stage "santé de l'enfant", selon une formule mixte (3 mois hospitaliers/3 mois
ambulatoires) pour 80% des terrains de stages, mais aussi des terrains complètement
hospitaliers ou ambulatoires pour les 20% restants.
Objectifs : L’objectif principal était de définir si ces nouveaux stages « santé de l’enfant »
correspondaient aux attentes des internes. Les objectifs secondaires étaient de définir
l’impact de ces stages sur la pratique des internes et leurs projets professionnels, mais aussi
d’évaluer la pertinence des stages proposés.

Il s’agissait d’une étude qualitative organisée en focus groups et
entretiens individuels, avec des internes de médecine générale recrutés après avoir choisi leur
stage « santé de l’enfant » en Novembre 2019 et Mai 2020. Deux séries d’entretiens
ont été réalisées en début et en fin de stage pour recueillir leurs attentes initiales et leurs avis
en post-stage.

Résultats : 15 entretiens individuels et 3 focus groups ont été réalisés, dans lesquels les
internes détaillaient leur volonté de maîtriser une consultation avec un enfant et ses parents
grâce à la transmission de savoir de leurs aînés et atteindre progressivement l’autonomie ;
puis leur satisfaction globale concernant les stages, soulignant l’avantage des stages mixtes
qui favorisent un apprentissage interprofessionnel et varié.
Discussion : La méthode qualitative a permis d’obtenir des résultats riches et variés, bien que
l’étude pourrait être enrichie par d’avantage d’entretiens concernant les stages non mixtes.

Conclusion : La majorité des internes étaient satisfaits de leurs stages et particulièrement des
stages mixtes qui offrent une formation variée, tout en appréciant la diversité des stages
proposés. Leur vision de la santé de l’enfant s’en trouvait étoffée et ils se montraient prêts à
l’intégrer dans leur pratique future.

La fragilité du sujet âgé est un syndrome clinique réversible, correspondant aux diminution de capacités d’adaptation au stress d’un individu le plaçant à risque survenue d’évènements indésirables et de dépendance. Son repérage est un enjeu majeur dans l’objectif de prévenir la perte d’autonomie. Dans ce but, la Haute Autorité de Santé recommande d’utiliser en soins primaires le Gerontopole Frailty Screening Tool (GFST) pour le repérage d’une personne âgée fragile. Aucune donnée n'a été retrouvé sur son utilisation pratique.

Objectif principal: évaluer les pratiques des médecins généralistes en Occitanie concernant le repérage de la fragilité du sujet âgé. Objectifs secondaires : préciser la fréquence et les moyens de l’évaluation des patients âgés : via le repérage de la fragilité dans sa globalité ou via l’évaluation des différents items de l’évaluation gériatrique standardisée. Évaluer l’applicabilité supposée du GFST par les médecins généralistes.

Etude épidémiologique descriptive transversale via questionnaire en ligne auprès de médecins généralistes. Le questionnaire a été réalisé par deux chercheurs et testé sur un panel avant diffusion. Les données recueillies étaient uniquement qualitatives donc exprimées en pourcentages. L’analyse statistique comparative utilisait le test du Chi 2 (X2); ou le test exact de Fischer lorsque les effectifs inférieurs à cinq. Le risque de première espèce ? était fixé à 5%.

Limites : l'étude comportait un biais de déclaration et de désirabilité inhérente à la méthode de recueil choisie. Forces : le nombre de médecins inclus était satisfaisant, le questionnaire a été construit selon les recommandations, le population d'étude était représentative de la population cible. Une étude expérimentale ou quasi expérimentale serait nécessaire pour mesure l'impact d'une utilisation systématique du GST sur la prévention de la perte d'autonomie.

Sur les 178 médecins généralistes inclus : 76% connaissaient le syndrome de fragilité, 73% le recherchaient sur point d'appel, 18% systématiquement et 9% ne le recherchaient pas. Résultat principal : le GFST était connu de 36% des médecins, seulement 16% l’utilisaient, cependant il était jugé applicable. Concernant le suivi nutritionnel, mnésique, thymique, moteur, social et médicamenteux les pratiques des médecins étaient conformes aux recommandations mais les outils standardisés recommandés étaient inconstamment utilisés.

Le médecin généraliste assure le suivi post-opératoire des patients ayant eu une chirurgie bariatrique, technique ayant montrée son efficacité en termes de morbi-mortalité. Un surrisque global de problématiques liées à la consommation d’alcool après une chirurgie bariatrique a été mis en évidence par une revue de littérature (Spadola et al. 2015). Les résultats semblent controversés et limités concernant les drogues et les médicaments.

Évaluer le risque de trouble de l’usage de substances psychoactives (alcool, tabac, drogues illicites, médicaments psychotropes et antalgiques) chez les patients de plus de 13 ans ayant bénéficié de chirurgie bariatrique (tous types confondus).

Revue systématique de la littérature reportée selon les critères PRISMA, sur les bases PubMed, Cochrane et Web of science, incluant tous les articles (hors rapports de cas et analyses d’expert) publiés avant mars 2021 et répondant aux critères d’inclusion (données pré et postopératoires, suivi >= 1 an, âge > 13 ans, tous types de chirurgie bariatrique, tous types de substances psychoactives, langue française/anglaise). Sélection des articles indépendamment par 2 chercheuses, par lecture du titre et résumé des articles puis par lecture du texte intégral et selon les critères d’inclusion et d’exclusion. Évaluation de la qualité méthodologique et de la qualité du rapport de l’étude (échelles STROBE,NCO,PRISMA,R-AMSTAR,CONSORT,Jadad). Synthèse des données. Protocole publié sur PROSPERO.

Forces : une majorité d'études de qualité méthodologique bonne à moyenne et avec un suivi > 2 ans, étayant un surrisque de trouble de l’usage de substances psychoactives à distance de la chirurgie. Limites : une majorité d'études rétrospectives, avec des échantillons de taille faible. Des études étudiant le lien entre l’état psychologique préopératoire et les usages post-opératoires, permettraient de mieux cibler les indications et modalités de suivi.

44 articles ont été inclus. La majorité retrouvaient un risque de trouble de l’usage d’alcool et de drogues illicites, notamment à 2 ans de la chirurgie avec une importante proportion de nouveaux consommateurs. L’âge jeune, le sexe masculin, la présence d’antécédent psychiatriques et la chirurgie du type bypass gastrique ressortaient comme des facteurs de risque. 5 études sur 8 retrouvaient un surrisque de trouble de l’usage de médicaments type antalgique et/ou psychotrope.

La chirurgie bariatrique constitue un progrès thérapeutique majeur dans la prise en charge de l’obésité, en permettant une diminution significative de la morbi-mortalité de cette pathologie. Bien qu’un suivi multidisciplinaire post-opératoire soit recommandé à vie, celui-ci demeure insuffisant actuellement, ce qui peut entraîner une perte de poids moindre et expose à un risque de carences nutritionnelles. Les médecins généralistes pourraient contribuer à améliorer ce suivi, mais se sentent insuffisamment formés pour cela. Nous avons donc créé un site web afin d’essayer de mieux les accompagner.

Au travers de cette étude, nous avons souhaité évaluer si ce support pouvait apporter une aide en consultation aux médecins généralistes sur le suivi des patients ayant bénéficié d’une chirurgie bariatrique.

Les médecins généralistes français ont été inclus dans l’étude. Bariamed.fr a été évalué avec un cas clinique de 6 questions au sujet d’une patiente fictive de 36 ans ayant bénéficié d’un by-pass gastrique. Les participants étaient invités à réaliser le cas clinique avec leurs connaissances dans un premier temps (CC1), puis une seconde fois avec l’aide du site web (CC2). A la fin du questionnaire, les médecins généralistes donnaient leur opinion sur l’intérêt de cet outil numérique.

Notre outil numérique a permis d’aider les médecins généralistes à répondre aux questions théoriques sur le suivi d’une patiente ayant bénéficié d’un by-pass gastrique. Ces données semblent pouvoir se généraliser à la population susceptible d’être intéressée par les Systèmes d’Aide à la Décision Médicale, en situation réelle de consultation.

157 médecins généralistes ont été inclus dans l’analyse. La mise à disposition de Bariamed a amélioré de manière significative les réponses de chaque question relative au suivi de la patiente (p < 0.0001). La moyenne des taux de réponses correctes s’élevait à 18.6% pour CC1 contre 69.8% pour CC2. Les médecins généralistes ont été unanimes sur le fait que le site pouvait leur apporter une aide en consultation.

La téléconsultation connaît un essor important depuis l'épidémie du Covid-19. Plus d’un médecin sur deux y aurait recours aujourd'hui. Sa pratique est difficile et comporte des limites.  L’absence d’examen clinique bouleverse l'activité du médecin. Il parait nécessaire d'encadrer son exercice afin qu’elle ne se fasse pas au détriment d’une qualité des soins satisfaisante. La simulation en santé, quant à elle, permet un apprentissage par l’erreur.  Les Examens Cliniques Objectifs Structurés (ECOS) notamment se déroulent sous forme de différentes stations :  chacune correspond à une situation clinique définie, d’une durée fixe, avec un étudiant et un patient standardisé.  Peu d'études s’intéressent à la formation des étudiants à l’outil de téléconsultation. Ainsi je fais l’hypothèse qu’un enseignement à la téléconsultation par télé-ECOS chez des étudiants en 3ème cycle, en DES de médecine générale, serait bénéfique pour leur pratique future.

Cette étude transversale est réalisée auprès d'internes de médecine générale de l’Université XX en premier semestre de la phase socle 2021-2022, soit un échantillon de 71 personnes.  Une  première session de formation est organisée : chaque étudiant doit réaliser trois stations de quinze minutes de télé-ECOS avec un patient joué par un acteur professionnel. Puis un recueil des données est mis en place à travers un questionnaire en ligne. Une deuxième session a lieu deux mois après, d'organisation similaire avec des scénarios différents, afin d’éviter les biais de  mémorisation. Un nouveau recueil des données a lieu.

En plus d'évaluer la satisfaction de la formation l'analyse se portera sur d'autres critères : la propension des internes à réaliser des téléconsultations dans leur exercice futur avant et après la formation, leurs motivations et leurs freins. Les données sont recueillies mais non encore analysées, le logiciel R sera utilisé. Les données manquantes ne seront pas imputées. La limite  principale de l'étude réside en la petite taille de l'échantillon.

Au vu de son développement, être formé à la téléconsultation semble profitable au médecin généraliste. On pourrait envisager la mise en place d'une formation à plus long terme, en s’inscrivant dans un programme annuel par exemple.

Selon l’OMS, l’environnement est responsable de 12,6 millions de décès par an dans le monde soit 23% de la mortalité.  L’exposition aux changements environnementaux participe au développement de nombreuses pathologies : cancéreuses, maladies cardio-vasculaires, allergiques, neurologiques ou infectieuses. En réponse aux attentes du plan national santé environnement, nous avons conçu une formation pilote en partenariat avec notre ARS. Elle s’adressait aux internes de médecine générale (IMG) et aux enseignants de notre département de médecine générale (DMG). L’objectif était d’évaluer l’impact de cette formation en santé environnementale.

Il s’agissait d’une étude prospective, descriptive et analytique évaluant la satisfaction, l’évolution des connaissances et des comportements en santé environnementale après une formation distancielle asynchrone obligatoire de 4 heures via Moodle®. 4 modules étaient proposés :  introduction (définitions, exposome), approche populationnelle (outils cartographiques, ressources, signalement), cas cliniques et outils de communication.
Tous les IMG de 1ère année d’internat et les enseignants du DMG (n=130) étaient recrutés entre août et septembre 2021. A l’issue de cette période, 74 internes et 10 enseignants ont terminé l’E-learning et répondu aux questionnaires pré et post-test. Ils portaient sur leur satisfaction, l’évolution des connaissances sur 21 paramètres environnementaux et l’évolution de leur prise en compte de l’impact de l’environnement sur leur santé et celle de leurs patients. Ils étaient auto-évalués à l’aide d’échelles de Lickert (0-5, 5 note maximale).

La satisfaction moyenne était de 4/5.  
Les connaissances ont progressé significativement avec une différence avant/après moyenne de 1,5/5 points (p<0,0001) pour toutes les questions.
La prise en compte de l’impact de l’environnement sur leur propre santé avait progressé significativement de 0,9/5 points. Celle pour la santé de leurs patients avait progressé de 1,3/5 points (p<0,0001).

Les participants étaient satisfaits et tous les scores d’auto-évaluation des connaissances et des comportements ont progressé significativement. Cette étude pose les bases d’une formation en santé environnementale pour les futurs praticiens et généralistes. D’autres études seront nécessaires pour intégrer une hétéroévaluation ciblée des connaissances, des comportements et démontrer l’impact sur la santé des populations. Cette formation pourra ensuite intégrer de nouveaux modules et s’adapter aux besoins de formation des professionnels de santé et des populations.

L’efficacité des IPP est démontrée dans des pathologies gastro-œsophagiennes. C’est une des classes phares de l’industrie pharmaceutique avec un coût important pour le système de santé. Des effets indésirables leur sont attribués dans la littérature. La Direction de la Sécurité Sociale a récemment réalisé une saisine de la HAS pour réévaluer les indications et remboursements des IPP.

L'objectif de l’étude AquIPP est de réaliser un état des lieux des prescriptions d’IPP en médecine générale, en nous intéressant aux indications, aux modalités et aux déterminants de ces prescriptions.

Nous avons réalisé pour cela une étude transversale quatitative descriptive en situation réelle de soins. Une fiche de recueil a été adressée aux 82 internes de médecine générale en stage praticien de niveau 1 au semestre de mai 2021.  Critères d'inclusions : pendant les consultations de la phase d’observation, lorsque le MSU réalisait une prescription d’IPP pour un patient de plus de 18 ans, l'interne devait compléter une fiche de receuil.

Notre étude fait partie des études françaises sur le sujet ayant inclus le plus de patients. Elle a exploré le plus de dimensions relatives aux prescriptions d’IPP. La limitation de l’étude à une seule région de France et analysant la pratique de MSU limite l’extrapolation des résultats à l'ensemble des médecins francais. La méthode impliquant les internes est originale et à promouvoir.

Nous avons inclus au final 393 patients. 100% des internes ont inclus avec une moyenne de 5.2 patients par interne. Les IPP les plus prescrits sont l’ésoméprazole (41%) et l’oméprazole (37%).47% sont des primo-prescriptions. 52% sont des renouvellements. Les motifs de prescription les plus fréquents sont le traitement du RGO (27.5 %) et le traitmement préventif lié à la prescription d'anti-inflammatoires (25.7%). Environ 61% des prescriptions n’étaient pas conformes aux recommandations (35% du fait de l’indication; 26% du fait de la durée et/ou de la posologie alors que l’indication était conforme). 11% des MSU informaient leurs patients des effets indésirables potentiels. Dans les situations de renouvellement de traitement chronique par IPP, la moitié des consultations ne faisaient pas l'objet d'une réévaluation de l'efficacité, des effets indésirables ou de l’indication.

Malgré une baisse récente, le tabagisme demeure la cause principale de décès évitable dans le monde. L’amélioration de l’accessibilité aux professionnels de santé ainsi qu’un soutien rapproché et continu sont des leviers importants pour le développement de nouvelles approches. Les interventions de marketing social sont un outil efficace pour aider les fumeurs. Ces résultats positifs ont permis le développement d'opérations comme le mois dans tabac.  Dans ce cadre, les réseaux sociaux sont de plus en plus utilisés pour la promotion de messages de santé public.

Existe-t-il des actions probantes sur les réseaux sociaux pour aider les fumeurs dans leurs tentatives d’arrêt du tabac ou de réduction des risques liés à son usage ? L'objectif de notre méta-analyse est de résumer les connaissances actuelles et d'explorer l'efficacité des réseaux sociaux dans la lutte contre le tabagisme.

Revue systématique et méta analyse selon la méthode PRISMA. Les études ont été identifiées via Dumas, Sudoc, Lissa, Pubmed, Google scholar, Scopus, Psycinfo, Cairn, Embase et Cochrane jusqu'en mars 2021.  Les essais contrôlés randomisés portant sur l'efficacité de l'utilisation des réseaux sociaux pour arrêter ou réduire le tabagisme chez des fumeurs adultes vs une méthode standard. L'extraction des données s'est faire de façon indépendantes par deux relecteurs. L’analyse quantitative a été réalisé avec logiciel Revman 5.4.

Les réseaux sociaux semblent offrir un soutien efficace aux fumeurs de tabac désireux d'arrêter de fumer. Nos résultats doivent cependant être pondérés par une hétérogénéité dans la définition des statuts tabagiques avec des durées de suivi variables et des interventions n'utilisant pas les mêmes support. Il serait donc important de standardiser les critères de jugements  et pouvoir réaliser des analyses en sous-groupe selon le type d'intervention. Les réseaux sociaux pourraient être d'avantage utilisés en France pour promouvoir l'arrêt du tabac.

6 essais contrôlés randomisés ont été inclus dans notre analyse quantitative. Sur 8103 patients, l'utilisation des réseaux sociaux a un effet positif significatif sur le sevrage tabagique avec un RR de 1,34 (IC[1,01-1,78]). Facebook, Twitter et Whatsapps permettent un soutien social et une éducation thérapeutique dans des groupes privés pour améliorer le sevrage tabagique.

L’oubli de contraception orale concernait 74,8 % des femmes en France en 2019. Une sensation de fardeau du traitement a été décrite en lien avec le risque d’oubli. Les études concernant les méthodes employées par les femmes pour éviter l’oubli semblaient peu nombreuses et les femmes semblaient peu informées des stratégies recommandées en cas d’oubli. Or, plus la méthode est réfléchie et aboutie et plus l’information délivrée est claire, plus le risque d’oubli semble diminuer.

Identifier les méthodes utilisées par les femmes pour éviter l’oubli de contraception orale et les stratégies de gestion de l’oubli afin d’améliorer l’information délivrée lors de la prescription.

Étude qualitative par entretiens individuels selon une approche de théorisation ancrée entre septembre 2019 et juillet 2021 jusqu’à suffisance des données.

Le sentiment de responsabilité peut s’expliquer par le passage d'un modèle de soins paternaliste à un modèle de relation reposant sur des décisions partagées. Le stress généré par cette responsabilité peut perturber le quotidien et constituer un facteur d’oubli. L’oubli de contraception orale pourrait être abordé en consultation de soins premiers sur le modèle d’une information brève pour limiter le tabou et le fardeau en s’appuyant sur des supports écrits pour améliorer l’information des femmes.

Pour éviter l’oubli, les méthodes identifiées inscrivaient la prise de contraception dans le quotidien avec le choix de l’horaire, du lieu de stockage, l’aide de l’entourage et des rappels. La mise en œuvre des stratégies de gestion de l’oubli pouvait être vécue en toute sérénité ou être source de panique avec des vérifications et calculs avec un sentiment de responsabilité. L’oubli pouvait constituer un sujet tabou, mais aussi s’accompagner d’une recherche auprès de l’entourage, des professionnels de santé, sur internet ou sur des supports remis en consultation.

La littérature rapporte l’effet délétère de la crise sanitaire Covid-19 sur la santé mentale. Il n’y a cependant pas de données sur l’évolution de la santé mentale au sein d’une population particulièrement vulnérable : les personnes atteintes d’un trouble de l’usage d’alcool (TUA).

Décrire en France l’évolution de la santé mentale (anxiété et dépressivité) pendant la crise sanitaire, en fonction de la présence ou non d’un TUA sévère préexistant.

Les participants ont été recrutés via les réseaux sociaux pour participer à une e-cohorte française : la cohorte CONFINS. Ils ont été inclus pendant le 1er confinement (avril-mai 2020) puis suivis jusqu’en janvier 2022. Les niveaux de sévérité du TUA, d’anxiété et de dépressivité ont été déterminés à l’aide d’échelles validées : AUDIT-C, GAD-7 et PHQ-9. Les données ont été analysées par des modèles linéaires mixtes segmentés. Des interactions avec le sexe et le sentiment de solitude à l’inclusion ont été testées.

Ces résultats originaux montrent que le TUA est un facteur pouvant impacter plus négativement la santé psychique face à la pandémie de la Covid-19. Anxiété et dépressivité semblent avoir évoluer de façon différente pendant la crise sanitaire chez les personnes avec un TUA sévère. Les femmes et les personnes avec un fort sentiment de solitude constituent des sous-groupes plus vulnérables aux troubles psychiques.

Sur les 1868 participants inclus (âge médian=24,8 ans), 729 ont répondu à au moins un temps de suivi. Un TUA sévère préexistant était décrit par 14 % des participants. Sa présence était significativement associée à un score élevé de PHQ-9 à l’inclusion (p=0,002) mais n’était pas associé à son évolution au cours du suivi. Le genre et le sentiment de solitude modifiaient l’effet du TUA sévère sur l’évolution du score au GAD-7 (test d’interaction : p=0,078 et 0,082). Chez les femmes et les participants avec une forte solitude perçue, la présence d’un TUA sévère était significativement associée à l’augmentation du score au GAD-7 à l’inclusion (p=0,033 et 0,069) et dans le temps à partir du 2ème confinement (p=0,036 et 0,038).

La PrEP est introduite en France en 2016 après avoir démontré son efficacité dans la prévention contre le VIH. La primo-prescription est accessible au médecin généraliste depuis juin 2021. Cependant, il n’existe pas de données françaises concernant le suivi médical ambulatoire et l’évolution de la vie sexuelle de patients sous PrEP.

Décrire les évènements consécutifs à la prescription de PrEP sur la vie et santé sexuelles des patients pris en charge par les médecins généralistes du XXX.

Étude monocentrique observationnelle longitudinale rétrospective. Le recrutement a concerné les patients ayant bénéficié d’une primo-prescription PrEP au XXX du 11/07/2016 au 31/07/2017. Les évènements survenus (rapports sexuels non protégés, usage de psychotropes en contexte sexuel (chemsex), infections sexuellement transmissibles (IST)…) ont été recensés sur un suivi de 24 mois. Des analyses univariées ont recherché des associations entre ces évènements et les caractéristiques des patients (âge, sexe, initiative de la demande de PrEP…).

L’étude a décrit l’évolution de l’état de santé et des comportements sexuels d’une importante cohorte. La prévalence des IST durant le suivi était stable, mais l’association entre IST et chemsex est une donnée nouvelle incitant à renforcer le repérage de cette pratique. Le schéma de prise de PrEP (continu/à la demande) peut et doit s’adapter à l’évolution des pratiques sexuelles du patient. Les limites sont un possible biais déclaratif (abord de la sexualité) et de recueil d’informations (étude rétrospective). Ces données pourraient constituer des outils d’aides à la prescription, au repérage et suivi des personnes éligibles, utilisables par les médecins généralistes.

415 patients ont été recrutés dont 413 hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes, avec une durée de suivi de 621,4 personnes-années. Une séroconversion a été observée (patient ayant arrêté la PrEP 7 mois auparavant ; 0,16/100 personnes-années). La durée de suivi et le nombre de perdus de vue étaient similaires selon que la primo-prescription provenait d’une demande du patient ou du médecin. A chaque consultation, la présence d’au moins 1 IST était stable (prévalence 27,7 à 32,8%). Le nombre d’IST sur la totalité du suivi était plus important chez les patients pratiquant le chemsex (médiane 2vs1 ; p=0,009).

La promotion de l’allaitement maternel (AM) est un objectif du Programme National Nutrition Santé 2019-2023. Le Pas-de-Calais est le 2ème département où le taux d’initiation à l’allaitement est le plus bas (43,8 % en 2019 vs 66,7 % pour la métropole). Les raisons ne sont pas bien déterminées. Le lien entre la densité de médecins généralistes (MG) et allaitement maternel n'est pas connu non plus.

Quels sont les facteurs associés à l’initiation de l'AM, à partir des données du premier certificat de santé (PCS) ? Comment ce taux a évolué entre 2014 et 2019 ? Cette évolution est-elle corrélée à l'évolution de la densité de MG dans les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI - communautés d'agglomérations) de ce département ?

Enquête épidémiologique descriptive à partir des données du PCS. Analyse des 98242 PCS consécutifs de 2014 à 2019 au sein de la PMI. La densité de MG par EPCI a été extraite à partir de la cartographie interactive (Géoclip) de l'Ordre.  Les analyses bivariées ont été faites avec un Chi2 ; la corrélation de Pearson a été utilisée.

La principale force est l'exhaustivité du recueil (98242 PCS analysés) dans un département à faible taux d'AM, avec peu de données manquantes sur la variable d'intérêt. La limite principale est l'absence d'analyses multivariées, en raison de données manquantes sur les autres variables.  Pour augmenter le taux d’allaitement, il faut prendre en compte, dès le début de la grossesse, les caractéristiques socio-démographiques en particulier aller vers les femmes les plus jeunes et inactives.

L’initiation de l'AM était plus fréquente chez les mères d’au moins 25 ans, qui travaillent ou dont le conjoint travaille, cadres ou profession intermédiaire, qui avaient suivi des cours de préparation. L’accouchement par voie basse, un bébé né à terme et de poids normal avaient aussi une influence positive. L’initiation de l'AM dans le Pas-de-Calais a augmenté (39 % en 2014 à 42 % en 2019). La densité de MG a diminué (10,3 pour 10 000 habitants en 2014 à 9,5 en 2019) ; il n’y avait pas de corrélation entre ces deux variables (R = 0).

Les médecins généralistes sont les acteurs de première ligne dans le cadre de la vaccination. Les enfants nés depuis 2018 sont soumis à une obligation vaccinale concernant 11 vaccins dont le vaccin conjugué contre le méningocoque C (MCC), qui reste recommandé dans le reste de la population jusqu’à 24 ans révolus. Depuis cette obligation, on constate une baisse de 70% du nombre d’infections invasives à Meningocoque C (IIMC) chez les enfants concernés par celle-ci. L’augmentation de la couverture vaccinale induite par l’obligation diminue la transmissibilité du germe et pourrait se traduire par une baisse du nombre d’IIMC chez les enfants nés avant 2018 et donc non concernés par l’obligation.

Analyser l’évolution du nombre de cas d’IIMC depuis l’obligation vaccinale chez les 2-24 ans, non ciblés par celle-ci.

Recueil rétrospectif sur l’ensemble des déclarations obligatoires d’IIMC notifiées au centre national de référence des Méningocoques et concernant les enfants de 2 à 24 ans. Le nombre de cas d’IIMC déclarés entre le 01/01/2016 et le 31/12/2017 a été comparé au nombre de cas déclarés entre le 01/01/2018 et le 31/12/2019.  Les critères secondaires étaient la recherche de tendance en sous-groupes, par tranche d’âge et par sérogroupe et la recherche de corrélation entre le nombre de cas d’IIMC et la couverture vaccinale par année.

Il s’agit des premières données sur l’effet indirect de l’obligation vaccinale en France. L’absence de significativité malgré une baisse fait supposer une évolution cyclique de la maladie indépendante de mesures de santé publique. Il existe cependant un manque de puissance et de recul depuis l’obligation vaccinale.  Ces résultats posent la question de mesures de santé publique centrées sur les adolescents voire d’une évolution des recommandations vaccinales.

Le nombre de cas d’IIMC notifié chez les 2-24 ans a baissé de 61 (2016-2017) à 44 (2018-2019) sans différence significative (p=0,21). Par tranche d’âge, il y a une tendance significative à la baisse (p=0,008) et corrélation significative (p=0,014) entre baisse du nombre de cas d’IIMC et augmentation de la couverture vaccinale par MCC uniquement chez les 2-4 ans.

Avec l’épidémie de Covid la finalité de la prescription des arrêts de travail s’est élargie : de la protection de l’individu à celle de la population. Les règles pour ces prescriptions ont évolué fréquemment conduisant à des difficultés pour les médecins généralistes.

Les objectifs de cette étude étaient de quantifier les difficultés de prescription d’arrêts de travail par les médecins généralistes français et de rechercher les facteurs associés. Le réseau ACCORD a mené des enquêtes pour documenter leurs pratiques pendant l’épidémie de Covid.

La deuxième enquête menée du 7 au 17 mai 2020  explorait, entre autres, leur difficulté de prescription des arrêts de travail dans trois situations : pour l’entourage d’un patient Covid+, pour une personne à risque ou pour l’entourage d’une personne à risque. Une variable composite a été créée : “difficulté de prescription dans au moins une des trois situations”. La difficulté de prescription a ensuite été comparée à deux types de facteurs : individuels (sexe, âge, mode d’exercice,maître de stage universitaire (MSU)) et relations avec d’autres acteurs (médecins généralistes, CPAM, ARS, participation à une CPTS).

Bien qu’elle sur-représente les femmes, les jeunes et les MSU, cette étude menée précocément dans l’épidémie apporte des données inédites sur la question des arrêts de travail. Une des difficultés de la gestion de l’épidémie résidait pour les médecins généralistes dans la manipulation du risque en santé, sans données claires et consensuelles, la prise de décision quant à la prescription de l’arrêt de travail étant laissée à l’appréciation de chaque médecin.

3067 médecins généralistes constituaient l’échantillon, dont 98,4% déclaraient reçevoir des patients pour un motif lié à la reprise du travail. Au total, 1467 médecins (47,8%) déclaraient être en difficulté dans au moins une des trois situations (43,1% des médecins de plus de 55 ans, 50,0% des femmes p<0,05). Pour l’entourage d’un patient Covid 865 médecins (28,2%), pour les personnes à risque 636 médecins (20,7%) et pour l’entourage d’une personne à risque 1176 médecins (38,3%) déclaraient être en difficulté. Aucune association significative entre les difficultés et les relations avec d’autres acteurs n’a été mise en évidence.

La prise en soin des patients migrants soulève de nombreux questionnements et les difficultés que rencontrent les médecins généralistes dans l'accompagnement de ces patients ont déjà fait l'objet de différents travaux de recherche. Peu d'études s'intéressent, à l’inverse, aux expériences d’accès aux soins des patients migrants à leur arrivée en France et notamment à leur premier contact avec un médecin généraliste de ville.

Mieux comprendre le vécu par les patients migrants de leur première consultation chez un médecin généraliste de ville, pour mieux les accueillir en consultation au cabinet.

Etude qualitative par entretiens semi-dirigés auprès de personnes migrantes adultes en situation de précarité, francophones ou non (interprète professionnel si besoin), ayant consulté pour la première fois un médecin généraliste de ville en 2019 ou après. Approche par analyse interprétative phénoménologique.

Premier travail de recherche qualitative pour l'auteur, cette étude permet de mieux comprendre les enjeux de la première consultation des patients migrants chez un médecin généraliste en France. Leurs attentes sont similaires à celles de n’importe quel patient. Pour instaurer une bonne compréhension mutuelle, la généralisation de l'utilisation de l'interprétariat professionnel paraît indispensable. La collaboration avec les travailleurs sociaux pourraît également être améliorée, compte tenu de la place de chacun dans l’accompagnement des patients migrants.

13 entretiens ont été réalisés entre février 2021 et janvier 2022. La suffisance des données a été atteinte. La perte des repères puis la nécessité de prendre leurs marques à leur arrivée en France sont des thèmes centraux du récit des patients migrants, qui sont essentiels à prendre en compte. La barrière de la langue pose un réel problème dans l'accès aux soins des personnes allophones. Les intervenants sociaux sont leurs interlocuteurs privilégiés et ont un rôle facilitateur, quand comprendre le fonctionnement du système de santé est difficile. Après un parcours semé d’obstacles qui contribue à l'aggravation de leur état de santé, leur satisfaction envers le médecin généraliste est liée à sa capacité d’écoute et à sa reconnaissance de leur plainte lors de leur première consultation, qui est vue comme un espace d’expression et dont le déroulement impacte la relation de soin à long terme.

Près de la moitié des cancers sont diagnostiqués chez des patients de plus de 65 ans. Le nombre et les indications des thérapies ciblées orales (TCO) anticancéreuses sont croissants. Si les bénéfices des TCO sont reconnus, ces molécules sont de maniement parfois complexe et présentent des effets indésirables spécifiques. Elles restent parfois mal connues des professionnels de santé non spécialistes en oncologie impliqués dans le parcours de soins, en particulier des médecins généralistes (MG).

Explorer le ressenti de MG face au parcours de soins de patients âgés de 65 ans ou plus traités par TCO.

Une étude qualitative avec une approche phénoménologique et une analyse thématique des comptes rendus in extenso d’entretiens individuels semi-directifs a été réalisée.

C’est la première étude permettant d’évaluer le ressenti de MG dans le suivi de la personne âgée traitée par TCO. La durée des entretiens était courte mais l’approche semi-structurée garantissait un contenu pertinent. Les résultats sont non généralisables mais reproductibles dans d’autres contextes. Les patients âgés traités par TCO sont rares dans la pratique des MG mais face à l'augmentation du nombre/indications des TCO, le besoin d'un parcours de soins dédié a été démontré. Une meilleure définition de la place du MG aux différentes étapes du parcours de soins serait un préalable au développement et à la réelle utilisation de ces outils d’amélioration de la coordination ville-hôpital pour une organisation pluridisciplinaire coordonnée avec les oncologues et les gériatres.

Les MG n’ont pas de perception d’un parcours de soins structuré où leur place est identifiée. Leur perception du parcours de soins des personnes âgées traitées par TCO est teintée par la singularité de chaque expérience et leur attachement à leurs valeurs identitaires peut être source d’un vécu ambivalent du parcours de soins, entre l’acceptation de déléguer une prise en charge très spécifique et la volonté d’assurer leur rôle dans la continuité des soins. Les MG expriment un besoin et une volonté de collégialité et l'optimisation d'une pluridisciplinarité coordonnée est une attente partagée par les oncologues et les gériatres. La mise à disposition de supports d’information pourrait influencer favorablement l'implication des MG.

Les consultations gynécologiques sont nombreuses dans la vie d’une femme, et souvent pratiquées en médecine générale. Elles sont parfois vécues de façon maltraitante. En 2018, le haut conseil à l'égalité décrit 6 types d’actes sexistes au cours des consultations gynécologiques.

Explorer aurpès de femmes volontaires les vécus maltraitants des consultations gynécologiques et en expliquer les mécanismes, d’après la définition de la maltraitance gynécologique retenue par le HCE

Etude qualitative explicative (qui fait suite à une phase quantitative de prévalence) réalisée auprès de 15 femmes majeures francophones et volontaires, par entretiens individuels semi-dirigés, analyse de contenu en double codage.

Limites :  Le biais de diversification, lié au mode de recrutement de notre étude. En effet, la majorité des femmes qui avaient répondu à l'étude quantitative initiale et qui ont accepté de participer à notre étude explicatique qualitative étaient diplomées, avec un âge médian de 36 ans. Forces : Les critères de la grille COREQ sont respectés. Notre étude utilise la définition existante de la maltraitance gynécologique du HCE, reconnue. Nos principaux résultats sont corroborés par la littérature, que notre étude complète par des résultats innovants. Perspectives : Quatre axes ont été mis en évidence pour prévenir les maltraitances gynécologiques, la communication, l'écoute, l'information adaptée et loyale ainsi que la recherche du consentement libre et éclairé avant chaque acte est incontournable. La sensibilisation des soignants à cette problématique et aux axes d'amélioration est incontournable pour l'amélioration de la qualité des soins gynécologiques, fréquement pratiqués en médecine générale.

La consultation gynécologique peut engendrer un sentiment de malaise, de gêne ou de vulnérabilité et être appréhendée. Elle est parfois vécue comme maltraitante. Les mécanismes de ce vécu maltraitant portent sur le dévoilement de l’intimité et les sujets abordés au cours de consultations, l’organisation des soins et en particulier le manque de temps, ainsi que le manque de communication et le comportement du professionnel de santé. Certaines patientes sont particulièrement vulnérables, notamment les jeunes femmes et les femmes aux antécédents de violences sexuelles.

L’exposition aux écrans des enfants de moins de 3 ans est associée à des conséquences négatives sur leur santé et leur développement. Devant ce constat, le département a mis en place un livret de prévention.

L’objectif principal de cette étude est de réaliser un état des lieux de l’exposition aux écrans des enfants âgés de 12 à 14 mois, consultant en PMI. L’objectif secondaire est d’évaluer l’impact d’un message de prévention délivré de manière systématique et précoce grâce au livret.

Il s’agit d’une étude épidémiologique, descriptive, interventionnelle, et multicentrique menée de décembre 2020 à juin 2021. A partir de mars 2021, un message de prévention associé à la distribution du livret devait être délivré par les professionnels de PMI aux parents d’enfants de 9 à 11 mois inclus. Un auto-questionnaire était distribué à tous les parents d’enfants âgés de 12 à 14 mois.

Malgré un biais conjoncturel (COVID) et de recrutement (inclusion, barrière de langage), les résultats soulignent le besoin de construire une nouvelle prévention face à cet enjeu de santé publique : plus précoce, universelle, répétée, et proportionnée, avec une attention particulière aux plus à risque. Une prévention suivant le modèle de l’intervention brève et des supports adaptés devraient être développés.

129 questionnaires ont été analysés. L’âge moyen de début d’exposition est de 6 mois. 50% des enfants sont exposés régulièrement aux écrans(E), en moyenne 234 minutes par semaine.  La probabilité d’être exposé régulièrement et/ou le temps d'exposition aux écrans est augmenté par le gradient social : l'origine étrangère des parents(p< 0,001), l'âge jeune de la mère(p<0,01), une CSP maternelle populaire(p<0,05), un bas niveau d'étude maternel(p<0,05), le nombre d’enfants(p<0,05), et par des facteurs comportementaux : temps d’écran parental plus élevé(p<0,05), TV allumée en bruit de fond(p<0,01), écrans au cours des repas (p<0,05), moindre connaissance de l'impact sur le langage(p<0,01). Les écrans sont utilisés pour occuper l’enfant calmement(29%) ou pour les tâches ménagères(24%). Pour les 47 enfants du groupe livret(L), il n'existe pas d’impact du livret sur le risque et le temps d’exposition. Les parents(L) connaissent mieux l’impact négatif des écrans sur le langage(p<0,05). 40% déclarent avoir modifié leurs habitudes.

Avec le déploiement du quatrième plan en faveur de l'autisme depuis 2017 et les recommandations de l'HAS de 2020, les médecins généralistes (MG) sont en première ligne pour le repérage des troubles du spectre autistique (TSA). Cependant des difficultés dans ce repérage persistent.

L’objectif principal de cette étude était de déterminer les facteurs influençant la pratique du repérage des TSA chez les enfants par les MG.
L’objectif secondaire était d’identifier des leviers d’amélioration de ce repérage.

Entretiens individuels semi-dirigés présentiels, téléphoniques ou par visioconférence auprès de MG tirés au sort à partir d'une liste préétablie de médecins de la région X.
Les entretiens ont été enregistrés, transcrits puis codés en triple aveugle. L'analyse des entretiens s'est inspirée de la méthode par théorisation ancrée.         
La rédaction a suivi la grille COREQ francophone

Cette étude a abouti à un modèle théorique synthétisant les facteurs influençant le repérage des TSA chez les enfants. Ces facteurs paraissent généralisables à d'autres pratiques de repérage.
Les validités interne et externe de l'étude étaient assurées par une comparaison avec la littérature internationale, une triangulation des sources, la tenue d'un journal de bord, le codage en triple aveugle de l'ensemble des entretiens et la suffisance des données confirmée par deux entretiens. Les résultats ont bénéficié du retour des participants. Bien que limité par le codage en triple aveugle, il a pu subsister un biais d'interprétation et un risque de circularité. Conclusion et perspectives : Cette étude a permis de dégager des perspectives d'amélioration du repérage des TSA. Il serait possible d'agir par exemple sur les représentations des MG par l'implication de patients dans les formations médicales ou sur leur incertitude en facilitant leur accompagnement par des médecins référents via la téléexpertise.

Huit entretiens ont été réalisés, la suffisance des données fut atteinte au sixième entretien. Quatre facteurs influençaient la pratique du repérage : l'incertitude diagnostique et d'orientation, le confort de pratique des MG, leurs représentations des TSA et les interactions avec les patients et leurs parents. La tolérance à cette incertitude était influencée par les autres facteurs.

Entre 2010 et 2020 la part des femmes parmi les médecins généralistes en activité régulière est passée de 39.2 % (2010) à 50.4% % (2020) avec une féminisation encore plus significative parmi les classes d'âges les plus jeunes : en 2018 64% des médecins de 34 ans et moins étaient des femmes. Malgré cette féminisation quantitativement importante il existe un plafond de verre qui empêche les femmes de progresser dans leurs carrières médicales. Depuis le début des années 2000 une littérature profuse en Sciences Humaines et Sociales (SHS) propose de problématiser la question de la féminisation médicale.

L’objectif de cette revue systématique de la littérature en SHS est de dépasser l’écueil descriptif pur de la démographie médicale et propose de répondre à la question : quelles sont les causes et les conséquences de la féminisation sur la profession médicale ?

Notre revue de la littérature a été menée sur 6 bases de données (Erudit, Persée, Science Direct, Bibliothèque Numérique de la Statistique Publique, CAIRN, HAL-SHS) en août et septembre 2021.

L’intégralité des études qualitatives ont été menées par des femmes issues des SHS et l’intégralité des études quantitatives ont été menées par des démographes, statisticiens ou médecins.
Historiquement la féminisation a été décrite par les médecins et démographes comme un phénomène aggravant la désertification médicale avant que les SHS n’aillent plus loin et proposent des pistes explicatives sur les causes et les conséquences de la féminisation en faisant appel à des concepts comme le contrat de genre, l'ethos médical sacerdotal ou le plafond de verre. 
Il apparait primordial de continuer ces explorations qualitatives, ce d’autant plus dans un contexte de réforme des modalités d’accès à la formation qui réintroduit des évaluations orales qu’on pourrait suspecter d’entretenir l’entre-soi masculin du milieu médical.

34 recherches bibliographiques ont été menées sur ces 6 bases. 38 articles ont été intégralement lus parmi lesquels 25 ont été jugés pertinents et respectant les critères d'inclusion. 8 articles ont été inclus parmi les références bibliographiques des articles lus, portant le total d'article inclus à 33.

L’activité physique a de nombreux effets bénéfiques sur la santé des femmes enceintes, du fœtus et du nouveau-né. Les risques liés à une pratique d’activité physique adaptée pendant la grossesse sont faibles. Les femmes rapportent une diminution de leur activité physique pendant la grossesse, persistante à 6 mois du post partum. Un nombre très important d’idées fausses semblent être véhiculées par l'entourage mais aussi par le personnel médical.

Quelles sont les représentations des femmes concernant leur pratique sportive pendant la grossesse ?

Enquête qualitative auprès de femmes enceintes, pratiquant une activité sportive avant la grossesse par entretiens individuels semi-structurés. Recrutement par des personnels médicaux, affiches dans les salles de sport, connaissance de l'enquêteur et par effet boule de neige jusqu'à saturation des données. Analyse inspirée de la théorisation ancrée.

La grossesse n'est pas seulement un passage dans la vie d'une femme sporive mais un vrai bouleversement. Malgré la circulation de fausses idées, les femmes connaissent les recommandations sur la pratique physique pendant la grossesse. Elles acceptent de modifier leurs habitudes mais prennent parfois des risques. L'hétérogénéité des femmes aurait pu être meilleure. La majorité des entretiens a été effecutée en distanciel ce qui limitait la profondeur des entretiens.  Peu d'études ont interrogées les femmes enceintes sur leurs représentations du sport pendant la grossesse. L'analyse des premiers entretiens a été faite en binome pour limiter la subjectivité du codage Nous pourrions réaliser une enquête quantitative à partir des résultats pour qu'elle soit généralisable.

Dix patientes ont été incluses. La grossesse est une période de transformation à la fois physique et psychique. Elles sont plus à l'écoute de leurs corps, font preuve de plus de prudence. Le sport qui était jusqu'à lors indispensable devient secondaire. La grossesse est une période qui majore l'ambivalence de la relation des femmes au sport. Les femmes connaissent les sports déconseillés et s'informent pour adapter leurs pratiques mais prennent parfois des risques. Le post-partum est une période plus charnière, plus difficile à vivre

La téléconsultation est une modalité de consultation intégrée à la pratique quotidienne des médecins généralistes depuis la pandémie COVID-19, mais sa fiabilité a peu été étudiée en médecine générale.

L'objectif de notre étude est d'étudier le taux de fiabilité de la téléconsultation en médecine générale.

Nous avons effectué une étude observationnelle de cohorte longitudinale monocentrique de 2019 à 2021 dans un cabinet. La fiabilité des téléconsultations a été évaluée par le médecin via un autoquestionnaire. Les autres données ont été extraites du logiciel de consultation. Les critères d'inclusion était d'avoir participé à minimum une téléconsultation et d'avoir donné son accord pour participer à l'étude, sans critère d'exclusion. Le critère de jugement principal était le taux de fiabilité estimée par le médecin, sur une échelle de LIKERT à 5 options.

Notre étude est exhaustive de grande ampleur, avec un taux de fiabilité élevé, cohérent avec la littérature; même en l'absence de préselection des motifs de téleconsultation. La fiabilité de la téléconsultation est évaluée de manière subjective par le médecin sans échelle de mesure validée ni de groupe contrôle. La population étudiée est jeune et peu représentative de la population générale mais représentative de la population effectuant des téléconsultations. Des études comprenant des médecins plus représentatifs de la population, ainsi qu'une consultation présentielle systématique sont nécessaires pour confirmer ces résultats.

497 téléconsultations étaient associées à un questionnaire sur un total de 14102 téléconsultations et 924 questionnaires. La fiabilité de la téléconsultation évaluée à 81,1%(752/924); augmentée durant le confinement (RR=1,10 ; IC95%=[1,03;1,18]); diminuée en cas de motif de consultation urgent (RR=1,81; IC95%=[1,15 ; 2,86]) ou s'il manquait un élément clinique durant la téléconsultation (RR=46 ; IC95%=[15;145]). Pas d'influence de certains facteurs liés au patient (âge, genre, ALD), au médecin (âge, genre, MSU, mode d'exercice, nombre de téléconsultations, nombre de questionnaires), à la téléconsultation (durée, motif de consultation). Le taux de reconsultation en présentiel était plus faible, de manière statistiquement significative sous 48h (RR=0,33 ; IC95%[0,13;0,83]) ; p<0,05) et sous 7 jours (RR=0,33 ; IC95%=[0,20;0,54]) ; p<0,05) si la téléconsultation était jugée comme fiable par la médecin, .

La réforme du troisième cycle de 2017 introduit dans le diplôme d’études spécialisées (D.E.S) de médecine générale (MG) les groupes de tutorat. Si les tuteurs se sont vu attribuer une place importante, il n'existe pas de fiche de poste du tuteur. Chaque département de médecine générale (DMG) a un fonctionnement propre en matière de tutorat. L’objectif de ce travail était la création d’une fiche de poste nationale consensuelle du tuteur en D.E.S de MG.

Dans un premier temps, une ronde DELPHI sollicitant 32 experts du tutorat de facultés françaises de médecine a permis l’élaboration d’une première version de fiche de poste. Dans un second temps, cette version a été présentée à 27 enseignants de MG lors d’un atelier du congrès CNGE 2021 à Lille, afin de recueillir leurs propositions de modification. Enfin, la fiche de poste modifiée a été soumise à la validation des participants de l’atelier.

Trois tours de ronde DELPHI respectivement avec 15, puis 14 répondants, suivis d’une validation par 18 participants à l’atelier ont permis l’obtention des caractéristiques du tuteur réparties selon 4 catégories : compétences requises, accompagnement, supervision et évaluation. Le tuteur est un médecin diplômé exerçant la médecine générale en soins primaires. Il est un intermédiaire entre DMG et étudiant. Le tuteur est un enseignant rémunéré, formé à la pédagogie. Il établit une relation de confiance avec ses tuteurés qu’il rencontre régulièrement. Il accompagne les mêmes étudiants pendant les 3 années du cursus. Il est facilitateur d’apprentissage, aide l’étudiant à identifier ses besoins en formations, valorise sa réflexivité, ses démarches et ses mécanismes d’autoformation. Il l’accompagne dans son projet professionnel. Il identifie les étudiants en difficultés psychoaffectives ou d’apprentissage. Il évalue de façon formative l’étudiant par les traces d’apprentissages, le portfolio et suit sa progression, afin de proposer la validation de l’étudiant en fin de chaque phase. La non-participation de certains DMG à ce travail est une limite.

Cette fiche de poste nationale permet de formaliser un cadre autour des missions du tuteur. Elle permet d’envisager une harmonisation du tutorat de MG en France, tout en permettant aux DMG d’adapter un fonctionnement propre.

La dynamique créée par l'organisation du nème congrès du CNGE a inspiré l'élaboration par méthode Delphi d'un consensus sur les finalités buts objectif et moyens de notre DUMG avec une prospective à 5 ans.

La ronde s'est déroulée du 14/12/2017 au 06/03/2018. Ses experts étaient les membres nommés et les candidats du DUMG. Après la phase de conceptualisation, la ronde Delphi s'est déroulée en 3 étapes : 1 Co-élaboration du questionnaire.  2 Administration du questionnaire puis validation consensuelle des propositions. 3 Rédaction d'un document final et validation par le groupe. Le document final validé comportait 6 finalités, 6 buts, 1 objectif général et 10 objectifs opérationnels.

L'évaluation à 5 ans a été réalisée en groupe de travail et soumise à la validation des membres du DUMG en mai 2022. Finalités : ancrage facultaire de la discipline, formation d'IMG réflexifs, valeurs d'humanisme et crédibilité scientifique. Toutes ont été atteintes. Buts : formation des étudiants et des enseignants, développement de la filière, promotion de nouveaux modes d'organisation sur les territoires. Tous ont été atteints sauf la fédération et la formation des MSU qui sont perfectibles. Objectifs opérationnels : Le DUMG a amélioré son rôle politique et sa visibilité facultaire. La professionnalisation de ses membres et leur formation (pédagogie, base épistémologiques) est effective avec un nouvel organigramme. La formation des étudiants est conforme aux objectifs (maquette individualisée, intégration de la pluriprofessionnalité et des patients intervenants). L'évaluation des enseignements reste problématique. La formation des MSU s'améliore (tutorat, stages) mais reste insuffisante pour les enseignements théoriques sur l'approche centrée patient et la recherche. L'intégration des Chefs de clinique en MSP(U) reste insatisfaisante. L'intégration à un laboratoire de recherche est effective. La communication institutionnelle interne et externe s'est améliorée, des progrès restent à faire dans la communication avec les étudiants.

L'évaluation à 5 ans d'une ronde Delphi sur les finalités, buts, objectifs et moyens de notre DUMG est satisfaisante avec des points à améliorer sur l'évaluation des enseignements, l'appropriation des MSU de nos enseignements théoriques et le recrutement et le suivi de nos chefs de cliniques.

La pratique de l’échographie en médecine générale en France est peu répandue. Les principaux freins identifiés sont le manque de formation, les aspects chronophage et économique de cette pratique, et la préoccupation médicolégale.

L’objectif principal était de comprendre comment les médecins généralistes utilisateurs de cet outil s’affranchissaient de ces freins. L’objectif secondaire était de recenser leurs suggestions pour permettre la diffusion de cette pratique.

Il s’agissait d’une étude qualitative par entretiens semi-dirigés auprès des médecins généralistes utilisateurs d’échographie dans le département XXX. 8 praticiens, sur les 11 concernés, ont été inclus. Les entretiens ont été réalisés en mai et juin 2021, en présentiel ou distanciel. La saturation des données a été obtenue au 7ème entretien. Les entretiens ont été retranscrits, puis les données ont été analysées à l'aide du logiciel RQDA.

Les obstacles à la pratique de l’échographie en médecine générale sont bien documentés. En revanche, peu d’études concernent les solutions mises en place par les médecins utilisateurs d’échographie pour contourner ces freins, ce qui fait l’intérêt de notre travail. Il est possible d’intégrer l’échographie à la pratique du médecin généraliste, en formant les médecins généralistes à l’échoscopie, et mutualisant les moyens au sein des maisons de santé pluridisciplinaires. La création de recommandations spécifiques à cette pratique permettrait de la diffuser en médecine générale.

Les praticiens programmaient l’examen lorsque cela était possible, ou privilégiaient l’échoscopie, plus rapide, au cours d’une consultation. Le financement de l’échographe pouvait être partagé entre plusieurs associés ; certains praticiens avaient eu recours à des subventions de l’Agence Régionale de Santé. La préoccupation médico-légale était relativisée par la conscience et le non-dépassement de son cercle de compétences. Ils reconnaissaient avoir consenti un effort d’investissement personnel important pour se former, et avaient réalisé plusieurs formations différentes. Ils suggéraient une harmonisation des pratiques autour de l’échographie en médecine générale, et la création d’un cadre spécifique pour l’échoscopie : une formation universitaire adaptée aux spécificités de la pratique, ainsi que la création d’une cotation particulière. La création de pôles de compétences sur le territoire était envisageable mais nécessitait une réflexion collective autour de la réorganisation des soins primaires.

Le cadre règlementaire français concernant la prescription de buprénorphine a permis sa large diffusion auprès des patients ayant un trouble de l’usage des opioïdes (TUO) associé à un bénéfice important en termes de morbi-mortalité. Les médecins généralistes (MG) représentent les acteurs clés de ce système. Pourtant, une chute du nombre de MG initiant la buprénorphine est constatée au cours de la dernière décennie.

Explorer les freins et les leviers à l’implication des MG dans la prescription de buprénorphine.

Etude qualitative par entretiens individuels semi-dirigés et focus group menés entre juin 2021 et mars 2022 auprès de MG installés sur le territoire français recrutés selon un échantillonnage par effet « boule de neige ». Analyse des données selon une méthodologie par théorisation ancrée.

La principale force de cette étude est le choix original de l’approche qualitative concernant l’implication des MG dans la prescription de buprénorphine. La principale limite concerne l’échantillon qui ne couvre pas l’ensemble des régions françaises en termes de lieu d’exercice des MG. Le renforcement de la formation initiale, l’accès aux outils de formation continue et du lien collaboratif pluriprofessionnel constituent les principales pistes pour répondre aux difficultés énoncées. Des études qualitatives complémentaires ciblant l’évolution des pratiques professionnelles pourraient permettre de compléter nos hypothèses concernant le changement d’implication des MG dans la substitution.

14 entretiens individuels et un focus group réunissant 5 médecins ont été réalisés. Les représentations négatives des patients associées au sentiment de mise en danger physique et déontologique, le sentiment d’impuissance, la crainte d’un bouleversement de la pratique et le sentiment d’incompétence apparaissaient au premier plan des difficultés énoncées. A l’inverse, le renforcement de la formation initiale et la facilitation de l’accès aux outils d’autoformation et à la pluridisciplinarité, la considération du TUO comme une maladie chronique avec l’application d’une approche motivationnelle centrée patient ainsi que la définition et le respect de ses propres limites dans l’exercice substitutif semblent constituer les clés d’un exercice équilibré et épanouissant. La sensibilisation à la fréquence de l’usage problématique des opioïdes antalgiques apparaissait comme un levier supplémentaire pour susciter l’intérêt et l’investissement des médecins concernés.

La profession de médecin confronte à des émotions intenses. Leur place dans la prise en soin est peu enseignée, relevant davantage d’un « curriculum caché ».

L’objectif principal de ce travail était d’explorer les différents moyens utilisés par les internes de médecine générale de XXX pour gérer, par eux-mêmes ou accompagnés, le vécu de leurs émotions lors de la prise en soin des patients au cours de leurs stages.

Étude qualitative par entretiens individuels semi-dirigés réalisés auprès d’internes de médecine générale de la subdivision de XXX, recrutés via les réseaux sociaux et par connaissance. Analyse selon une méthode inspirée de la théorisation ancrée et modélisation par un schéma intégratif.

La principale force de cette étude est la diversité de l’échantillon, assurée par le recrutement d’étudiants des trois années du DES. La principale limite est la subjectivité des chercheuses, elles-mêmes internes de médecine générale au moment de l’étude, prise en compte par un travail de déconstruction des a priori mené par chacune d’elle en amont. D’autres études pourraient être menées pour explorer les attentes des maitres de stages universitaires et des tuteurs sur ce sujet.

13 entretiens ont été réalisés entre octobre 2020 et juillet 2021. Le statut d’interne générait de l’anxiété et de la frustration liées aux conditions d’exercice, à l’incertitude et à la confrontation aux limites des compétences. Pour gérer leurs émotions, les participants recouraient essentiellement à la verbalisation et à la posture réflexive. Ils identifiaient des personnes-ressources dans leur entourage personnel pour trouver soutien et réconfort, dans leur entourage professionnel pour trouver réassurance et légitimité. Ils avaient aussi recours à des stratégies personnelles : activités sportives, sociales, culturelles et de loisir. Ils formulaient des attentes : un enrichissement de la formation initiale par une valorisation des compétences humaines ; des mises en situations par l’intermédiaire de jeux de rôles et d’ateliers de simulation ; un apprentissage aux méthodes de relaxation ; un renforcement de l’accompagnement en stage ; une amélioration du dépistage en santé mentale des étudiants et un développement des mesures préventives proposées.

La HAS en 2016 ne recommandait pas les méthodes alternatives de dépistage du diabète gestationnel et maintenait la glycosurie mensuelle dans le suivi de grossesse. Pourtant, le CNGOF recommande un dépistage du diabète gestationnel par la réalisation d’une glycémie à jeun lors du premier trimestre en présence de facteurs de risque, puis une hyperglycémie provoquée orale (HGPO) à 75g entre 24SA et 28SA, mais ne recommande aucune autre méthode de dépistage. La Société Française d’endocrinologie ne recommande pas de rechercher une glycosurie durant la grossesse devant un abaissement du seuil de filtration rénale du glucose.

A notre époque où l’optimisation des dépenses des services de santé fait partie du quotidien du médecin généraliste, doit-on poursuivre le suivi mensuel de la glycosurie préconisé par la HAS dans le suivi de grossesse en 2022 ?

Afin de répondre à notre question nous avons effectué une revue systématique de la littérature utlisant la méthode PRISMA

Une force de notre étude était son exhaustivité avec un recrutement international des études. Une faiblesse était le biais de sélection avec une difficulté à obtenir certaines études. En perspective, nous pouvons avancer que l'abandon de la glycosurie mensuelle dans le cadre du suivi de grossesse n'aura pas d'impact sur le dépistage du diabète gestationnel et diminurait les cout de santé publique.

L’exploration des bases de données a permis d’identifier 628 références, dont 74 doublons. L’analyse de l’éligibilité des références par la lecture des titres, des résumés et des textes entrainait l’exclusion de 311 articles ne répondant pas aux critères d’inclusion définis ; 91 étaient rédigés dans une autre langue que l’anglais et le français. 63 résumés d’articles, lettres à la rédaction, séries de cas ou avis d’expert et 24 articles n’ayant pas pu être trouvés dans leur intégralité ont également été exclus. Au total 64 articles ont été inclus dans l’analyse de la littérature dont 7 revues de la littérature, 36 études observationnelles comparatives et 21 études descriptives épidémiologiques. Aucune des études retenues n'étaient de qualité suffisante ou ne présentait de résultats significatifs montrant l'intérêt de la glycosurie dans le dépistage du diabète gestationel.

La grille d’observation par compétences élaborée par Claude Attali, Matthieu Bansard et Cecile Renoux, présentée dans les formations à la supervision directe et indirecte, est l’un des outils permettant de structurer la supervision, d’évaluer les compétences abordées et leur progression. Son utilisation lors de séquences de Supervision par Observation Directe avec Enregistrement Vidéo (SODEV) a montré la nécessité de s'approprier cet outil afin de permettre une analyse structurée et efficace des consultations filmées

Permettre aux MSU de mieux se servir de la grille d'observation par compétences avec ou sans SODEV afin d'approfondir la réflexion sur la progression des compétences de l'étudiant

Travail en groupe sur l'utilisation de la grille d'Observation par Compétences : appropriation, méthodes d'utilisation sans et avec la SODEV

Rappel  sur les Objectifs de la supervision dans le processus d'acquisition des compétences, place de la SODEV: reponses aux questions de la salle  Grille de supervision : 1) projection consultation simulée :  évaluation par la salle  de l'action de l'étudiant et des compétences mobilisées et à améliorer  2) Appropriation de la grille de supervision . Utilisation de la grille : Organisation pratique dans le semestre: Travail en groupe et synthèse en plénière  3) Evaluation avec la grille de supervision des taches d'apprentissages effectuée et des compétences mobilisées (projection à nouveau si besoin de la vidéo):  Retour sur ce qui a été évalué

La maitrise du concept et des outils permet à l’étudiant de progresser dans l’acquisition de ces compétences. A l’issue de l’atelier, le participant saura maitriser l’outil vidéo et la grille de d'observation par compétences permettant de structurer sa rétroaction, d’évaluer et accompagner la progression de l’étudiant dans ses compétences dont la compétence relationnelle.

L’animation des groupes d’échanges de pratiques des étudiants du 3e cycle de médecine générale est réalisée par des enseignants de médecine générale. Des difficultés pédagogiques ont été évoquées par les enseignants : l’animation, le contact avec le binôme enseignant, les échanges avec les étudiants, la gestion des situations difficiles évoquées par l’étudiant. Il n’existait pas de lieu spécifique d’échanges entre les enseignants ni de formation continue obligatoire.

Pour harmoniser les pratiques et améliorer les compétences pédagogiques des enseignants, des groupes d’échanges de pratiques pédagogiques (GEPP) ont été mis en place. Chaque groupe comportait entre 5 et 10 enseignants avec trois rôles spécifiques : un animateur, un présentateur (d’une situation vécue) et un rapporteur. La commission enseignement a procédé à la répartition de fonctions et à l’établissement d’une trame de rapport. À la suite de cette réunion de deux heures, les rapporteurs ont transmis à la commission enseignement leur rapport.

Deux assistants universitaires en médecine générale, membres de la commission enseignement, ont analysé les trois premiers rapports. Les principaux points soulevés étaient : insister sur le rôle du rapporteur au sein des groupes d’étudiants avec une communication pertinente du travail aux étudiants présentateurs, favoriser l’appel téléphonique plutôt que l’écrit à l’enseignant en binôme ou à l’étudiant en cas de difficultés, rechercher des difficultés personnelles de l’étudiant si la situation le nécessite, accepter des points de vue différents entre enseignant et étudiant, communiquer avec la commission enseignement en cas de difficultés. Un nombre de participants plus important aurait été souhaitable, d’autant que les participants étaient particulièrement satisfaits de la mise en place de ces GEPP. Il est prévu de pérenniser le dispositif des GEPP, au moins un par semestre, avec un référent au sein du Département universitaire de médecine générale pour coordonner et établir le lien avec la commission enseignement.

Les enseignants de médecine générale ont principalement relevé des points d'amélioration sur la communication avec l'étudiant ou le binôme enseignant au sein des groupes d'échanges de pratiques pédagogiques.

En 2020, sur 2179 internes de médecine générale (IMG) français, 93% d'entre eux déclaraient avoir subi des agressions psychologiques lors de leurs études et 68% dépasser leur temps de travail.Dans une étude locale en 2020, sur 214 internes, 41,6% ont un score élevé dans la valence de dépersonnalisation dans le MBI (Maslach Burn-out Inventory).Les travaux nationaux et locaux ont permis la prise de conscience de l’ampleur quantitative et de la multiplicité des difficultés rencontrées par les internes : pédagogiques, santé physique et mentale, financières, interpersonnelles. En septembre 2021, une cellule de soutien pour les IMG a été créée, soutenue par le département de médecine générale (DMG) et s’appuyant sur une association locale de santé des soignants.Elle est composée de 6 médecins du DMG, dont 3 ayant validé le DIU soigner les soignants.Cette cellule s’appuie sur un réseau d’aval pluridisciplinaire : médecine préventive de l’université, médecine du travail du CHU, psychologues, assistantes sociales, DMG, syndicat des internes et association locale de soins aux soignants.

Place du MSU dans le repérage et la gestion d’un étudiant en difficulté

alternance de travail en petits groupes (brainstorming et methode casuistique) et de travail en grand groupe avec diaporamas d'experts afin de favoriser l'interactivite

5 minutes : accueil et répartition en 4 groupes de 5 MSU 15 minutes : brainstorming sur les types de difficulté des étudiants, les évènements de vie fragilisants 15 minutes : retour des 4 groupes 5 minutes : diaporama 20 minutes : résolution de vignettes cliniques avec place du MSU et ressources en aval en fonction des difficultés (chaque groupe fait au moins 2 vignettes, donc les imprimer en « décalé ») 15 minutes : retours des 4 groupes 10 minutes : diaporama et questions du groupe

Former les MSU à reperer les etudiants en difficultes, les former a detecter les signes d'alerte et connaitre les periodes fragilisantes à titre personnel et porfessionnel, savoir trouver sa juste place en tant que pedagogue et non de soignant et connaitre les ressources soit au DMG ou ailleurs pour pouvoir aider au mieux les etudiants en difficultés

Une activité physique régulière et le suivi des recommandations sont associés a une diminution de la mortalité précoce comprise entre 29 et 41 % selon les études or, moins de 37 % des adultes sont suffisamment actifs. C’est sur ce constat qu’a été développée l'activité physique adaptée (APA). Elle repose sur des éducateurs sportifs spécialisés, dont le métier est méconnu.

Sensibiliser un public de lycéens, qui se prédestine aux métiers du sport (classes option sport), au nouveau métier d'entraîneur en APA.  Sensibiliser les plus de 60 ans aux enjeux du sport santé, en leur permettant de pratiquer une activité physique adaptée.   Une telle action augmente-t-elle les connaissances des lycéens sur le sujet et incite-t-elle les plus de 60 ans à pratiquer une APA ?

L'ensemble des acteurs impliqués dans les actions de sport santé du territoire a réalisé plusieurs affiches et vidéos de sensilisation.  Après en avoir pris connaissance, les lycéens ont conçu, avec leurs enseignants, les éducateurs de sport santé, les kinésithérapeutes, les infirmières Asalée et les médecins de la communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS), un atelier sportif destiné à des patients de plus de 60 ans pour lesquels une APA avait été prescrite.  Puis, chaque groupe de lycéens a proposé son activité à des patients volontaires. Des questionnaires d'évaluation des connaissances et de satisfaction ont été réalisés avant et après chaque séance (questionnaires avant/après identiques) .

Cette action de prévention a été menée dans le cadre d'une action globale de santé publique. Elle a participé à tisser des liens interprofressionnels et intergénérationnels et à faire connaître l'APA sur le territoire. Il est trop tôt pour évaluer son impact sur l'augmentation du nombre d'éducateurs physiques spécialisés mais le degré de satisfaction des lycéens est prometteur.

Les lycéens ont obtenu un nombre de bonnes réponses significativement supérieur au questionnaire d'évaluation des connaissances complété après les deux séances par rapport au questionnaire initial.   La satisfaction des participants (lycéens et patients) était de 4 (très satisfait) sur une échelle de Likert allant de 1 à 4.  Le nombre de patients inscrits à une APA a augmenté sur le territoire.

L’épidémie de covid a eu des conséquences sur le plan socio-économique comme sanitaire plus particulièrement au sein des populations précaires. L’objectif de notre étude était de décrire cet impact de la Covid 19, au sein de populations en situation de précarité sociale, à partir de l’expérience des professionnels et bénévoles travaillant au quotidien auprès de personnes dans ces situations.

Identifier les difficultés rencontrées dans l’organisation de leur quotidien mais aussi des leviers pour les acteurs de l’accompagnement

A cette fin, une étude qualitative a été menée par deux enquêtrices internes en médecine générale supervisées par une sociologue. Des entretiens individuels ont été menés auprès de professionnels et bénévoles appartenant au secteur médico-social et intervenant auprès de populations en situation de précarité de logement, entre juillet et septembre 2021 dans une région relativement préservée par l’épidémie. L’analyse a été menée selon une approche phénoménologie interprétative avec triangulation.

Même si l'étude s'est limitée à une forme de précarité dans une région relativement épargnée et à des entretiens indirects, elle a pu montrer que l’épidémie a visibilisé la grande précarité aux yeux de la société. Des moyens ont été mis en œuvre pour financer des projets afin de lutter contre ces inégalités. Ce constat soulève des interrogations quant à la prise en charge de personnes en situation de précarité, notamment sur la place du bénévolat et l’investissement des pouvoirs politiques. Une fois la période de crise terminée, la précarité restera-t- elle au centre des programmes de santé publique ?

Dix entretiens ont été effectués. Les différents acteurs, d’emblée inquiets des répercussions ont rapidement agi ensemble pour mettre en place des actions de prévention, dépistage, des propositions d’isolement et des interventions des politiques publiques. Cette période de pandémie a été éprouvante pour ces personnes en situation de précarité face aux craintes relatives à la maladie elle-même mais aussi aux conséquences plus globales d’une contamination (perte de logement, isolement etc.).  L’épidémie a permis une mise en lumière des difficultés au quotidien de ces personnes, et le développement de missions professionnelles dans un milieu où habituellement, ce sont les associations qui jouent un rôle prépondérant.

Le rôle du médecin généraliste (MG) est essentiel dans la prévention du suicide, particulièrement dans le contexte de pandémie de COVID-19. Pourtant, à ce jour, il n’y a pas d’études permettant d’évaluer l’impact de la pandémie sur les tentatives de suicide (TS) et les suicides (S) vus en médecine générale.

L’objectif de cette étude était de comparer les taux d’incidence et les caractéristiques des TS et des S vus en médecine générale en France métropolitaine pendant la pandémie à ceux vus avant.

Une étude observationnelle a été menée en France métropolitaine à partir des données collectées par XXXX. Le XXXX comprend environ 500 MG répartis sur l’ensemble du territoire qui rapportent chaque semaine les cas (nombre et caractéristiques) d’actes suicidaires vus dans leur patientèle. Les taux d’incidence et les caractéristiques des TS et des S rapportés pendant la pandémie (11 mars 2020-10 mars 2022) ont été comparés à ceux vus avant (11 mars 2010-10 mars 2020). Le test de Fisher a été utilisé.

Cette étude est la première à apporter des données détaillées sur les actes suicidaires vus en médecine générale pendant la pandémie. La principale limite est un biais de sélection lié à une possible sous-déclaration des cas. Maintenir une prévention renforcée des actes suicidaires auprès des patients en médecine générale est essentiel, particulièrement chez les jeunes/étudiants et les plus âgés/retraités.

Un total de 687 TS et de 169 S a été rapporté par les MG. Le taux d’incidence annuel moyen pendant la pandémie était de 47 (intervalle de confiance à 95% [IC95%] = 36 ; 57) pour 100 000 habitants pour les TS, et de 11 (IC95% = 6 ; 16) pour les S. Ils étaient stables comparés à ceux avant la pandémie. Pendant la pandémie, les TS concernaient davantage les jeunes (?25 ans) et les plus âgés (>65 ans ; p<0,0001), les étudiants et les retraités (p<0.0001), comparé à avant. Les S concernaient davantage les étudiants et les retraités (p=0,03). Les patients exprimaient davantage leurs idées suicidaires à leur médecin généraliste pendant la pandémie (p<0.001).

Le premier confinement en France du 17 mars 2020 au 10 mai 2021 lié à la pandémie de la COVID-19, a constitué unchangement inédit et radical dans le quotidien des patients diabétiques. Il a  modifié leurs habitudes de vie : impact sur leur moral, sur leurs activités physiques et sur leurs habitudes alimentaires. Or, ces facteurs sont connus pour entrainer une variation du taux d’hémoglobine glyquée.

Evaluer l’impact du confinement allant du 17 mars au 10 mai 2020 sur l’hémoglobine glyquée des patients diabétiques de type 2 en Nouvelle-Aquitaine.

Etude quantitative, rétrospective et descriptive. Nous avons pu recruter 4 cabinets pour notre étude : une maison de santé pluridisciplinaire en semi-rural, ainsi que 3 cabinets de groupe dans une grande aglomération. Les données ont été
recueillies en février 2021 via un logiciel métier commun : WEDA. Les critères d’inclusion sont : patient majeur, diabétique de type 2, sous antidiabétique oral, sous insulinothérapie ou sous régime hygiéno-diététique seul, ayant au moins réalisé deux
hémoglobines glyquées sur la période allant du 1er novembre 2019 au 31 octobre 2020 inclus. Les données extraites sont : le sexe, la date de naissance, la taille (en cm), le poids (en kg), l’HbA1c (%), le Low Density Lipoprotein-cholesterol (LDL-cholestérol) (g/L) et la clairance
de la créatinine.

Forces : Notre étude est pluri-centrique,avec une population est importante avec 453 patients au total. Limites : Certaines classes d’âge était peu représenté, notre échantillon malgré sa grandeur est peut-être encore trop faible pour montrer un réel impact Notre travail de recherche n’a pas mis en évidence d’impact significatif du confinement sur l’équilibre glycémique des patients diabétiques de type 2, ce qui permettra d'ajuster la communication et les objectifs de santé publique en cas de crises similaire

Les données ont été recueillies pour 521 patients diabétiques et seul 452 rentraient dans les critères d'inclusion.  Il n’y a pas eu d’évolution significative de l’HbA1c avant et après le confinement (la différence était de -0,04 % en moyenne, et de 0 %
en médiane avec p = 0,21). L'analyse en sous-groupe ne montrait pas de différences selon les sous-catégories

Si les médecins ont le sentiment que le nombre de plaintes et le risque de condamnation augmente régulièrement, l'analyse des données des assurances ne vas pas dans ce sens. Il demeure que les praticiens ressentent une pression lors de leur pratique qui peut être amené à modifier leurs pratiques. Ces modifications ont été théorisées sous le concept de médecine défensive, encore peut étudié en France.

L’objectif de cette étude était de décrire l’impact ressenti de la médecine défensive sur la pratique de la médecine générale.

Une étude descriptive transversale a été menée de janvier à mars 2020. Un questionnaire de 20 items a été élaboré à partir d’un travail qualitatif en focus-group portant sur l’impact
ressenti de la médecine défensive sur les pratiques. Les médecins interrogés devaient exercer la médecine générale et être inscrits comme installés à l’Ordre des Médecins de la Gironde. Ils ont été contactés en suivant un protocole de randomisation. L’analyse statistique a ensuite été réalisée avec le logiciel R. Une analyse bivariée sur le caractère « antécédent de plainte » a été effectuée par comparaison des variances via le test des rangs de Wilcoxon, avec un degré de significativité à 0,05. Les variables qualitatives ont été analysées à l’aide du test de Khi-Deux de Pearson sauf pour les petits effectifs où un test de Fischer a été nécessaire.

Force : Le questionnaire utilisé dans l'étude est issu d'un travail préparatoire spécifique et le taux de participation est élevé Limites : le concept peut avoir été apréhendé différemment selon les répondants Perspectives : il s'agit d'une des premières études sur le sujet qui montre l'impact important de ces pressions sur la pratique, elle pourrait ouvrir le chemin à d'autres études surt des éléments plus spécifiques de la pratique

Entre le 5 janvier et le 5 mars, 177 médecins ont été inclus et 132 ont répondu (74,5%). Presque tous les participants (98,5 %) déclaraient modifier au moins un aspect de leur pratique lorsque sous pression: 80,3  % modifiaient leur prise de note, 60,6  % prescrivaient plus d’examens d’imagerie, 57,8 % de biologie, 34,9  % changeaient leurs prescriptions médicamenteuses.

Les inégalités sociales de santé sont des différences d’état de santé entre groupes sociaux. En France, elles sont parmi les plus élevées d’Europe. Elles ont été révélées par la crise du coronavirus, qui a particulièrement touché les populations vulnérables, y compris en médecine générale où ces patients renonçaient plus souvent aux soins. Il n’existe pas de données concernant les inégalités de parcours de soins ambulatoires des patients suspects-covid.

Question : L’orientation des patients suspects-covid a-t-elle été modifiée selon leur niveau de prise en charge sociale, lors de la première vague du coronavirus ?

Il s’agissait d’une étude transversale, observationnelle et multicentrique de mars à mai 2020 auprès de patients suspects-covid dans deux centres municipaux de santé. Deux groupes ont été créés : 1) ceux bénéficiant de la Complémentaire Santé Solidaire (C2S), de l’Aide Médicale d’Etat (AME) ou d’aucune couverture sociale, 2) ceux bénéficiant de la sécurité sociale avec une complémentaire ou non. Les données épidémiologiques et cliniques ont été recueillies auprès des patients à l’aide d’un questionnaire rempli par les professionnels de santé. Des analyses descriptives et en sous-groupe (Chi-2 et Student) ont été faites. Le critère de jugement principal était la recherche d’une différence d’orientation (hospitalière ou non) à la fin de la première évaluation. Les critères de jugement secondaires étaient la recherche d’une différence dans le type d’évaluation initiale et le délai avant l’évaluation initiale.

Il s’agit d’une étude originale permettant de décrire une population et un parcours de soins dans le contexte ambulatoire de la première vague de la Covid-19. L’étude est limitée par la quantité de données manquantes due à la modification du questionnaire au cours de l’épidémie. Une perspective serait d’étudier le parcours de soins ambulatoires des patients selon qu’ils ont une complémentaire ou non.

Sur 417 patients suspects-covid, 20,1% étaient dans le groupe 1, 79,1% étaient dans le groupe 2. Il n’a pas été retrouvé de différence entre les deux groupes sur l’orientation à la fin de la première évaluation (4,6% d’orientation hospitalière dans le groupe 1 contre 5,2% dans le groupe 2) ou sur les critères de jugement secondaires.

Le stress est un déterminant de santé ayant un impact sur la survenue de pathologies chroniques, troubles fonctionnels ou psychiques. Les professionnels de santé sont eux-mêmes très exposés à l’épuisement professionnel conséquence d’un stress chronique mal géré. L’objectif de cet enseignement était d’initier les internes de médecine générale (IMG) à la psychologie positive pour la promotion de la santé mentale et la prévention du stress, pour leur usage personnel et leur pratique professionnelle.

Animé par des psychologues universitaires, le séminaire était proposé sur une journée, pour les IMG de phase socle et d’approfondissement, en distanciel en 2021 et en présentiel en 2022. Il comportait 2 plénières sur la psychologie positive, puis le stress, et 3 ateliers expérientiels parmi 5 proposés, par petits groupes, abordant des pratiques de pleine conscience ou autohypnose, les émotions et le lien avec la pensée, la flexibilité psychologique (bienveillance envers soi, ré-orientation de l’attention vers les aspects positifs), les stratégies de coping, l’engagement vers ses valeurs, l’affirmation de soi.

L’évaluation comportait un questionnaire de satisfaction immédiate, avec une échelle numérique globale puis par séquence et des commentaires en texte libre, puis un questionnaire à distance visant à évaluer le retentissement de la formation sur le plan personnel et de la pratique professionnelle. Le score de satisfaction immédiate était de 8,62/10, avec des commentaires manifestant  l’intérêt, l’enthousiasme, la pertinence et l’originalité de la formation mais également une certaine frustration de ne pas pouvoir plus approfondir. A distance, 90% des participants disaient avoir mis en pratique au moins un des axes de la formation dans leur vie personnelle. 70% mettaient les acquis en pratique dans leur activité professionnelle au moins une fois par mois. 30% des participants avaient continué à se former sur cette thématique et 60% aimeraient le faire. Le format succinct et l’absence d’accompagnement dans la durée limitent l’impact.  Des propositions complémentaires de type coaching numérique ou approfondissement des ateliers étaient jugées souhaitables.

Cet enseignement original répond à une attente et semble avoir un impact positif pour la formation humaine des internes de médecine générale.

De nouvelles recommandations sur le dépistage du cancer du col utérin sont parues en 07/2019, il représente un Programme National de Dépistage Organisé depuis 2020. Le taux de participation est faible (59% entre 2018 et 2020), particulièrement dans les populations défavorisées. Notre hypothèse est que le dépistage est faible dans les populations défavorisées par une méconnaissance du cancer du col utérin et de ses moyens de dépistage.

Evaluer l'impact d'une brochure multilingue d'information validée de l'INCa sur le niveau de connaissances des femmes défavorisées concernant les moyens de prévention du cancer du col utérin.

Etude quantitative, interventionnelle, en soins primaires, comparative et multicentrique. La population d'étude concerne les femmes de 25 à 65 ans élligibles au dépistage du cancer du col utérin consultant au Centre XXX, avec Dr XXX médecin généraliste et au CPEF de XXX. Il existe un groupe témoin et un groupe interventionnel avec distribution de brochure. Une évaluation des connaissances sur le dépistage sera effectuée à 2 mois par téléphone dans les 2 groupes avec 6 questions.

Les limites sont principalement des biais de sélection et de mesure, et une population faible. La brochure améliore de façon significative les connaissances des femmes sur la vaccination contre le cancer du col de l'utérus et rend sa distribution intéressante, notamment pour améliorer la couverture vaccinale de leurs filles. La brochure a tendance à améliorer les connaissances sur le frottis. Le développement d'autres médias dans l'amelioration de la littératie en santé peut être intéressant.

101 patientes sont incluses dans le groupe témoin et 100 patientes dans le groupe brochure. Les 2 groupes sont comparables sauf pour l'âge. Il existe une meilleure connaissance de façon significative du vaccin contre le cancer du col utérin dans le groupe brochure (p=0,0281), persistant après ajustement sur l'âge. Il n'existe pas de différence significative entre les 2 groupes sur la connaissance du frottis, même après ajustement sur l'âge mais une tendance à l'amélioration des connaissances. On observe un gradient social dans l'apport de bonnes réponses et dans l'effet de la brochure sur l'amélioration des connaissances en fonction du lieu de naissance et du niveau d'études.

Le dépistage du cancer du sein est un problème de santé publique. Les chiffres de survie sont discrètement inférieurs chez les femmes de moins de 50 ans et celles de plus de 70 ans (Inca 2020). Les médecins généralistes sont régulièrement sollicités par les patiente sur la pertinence d’un dépistage avant 50 ans.  De nombreuse société savantes, études ou recommandations se contredisent sur l’année de début du dépistage systématique et compliquent notre pratique quotidienne.

Déterminer si le dépistage par mammographie du cancer du sein de la femme de moins de 50 ans sans facteurs de risque a montré un intérêt significatif en termes de rapport bénéfice/risque.

Une revue systématique de la littérature a été réalisée après interrogation de trois bases de données médicales (PubMed, Cochrane, Web of science) et de la littérature grise. Les articles en français et anglais publiés entre 2000 et 2020 ont été inclus. Trois chercheurs indépendant sélectionné les études, évalué leur qualité et extrait les données. Les informations concernant les bénéfices et risques de la mammographie chez les femmes de moins de 50 ans sans facteurs de risque identifiés ont été analysé.

La force de ce travail la qualité méthodologique qui regroupe le respect de la méthodologie de référence PRISMA et l’évaluation méthodologique des études inclus. Les principales faiblesses viennent de l’analyse de certains travaux en sous-groupes, car n’étudiant pas exclusivement les femmes de moins de 50 ans, et que les recommandations dont française n’ont pas pu être inclus dans ce travail. L’étude MyPebs permettra

Au total, 29 articles ont été inclus. Leur analyse n’a pas permis de mettre en avant de preuves significatives concernant les bénéfices de ce dépistage dans notre population. Quant aux risques, ils apparaissent très difficiles à quantifier et ne sont pas plus important que chez les femmes de plus de 50 ans selon les études. La plupart des sociétés savantes ne recommandent pas un dépistage systématique dans cette catégorie de population.

Les jeux vidéo (JV) peuvent avoir une utilité au-delà du divertissement. Ce principe existe depuis les débuts du jeu vidéo et intègre les serious games décrits par Abt en 1970. Moins connu, le serious gaming est un détournement d’un jeu conçu pour le divertissement à d'autres fins "sérieuses". Aujourd'hui, 71% des français utilisent les JV. Plusieurs études montrent que l'usage du JV a des effets positifs sur le neuroplasticité cérébrale ou les processus exécutifs. Des données cliniques existent également. Les JV pourraient être une ressource thérapeutique supplémentaire en soins premiers.

Réaliser un état des connaissance de l'utilisation en soins premiers, pour la thérapeutique, du serious gaming par JV.

Il s’agit d’une revue systématique de littérature suivant les recommandations PRISMA et réalisée sur les bases de données PubMed, Cairn, Web of Science, Google Scholar, PsychINFO, LiSSa et Cochrane, utilisant les mots-clé MeSH « video games » ; « serious gaming » ; « therapeutic » ; « health care » ; « patients » ; « disease » ; « illness ». La sélection des articles était réalisée sur RayyanQCRI par 2 chercheurs. Les études incluses devaient être réalisées en population générale, traiter de thérapeutique utilisable en soins premiers, utiliser un jeu vidéo commercialisé. Les études traitant de serious games ou d'exergames n'étaient pas incluses. La validité interne des études était évaluée. La taille d’effet était calculée avec le d de Cohen.

La non-inclusion de la littérature grise et l'inexpérience des chercheurs constituent des limites. Le suivi des critères PRISMA, la validité de l'équation de recherche et l'interprétation des résultats selon la taille d'effet sont des forces. Nos résultats montrent des perspectives applicables aux soins premiers, qui devraient être évaluées en pratique courante.

Sur les 8025 articles identifiés par la recherche, 52 étaient analysés. La majorité des études étaient interventionnelles. Les JV montraient des effets bénéfiques dans de nombreux domaines : amélioration des capacités cognitives, de l’acuité visuelle dans l’amblyopie et des symptômes anxio-dépressifs, diminution des reviviscences dans le syndrome de stress post-traumatique. Les JV n'étaient pas supérieurs aux techniques de distraction classiques dans la ponction veineuse chez les enfants.

La stigmatisation est un processus discréditant un individu, en réduisant son identité à une marque distinctive aussi appelée stigmate. Les usagers du système de santé subissent de nombreuses discriminations résultant de cette stigmatisation, à une échelle interpersonnelle, individuelle et structurelle. Elles limitent l’accès aux soins et la qualité de vie des patients et accroit leur propre auto-stigmatisation. Les professionnels et les étudiants en santé y participent par leurs attitudes, leur manque de connaissances sur les maladies et les mécanismes de stigmatisation ou leur manque de compétences de communication avec les groupes stigmatisés. L'objectif de cet enseignement est de permettre aux étudiants en 3e cycle de médecine générale d’appréhender la stigmatisation de certains groupes de patients dans les soins en mobilisant des connaissances concernant les effets néfastes de la stigmatisation et en diminuant leurs sentiments négatifs.

L’efficacité d’une formation “anti-stigma” nécessite de se concentrer sur un stigma spécifique et d’impliquer les personnes subissant cette stigmatisation. À compter de la rentrée 2022, nous proposerons aux étudiants une formation sur les stigmatisations réalisée par les personnes concernées par ces stigmatisations. Elle se déroulera une fois par an, et traitera d’un stigma différent chaque année. Elle durera entre quelques heures et une demi-journée. Elle pourra comporter des sessions à visée informative, des sessions où des personnes rapportent leur vécu, des séances de mise en situation (simulation). À partir d'une revue narrative de la littérature, un cahier des charges a été rédigé, puis partagé via les réseaux sociaux accompagné d'un formulaire permettant de décrire les propositions d’interventions. Vingt et une propositions ont été soumises pour l’année à venir. Un comité de sélection composé d'enseignants médecins, d'enseignants de la perspective-patient et d'un étudiant ont évalué les interventions pour retenir les plus pertinentes.

Une revue systématique réalisée par un étudiant a permis de créer un protocole d'évaluation de l'intervention. Il permettra de mesurer l’impact de cette intervention sur les étudiants, de l’améliorer et éventuellement de la pérenniser.

Les étudiants en 3e cycle de médecine générale pourront après l'intervention appréhender la stigmatisation de certains groupes de patients dans les soins.

La HAS recommande un repérage systématique des femmes victimes de violences conjugales lors des consultations de médecine générale. Cependant, ce repérage est peu efficace lorsque ces femmes sont dans l’emprise inconsciente. Une des clefs d’amélioration de la prise en charge serait d’identifier les leviers permettant à ces femmes de prendre conscience et de se reconnaître comme victimes de violences.

L'objectif de cette étude était d’explorer le processus de l'emprise dans les violences conjugales faites aux femmes, de son installation à la prise de conscience.

Etude qualitative. Des entretiens individuels semi-directifs ont été menés auprès d’un échantillon raisonné de femmes victimes recrutées dans des cabinets de médecins généralistes, un centre de planification et d'éducation familiale, et un service d'unité médico-judiciaire. L’analyse appliquée était inspirée de la théorisation ancrée

Ce travail remplit les critères de scientificité de la recherche qualitative avec population diversifiée via un mode de recrutement varié, la suffisance des données et la triangulation de l’analyse. Les résultats rejoignent et enrichissent ceux de la littérature existante sur l'emprise.

Six femmes de 32 à 73 ans ont été interrogées. ?L'installation de l'emprise était favorisée par une vulnérabilité et une faible estime de soi.  Il en résultait un climat de peur, de honte et de culpabilité, qui entretenait et renforçait l'emprise de l'agresseur sur sa victime.?L'intensité des violences, le désir de protéger ses enfants, et les aides extérieures favorisaient la prise de conscience de sa situation et la volonté d’agir afin de sortir de l'emprise. ?Lorsqu'on exposait le mécanisme de l'emprise et son rôle dans les violences conjugales, les femmes se reconnaissaient dans les explications données, ce qui constituait un « effet miroir », révélateur pour elles de leur statut de victime.

Le tabagisme est la première cause de mortalité évitable dans le monde. Le succès de la cigarette électronique contraste avec la méfiance des instances nationales, qui lui appliquent la même politique restrictive que pour les produits du tabac. Si les études de risques se multiplient et sont souvent contradictoires, le ressenti des utilisateurs n’est étudié que très sporadiquement.

L’objectif principal était de recueillir le vécu des utilisateurs concernant leur expérimentation de la CE en tant qu’outil de sevrage. L’objectif secondaire était d’appréhender les attentes éventuelles des patients envers leur médecin généraliste.

Étude qualitative Recueil des données : entretiens individuels semi dirigés (Vermersch) Analyse : théorisation ancrée (Glaser et Strauss)

La CE met le plaisir au centre de l’utilisation, ce qui est à la fois la raison de son succès et la cause du risque de dépendance résiduelle. Les conséquences dramatiques du tabagisme et le succès de la CE imposent, sur les plans sanitaires et éthiques, de l’inclure dans le paysage du tabac en tant qu’outil de réduction des risques. La prudence face aux non-fumeurs doit être maintenue et les efforts doivent tendre à une sécurisation du produit. Mots-clefs MeSH : Vapotage, Cigarette électronique, Usage de cigarettes électroniques, Arrêter de fumer,  Comportement de réduction des risques

L’échantillonnage incluait douze patients utilisateurs ou ex-utilisateurs de la CE, démarrée dans un but de sevrage tabagique Pour les utilisateurs, la CE n’est pas substitutive. Elle est la première étape d’un sevrage fractionné et intervient dans une démarche de réduction des risques ; elle tient compte de l’aspect psycho-socio-comportemental de la cigarette et cherche à transformer une addiction nocive en plaisir sans conséquences. La CE apparaît comme un objet transitionnel de reconstruction voire de libération identitaire. Le sevrage est démédicalisé et socialisé ; il se répand à travers les vapoteurs de manière active et épidémique, et contribue à la dénormalisation du tabagisme. L’utilisateur se détache des médias et préfère mener sa propre enquête journalistique et se fier à sa propre expérimentation, qui l’élève au statut de vapoteur-expert. Pour les utilisateurs, la CE échappe au médecin généraliste qui n’y trouve pas sa place.

Malgré l'existence d’un panel contraceptif important, la progression du nombre d’IVG traduit la nécessité de proposer de nouvelles
solutions de contrôle de leur fertilité aux couples. En miroir d'un grand nombre d'options contraceptives féminines, l’arsenal des dispositifs destinés aux hommes est encore restreint. La contraception masculine thermique (CTT), développée il y a une trentaine d'années, souffre encore d’un manque de démocratisation médicale contrebalançant l’intérêt croissant des hommes à son égard. Les médecins généralistes, principaux prescripteurs de contraception, ne semblent toujours pas suffisamment informés pour proposer cette alternative à leurs patients.

Réalisation d’un état des lieux des connaissances des médecins généralistes de XXX sur la contraception testiculaire thermique. Analyse de leurs représentations sur la CTT et de leur motivation à bénéficier d’informations supplémentaires.

Réalisation d’une étude descriptive transversale via un auto questionnaire envoyé par mail aux médecins entre juillet et septembre 2021. L’analyse des résultats a été réalisée à
sur Jamovi par le test du Chi2.

L'effectif réduit est notre principale limite. Son sujet novateur et fédérateur sa principale force. La contraception masculine est un sujet motivant de nombreux essais cliniques, nationaux et internationaux. Même si la plupart sont encore au stade expérimental, les résultats sont prometteurs. En réponse à une demande croissante des patients, les médecins généralistes seraient prêts à accompagner les projets de CTT, sous couvert d’informations complémentaires
et de preuves scientifiques solides.

Nous avons analysé 153 réponses. Parmi ces réponses 30,1% des médecins semblent connaître la CTT; plus particulièrement sous forme de sous vêtement (29,1% versus 17,9% pour l’anneau). Le lieu d’exercice, la réalisation de formations complémentaires en lien avec la contraception et le mode d’exercice (centre de planification ou d’orthogénie) ont un lien statistiquement significatif avec la connaissance de la CTT auprès des médecins interrogés. Après présentation d’une information brève et synthétique, 94.6% d'entre eux montrent un intérêt pour des informations complémentaires et 53.5% se sentent prêts à la proposer à leurs patients. On peut souligner que 51.3% sont favorables à la vulgarisation de la CTT, afin que cette dernière soit proposée aux patients au même titre que les contraceptifs féminins.

Les représentations de la personne âgée pour les étudiants en médecine avec leurs nombreux stéréotypes ont une incidence sur la qualité des soins qui lui sont dispensés. Les études qui ont produit ces résultats sont essentiellement nord-américaines.

Les objectifs de ce travail étaient d'amener les internes en médecine générale de XXX à s’interroger sur leurs représentations de la personne âgée dans leur pratique clinique, d'interroger leur formation dans cette thématique, de les amener à identifier leurs besoins de formation pour leur pratique future.

Une étude qualitative par focus group a été menée auprès des internes de médecine générale de XXX avec constitution de 4 focus groups, regroupant 22 internes. Les 450 minutes d' échanges ont été filmées,  les propos retranscris verbatim. Une analyse thématique a été réalisée par codage axial. Deux autres chercheurs en plus de l'auteur ont analysé 3 groupes. Les résultats ont été triangulés avec les données de la littérature.

Avec une méthodologie rigoureuse, ce travail a permis de proposer des pistes d'amélioration de la formation des internes de médecines générale de XXX.

Parmi les résultats, on retrouve que prendre en soin la personne âgée est complexe, nécessite du temps, ce qui est difficile compte tenu des contraintes de l'exercice libéral. On retrouve également que la formation théorique est réalisée par des gériatres hospitaliers qui ne connaissent que peu le soin ambulatoire, que les stages sont qualitativement hétérogènes. On retrouve aussi des besoins exprimés quant à leur formation sur les thèmes suivants : communication avec le patient âgé et sa famille, prise en charge de l’aidant principal, prise en charge sociale et échanges interprofessionnels, prise en charge de la douleur. Les internes ont fait des propositions pour leur formation : visites à domicile lors du stage de niveau 1, augmentation de l’offre de stages à orientation gériatrique, tutorat par des internes en fin de cursus, des remplaçants ou jeunes installés, création d'un outil d’aide à la prise en charge du patient âgé à domicile avec annuaire des ressources, création d'une consultation de prévention et de dépistage de la fragilité, sensibilisation du grand public à la perte d’autonomie

Les inégalités sociales de santé se creusent progressivement en France. La mortalité cardiovasculaire est actuellement plus élevée chez les ouvriers que chez les cadres. L’hypertension artérielle est le deuxième facteur de risque cardiovasculaire majeur modifiable, essentiellement diagnostiqué et pris en charge en médecine générale. Plusieurs études ont retrouvé une association entre précarité et hypertension artérielle mais aucune ne s’est intéressée au profil tensionnel des patients précaires.

L’objectif était d’analyser le profil tensionnel des patients présentant une pression artérielle élevée en consultation de médecine générale en fonction de leur niveau de précarité.

Étude observationnelle, transversale, multicentrique avec inclusion prospective de patients de 23 patientèles de médecine générale, sur quatre départements. Le premier patient de la journée présentant une pression artérielle ?140/90 mmHg, quels que soient son motif et son traitement, était inclus. Tous bénéficiaient d’une mesure ambulatoire de PA sur 24 heures (MAPA). Les caractéristiques médicales et sociodémographiques des patients étaient recueillies par des auto-questionnaires médecin et patient. Les patients avec un score EPICES supérieur à 30 étaient considérés comme précaires. Des modèles de régression logistique ont été réalisés pour analyser les facteurs associés à la précarité.

Ce projet pragmatique, en soins premiers courants, avec des équipes formées à l’utilisation de la MAPA apporte des données originales et pertinentes pour la pratique clinique. Le recrutement régional dans une zone rurale avec une sur-représentation de patients précaires laisse suspecter un biais de sélection. Néanmoins, l’aspect multicentrique et prospectif sur 5 ans valorise les résultats. La précarité semble influencer l’âge de survenue et les facteurs de risque cardiovasculaire mais pas le profil d’hypertension. Le dépistage systématique de l’hypertension, la prévention et l’éducation semblent indispensable à renforcer chez les patients précaires.

Entre juillet 2015 et août 2020, 627 patients étaient inclus et 462 analysés. L’âge moyen était de 63,2 ans et 24,5% étaient considérés comme précaires. La pression artérielle moyenne en consultation était de 158/91 mmHg. Les patients précaires étaient significativement plus jeunes (OR=1.83), plus souvent fumeurs (OR=1.92) avec un niveau d’études plus faible (OR=1.70).  Le profil tensionnel nycthéméral ne variait pas significativement en fonction du niveau de précarité.

La sédentarité gagne du terrain dans la plupart des pays occidentaux et coûte des milliards d’euros à nos sociétés. La France n’est pas épargnée par cette tendance et a entrepris des actions de grande ampleur pour y remédier, en autorisant notamment les médecins généralistes à prescrire une activité physique adaptée (APA) à leurs patients en ALD depuis 2016. Cependant cette possibilité est très peu exploitée par les praticiens.

Déterminer les freins à la prescription d’APA en France et à l’étranger et trouver des leviers pour que cette thérapeutique soit davantage prescrite à l’avenir.

Une revue systématique de la littérature a été effectuée selon le modèle PRISMA, en interrogeant six moteurs de recherche scientifiques et la littérature grise. L’ensemble des publications sélectionnées a été rassemblé grâce au logiciel Zotero à partir duquel ont été éliminés les doublons. La recherche a été réalisée entre le 5 et le 24 juin 2021, avec une veille bibliographique jusqu’au 11 février 2022. La sélection des articles s’est faite en double aveugle à l’aide de l’outil informatique Rayyan, en se basant d’abord sur le titre et le résumé, et ensuite sur le texte intégral. Nous recherchions un consensus en cas de désaccord à chaque étape de la sélection.

L’amélioration de la formation des médecins généralistes, de la communication et de l’information auprès des professionnels et de la population générale, ou encore la simplification de la prescription nous semblent nécessaires. La prise en charge financière de l’APA par la CPAM et la revalorisation de la consultation dédiée doivent être discutées, afin que cette thérapeutique soit plus utilisée.

La recherche nous a permis de retenir 58 articles sur les 1126 publications obtenus par nos algorythmes. Nous avons utilisé le Com-B model pour représenter trois niveaux de freins à la prescription : ceux qui sont liés aux médecins, ceux qui sont liés aux patients, et ceux qui sont liés aux dispositifs. Le manque de connaissances et de formation à l’APA, le manque de temps des médecins et des patients et la complexité de la prescription sont les freins qui sont le plus retrouvés dans notre recherche.

Les violences conjugales faites aux femmes ont des conséquences néfastes sur leur santé, à court, moyen et long terme. Le médecin généraliste fait partie de leurs interlocuteurs réguliers. Les recommandations de repérage sont nombreuses, de même que les injonctions faites aux médecins généralistes : les médecins généralistes ne font pas assez.... Mais, pas assez quoi ? Quelle prise en charge proposer aux femmes victimes de violence, une fois passé le stade du repérage ?

Effectuer une synthèse des évaluations disponibles des interventions en soins premiers menées auprès de femmes victimes de violences conjugales.

Revue systématique de la littérature des études évaluant les interventions en soins premiers menées auprès de femmes victimes de violences conjugales, au cours des dix dernières années, en langue française ou anglaise. La recherche a été effectuée dans quatre bases de données et l'évaluation a été effectuée en double lecture à l'aide des outils AMSTAR2 pour évaluer la qualité des revues systématiques de littérature et de MMAT pour évaluer la qualité des études qualitatives et quantitatives.

La rigueur de ce travail apportée par la double évaluation et l'utilisation d'outils validé ne l'exonère pas d'un biais de publication. La prise en charge reste complexe et peu étudiée et ne peut se réduire à une démarche standardisée. Les "conseils" aux femmes de victimes conjugales ont une portée modeste, et doivent d'inscrire dans une véritable démarche d'éducation thérapeutique. Les traitements médicamenteux ne semblent pas apporter de bénéfice à long terme. L'outil "Problem Management Plus" semble intéressant dans une approche collaborative. Des études sur les meilleurs leviers à mettre en oeuvre sont un préalable indispensable à une développement territorial de mesures adaptées.       Elle repose d’une part sur un diagnostic précis de la situation de chaque patiente et d’autre part sur une bonne coordination des soins et des intervenants.   Un travail de planification et d’articulation des ressources locales disponibles est nécessaire.

Sur les 1682 références identifiées 18 articles ont été retenus. Nous avons pu identifier 3 axes principaux de prise en charge : le soutien actif, les conseils et l'éducation thérapeutique ; la prise en charge psychosociale ; l’intervention de proximité.

La collaboration interprofessionnelle (CIP) en soins primaires, est favorisée par les politiques publiques, via la promotion de nouveaux modes d’exercices comme les Équipes de Soins Primaires (ESP). Les ESP regroupent les centres de santé et les maisons de santé pluriprofessionnelles (MSP). Dans la région, il existe aussi un modèle expérimental d’ESP.

Si de nombreuses études suggèrent que la CIP améliore la satisfaction au travail des professionnels de santé, l’efficacité des soins et l’efficience économique en particulier pour les patients âgés et/ou polypathologiques, la qualité des soins perçue par les patients reste à mieux documenter scientifiquement.

Notre hypothèse est que la collaboration interprofessionnelle améliore la qualité des soins perçue par les patients.

Notre étude vise à décrire et comparer la qualité des soins perçue par les patients selon que le médecin traitant exerce ou non au sein d’une ESP (MSP ou modèle expérimental).
La population étudiée regroupe des patients de plus de 75 ans et des patients de plus de 65 ans avec comorbidités.

Il s’agit d’une étude comparative, observationnelle transversale. Elle repose sur une enquête par questionnaire auto-administré auprès de 9 900 assurés du régime général, tirés au sort dans la région.

En l’absence de questionnaire validé, un groupe d'experts pluriprofessionnel et intersectoriel a construit un questionnaire ad hoc à partir de questionnaires validés existants comme EUROPEP et PACIC. Les dimensions explorées sont : communication et soins centrés-patient, disponibilité et accessibilité, coordination et place de l’aidant dans les soins.

Les critères de jugement seront les réponses obtenues aux items du questionnaire.

La limite principale de cette étude repose sur l’utilisation d’un questionnaire non validé, mais élaboré par un groupe d’experts pluriprofessionnel incluant des professionnels de santé de soins primaires, des représentants de patients et des universitaires.

Les forces de cette étude résident dans son approche centrée patient, sa démarche interprofessionnelle et dans l’importance de l’effectif des réponses.  Ces résultats préliminaires et cette méthode orienteront de futures études.

4078 questionnaires ont été reçus (taux de réponse: 41,2%). Les réponses sont en cours d’analyse.
Les résultats préliminaires suggèrent des différences notamment dans la dimension « communication et soins centrés-patient ».

La transidentité correspond à une identité de genre non-conforme au sexe assigné à la naissance. Le nombre de personnes trans en France est estimé entre 0,5% et 2% de la population. Les patients trans ont parfois des difficultés de recours aux soins, avec parfois une relation conflictuelle avec le corps médical. Les attentes des patients trans envers les médecins généralistes (MG) semblent pourtant en accord avec leurs compétences.

L’objectif de ce travail était de comprendre les expériences de MG et de leurs patients trans face à la construction de l’identité de genre.

Une étude qualitative a été réalisée auprès de patients et de leur MG. Les binômes ont été recrutés auprès du réseau professionnel et facultaire, ainsi que des associations. Les entretiens étaient semi-dirigés. L'analyse a été faite par phénoménologie interprétative.

Cette thèse était la première étude française confrontant les expériences de personnes trans et de leur MG. Une méthodologie rigoureuse et une triangulation de l'analyse limitaient le biais d'interprétation. L'étude présentait un biais de sélection : les patients étaient issus majoritairement du milieu associatif, et étaient majoritairement satisfaits de leur MG. De futurs travaux pourront permettre aux MG de trouver leur place dans le parcours de soin des patients trans.

11 entretiens semi-dirigés individuels ont été réalisés entre août 2020 et avril 2021. Le recours aux soins des patients interrogés était difficile, en raison d’une méfiance envers les médecins. Les patients choisissaient précautionneusement leur MG et le testaient. Les patients avaient des attentes de médecine générale « classique », avec une place importante pour l’approche globale. La vision des MG sur la transition semblait très biomédicale, avec des récits occultant la transition sociale des patients. Le questionnement identitaire était un processus continu, alors que les MG le considéraient antérieur à la transition. Le patient présentait une expertise qui lui permettait d’assurer la coordination du parcours de soin. Le rôle du MG dans la transition était limité à la demande ALD et parfois à la gestion de l’hormonothérapie. Les sujets intimes tels que la sexualité et l’identité de genre étaient difficiles à aborder pour les MG.

L’activité physique a été intégré et promu dans la prise en charge du patient en 1986 par l'OMS lors de la charte d’Ottawa, et mis au centre du Plan National Nutrition Santé. Asalée, est une association créée en 2004, d'infirmiers formés en santé publique et de médecins généralistes tournée vers la prévention et l'éducation thérapeutique. A la demande des patients atteints de pathologies chroniques et sédentaires, a été créé un outil simple pour la remise en mouvement : des ateliers de marche.

L’adhésion des patients à ces groupes est variée. Il est judicieux d’explorer l’impact ressenti des patients lors de ces ateliers.

Une étude qualitative inspirée de la théorisation ancrée a été réalisée par entretiens individuels semi-dirigés jusqu’à suffisance des données.  L’échantillonnage était raisonné, à variation maximale. Les entretiens ont été retranscrits, double codés et triangulé avec une troisième personne afin de monter un schéma explicatif de l’impact.

Les biais liés aux patients sont dus à un défaut de mémorisation, de compréhension, de désirabilité social. Ceux liés aux investigatrices sont du fait de leurs caractéristiques propres, naïves de toute recherche. La méthode qualitative permettait de comprendre le vécu d’une grande variété de patients. Les participants ont donné leur consentement écrit et oral.
Il apparait nécessaire de construire ces ateliers comme des séances d’éducation thérapeutique collectif, avec un bilan initial individuel, des groupes homogènes. Ces ateliers seraient un premier déclic à un changement souvent plus profond : confiance en soi, fierté, réinsertion sociale et professionnelle.
Se pose les questions de l’intérêt d’une structuration de ces ateliers, la coopération interprofessionnelle, de la place du patient expert voir ressource, de la place de l'entretien motivationnel et de la remise en mouvement impactant la précarité.

Dix-sept participants ont été interrogés parmi les 96 patients rentrant dans les critères d’inclusion de l’étude, avec une durée moyenne des entretiens de 52 minutes.Le patient, fait partie dans une systémique familiale, avec des sécurités instables. Il rentre en dynamique avec une personne de confiance (l’infirmier Asalée) et réalise un bouleversement de son habitus via le groupe de marche. Il peut devenir patient expert ou patient ressource.

Le cabinet médical en soins premiers est le lieu de la rencontre entre le médecin et le patient, au sein duquel va se tisser la relation de soin. Au-delà d’être le reflet de la personnalité du médecin qui y exerce, l’aménagement du cabinet peut influer, positivement ou négativement, la relation médecin-patient en jouant sur l’anxiété du patient mais aussi sur la perception qu’il peut avoir de la qualité des soins qui lui sont fournis. S’il appartient au médecin généraliste (MG) d’aménager son cabinet médical en un lieu accueillant et rassurant pour les patients, il n’existe pas de plan de cabinet médical idéal.

L’objectif de cette étude était d’identifier les éléments composant le cabinet médical idéal en soins premiers du point de vue des MG libéraux et des patients usagers des cabinets de médecine générale.

Il s’agit d’une étude descriptive quantitative par diffusion de questionnaires adressés à tous les MG libéraux installés d’un département et aux patients usagers des cabinets de médecine générale.

Les limites de l’étude tiennent essentiellement à la méthode utilisée, l’enquête d’opinion, présentant plusieurs biais. La principale force de cette étude réside dans le grand nombre de réponses obtenues dans les deux groupes interrogés, rendant ce travail significatif. Il s’agit de la seule étude à notre connaissance recueillant à la fois les avis des médecins et des patients sur l’aménagement du cabinet médical dans sa globalité. Perspectives : une analyse des résultats obtenus en miroir pourrait permettre d’affiner les résultats et mesurer les écarts de perception entre les médecins et les patients interrogés.

Nous avons obtenu 69 réponses dans le groupe médecin, représentant 39,4% de la population cible, et 465 réponses dans le groupe patient. Plus de 90% des répondants portent de l’importance à l’aménagement du cabinet médical, de la salle d’attente au bureau médical. Résultat principal : le cabinet médical idéal doit être spacieux, lumineux et chaleureux, proposer un secrétariat physique et être fonctionnel tant pour le médecin que pour le patient. Les réponses obtenues ont permis d’élaborer un plan en 3D et une visite virtuelle du cabinet idéal.

5 à 15% des enfants sont atteints de Troubles du Neurodéveloppement (TND). En 2020, La Haute Autorité de Santé (HAS) a émis de nouvelles recommandations sur le repérage et l’orientation des enfants à haut risque de TND. En 2021, pour accélérer le diagnostic et favoriser les interventions précoces, se développent les Plateforme de Coordination et d’Orientation (PCO). En 2002, 5% des enfants de moins de 3 ans étaient suivi par un pédiatre, 40% par un médecin généraliste (MG), 55% par les deux. Le MG est un acteur indispensable dans le repérage des TND.

Décrire les pratiques des médecins généralistes en XXX concernant le dépistage des troubles du neurodéveloppement et l'interaction avec les Plateformes de Coordination et d’Orientation (PCO), poru les enfants de 0 à 3 ans.

Etude quantitative, descriptive, transversale par questionnaire, adressée aux MG de la région XXX, par mail.

Il s’agit d’une étude de pratique, originale, concrète portant sur une problématique très récente. Elle est limitée par son faible taux de participation. Les médecins s’investissent activement dans le dépistage des troubles du neurodéveloppement et suivent pour la plupart les recommandations. Les PCO sont encore méconnues, mais seront un réel atout pour la prise en charge et la coordination du parcours de soins.

97 (3,5 %) médecins ont répondu au questionnaire, 92% déclarent suivre le neurodéveloppement des enfants. Le temps moyen de consultation est 26,9 minutes. 89% des médecins suivent mensuellement le neurodéveloppement de 1 à 6 mois, 87,8% proposent 3 consultations entre 6 et 18 mois, 75,6% une consultation à 2 et 3 ans. 36,6 % des médecins se sentent parfaitement ou plutôt compétent dans le suivi du neurodéveloppement. 84% travaillent fréquemment avec un orthophoniste, 63,3% avec un kinésithérapeute, 55,6% avec un orthoptiste contre 25% à 45% avec des paramédicaux non conventionnés (psychomotricien, psychologue, ergothérapeutes). 26% des médecins connaissent l’existence des PCO dont 100% des médecins XXX, premier département à avoir créé une PCO. 95,6 % des médecins estiment que ces plateformes pourraient aider dans la prise en charge des enfants.

Parmi les étudiants en DES de médecine générale un certain nombre présente très tôt des difficultés majeures pour faire face aux exigences de la phase socle. Ces difficultés de nature différente aboutissent à un échec ((niveau de langue française, de compréhension, de capacité d’organisation de la pensée, de niveau de connaissances). Un groupe Entraide est né, en complément du cadre habituel du DES, avec comme objectif de les emmener vers la réussite. [AL1]

Les étudiants sont adressés sur prescription pédagogique du tuteur/trice après concertation avec iel et le suivi se fera de façon étroite. Ce repérage a lieu tout au long de l’année mais souvent en soutenance de la phase socle. [AL2] Un entretien préliminaire est conduit avec l’étudiant par l’un des enseignements responsables d’Entraide, en français, en anglais ou dans la langue maternelle de l’étudiant grâce aux ressources internes du département. Entraide propose des didactiques différentes lors de chaque session mensuelle, adaptées aux besoins des étudiants : travail des situations cliniques par des grilles d’analyse, forum théâtre, Circept, art et médecine, analyse en silo, … afin de mobiliser leurs capacités diverses cognitives et émotionnelles. Les étudiants peuvent rédiger leur trace d’apprentissage dans leur langue maternelle jusqu’à acquérir un niveau suffisant en français. Leur lecture est assurée par les enseignants du groupe. Entraide accueille une douzaine d’étudiants en continu qui peuvent intégrer le groupe à tout moment de l’année universitaire. Ils sont autorisés, sans préjugé initial de la durée de leur présence dans le groupe, à quitter le groupe qu’après évaluation et avis du tuteur/trice et des enseignants du dispositif pour rejoindre la filière commune du DES. [AL3]

Résultats après trois ans : Sur les 17 étudiants accueillis depuis le début, 7 ont réintégré le cours normal du DES, deux étudiants ont été adressés au comité médical pour inaptitude comportementale majeure, un s’est réorienté vers la médecine du travail.

Entraide assure l’accueil des étudiants ayant très tôt de grands risques d’échec dans le DES. quelqu'en soient les raisons. Le dispositif d'accompagnement pédagogique novateur augmente considérablement les chances de réussite finale en remplissant toutes les exigences du DES de médecine génrale.

Le respect de l’autonomie du patient s’est renforce? a? travers l’e?volution du cadre le?gislatif, notamment par le biais des directives anticipe?es (DA). Or, a? peine 18 % de la population franc?aise a re?dige? des DA en 2021. En effet, leur pre?sentation par le soignant peut s’ave?rer complexe, de me?me que la re?flexion du patient a? l’e?gard de sa situation de fin de vie.

A? quel moment du parcours de soins est-il opportun d’aborder les directives anticipe?es ?

Une revue narrative de la littérature été réalisée à partir des bases de données CAIRN et PERSEE. Les mots-clefs ont été définis via la base de données Medical Subject Headings (MeSH). Des algorithmes de recherche ont été construits et l’existence de revues systématiques précédentes a été recherchée. Les articles ont été inclus en double aveugle. Un controle de qualité des études a été réalisé à partir de la grille COREQ.

Forces : Originalité du sujet. Première étude sur ce sujet. Etude réalisée par des chercheurs pluridisciplinaires (médecin généraliste, infirmier diplômé d'état, psychologue). Limites : D'autres bases de données auraient pu être interrogées. Les moments opportuns sont uniques à chaque situation. Perspectives : Les discussions anticipées permettent une réflexion dynamique, fractionnée et prolongée dans le temps. Une étude qualitative pourrait compléter cette étude pour identifier dans une situation précise, les moments opportuns.

Vingt deux articles ont été inclus sur les 98 identifiés dans les bases de données.  Il n'existe pas un unique moment opportun identifié dans la littérature. Les DA doivent être abordées le plus tôt possible dans le parcours de soins du patient. Les patients et leurs proches ont tendance à repousser le moment de la réflexion sur les DA. Les soignants eux aussi se protègent également de la souffrance du patient et auraient tendance à repousser ce moment. Trop tôt, le patient ne se sent pas concerné. Trop tard, le patient n'a plus l'autonomie suffisante à cette réflexion. L'enjeu est d'identifier DES moments opportuns au cours du parcours de soin. pour engendrer des discussions anticipées dynamiques, fractionnées et prolongées dans le temps.

Le contrat d’adjoint concerne les jeunes généralistes non encore diplômés : il les autorise à exercer en même temps qu’un ou plusieurs praticiens installés, contrairement aux remplaçants. Les modalités de ce dispositif, restreintes à sa création en 1973, ont été élargies fin 2017 à l’ensemble du territoire pour inciter les installations.

L’objectif de notre étude était de décrire le devenir et de recueillir le ressenti des médecins généralistes bénéficiaires d’un contrat d’adjoint en médecine générale sur la région XXX de 2018 à 2021 : ce statut incite-t-il à l’installation ?

Cette étude observationnelle, transversale, descriptive, multicentrique, a été réalisée début 2022. Les Ordres des Médecins ont permis de repérer les enquêtés et leur ont transmis un auto-questionnaire en ligne sur leurs données socio-démographiques, caractéristiques d’exercice et satisfaction.

Ce travail original apporte un regard innovant sur les effets des dispositions récentes d’un nouveau mode d’exercice. Une des limites est l’effectif restreint de l’échantillon étudié, inhérent à la nouveauté du dispositif. Néanmoins le taux de réponses important reflète l’intérêt des enquêtés pour le sujet.    L’élargissement du dispositif d’adjoint pourrait être un levier efficace et puissant en faveur de l’installation des jeunes médecins. Servant de transition entre études et installation, il semble répondre notamment à un besoin de réassurance pour les jeunes médecins généralistes. La 4ème année de DES aura-t-elle le même impact ?

Sur la période étudiée, 72 médecins adjoints répondant aux critères d’inclusion ont été identifiés, soit l’équivalent de 20 % des internes de médecine générale de la région.    Au total, 48 réponses exploitables ont été obtenues, les deux-tiers de la population concernée. Une majorité (60 %) des médecins depuis diplômés se sont installés dans leur canton d’exercice en tant qu’adjoint. Exactement la même proportion des médecins non encore diplômés a déclaré une intention géographique d’installation similaire. La stabilité financière (70,83 %), le sentiment d’apporter un soutien à un territoire (62,5 %), la recherche d’une expérience d’exercice proche d’une installation (52,08 %) sont les facteurs motivant la signature d’un contrat d’adjoint.  Cette expérience d’adjoint est plébiscitée par les médecins de l’enquête puisque 98 % se sont déclarés satisfaits et la recommanderaient.

: La Réunion est le département ayant le plus fort taux de diabète de type 2 (DT2). Il est deux fois plus élevé que la moyenne nationale. En 2018 un Réunionnais sur 10 était traité pour un DT2. Les patients pré-diabétiques ont un risque relatif annuel multiplié par 4,5 à 12 fois de développer un DT2. Une prise en charge adaptée du pré-diabète réduit fortement le risque de passage au stade de diabète. L’étude PREDIABRUN, est une étude de recherche coordonnée par le Centre d’investigation clinique du CHU de La Réunion qui vise à recruter 2 000 personnes pré-diabétiques à La Réunion et les suivre sur 5 ans. Aucune étude n’a jusqu’à présent, exploré les représentations des patients concernant le pré-diabète à La Réunion.

L’objectif de notre étude était d’explorer les représentations des patients à propos du pré-diabète et sa prise en charge à La Réunion ?

Etude qualitative avec une approche s’inspirant du principe de la théorisation ancrée par entretiens semi-directifs individuels en face à face et/ou par focus group.?La population concernée était les patients chez qui un pré-diabète venait d’être diagnostiqué par le médecin généraliste traitant. L'échantillonnage théorique était, au départ, raisonné suivant les critères d’inclusion et complété suivant les critères de diversité pour obtenir la suffisance théorique des données.?Le recrutement se fait par la chercheuse via les médecins investigateurs de l’étude PREDIABRUN. Un canevas d’entretiens permet l’émergence des concepts. Il se termine par le recueil des caractéristiques sociodémographiques à visée descriptive. Une catégorisation des codages a fait émerger les concepts qui ont été mis en relation permettant la construction de la théorie.

L’étude originale à La Réunion. Des entretiens tests ont été réalisés pour adapter le canevas d’entretien. La suffisance des données sera recherchée par des entretiens supplémentaires. La triangulation des données sera réalisée par deux chercheurs. Le biais d’interprétation sera limité par la triangulation des données par deux chercheurs.

Les patients sous-estimaient les enjeux en matière de santé et de conséquence du pré-diabète. La prise en charge et les mesures de prévention de l’évolution vers le diabète sont peu connues des patients.

Les internes en médecine générale sont en nombre important et doivent réaliser leur thèse dans le cadre de leur spécialité depuis la réforme du 3e cycle. A XXX, ils ont exercé une forte pression sur le département de médecine générale afin de trouver un directeur de thèse.

Objectif principal : Créer un site interactif en ligne permettant aux internes de trouver un directeur de thèse en fonction d’une recherche multicritères et aux directeurs de thèse de proposer leurs services à des internes désirant réaliser leur thèse dans le cadre de leurs thématiques de recherche. Objectifs secondaires : Permettre aux internes d’accéder à des propositions de sujets faites par les directeurs de thèse. Permettre aux internes d’affiner le cadre de leur sujet de thèse en utilisant les critères de recherche.

Recueil des attentes des internes et des directeurs de thèse et mise en œuvre des outils disponibles. Développement du site des directeurs de thèse de Lille avec bêta-testing et modifications successives afin de mieux coller aux attentes et améliorer l’architecture et l’intuitivité du site.

Démonstration et utilisation de l’outil. Echanges concernant la conception et les pistes d’amélioration.

Les directeurs de thèse entrent leurs thématiques de recherche en cliquant dans la liste de la CISP-2 avec pour niveau de granulation la lettre et dans celle des Q-Codes avec comme niveau de granulation une lettre et 2 ou 3 chiffres. Ils renseignent leur type d’activité, leur fonction universitaire éventuelle, leurs formations pédagogiques en recherche et les méthodes qu’ils maîtrisent. Ils éditent la liste des thèses qu’ils proposent, qui sont en cours de direction et qui ont été soutenues. Ils éditent la liste de leurs publications. Ils renseignent leurs périodes d’indisponibilité. Les internes cliquent sur leurs préférences dans les listes de la CISP-2 et des Q-codes et valident leur recherche (tri booléen par « ou »). Ils ont ainsi accès à la liste des directeurs de thèse dont les choix correspondent aux leurs. En cliquant sur chacun d’eux , ils peuvent accéder aux renseignements concernant leur parcours, leur expérience en recherche et publication, leur thèses proposées, en cours ou soutenues et leurs disponibilités.

Des mesures ambulatoires de pression artérielle sont recommandées pour le diagnostic et le suivi des patients hypertendus. Seule la mesure ambulatoire de pression artérielle sur 24 heures (MAPA) fournit des variations tensionnelles sur le nycthémère et détermine des profils tensionnels. Plusieurs études internationales ont retrouvé une association entre hypertension masquée et horaires de travail décalés mais peu se sont intéressées au vécu des conditions de travail.

L’objectif était d’analyser le profil tensionnel des patients présentant une pression artérielle élevée en consultation de médecine générale en fonction du vécu de leurs conditions de travail.

Étude observationnelle, transversale, multicentrique avec inclusion prospective de patients de 23 patientèles de médecine générale, sur quatre départements. Le premier patient de la journée présentant une pression artérielle ?140/90 mmHg, quels que soient son motif et son traitement, était inclus. Tous bénéficiaient d’une MAPA. Le vécu des conditions de travail était recueilli par auto-questionnaire déclaratif, catégorisé en facile/plutôt facile versus plutôt difficile/difficile. Des modèles de régression logistique ont été réalisés pour analyser les facteurs associés à un vécu difficile de leurs conditions de travail.

Ce projet pragmatique, en soins premiers courants apporte des données originales et pertinentes pour la pratique clinique. Même si le critère de jugement est déclaratif, l’étude du vécu subjectif des conditions de travail est pertinente dans une approche globale du patient. Le recrutement régional dans une zone rurale avec une sur-représentation de patients précaires laisse suspecter un biais de sélection et une sur-estimation des conditions de travail difficiles. Néanmoins, l’aspect multicentrique et prospectif sur 5 ans valorise les résultats. Des études qualitatives ultérieures et l’utilisation d’outils standardisés d’évaluation des conditions de travail semblent nécessaires pour mieux comprendre les déterminants.

Entre juillet 2015 et août 2020, 627 patients étaient inclus et 462 analysés. L’âge moyen était de 63,2 ans et 29,8% déclaraient des conditions de travail plutôt difficiles ou difficiles. La pression artérielle moyenne en consultation était de 158/91 mmHg. Les patients avec un vécu difficile de leurs conditions de travail étaient significativement plus stressés (OR=1.83) et plus précaires (OR=1.70). Le profil tensionnel nycthéméral ne variait pas significativement en fonction de ce vécu.

Comprendre le vécu des internes en médecine générale (MG) prenant en charge des personnes âgées dépendantes lors du premier isolement lié à la pandémie de COVID-19. L'objectif était d'explorer les thèmes qui pourraient expliquer l’éventuelle contradiction entre les missions et les valeurs au cœur de la pratique du médecin généraliste pendant cette période de strict d’isolement. La souffrance au travail est déjà explorée chez les internes toutes spécialités confondues.

Comment les internes de médecine générale ont ils vécu la prise en charge des soins aux personnes agées dépendantes en situation d'isolement ou d'enfermement en hospitalier ou en EHPAD? Le cas particulier d'une pandémie? qui implique de lourdes contraintes professionnelles et sociales, a-t-il modifié la charge de travail et par conséquent augmenté le risque de souffrance des soignants en apprentissage?

Étude qualitative utilisant une approche itérative. Des entretiens semi-structurés ont été menés avec 13 internes en MG à l'aide d'un guide d'entretien préétabli. Les enregistrements audio ont été retranscrits mot à mot. Les données ont été analysées selon une grille de codage, développée à l'aide du logiciel Nvivo, afin d'identifier les thèmes émergents.Comme

Les résultats suggèrent que les internes en médecine générale ont expérimenté une forme de souffrance au travail dans cette situation de privation de liberté des personnes âgées dépendantes. La présente recherche sert d'étude pilote pour explorer comment les internes en MG ont vécu leur prise en charge des personnes âgées dépendantes enfermées.

Trois thèmes ont émergé de cette recherche qualitative : la dissonance cognitive, les risques psychosociaux et la peur. Les internes en MG ont vécu dans un paradoxe entre soins et privation de liberté des personnes âgées dépendantes. Ce travail a donné lieu à publication.

Les enseignements concernant la relation médecin patient visent à améliorer les compétences relationnelles et communicationnelles. Les groupes de formation à la relation thérapeutiques ou « ateliers relationnels » ont démontré leur efficacité sur l’empathie, la réflexivité, la confiance en soi. Ils sont intégrés dans de nombreux DUMG sous différents formats. Des études portent sur le retour des étudiants ou le lien avec les animateurs mais aucune n’a interrogé spécifiquement l’expérience des animateurs.

Explorer le point de vue des animateurs concernant les groupes de formation à la relation thérapeutique dédiés aux IMG.

Méthode qualitative avec recueil par entretien semi-dirigés auprès d’animateurs de ces groupes relationnels recrutés sur la liste régionale. Analyse thématique en continu jusqu’à saturation des données. Une triangulation de l’analyse par les deux chercheurs a été obtenue.

Les animateurs perçoivent les ateliers comme le service après-vente des autres enseignements autour de l’Approche Centrée Patient permettant une mise en pratique. Ces expériences rejoignent les données de la littérature sur l’impact d’un espace de discussion autour de la relation. Le caractère obligatoire et l’absence de traces écrites sur le portfolio sont des conditions indispensables. Ce travail d’évaluation a conduit à des améliorations: formation des animateurs aux compétences relationnelles, information auprès des internes sur ce qui est attendu, et mise en pratique en stage. La participation d’un psychothérapeute est envisagée mais contraignante en terme organisationnel. Des patients intervenants intègreront ces ateliers à la rentrée 2022. Cette étude originale a respecté les critères de validité d’une recherche qualitative malgré le manque d’expérience de l’interviewer et le contexte sanitaire complexe du recueil.

10 animateurs ont été interrogés. Les conditions nécessaires pour un échange de qualité impliquent de ne pas se poser en expert, de créer un cadre convivial, de regrouper des internes de semestres différents. L’échange est le véritable outil pédagogique : le débriefing entre pairs permet de s’apporter mutuellement des solutions, de se remettre en question et de préparer les futures difficultés. Cet échange renforce la confiance en soi et vise aussi à repérer d’éventuelles difficultés chez un étudiant. Les enseignants souhaitent une formation dédiée, la possibilité de co-animer avec un psychothérapeute.

Les supports visuels (SV), définis comme tout outil facilitant la communication avec le patient et utilisant principalement le sens de la vue, ont un impact positif en termes d’éducation à la santé. Le projet ViSuMeG répond à l’intérêt de disposer d’une banque de SV de qualité utilisables en consultation de médecine générale (MG). Ce projet nécessite d’identifier les critères permettant de juger de la qualité d’un SV. Il n’existe pas de référentiel pour les SV indiquant comment améliorer les interactions médecin-patient en consultation.

Identifier les critères qualité de SV utilisables en consultation ayant démontré une amélioration de l’éducation individuelle pour la santé.

Une revue générale de la littérature a été réalisée suivant la méthodologie PRISMA. Les bases de données médicales Pubmed, Embase, Cochrane ainsi que la littérature grise ont été explorées. Les études devaient mentionner un critère qualité de SV utilisable en consultation et son impact sur l’éducation à la santé par comparaison à un autre SV. La sélection des études et le recueil des données ont été triangulés. Une analyse thématique de contenu a été effectuée.

La rigueur méthodologique et l’apport de résultats nouveaux sont les principales forces. La limite principale est son applicabilité directe, les études étant peu nombreuses et n’ayant pas souvent pour population d’étude les patients de MG. Une autre revue de la littérature explore les critères de qualité des SV utilisés en pédagogie et en mercatique. Une sélection des critères de qualité les plus pertinents retrouvés dans ces 2 études permettra pour la suite du projet ViSuMeG  de construire par groupe Delphi une grille d’analyse qualité des SV applicable en MG.

Les résultats finaux seront connus avant décembre 2022. Actuellement, 1881 articles ont été sélectionnés, 123 retenus sur lecture du titre et résumé et 41 inclus pour analyse finale. Un impact positif a été retrouvé pour les SV adaptés à la culture du patient et intégrant le patient dans sa création. Le choix de la colorimétrie, l’animation, le registre de langue, le niveau de détail, le type de représentation des données quantitatives influencent l’impact du SV.

Les supports visuels (SV), définis comme tout outil facilitant la communication utilisant principalement le sens de la vue, ont un impact positif sur l’éducation à la santé. Le projet ViSuMeG répond à l’intérêt de disposer d’une banque de SV de qualité utilisables en consultation de médecine générale (MG). Ce projet nécessite d’identifier les critères d’un SV de qualité. Aucun référentiel n’existe pour les SV indiquant comment améliorer les interactions duelles médecin-patient. De nombreux SV sont utilisés dans l’éducation et la mercatique et ces deux domaines méritent d’être explorés pour alimenter nos pratiques en santé.

Identifier les critères qualité d’un SV utilisé lors d’une relation duelle élève/enseignant et vendeur/client améliorant la transmission d’information.

Une revue générale de la littérature des sciences de l’éducation et de la mercatique a été réalisée, suivant au mieux la méthodologie PRISMA, avec les limites inhérentes aux bases de données utilisées. Ont été explorées cinq bases de données spécifiques (ERIC/CAIRN/ISIDORE/IDEAS RePEc/EBSCO) et d’autres documents fournis par des experts (ingénieurs pédagogiques, bibliothécaires spécialisés). Les études devaient mentionner l’impact d’un critère qualité de SV permettant la transmission d’information en relation duelle. La sélection et le recueil des données ont été triangulés. Une analyse thématique de contenu a été effectuée.

La rigueur méthodologique, l’apport de résultats nouveaux sont les principales forces. La limite principale est son applicabilité directe pour les patients de MG. Une autre revue de la littérature explore les critères de qualité des SV dans l’éducation en santé. Une sélection des critères de qualité les plus pertinents de ces deux études permettra pour le projet VisuMeG de construire, par groupe Delphi, une grille d’analyse qualité des SV applicable en MG.

Les résultats finaux seront rendus avant décembre 2022. Parmi 11750 résultats initiaux, plus de 700 documents ont été identifiés sur titre. Une cinquantaine ont été inclus (75% en sciences de l’éducation, 25% en mercatique). Différents thèmes sont identifiés pour permettre de recenser et classer les critères de qualité : propriétés intrinsèques (couleur/réalisme/détails), utilisabilité (cohérence/clarté/numérique), caractéristiques liées à la cible (facteur émotionnel/préférences/esthétique/croyances/aspect ludique), effet sur la charge cognitive, effets motivationnels, lien avec l’objectif (interactivité).

La Sédation Profonde et Continue Maintenue jusqu’au Décès (SPCMD) est un pratique médical qui permet de soulager les souffrances de certains patients en fin de vie grâce à l’obtention d’une altération de la conscience. La majorité des SPCMD sont réaliser à l’hôpital alors que 85 % des Français souhaitait décéder à domicile en 2016 (IFSOS). Au domicile, différentes molécules sont disponibles mais leur utilisation rencontre des difficultés.

Ce travail cherche à réaliser un état des lieux de la littérature scientifique sur les modalités de réalisation de la SPCMD à domicile.

Revue systématique de la littérature a été réalisée sur la période du 1er janvier 2000 au 1er novembre 2020. La population cible inclut tous les patients bénéficiant d’une SPCMD à domicile, sans restriction d’âge. Quatre bases de données ont été interrogées (Pubmed, Web-of-Science, Embase et Cochrane), complétées par une recherche de la littérature grise. Les études ont été sélectionnées selon les critères Prisma avec triangulation des données.

L’utilisation principale du midazolam en première intention correspond aux différentes recommandations nationales et internationales. Cependant d’autre pratiques originales voir discutables sont également pratiqué en ville. La force de ce travail la qualité méthodologique qui regroupe le respect de la méthodologie de référence PRISMA et l’évaluation méthodologique des études inclus. Cependant l’absence de consensus sur la définition de la SPCMD complique l’interprétation des résultats, d’autant que dans la majorité des études inclus, la prise en charge au domicile n’est qu’un sous-groupes de l’étude.  L’accès au midazolam en pharmacie de ville devrait réduire les difficultés des médecins généralistes à réaliser la SPCMD à domicile.

23 articles ont été inclus comprenant 2028 patients dont les sédations ont duré en moyenne 79 heures. Nous retrouvons une utilisation principale du midazolam, puis des neuroleptiques en association. La décision de SPCMD est dans la majorité des cas prise par l’équipe médicale et les patients eux-mêmes sont peu impliqués dans le processus décisionnel

La prévention du cancer du col de l’utérus (CCU) passe à la fois par la vaccination étendue depuis janvier 2021 aux garçons, et par le frottis cervico-utérin (FCU) de dépistage, inscrit dans un programme national de dépistage organisé (PNDO). Le plan cancer 2014-2019 vise 80% de couverture vaccinale et 60% de couverture de dépistage. Quelles sont les pratiques de prévention du CCU des MG ?

Evaluer les pratiques actuelles de prévention primaire du CCU par la vaccination HPV et secondaire par le de?pistage par FCU des MG dans l’XXX.

Etude quantitative descriptive transversale, par auto-questionnaire, adressé par mail aux MG installés de la région de l’XXX recrutés via le CDOM entre février et mai 2021.

La participation était élevée 9,1%, l’étude est originale, d'actualité. La limite principale de l’étude est le biais de recrutement : les MG ayant répondus avaient un probable intérêt particulier pour la gynécologie, et 43,7% d’entre eux étaient des Maitres de Stage Universitaires. Notre étude montre une forte adhésion des MG au PNDO et à la vaccination HPV. Le renforcement du PNDO, le développement des consultations de prévention, de l’autoprélèvement vaginal sont autant de leviers pour l’avenir.

105 MG ont répondu, 80 % connaissaient le PNDO du CCU, 62,9% réalisaient eux-mêmes les FCU. A défaut, ils orientaient vers un maïeuticien ou un MG (pour leur proximité) ou un gynécologue (pour leur compétences supplémentaires). 70,5% connaissaient les nouvelles recommandations sur le test HPV. Pour 85,7% des MG le fait de ne pas recevoir les résultats du FCU était un frein à la réalisation du FCU dans les bons délais. 58,3% étaient favorables à l’auto prélèvement. 65,7% ont reçu des patientes avec une lettre d’invitation au dépistage. 73,3% des MG ont reçu des affiches et prospectus informatifs sur le CCU, 64,6% les utilisaient. 97,1% étaient favorables à la vaccination HPV (90,5% avec Gardasil9, 94,3% entre 11 et 14 ans). 86,7% des MG étaient favorables à la vaccination des garçons : immunité collective, transmission sexuelle ou risque de condylome et de cancers chez l’homme.

L’incertitude me?dicale est omnipre?sente en me?decine ge?ne?rale. Sa tole?rance est variable chez les me?decins comme les patients. L’estimation que le me?decin a de celle de son patient impacte ses choix et techniques de communication de l’incertitude au patient.

Notre objectif principal était d'étudier l’estimation par le me?decin ge?ne?raliste des re?actions face a? l’incertitude me?dicale des patients l’ayant consulte?.

Etude e?pide?miologique descriptive base?e sur l’analyse de questionnaires transmis via un logiciel spe?cifiquement conc?u. A la suite d’une consultation ou? les me?decins avaient ressenti une incertitude diagnostique, me?decins et patients remplissaient un questionnaire similaire portant sur les re?actions du patient face a? l’incertitude me?dicale. Une comparaison de ces deux questionnaires avec e?tude de leurs discordances e?tait re?alise?e.

A notre connaissance, aucune étude n’a re?alise? ce type de recherche. L’utilisation de questionnaires miroirs, en situation réélle, a permis de recueillir les données de manière précise et reproductible.   L’utilisation d’auto-questionnaire et l’absence de questionnaire validé pour évaluer les réactions a? l’incertitude des patients représentent des faiblesses dans notre étude. Notre étude comporte un biais de sélection. L’e?chantillon de me?decins inclus n’e?tait pas repre?sentatif de la population e?tudie?e car ils étaient proches des chercheurs. Les médecins pouvaient recruter les patients qu'ils souhaitaient.  Compte tenu de la fre?quente me?sestimation de la tole?rance a? l’incertitude du patient par le me?decin, il apparait important pour ce dernier de ne pas se baser sur son simple ressenti lors de la gestion de l’incertitude. Une e?valuation pre?cise de la tole?rance a? l’incertitude du patient est difficile a? envisager. Pour ame?liorer le ve?cu du patient, le choix du me?decin devrait se porter sur des techniques de communication de l’incertitude adapte?es et positives.

34 me?decins ont e?te? inclus. 146 questionnaires me?decins et patients ont e?te? apparie?s : 62 ont re?ve?le? au moins trois discordances (42%), 71 au moins deux surestimations de la tole?rance a? l’incertitude (49%) et 29 au moins deux sous estimations (20%). Les sous estimations e?taient de manie?re statistiquement significative plus pre?sentes chez les me?decins ayant plus de trois ans d’expe?rience (p<0.001), alors que les jeunes me?decins surestimaient davantage que les autres la tole?rance a? l’incertitude de leur patient (p=0.011).

L’évolution de la pratique médicale s’appuie sur deux approches, l’Evidence-Based Medicine (EBM) comme garant de sa rigueur scientifique, et la prise de décision
partagée (PDP) comme modèle relationnel à privilégier. Si les recommandations de bonne pratique (RBP), forme opérationnelle de l’EBM, sont bien implantées comme références en
pratique clinique, la diffusion de la PDP semble, elle, marquer le pas. Il semble que la formulation actuelle des RBP ne favorise pas la PDP, mais il n’existe pas de moyen de
l'objectiver.

Créer un un outil d'évaluation francophone qui pourrait quantifier à quel niveau les RBP favorisent la PDP

À l'aide de la méthode Delphi, ce travail visait à traduire et transformer les stratégies d’amélioration des RBP proposées par un vaste travail international "How can clinical practice guidelines be adapted to facilitate shared decision making" en un outil d'évaluation francophone. 7 experts internationaux de la décision partagée, membres du réseau FREeDOM, ont participé aux rondes via trois questionnaires en ligne. Cela a permis d’obtenir un consensus sur la pertinence, la traduction et l’adaptation de ces 19 stratégies en critères d’évaluations.

Forces : Il s'agit d'une étude répondant à un réel besoin de la communauté internationale de la décision partagée avec 7 experts reconnus Limites : Le départ d'une experte au cours du travail pour des raisons de charge de travail en réduit sa portée Perspectives : sa mise à l’épreuve demeure nécessaire afin de bêta-tester les critères, de vérifier sa reproductibilité et sa facilité d’utilisation, mais pourrait fournir aux chercheurs une façon objective d'influencer les créateurs de RBP pour qu'ils favorisent l'usage de la PDP dans leurs protocoles de conception

Les 17 critères finaux comprennent des stratégies générales : utiliser des termes qui rendent explicite la participation du patient, inclure un paragraphe sur la PDP, détailler
les options possibles et leurs bénéfices et risques ; et des stratégies spécifiques : proposer au patient une copie de son plan personnalisé de soin, indiquer des outils d’aide à la décision
pertinents ou proposer au patient de faire appel à un tiers pour la décision.

Contextualisation : Le récit de situation complexe authentique (RSCA) est une trace écrite d’apprentissage réflexive, constitutive du portfolio du DES de médecine générale. Il amène l’étudiant à se questionner sur sa pratique et apprécie l’acquisition des compétences et la rencontre des familles de situations. Objectif : Analyser le contenu des RSCA d’une promotion militaire d’étudiants afin d’en faire ressortir les questions, thèmes et familles de situation les plus et les moins abordés, ainsi que les sources utilisées dans la recherche bibliographique.

Méthode : Nous proposons une étude rétrospective et descriptive des RSCA des étudiants issus de la promotion ECN 2017 collectés entre le 01/06/2020 et le 31/05/2021. Les données recueillies comprenaient les questions et thèmes abordés dans les RSCA, les familles de situation rencontrées et les sources utilisées codées à l’aide du logiciel NVivo© puis exportées sous Excel© pour l’analyse statistique.

Résultats : Nous avons analysé 234 RSCA provenant de 48 étudiants. Les questionnements les plus fréquents portaient sur des recommandations de prise en charge (37%), puis sur la relation médecin-patient (18%) axée majoritairement sur les annonces de mauvaises nouvelles abordées par 50% des étudiants. Plus du tiers des étudiants abordaient les soins palliatifs ou la fin de vie (37%) et l’approche globale centrée sur le patient (33%). Les familles de situation les plus rencontrées traitaient des pathologies chroniques (20,5%) et des urgences réelles ou ressenties (17,9%). Les moins rencontrées étaient les autres cultures (3,8%) et le suivi des enfants (3,4%). Les sources utilisées proviennent pour 40% d’articles scientifiques et 22,6% de recommandations de bonne pratique. Discussion : Ces données sont proches de celles d’étudiants civils en dehors du suivi de l’enfant moins abordé chez les militaires. Les questions d’ordre bio-médical semblent encore au cœur de l’apprentissage quel que soit le semestre, mais celles liées à la confrontation entre médecin et environnement du patient émergent dans les situations perçues comme complexes.

Perspectives : Des formations de type ECOS et simulation relationnelle en 2ème et 3ème cycles pourraient permettre de mieux appréhender certaines situations difficiles dont les RSCA constitueraient le socle des scénarii.

Le cancer colo-rectal (CCR) était la deuxième cause de mortalité par cancer en France en 2017. Le dépistage organisé du CCR (DOCCR) propose la réalisation d’un immunotest tous les deux ans pour les patients de 50 à 74 ans à risque modéré.  En 2017,  seul 32% de la population française participait au DOCCR. Les médecins généralistes sont la clé de voûte du DOCCR. L’étude AmDepCCR est une étude qui vise à améliorer la participation au dépistage du cancer colo-rectal par la formation des médecin généraliste à l’entretien motivationnel.

L’objectif de cette étude était de recueillir les leviers et barrières évoqués par les médecins généralistes pour la réalisation du DOCCR.

Une étude qualitative par entretiens semi-dirigés a été conduite avec une approche par analyse thématique auprès des médecins généralistes participant à l’étude AmDepCCR jusqu’à saturation théorique des données. Les médecins ont été recrutés sur des critères d’âge, de sexe, de durée et de zone d’installation, et de mode d’exercice.

Forces : Il s’agit d’une étude récente sur ce sujet depuis le changement de technique pour le DOCCR. De nouveau éléments s'ajoutent à ceux déjà relevés par les études précédentes. Limite : les médecins interrogés étaient sensibilisés au DOCCR du fait de leur participation à l’étude AmDepCCR. Perspective : certains des leviers et barrières retrouvés peuvent être utilisés par le MG pour améliorer le taux de participation au DOCCR si il y est sensibilisé. L’entretien motivationnel est une technique qui pourrait permettre une meilleure adhésion au DOCCR. Cette hypothèse est testée par l’étude AmDepCCR.

11 entretiens ont été réalisés. La moyenne d’âge était de 45 ans, la moyenne de durée d’entretien était de 28`31 minutes. Les leviers nouvellement évoqués étaient l’optimisation des logiciels médicaux, la valorisation de la prévention par les caisses d’assurance maladie et la sensibilisation des jeunes généralistes à la prévention. Les barrières retrouvées étaient la prépondérance des autres comorbidités, la pudeur et l’absence d’intérêt témoignée par certains patients pour la prévention ainsi que des croyances parfois erronées sur le DOCCR.

La téléconsultation est un nouveau mode d'exercice de la médecine, qui a connu un très grand essor avec la crise du COVID19 surtout dans le cadre de la médecine générale. Les étudiants en médecine sont peu formés à ce nouveau mode d’exercice et sont demandeurs de plus de formation. Les ECOS sont une méthode plébiscitée par les étudiants et enseignants pour améliorer le vécu ultérieur des futurs praticiens lors de la réalisation de téléconsultation. Néanmoins, il n’existe pas d’étude centrée sur l’amélioration du ressenti empathique du patient suite à une formation des médecins à la téléconsultation. L’empathie est pourtant primordiale à la relation thérapeutique. Elle influence le déroulé et le ressenti de la consultation. Ainsi, nous avons décidé de mettre en place une formation à la téléconsultation dans notre université à destination des internes de premier semestre de médecine générale qui effectuent leurs stages chez le praticien.

Cette formation s’est déroulée en deux sessions, espacées de deux mois, en décembre 2021 et mars 2022. Chaque session se composait de trois ECOS par étudiant, chacune d’entre elle étant suivie d’un retour avec le patient-acteur formé au débriefing en santé. Une séance de retour en groupe encadrée par les enseignants permettait d’apporter des réponses aux questions soulevées pendant les simulations.

Nous avons évalué le ressenti empathique exprimé par les patients-acteurs grâce à une étude quantitative avant/après, randomisé en aveugle comparant les résultats obtenus au test CARE measure (consultation and relational empathy). Le critère de jugement principal comparait le score CARE entre la première et la deuxième session. Nous nous sommes ensuite intéressés aux résultats comparés par type de situation d’ECOS et ceux en fonction des profils des étudiants (critères secondaires).

70 internes ont participé à l’étude, et 389 questionnaires ont été recueillis. L’analyse est en cours. Les résultats attendus seraient une augmentation du score d’empathie suite à la formation par télé-ECOS.

Les premières menstruations pouvaient être vécues comme une transition identitaire entre l’enfance et l’âge adulte. Les émotions et sentiments ressentis semblaient dépendre des informations reçues auparavant. De multiples sources d’informations semblaient exister pour les adolescentes, qui décrivaient pourtant un manque de connaissances. Renforcer l’éducation à la puberté au sujet des menstruations pourrait permettre une amélioration de la santé sexuelle des femmes.

Explorer l’expérience des menstruations chez les adolescentes afin de mieux les comprendre et les accompagner de manière optimale au cours de la puberté.

Étude qualitative selon une approche de théorisation ancrée a été réalisée entre novembre 2020 et septembre 2021. Des adolescentes âgées entre 11 et 15 ans ont été recrutées. La thématique était dévoilée par l’intermédiaire du représentant légal et l’adolescente était ensuite informée plus précisément lors de l’entretien effectué sans le représentant légal. Le guide d’entretien a été élaboré par 2 chercheurs qui ont analysé les entretiens jusqu'à la suffisance des données. Ce travail a reçu l’approbation du comité d’éthique du CHU de XXX.

Le déroulement de la plupart des entretiens sur le lieu de vie des adolescentes constitue une force. Une variabilité plus grande du niveau socio-économique aurait pu être intéressante ainsi que la présence d’une sœur aînée. Le recrutement par le biais du responsable légal a pu constituer une limite. La triangulation pour l’analyse des entretiens par deux chercheurs constitue une force.  Aborder les menstruations positivement tout en évitant la surmédicalisation semble influencer favorablement l’expérience des menstruations.

L’aspect physiologique de l’expérience des menstruations semblait  source d’interrogations. Cette expérience, passage naturel et obligatoire vers la vie de femme, se construisait avec des sources d’informations critiquées et représentées principalement par les mères et des amies. La place du médecin généraliste était variable d’un interlocuteur de confiance à un interlocuteur inenvisageable. La dimension vécue de l’expérience des menstruations semblait davantage renseigner. Leur arrivée marquante et attendue pouvait s’accompagner de sentiments de peur, de surprise et parfois constituer un tabou conduisant à l’isolement. La pénibilité des menstruations était illustrée à travers les divers symptômes qui les accompagnent, leur impact et une augmentation de la charge mentale avec des adaptations.

L’expérience de la maladie ou la mort est un événement de vie marquant qui influence la construction ultérieure de l’individu. Certains articles montrent que les enfants ou adolescents l’ayant vécue dans leur famille proche ou personnellement auraient davantage tendance à embrasser une carrière médicale. Peu d’études ont été réalisées pour vérifier cette hypothèse.

L’objectif principal était d’analyser la proportion d’étudiants ayant été affectés par la maladie, le handicap ou la mort personnellement ou dans leur entourage, chez les étudiants de médecine et de droit de l’université de XXX en 2020.

Étude observationnelle, transversale, multicentrique par auto-questionnaires, réalisée à l’Université de XXX en 2020. Les questionnaires étaient soumis aux étudiants des trois premières années de droit ou médecine, diffusés en présentiel et sur les réseaux sociaux. Ils recueillaient des données socio-démographiques et l’exposition à la maladie, au handicap d’un proche ou au décès d’un proche via une question fermée. Le critère de jugement principal était la proportion d’étudiants se déclarant exposés. Cette proportion a été comparée entre les étudiants en médecine et droit.

Cette étude originale, pragmatique, basée sur l’histoire de vie des étudiants a été réalisée avec un effectif important. La méthodologie et le recueil déclaratif binaire du critère de jugement ne permettent pas de considérer l’importance du vécu et le lien de causalité. Néanmoins, cette étude exploratoire apporte des données originales et montre l’absence de différence significative d’exposition selon la formation. Il est possible que les étudiants de médecine ne soient pas surexposés mais plus impactés émotionnellement par la maladie ou la mort de leur proche. Il serait intéressant d’analyser également leurs capacités empathiques par des études qualitatives ultérieures.

Nous avons recueillis 1095 questionnaires exploitables, 659 étudiants en médecine et 436 en droit. Il n’a pas été mis en évidence de différence significative d’exposition entre les étudiants de droit et de médecine : 305 (70%) en droit, 442 (67.1%) en médecine (p=0.349). Les étudiants de médecine déclaraient avoir été significativement plus influencés dans le choix de leurs études : 40.2% en médecine versus 11.9% en droit (p<0.001).

Les outils nume?riques sont de plus en plus pre?sents dans le quotidien des enfants mais e?galement des parents. La surexposition aux e?crans des enfants est un enjeu majeur de sante? publique avec une pre?vention ne?cessaire de?s la naissance. De nombreuses recommandations existent telles que la re?gle « 3-6-9-12 » et la me?thode des 4 pas. Mais, qu’en est-il des parents ?

Rechercher un lien entre l’exposition aux e?crans des parents et celle de leurs enfants.

E?tude e?pide?miologique, descriptive, re?alise?e de janvier a? juin 2021, aupre?s de parents d’enfants vivant encore au sein du foyer familial et re?sidant en Haute-Vienne. Analyse quantitative et qualitative des donne?es de 208 auto-questionnaires recueillis.

Limites : Il existe notamment un biais d’information du fait d’un mode de?claratif des donne?es. Forces : Le sujet est original car peu de donne?es traitent de l’exposition aux e?crans des parents. Il s’agit d’un sujet d’actualite? au vu de l’e?mergence du nume?rique dans le quotidien des enfants et des parents que ce soit a? domicile, en milieu scolaire ou en milieu professionnel. C’est un proble?me de sante? publique avec une pre?vention, globalement, re?alise?e de fac?on non syste?matique en me?decine ge?ne?rale. Perspective : En tant que me?decin ge?ne?raliste, il est important de cibler les foyers a? risque d’une surexposition aux e?crans des enfants et d’en adapter les moyens de pre?vention. Les foyers compose?s d’enfants d’a?ges diffe?rents ainsi que ceux monoparentaux ne?cessiteraient une vigilance plus importante de notre part. Il est important d’e?duquer l’enfant sur son exposition aux e?crans mais e?galement de rappeler les recommandations et de conseiller les parents de?s les premie?res consultations de suivi de leur enfant voire me?me de?s le suivi de la grossesse.

Malgre? une absence de significativite?, l’exposition aux e?crans entre les parents et leurs enfants semblerait similaire. La tendance montre une exposition aux e?crans des enfants plus importante lorsque le nombre d’enfants par foyer augmente (p=0,02737) ou lorsqu’ils e?voluent dans un foyer monoparental (p=0,03702).

Le décès à domicile est une demande de la majorité des français. L’infirmier libéral et le médecin généraliste sont au centre de la prise en charge à domicile. Elle est difficile au niveau coordination, communication, et au niveau émotionnel. L’interprofessionnalité fonctionne autour de la coordination et de la communication entre les acteurs. L’interprofessionnalité est le principe de travail des maisons de santé.

Explorer et comprendre l’apport de l’interprofessionnalité en maison de santé dans les soins palliatifs à domicile.

Etude qualitative exploratoire par approche inductive générale, à partir de focus groups réalisés dans les équipes pluriprofessionnelles des maisons de santé . Le codage et l’analyse ont été réalisés par quatre chercheurs issus de professions différentes. Initialement,sept maisons de santé liés à la faculté ont été sollicitées, puis relancées trois semaines plus tard, par courriel et téléphone. Puis dans un second temps un appel à participation a été réalisé via un réseau de coordinateurs de maison de santé sur la région d'étude.

L’originalité de ce travail est qu’il rassemble en un focus group les différentes proffessions de chaque maison de santé. La suffisance des données n’a pas été atteinte, du fait des difficultés de recrutement rencontrées, et du temps contraint de réalisation.  Devant la nécessité d’anticiper les situations de soins palliatifs et leur dégradation, l’utilisation plus fréquente des directives anticipées pourrait avoir un intérêt, ainsi que l’utilisation systématique de la concertation dans ces situations. Ce travail va être poursuivi et approfondi pour continuer d'explorer ce concept de disponibilité, en passant par de nouveau focus groups ainsi que des entretiens individuels.

Trois focus groups réalisés. L'analyse des données a permis d'aboutir à un schéma des concepts.  La disponibilité des acteurs de soins était importante dans ces structures, avec l’apparition d’un consensus de disponibilité entre acteurs de la maison de santé. La coordination était facilitée, permettant une gestion simplifiée et un vécu plus facile pour les soignants. L’équipe apparaissait comme une identité, mais aussi comme un soutien pour les acteurs dans ce vécu difficile. La concertation rassurait les soignants, faisait émerger des solutions par intelligence collective, facilitant la prise en charge.

Des malaises vagaux induits par les vaccins COVID-19 ont récemment été rapportés dans la littérature.

Notre étude visait à évaluer si les vaccins COVID-19 (et en particulier les vaccins à base d'ARNm) pourraient être plus susceptibles de provoquer un malaise vagal que les vaccins contre la grippe et à identifier les facteurs de risque associés à l'apparition de malaise vagal induit par les vaccins COVID-19.

Nous avons réalisé une analyse de disproportionnalité, ajustée sur la classe d'âge, le sexe, la région et le type de déclarant, dans VigiBase®, la base de données de pharmacovigilance de l'OMS, restreinte aux données du 01/01/2021 au 26/01/2022 pour évaluer l'association entre tous les vaccins COVID-19 et malaise vagal par rapport aux vaccins antigrippaux dans une population adulte. Les données démographiques ont également été analysées. Enfin, une étude descriptive des cas de malaise vagal associés aux vaccins COVID-19 à base d'ARNm de deux centres français de vaccination contre le COVID-19 a été réalisée.

Cette étude, réalisée en conditions de vie réelles, montre qu'à l'exception des vaccins Janssen® et Moderna®, la déclaration des malaises vasovagaux induits par les vaccins COVID-19 est similaire à celle des vaccins antigrippaux.

Dans VigiBase®, au cours de la période d'analyse, 296556 déclarations de malaises vagaux induits par les vaccins COVID-19 ont été recensées dans la population adulte. La classe d'âge la plus déclarée était de 18 à 44 ans (52,4%) et les femmes représentaient 71,7% des déclarations. Par rapport aux vaccins antigrippaux, nous avons observé une sur-déclaration des malaises vagaux avec Moderna® [aROR:1,90 (1,82-1,99)] et Janssen® [aROR:3,18 (3,03-3,34)] mais pas avec les autres vaccins COVID-19. Dans la base de données des deux centres français de vaccination de masse, 408 déclarations de malaise vagal ont été retrouvées avec le vaccin Pfizer® utilisé en protocole standard [1,63/1000 personnes vaccinées, principalement chez les femmes (52,2%) et les sujets plus jeunes (47,3% avaient 18-29 ans)]. Dans 232 cas (56,8%), les patients avaient des antécédents d'anxiété liés aux aiguilles ou aux visites médicales, 213 (52,2%) ont signalé une anxiété en particulier de vaccination COVID-19 et 233 (57,1%) avaient des antécédents de malaise vagal.

Dans les pays occidentaux, le système de santé participe au dérèglement climatique. Ce dernier impacte déjà la santé de la population et ses conséquences dramatiques semblent être amenées à croître. En mars 2019, la World Organization of Family Doctors (WONCA), la Planetary Health Alliance et le Clinicians for Planetary Health Working Group, ont appelé tous les médecins du monde pour agir en faveur de la santé de la planète.

Comment les médecins généralistes envisagent-ils leur pratique face au changement climatique ?  Quelles sont leurs actions et leur ressenti vis-à-vis de la médecine durable dans leur pratique quotidienne ?

Une étude qualitative a été réalisée auprès de médecins généralistes de XXX. Une douzaine de médecins a été interrogée de Juin 2021 à Octobre 2021 au cours d’entretiens individuels ou de focus groupe. Les entretiens ont été retranscrits par l’un des deux investigateurs puis une analyse phénoménologique a été réalisée avec une triangulation des données.

La triangulation par deux chercheurs, l'hétérogénéité de l'échantillon, l'absence de refus de participation et la suffisance des données sont les forces de cette étude. Certains entretiens de moins de trente minutes, le contexte de pandémie par covid-19 et la parution concomitante des derniers rapports du GIEC peuvent être cités comme des limites. Parmi les médecins interrogés, le sentiment de ne pas avoir un impact significatif à travers leurs actions revient fréquemment.  Proposer un site interactif avec un outil d’auto-évaluation quantitatif des pratiques au cabinet pourrait être une piste d’amélioration pour répondre à cette demande. Une évaluation précise des différentes actions avec un retour interactif pourrait permettre d’orienter vers des éco-gestes efficaces et de consolider ceux déjà en place.

Les médecins généralistes interrogés se sont décrits comme sensibilisés au dérèglement climatique. Ils ont rapporté avoir mis en place au moins une action pour essayer de réduire l’impact de leur pratique. Ces différentes actions peuvent être divisées en deux grandes catégories :  premièrement des actions concernant la gestion du cabinet puis les conseils délivrés à leurs patients. A l’issue de notre analyse, les mots clés évoquant des sentiments d’inefficacité, d’impuissance et de doute ont été souvent retrouvés.

« On n’enseigne pas ce que l’on veut ; ce que l’on sait ou ce que l’on croit savoir : on enseigne et on ne peut enseigner que ce que l’on est. » (Jean Jaurès). Le curriculum caché est défini par Perrenoud comme « ce qui est transmis à l’insu du formateur, plutôt non-dit et partiellement non-pensé qu’activement caché ». Volontairement ou non, la culture, les normes et les valeurs morales de chaque enseignant influencent la construction du professionnalisme et de l'éthique du médecin en cours de formation. Cette transmission implicite pourrait être davantage valorisée afin de développer les compétences liées au professionnalisme chez les futurs médecins généralistes.

• Définir le curriculum caché (incluant ses manifestations et ses potentiels risques et bénéfices).
• Identifier les enseignants de médecine comme des vecteurs d’un curriculum caché, et en appréhender son contenu.
• Réflechir aux liens entre identité personnelle professionnelle dans le processus de formation identitaire des étudiants et des enseignants.
• Elaborer des stratégies visant à tirer profit de l’utilisation du curriculum caché dans l’enseignement médical.

Méthodes de pédagogie active : exploration des attentes des participants, travail en sous-groupes pour découvrir le curriculum caché, mise en commun et analyse des pratiques.

Introduction (15 minutes) : présentation des intervenants, exploration des attentes des participants.
Travaux en sous-groupes (1h) :
- identifier ses cinq valeurs personnelles et professionnelles les plus importantes. Identifier si elles se contredisent et/ou se complètent.
- construire une carte conceptuelle sur le curriculum caché en imaginant quelles valeurs, normes, contenu peuvent être transmis aux étudiants..
- mise en commun et analyse des pratiques d'enseignements.
Conclusion (15 minutes) : présentation d'une synthèse sur le curriculum caché et temps d'échange.

A l'issue de l'atelier, les participants sauront définir le curriculum caché, auront identifié les éléments de curriculum caché transmis dans leur propre pratique pédagogique. A terme, les participants seront invités à veiller à ce que le curriculum caché soit régulièrement identifié et que les étudiants et enseignants s’en préoccupent à toutes les étapes de l’apprentissage, et à viser à en faire un élément du cursus de formation à part entière.

La supervision est un temps essentiel durant le stage de SASPAS. L’une de ses finalités est d’identifier la progression des compétences de l’étudiant et les actions à mettre en place lui permettant de s’améliorer. La progression des étudiants est plus importante si la supervision est systématique ; celle des compétences est corrélée au nombre de dossiers révisés et de thèmes de discussion traités (1). La grille d’observation par compétences élaborée par Claude Attali, Matthieu Bansard et Cecile Renoux, présentée dans les formations à la supervision directe et indirecte, est l’un des outils permettant de structurer la supervision, d’évaluer les compétences abordées et leur progression. L’objectif était d’évaluer l’utilisation de la grille lors de séquences de SODEV. 1 Lajzerowicz céline, Montariol Y, Romero M, Durieux W. Les modalités de réalisation de la supervision indirecte influencent la progression des compétences de l’interne en SASPAS. exercer. Décembre 2019;(158).

Recueil, de février 2021 à mai 2022, de l’auto et hétéro-évaluation des tâches d’apprentissages et des compétences travaillées durant la supervision d’une séquence de Supervision par Observation Directe avec Enregistrement Vidéo (SODEV). La SODEV et l’évaluation étaient obligatoires en SASPAS et facultatives en SN1.

81 étudiants ont procédé à 239 évaluations. La compétence en communication / Approche Santé Patient concernent 33% des travaux effectués sur l’ensemble des compétences.  Elle est suivie des compétences professionnelle (20%) et premier recours urgences (18%). Les prescriptions pédagogiques concernent fréquemment la communication avec le patient. Le retour négatif sur l’utilisation de la grille souligne sa longueur, le côté chronophage, l’incompréhension de certains items dont certains sont redondants. A l’inverse, certains étudiants apprécie qu’elle soit complète et qu’elle permet de mieux cibler les objectifs à atteindre afin de progresser dans les compétences.

La grille d’observation par compétences est un outil permettant de structurer la supervision, d’approfondir la réflexion autour des compétences et de cibler les tâches d’apprentissages concernées par les compétences à améliorer.  Son utilisation doit être précisée et le contenu retravaillé afin d’augmenter son efficacité.

L’hésitation vaccinale est un phénomène grandissant, remis au cœur de l’actualité depuis la pandémie de COVID 19. Le manque d’information est un frein régulièrement cité par les patients hésitant à se faire vacciner. L'information écrite renforce celle délivrée oralement, elle améliore la satisfaction et l’adhésion du patient à sa prise en charge. À ce jour, aucune fiche ne répond spécifiquement aux freins à la vaccination.

Objectifs principaux:  - Réaliser une revue de littérature sur les freins exprimés par les patients hésitants à se faire vacciner. - Recueillir les attentes des médecins généralistes et des pédiatres concernant l’élaboration de fiches d’informations répondant à ces freins. Objectifs secondaires: - Elaboration des fiches. - Mise à jour du site VaccinClic.

Revue systématique d'octobre 2018 à mars 2022, selon les critères PRISMA. Recherche de la littérature grise et rédaction d'une synthèse narrative pour chaque frein. Étude qualitative par la méthode de consensus du groupe nominal: recueil des attentes des médecins généralistes et des pédiatres, recrutés par mail. Fiches réalisées selon le guide 2008 de la HAS, en collaboration avec une graphiste.

Revue systématique: critères PRISMA respectés et limitation des biais de sélection par une triangulation rigoureuse. Vaccination contre la COVID 19 non traitée, cela fera l’objet d’un travail futur. Groupes nominaux: méthodologie respectée, mais réalisés en visioconférence, pouvant induire des biais.  Fiches: critères du guide de la HAS respectés, à l’exception de la participation des patients. Les illustrations sont de qualité. Les fiches pourront être évaluées ultérieurement auprès des usagers.

Revue systématique: 1172 articles identifiés sur le titre, 462 abstracts lus et 119 articles inclus. Rédaction de 44 synthèses mises sur le site Vaccinclic. Groupes nominaux chez les pédiatres et médecins généralistes: 28 et 37 propositions initiales, 15 et 14 retenues après clarification.  A l’issue d’une réunion de synthèse, les 7 propositions finales retenues ont fait l’objet de fiches: Adjuvants et autres composants d’un vaccin; Utilité du vaccin hexavalent; Utilité du vaccin contre le ROR; Fonctionnement d’un vaccin et de l'immunité collective; Controverse entre vaccination contre le VHB et sclérose en plaque; Utilité et effets indésirables de la vaccination antigrippale; Vaccination contre les HPV.

Le médecin généraliste (MG) a un rôle essentiel de premier recours dans l’accompagnement des patients présentant des troubles de santé mentale. Quelques études montrent une implication des MG dans la prise en charge de la souffrance psychique mais aussi un manque de formalisation de leur pratique et de leur formation. Malgré le développement des compétences nécessaires à la réalisation d’un soutien psychothérapeutique en DES de MG, les internes ne se sentent pas légitimes dans ce rôle. L’objectif de cette formation est de favoriser l’implication des internes dans le soutien psychothérapeutique en MG par l’acquisition de connaissances et d’outils nécessaires à sa réalisation.

Cet optionnel de psychothérapie se déroule sur 2 années (2022-2023) et concerne les étudiants en semestre 2 de PhA1 et en semestre 1 de PhA2.  Les objectifs pédagogiques de la première année sont d’identifier le rôle que peut avoir le MG dans l’accompagnement psychothérapeutique ; d’acquérir un socle de connaissances en psychopathologie ; d’énoncer les concepts et théories sur lesquels s’appuient le développement de ces compétences psychothérapeutiques et de savoir utiliser les outils de l’approche centrée-patient. En deuxième année, il s’agira d’énoncer les caractéristiques principales et concepts des thérapies les plus courantes ; d’en utiliser des éléments pratiques et de connaître les possibilités et les limites de cette intervention en MG. Les méthodes pédagogiques incluent des remue-méninges, des discussions de groupe sur cas cliniques écrits/ vidéo/audio, des exposés, des groupes d’échange de pratique (type Balint), des méta-plans, jeux de rôle et synthèses. L’équipe enseignante au nombre de 8 comporte des MG, balintiens, psychanalystes et psychothérapeutes.

Trois thèses qualitatives sont en cours. Les 2 premières menées auprès des internes analyseront le vécu et l’utilité perçue de cet enseignement au cours de la 1re  puis de la 2e année. La troisième explorera le vécu et les attentes des enseignants dispensant ce module. Cet enseignement ne vise pas l’acquisition d’une technique psychothérapeutique particulière mais l’acquisition de connaissances sur ces techniques et ces outils utiles dans le soutien psychothérapeutique. En fonction de l’évaluation, il pourra être rendu obligatoire et nourrir la réflexion d’un enseignement national de psychothérapie en DES de MG.

Contexte : Dans le cadre de la réforme du second cycle des études de médecine, le Centre d’Innovation du Partenariat avec les Patients et le Public (CI3P) et le Département d’Enseignement et de Recherche en Médecine Générale (DERMG), Université Côte d’Azur, ont mis en place un processus d’Examen Clinique Observable Structuré (ECOS) à visée formative, un processus organisé comme processus de formation recherche.

Méthode : Participant au groupe de travail au sein de la faculté de médecine et parallèlement encadrant le Diplôme universitaire « Art du soin en partenariat avec le patient » qui implique en formation des étudiants en médecine, des professionnels de santé en exercice, des patients et des proches, l’équipe pédagogique a sensibilisé les participants au DU dans ses dimensions éthiques. Après que deux étudiants en médecine de seconde et troisième année aient proposé un projet d’entraînement de leurs pairs aux ECOS en partenariat de soin avec le patient,  le CI3P et le DERMG ont prolongé le processus actuellement proposé aux externes passés par des stage en médecine générale avec des scenarii co-écrits, testés puis proposés avec un vrai patient face à l’étudiant et deux évaluateurs, l’un patient et l’autre médecin. La mise en situation est ensuite l’occasion de retour formatif de la part de toutes les parties.

Résultats : Ce dispositif pédagogique initié au second semestre 2020-2021 a été stabilisé méthodologiquement au cours de la dernière année académique avec une forte satisfaction de toutes les parties, étudiants, médecins enseignants et patients formateurs

Discussion : Ce type d’examen qui permet d’évaluer les compétences des étudiants en médecine par la mobilisation également de leurs connaissances acquises devrait être proposé sur l’ensemble du cursus de second cycle, voire également en internat et pourquoi pas, à partir de cas humainement complexes en formation continue. La pertinence de mobiliser de vrais patients tant dans le colloque singulier que dans l’évaluation proposées avec un tandem de partenariat médecin patient pour le volet formatif

Les recherches qualitatives en soins premiers permettent d’améliorer la qualité des soins par la production de données permettant de mieux comprendre les perspectives des personnes, soignants ou usagers de soins, les interactions pluriprofessionnelles, ou les expériences et pratiques professionnelles. Publier les travaux de recherche qualitative en médecine générale enrichit le champ disciplinaire et transmet les nouvelles connaissances scientifiques aux acteurs de la discipline.

Fournir aux chercheurs ayant débuté un projet de recherche qualitative en soins premiers des clés pour améliorer la qualité scientifique et permettre la valorisation de leur travail de recherche.

L’atelier sera ouvert à l’ensemble des participants au congrès, dans la limite des capacités de la salle. Les animateurs-experts seront des chercheurs actifs, membres d’une association de recherche qualitative en soins premiers. Après une présentation des animateurs-experts de l’atelier, un recueil des attentes de l’ensemble des personnes participant à l’atelier sera effectué à l’aide de post-it et restitution par métaplan. Six présentateurs, sélectionnés en amont du congrès, présenteront oralement leur projet en 180 secondes puis seront invités à poser les questions au groupe afin d’améliorer ou valoriser leur travail. Chaque présentation sera suivie d’échanges de 10 minutes avec les animateurs-experts, et le groupe de participants.

La pré-sélection sera réalisée par mail en amont de l’atelier (les candidats adresseront le résumé de leur projet et les questions à poser au groupe). Les présentateurs doivent avoir un projet de recherche qualitative en soins premiers en construction, en cours, ou finalisé. La sélection sera réalisée par le conseil scientifique de l’association.  Les principaux éléments des projets et les questionnements finaux seront relevés sur paperboard par un des animateurs-experts, afin de mieux structurer les échanges.

L’atelier se terminera par une synthèse des principaux leviers relevés pour valoriser une recherche qualitative, et des critères de scientificité d’un travail de recherche qualitative. Les enregistrements de l’atelier seront mis à disposition des présentateurs. Il sera demandé aux présentateurs de citer en cas de publication, au minimum dans les remerciements, l’association animant cet atelier. En cas de contribution plus importante un ordre de citation des auteurs sera effectué.

Engager les patients dans la formation des étudiants pourrait permettre d’améliorer la qualité des soins offerts par le système de santé. L’expérimentation GEAP-PE (Groupes d’Échanges et d’Analyses de Pratiques – Patients Enseignants) entre le Département Universitaire de Médecine Générale de XXX et la Communauté Professionnelle Territoriale de Santé de XXX a fait appel à des Patients Enseignants (PE) « novices » dans l’enseignement des étudiants en troisième cycle des études de médecine générale. Même si les critères de recrutement des PE sont bien définis dans la littérature, il n'y a pas d'étude expliquant comment des PE novices vivent ce type de participation.

L’objectif était d’explorer l’évolution des motivations, des ressentis et de la posture des PE novices dans cette expérimentation.

Enquête qualitative par 7 entretiens individuels semi-dirigés réalisés entre juin et août 2021 auprès des PE de l'expérimentation. 6 entretiens réalisés en présentiel et 1 par téléphone. Recrutement des PE par téléphone et par courriel. Retranscription intégrale des entretiens puis analyse selon une méthode inspirée de la phénoménologie interprétative et modélisation sous forme de cartes heuristiques.

La recherche qualitative inspirée de la phénoménologie interprétative était plus adaptée à notre question car il s’agissait d’explorer le vécu des PE dans cette expérimentation. Le recueil de données s’est fait au cours d’entretiens individuels afin de permettre aux PE de s’exprimer plus librement. L’homogénéité de l’échantillonnage est discutable et l’interprétation des résultats n’a pas été triangulée. Ces résultats ouvraient la réflexion sur la gestion de la frustration des participants n'ayant pas été retenus aux GEAP-PE et pourraient permettre d’orienter le recrutement et la formation des prochains PE. 

Les PE étaient motivés par leur vécu et le plaisir d’apprendre. Ils étaient critiques à propos de la communication des médecins et souhaitaient les aider afin d’optimiser la communication et la relation médecin-patient. Les participants prenaient du plaisir à se rencontrer. Leur crainte d'être jugés par les étudiants s’est estompée au fil des séances. Ils n’assumaient pas le statut d’enseignant mais plutôt celui de représentant des usagers. Deux participants n’ayant pas été retenus pour participer aux GEAP-PE partageaient un sentiment d’exclusion.

En 2014-2015, nous avons mené un essai clinique randomisé (ECR) afin d’évaluer la campagne de promotion de la vaccination contre la grippe saisonnière par les affiches et les dépliants dans les salles d’attente des médecins généralistes. Aucune différence n’était notée entre les groupes, mais on observait une augmentation du taux de vaccination dans les deux bras de l’étude.

Trouver une explication à cet accroissement dans un contexte de santé publique de décroissance de la couverture vaccinale.

ECR en grappe 4/2/1 selon  la méthode Zelen avec un suivi de la cohorte sur 2 ans. Les données recueillies en routine ont été extraites de la base de données SNIIRAM-Entrepôt de l’Assurance Maladie. La population incluait les 23 024 patients ? 16 ans éligibles à la vaccination grippale inscrits sur les listes médecins traitants de 175 médecins généralistes de la Caisse de XXX. Ces médecins étaient 25 dans le groupe intervention (GI), 50 dans le groupe témoin (GT), et 100 dans le groupe Zelen (GZ), ces derniers étant recrutés en 2018, postérieurement et naïfs à l’essai clinique. Le critère de jugement était le nombre d’unités vaccinales délivrées dans les pharmacies d’officine. L’effet de l’intervention a été évalué par des équations d’estimation généralisées.

Si la promotion de la vaccination grippale en salle d’attente par les affiches et les dépliants est inefficace, cette promotion par les équipes de soins primaires semble l’explication la plus plausible de la progression de la couverture vaccinale contre la grippe permettant quasiment d’atteindre le niveau de vaccination prôné par l’OMS.

Aucune différence dans la couverture vaccinale n’était trouvée entre le GT et le GZ au terme de l’essai clinique. Une différence entre le GI et le GZ disparaissait après ajustement sur l’effet de régression à la moyenne. Dans les trois groupes séparément et pour toute la cohorte, la couverture vaccinale augmentait de 51,4% à 70,4% au cours des 3 ans de suivi. La vaccination au cous de l’année précédente était le meilleur prédicteur de vaccination au cours de l’année suivante (OR=3.50). L’accroissement du taux de vaccination concernait principalement les sexagénaires et peut s’expliquer par un effet de cohorte.

La psychologie sociale (Milgram, Likert ou Hawthorne) vérifie des hypothéses psychologiques par une expérimentation. Un nudge correspond à toute modification du contexte dans lequel l'individu fait un choix visant à l'influencer sans argumenter ni utiliser d'incitation financière. Les nudges ne sont pas toujours acceptés car ils peuvent flirter avec la manipulation. Nous présenterons une série d'études interventionelles.

Évaluer l’efficacité et l’acceptabilité des nudges en soins primaires autour de 4exemples visant à pousser à se faire vacciner; à renforcer le sentiment d’auto-efficacité des médecins pour qu'ils se lancent dans la télémédecine; a pousser les parents à vacciner leurs enfants.

Etude1:exposer des internes à un rappel concernant la vaccination antigrippale, partant du constat que le faible taux de vaccination dans cette population était lié à des oublis plutot qu'une réticence vaccinale. Etude2:mettre certains médecins dans un état d'esprit favorable à la télémédecine en leur demandant de décrire une situation où ils avaient reçu un feedback positif concernant leurs compétences professionelles ou informatiques. Leur intention de téléconsulter était ensuite comparée à celle de médecins qui avaient décrit une situation  banale(renouvellement d'ordonnance). Etude3: proposer un RDV de vaccination tout en laissant aux participants la liberté d'annuler ou reporter. Les autres participants devaient prendre eux même leur RDV, avec les risques d'oubli ou de procrastination inhérents. Toutes ces études ont été randomisées et comprenaient un bras interventionel (nudgé)et un bras contrôle (non nudgé).

Les intentions des médecins et des patients peuvent être modifiées par un nudge. La force de ce travail tient en son caractére interventionel, randomisé et contrôlé. Les limites tiennent au recrutement qui peut être à l'origine d'un biais de sélection. Un nudge jugé acceptable par les participants n’est pas forcément éthique. L’approche éthique des nudges avant leur implémentation est donc primordiale. Des études supplémentaires seront nécessaires pour mieux évaluer le rôle de l'auto-efficacité dans l’acceptabilité des nudges.

Le premier nudge était inefficace, mais les nudges 2 et 3 étaient efficaces. Les participants jugeaient les nudges très acceptables. De maniére intéressante, plus le nudge était efficace, plus les participants disaient avoir du contrôle sur le nudge et plus ils acceptaient le nudge.

Développer des systèmes d’aide à la décision médicale (SADM) utiles et applicables justifie l’exploration des obstacles et facilitateurs à leur utilisation, qui peuvent être intrinsèques (aspects techniques) ou extrinsèques (humains, organisationnels).

Identifier et quantifier les obstacles et les facilitateurs à l'utilisation de SADM par les praticiens de soins primaires (PSP).

Revue systématique mixte menée selon une synthèse séquentielle. Une analyse qualitative thématique a été réalisée selon la grille HOT-fit, puis une analyse quantitative a évalué l'impact des catégories de la grille HOT-fit sur l'utilisation des SADM. Les bases de données PubMed/MEDLINE, PsycInfo, EMBASE, CINAHL et la bibliothèque Cochrane ont été requêtées en juillet 2021. Les études qualitatives, quantitatives et mixtes qui évaluaient des SADM fournissant des préconisations aux PSP (et éventuellement aux patients) et destinés à être utilisés pendant la consultation étaient incluses. Nous avons exclu les SADM utilisés uniquement par les patients, décrits comme des concepts ou des prototypes, utilisés avec des cas cliniques simulés, et les aides à la décision non considérées comme des SADM.

Bien que les bénéfices nets rapportés par les PSP soutiennent l'efficacité potentielle de l'utilisation des SADM pour améliorer la qualité et la sécurité des soins, ils montrent leur manque d’efficience en raison de l'augmentation de la charge de travail. Nos résultats soulignent aussi la nécessité pour les développeurs de SADM de mieux prendre en compte les prérequis humains et organisationnels. Sur la base de ces résultats, nous avons établi une liste de onze caractéristiques opérationnelles, intrinsèques et contextuelles, destinées à faciliter l’utilisation des SADM en soins primaires.

Au total, 48 études évaluant 45 SADM ont été incluses, et 186 obstacles et facilitateurs ont été identifiés. Le principal obstacle associé à l'utilisation des SADM était l'augmentation de la charge de travail. La synthèse quantitative a révélé des impacts inégaux des catégories de la grille HOT-fit sur l'utilisation des SADM. Les facteurs humains et organisationnels avaient des impacts globalement négatifs, tandis que le facteur technologique avait un impact globalement neutre, et la dimension des avantages nets un impact globalement positif.

L’augmentation d’étudiants en troisième cycle impose des innovations pour des acquisitions harmonisées. A  XXX  il existe 14 thématiques d’enseignement facultaire soit 56 journées par an à la faculté et cinq thématiques distinctes d’enseignement délocalisés dans huit Groupes Pédagogiques de Proximité (GPP) soit 80 journées d’enseignement hors site. Les enseignements délocalisés ont un intérêt triple : - découverte des acteurs locaux du réseau de soin et de formation - minoration des contraintes organisationnelles des enseignements pour les internes  - animation riche au sein des GPP renforçant l’implication de chaque acteur. La délocalisation ne doit pas créer une hétérogénéité injustifiée. D’autres part, il existe une insuffisance dans la consultation des pré requis nécessaires aux enseignements facultaires. Ces rappels des connaissances de second cycle et des recommandations permettent de concentrer l’enseignement sur le développement de compétence en « vie réelle ». Constatant cette insuffisance et des hétérogénéités de forme et de fond, une refonte des pré requis a été décidé et réalisé par la commission enseignement et pédagogie.

L’intervention visait les enseignants (réalisation) et les apprenants de troisième cycle (utilisation). L'intervention repose sur la rédaction de canevas pédagogiques harmonisés comprenant : - Titre de l’enseignement selon le référentiel métier.
- Année du DES des apprenants (identification des compétences acquises et à acquérir).
- Noms des intervenants.
- Pré requis à acquérir.
- Séquences pédagogiques et messages clés. L’enseignement par séquence permet une adaptation aux groupes en s’affranchissant des contraintes horaires. Il ancre l’enseignement vers l'acquisition de compétence et non l’apprentissage bio-médical. - Les sources.

L'évaluation est en cours, par questionnaire pré et post enseignement, papier ou dématérialisé (outil WOOCLAP ®) portant sur : - L'identification du nombre d'apprenant ayant suivis les prés requis. - L'adéquation selon les apprenants entre séquences pédagogiques et acquisition de compétences professionnelles. - Le sentiment d'acquisition de compétence relationnelle médecin-patient. Limite : L'existence de variation entre canevas pédagogique et notions abordées reste probable. L’acquisition des pré requis restera soumis à l’implication des apprenants.

Optimisation et harmonisation des enseignements sont des enjeux majeurs pour former des professionnels compétents. Notre canevas pédagogique est un outil facilitateur.

Les réseaux de recherche en soins primaires (RSP) ont contribué à surmonter les défis auxquels est confrontée la recherche en médecine générale (MG). La connaissance des modèles organisationnels des réseaux les plus efficaces peut faciliter la mise en œuvre de nouveaux réseaux.

Décrire les principales caractéristiques organisationnelles des réseaux de recherche en soins primaires dans les pays où l’activité de recherche était la plus documentée dans la littérature indexée

Une étude transversale a été réalisée du 30 mai au 10 août 2018. L'Australie, le Canada, le Royaume-Uni, les États-Unis et les Pays-Bas ont été ciblés après une analyse bibliométrique préliminaire. Les réseaux de recherche dont l’objet était la recherche en médecine générale et/ou en soins primaires ont été inclus. Après une analyse bibliographique, un questionnaire auto-administré a été envoyé par e-mail. Les données ont été analysées à l'aide de statistiques descriptives.

Les RSP s'adaptent aux contextes de leurs systèmes de santé locaux. La variabilité des champs d'action des réseaux a été l'un des principaux défis rencontrés dans ce travail. En effet, cette variabilité rendait difficile les comparaisons entre les pays, et rendait la généralisation des résultats limitée. Cependant, les modèles d’organisation, d'évaluation des projets et de collaboration avec les universités suggèrent des choix organisationnels efficaces et reproductibles.

Sur les 149 RSP inclus, 84 ont répondu et 63 (42%) ont été analysés. Ni la dénomination des RSP ni leur champ d'action n’étaient consensuels entre les pays. Les réseaux impliquaient 334 médecins généralistes et 5 membres du personnel en moyenne et travaillaient essentiellement à l'échelle locale (73%). Les universités étaient les hébergeurs les plus fréquents des RSP (82%) et leur principale source de financement (71%). Le courrier électronique était le moyen de communication le plus récurrent au sein du réseau (97%) et pour le recrutement des membres (68%). Les projets de recherche étaient principalement suggérés par les membres (79 %) et évalués par un comité scientifique (64 %).

L’affirmation de soi est une technique de communication utilisée dans le domaine de la psychothérapie ayant pour but l’épanouissement individuel dans la sphère professionnelle et personnelle. La compétence relation, communication, approche centrée patient est centrale en médecine générale. Un enseignement de communication existe à l’université X depuis 2007, mais des difficultés concernant des domaines de l’affirmation de soi persistaient chez les étudiants. Afin de compléter l’offre de formation en communication un module d’enseignement d’affirmation de soi a été mis en place depuis novembre 2020

Cet enseignement est proposé aux  étudiants de phase d’approfondissement 1 et 2, leur motivation doit être explicitée afin de pouvoir s’inscrire au module. L’enseignement se déroule sur 6 séances de 2 heures, auprès d’un groupe de maximum 10 étudiants. Le même groupe est maintenu pour les 6 séances. Les thématiques abordées lors des séances sont : le comportement affirmé, recevoir un message positif, émettre une demande, formuler un refus, exprimer et répondre à un message négatif et faire face aux émotions de l’autre. Les enseignements nécessitent la participation active des étudiants , ils échangent entre eux sur la thématique de la séance et sont mis en situations grâce à des courts jeux de rôle. Il leur est demandé de réinvestir les habiletés travaillées aussi bien dans la sphère professionnelle que  personnelle entre chaque séance et d’en faire le récit lors de la séance suivante.

A ce jour , 31 étudiants ont pu suivre cet enseignement , 23 l’ont évalué par questionnaire autoadministré quantitatif et qualitatif. La totalité des évaluateurs trouvait l’enseignement utile pour leur développement aussi bien professionnel que personnel. En qualitatif les forces principales étaient la taille du groupe et la bienveillance favorisant les interactions, les limites concernaient la durée des séances et le temps jugé insuffisant de mise en situation. Un travail d’évaluation complémentaire par entretiens individuels semi dirigés est en cours.

La formation à une communication assertive est jugée utile par les étudiants pour leur développement professionnel et personnel. Les données issues de l’évaluation complémentaire permettront d’adapter la forme , le contenu , le public cible de l’enseignement.

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L’hiver 2019-2020 a été marqué par la pandémie de Covid-19. Pour lutter contre la propagation de cette maladie virale, des gestes dit « barrières » ont été mis en place tels que le lavage des mains ou le port du masque.  Le lavage des mains est un moyen de prévention connu des pathologies infectieuses manuportées. Nous nous sommes interrogés sur les modifications de pratique du lavage des mains durant cette pandémie.

Principal : Décrire les gestes barrières utilisés                                                                         Secondaire : comparer la fréquence quotidienne de lavages de mains entre avant et pendant la pandémie de sars-cov2 dans la population d’étude

Etude quantitative, descriptive, observationnelle, rétrospective, multicentrique menée auprès d’adultes vus en consultation en XXXXX entre mai 2021 et juillet 2021 à l’aide de questionnaires renseignés par les patients. Pour l’objectif secondaire, nous avons réalisé une analyse multivariée en fonction des caractéristiques socio-démographiques des patients.

Forces : Le sujet est d’actualité. Il s’agit d’une des premières études évaluant l’évolution des gestes barrières depuis le début de la pandémie de sars-cov2. Le nombre de patients inclus permet d’avoir une bonne puissance. Limites : Le mode de recueil ne permet pas d’évaluer de manière optimale les autres gestes barrières. Il majore aussi le biais de mémoire. L’utilisation de la solution hydro-alcoolique n’a pas été évaluée Perspectives : Des études sur les autres gestes barrières pourraient être réalisées. Leur rôle pourrait être affiné. A terme, l’incitation à la mise en place de gestes barrières durant les périodes hivernales permettrait une diminution de la transmission des virus.

1658 questionnaires ont été analysés sur 1876 recueillis. Entre avant et pendant la pandémie, 55,6% des personnes ont conservé leur nombre de lavages de mains quotidiens et 42,7% l’ont augmenté. Les variations sont plus importantes pour les groupes 0-3 et 4-7 lavages de mains quotidiens. Un âge avancé et le fait d’avoir 2 enfants ou plus semblent augmenter les chances de se laver les mains plus de 8 fois par jour. Le fait d’être un homme diminue ces chances.

Contexte : L’éjaculation prématurée (EP) est la dysfonction sexuelle la plus fréquente chez l’homme. Six stratégies pour aborder le sujet en consultation de médecine générale ont été décrites après une étude qualitative.

L’objectif de l’étude était de comparer l’efficacité d’une formation à ces 6 stratégies de communication aux soins habituels dans l’abord de l’EP en consultation.

Méthode : Un essai contrôlé randomisé en grappe, stratifié sur 4 régions françaises comparant un groupe intervention de médecins ayant reçu la formation aux 6 stratégies et un groupe témoin réalisant les soins courants a été réalisé. Le résultat principal était l’évaluation de l’efficacité des stratégies par le nombre de patients ayant abordé le sujet de l’EP avec leurs médecins. Les patients souffrant d’EP étaient identifiés par un résultat supérieur à 9 au Premature Ejaculation Diagnostic Tool en version française. L’objectif secondaire était l’évaluation de la variation de la qualité de vie chez les patients ayant abordés le sujet.

Discussion : La principale limite de l’étude est le faible nombre d’inclusion de médecins et de patients participants. Former les médecins aux techniques de communication permettant d’aborder l’EP conduit à un meilleur dépistage des hommes souffrant de cette affection.

Résultats : 130 patients ont été inclus par 32 médecins généralistes. Les patients ayant consultés un médecin du groupe intervention ont abordé significativement plus l’EP que ceux consultant un médecin du groupe témoin (42% vs. 4.9%, différence absolue = 37% 95%CI (24% to 50%), p < 0.001). La qualité de vie des patients n’était pas significativement différente après abord du sujet.

Le cancer du col de l'utérus (CC) est le quatrième cancer chez les femmes dans le monde. Le taux de couverture français du dépistage 2017-2019 était de 58,2% (pour un objectif OMS de 70%), diminuait à partir de 40 ans pour atteindre 42,7% chez les 60-65 ans. Afin d'améliorer le dépistage, les autorités françaises ont établi en 2020 un programme de dépistage du CC (PNDOCC). En outre, la littérature a rapporté le rôle du médecin généraliste (MG) dans la mise en œuvre du dépistage. Aussi, dans un contexte où le PNDOCC limite la communication vers les femmes non adhérentes par des invitations postales, il pourrait être pertinent de fournir aux MG une liste de leurs patientes âgées de 40 ans ou plus et non adhérentes dans leur dépistage.

Evaluer l'effet de deux modalités sur le taux de participation au dépistage du CC.

Conception. Etude contrôlée randomisée à trois bras, réalisée dans un département français (janvier-juin 2021). Randomisation de 1395 MG sur la base de leur cabinet. Participants. 94 393 femmes de 40-65 ans, éligibles au DO du CC. Intervention. Tester les modalités 1) combiner l'envoi de lettres d'invitation aux femmes non adhérentes avec l'envoi aux MG d'une liste de leurs patientes non adhérentes (bras dépistage optimisé), 2) envoyer uniquement des lettres d'invitation aux femmes non adhérentes (bras dépistage standard), 3) absence d’intervention (permise par le début de la mise en œuvre du programme ; bras soins habituels). Critère d'évaluation principal. Le recours au test de dépistage du CC 6 mois après l’intervention. Analyse statistique. Comparaison entre les bras, du pourcentage de femmes à jour de leur dépistage 6 mois après l'intervention (modèle linéaire mixte généralisé).

Les résultats, en cours d’analyse,  aideront les décideurs à améliorer la mise en œuvre du PNDOCC.

Cet essai randomisé mené à grande échelle, est sans précédent. Selon la littérature, l'augmentation de la participation au dépistage attendue est respectivement de 25% et 15% dans les bras « dépistage optimisé » et « standard ».

Les situations avec des patients d’une autre culture sont une des onze grandes familles de situations rencontrées en médecine générale. Le test de concordance de script (TCS) est une méthode adaptée à l’évaluation du raisonnement clinique de praticiens en situation d’incertitude. L’objectif de notre étude était d’évaluer, au moyen d’un TCS, l’impact d’un enseignement du Diplôme d’études spécialisées (DES) de médecine générale relatif à la prise en charge de patients d’une autre culture

Un enseignement spécifique de six heures à la prise en charge de patients d’une autre culture a été mené pour tous les étudiants inscrits en DES de médecine générale. La culture était définie comme un ensemble de valeurs, croyances et modes de vie partagés et transmis au sein d’un groupe humain ; cet ensemble structurant la pensée, les décisions et les actions des individus de ce groupe.  Les objectifs pédagogiques ont été exposé au début de l’enseignement : 1) connaitre et comprendre les enjeux liés à l’interculturalité et acquérir des stratégies de communication face à un patient d’une autre culture, 2) avoir des repères relatifs au rapport à la santé de patients issus d'une autre culture 3) comprendre les enjeux relatifs à des situations spécifiques (demande d’asile, titre de séjour étranger malade, etc.).

Une étude interventionnelle s’est déroulée entre avril et juillet 2021. Le critère de jugement principal était la progression globale du groupe d’étudiants évaluée au moyen des TCS, calculée en effectuant la différence entre la moyenne du groupe obtenue aux TCS après l’enseignement et celle mesurée avant.100 étudiants en DES de médecine générale ont été inclus. Parmi eux, 89 (89 %) ont répondu au TCS avant et après l’enseignement. La différence au TCS avant et après l'enseignement n’est pas statistiquement significative (0,43 points [IC95= -0.28-1.15] )  . Cette étude ne permet pas de conclure à une efficacité de l' enseignement évalué.

Des travaux pourraient produirent des données concernant l’utilisation des TCS en tant qu’évaluation formative pour les enseignements du DES de médecine générale. La posture réflexive faisant partie du référentiel de compétences du médecin généraliste, il s’agirait d’évaluer si les TCS permettent de la développer.

Le tutorat en médecine générale (MG) est le pilier sur lequel s'appuie l’accompagnement pédagogique de l’interne durant son cursus. Le tuteur a pour rôles d'accompagner et d'évaluer la progression de l’interne pour faciliter ses apprentissages. En cas de difficultés vécues par l'étudiant, le tuteur est le premier interlocuteur enseignant. L'adhésion des étudiants au dispositif pédagogique conditionne son efficacité. Étudier l’avis des internes de MG concernant le tutorat précisera les paramètres de cette adhésion pour agir positivement sur la formation des futures médecins.

L'objectif  était d'analyser les perceptions des internes de médecine générale de la faculté de XXX concernant leur accompagnement par le tutorat.

Nous avons mené une étude qualitative par seize entretiens semi-dirigés auprès des internes de médecine générale de XXX. Apre?s retranscription inte?grale, les verbatims ont e?te? analysés selon une me?thode inspirée de la the?orisation ancre?e : analyse ouverte, codage axial et inte?gration. La triangulation de l'analyse a permis l'objectivation des résultats.

Limites : quelques entretiens ont dû être fait en visio du fait de la pandémie. Forces : les internes se sont bien livrés car les entretiens était fait par des thésards avec une proximité relationnelle. L’étude obtient un score de 28/32 à la grille COREQ. Perspectives : un travail devra être mené pour expliciter nos dispositifs pédagogiques afin d'en améliorer leur appropriation par les étudiants.

Les internes ressentaient un manque global d’information. Le tuteur était principalement vu comme un soutien pour la réalisation des traces écrites et une personne ressource en cas de difficulté. Les GEP étaient décrits comme un élément important du tutorat. La relation de confiance conditionnait les interactions entre le tuteur et l'étudiant permettant au tuteur de repérer les difficultés de l’interne. Cette relation de confiance déterminait directement la qualité du tutorat. Une modélisation des facteurs influençant cette relation en a permis une meilleure compréhension, pouvant permettre d’améliorer le tutorat. Les principales améliorations souhaitées par les internes étaient une meilleure information des rôles du tutorat et une homogénéisation des pratiques des tuteurs.

En 2019, la Haute Autorité de Santé a élargi la vaccination contre les papillomavirus humains (HPV) aux garçons. Depuis le 1er janvier 2021, la vaccination est recommandée à tous les garçons de 11 à 14 ans avec rattrapage pour les 15-19 ans. Aucun travail n’a étudié la perception des médecins généralistes, ni cherché à identifier les freins et leviers suite à cette nouvelle recommandation.

L’objectif principal était d’explorer la perception des médecins généralistes vis à vis de l’extension de recommandation de la vaccination contre les papillomavirus chez les garçons de 11 à 14 ans. L’objectif secondaire était d’identifier les freins et moteurs à la vaccination des garçons ainsi que les leviers à sa mise en pratique.

Etude qualitative par entretiens semi-dirigés auprès de médecins généralistes thésés, installés dans le département de XX , recrutés par technique boule de neige. L’échantillonnage a été raisonné en variation maximale selon l’âge, le sexe, l’ancienneté d’installation, le mode et lieu d’exercice, le statut Maitre de Stage Universitaire (MSU).Une analyse thématique des entretiens a été effectuée avec codage en double aveugle et triangulation des données. Le guide d’entretien abordait les connaissances sur les moyens de prévention des HPV, la perception de la vaccination HPV en population générale et chez les garçons, l’appropriation de la vaccination HPV, les pistes d’amélioration proposées.

Les forces méthodologiques de cette étude originale sont un échantillonnage en variation maximale et une triangulation des données. Les limites sont un biais de désirabilité,la réalisation de 2 entretiens en visio conférence. L’étude a été réalisée peu de temps après la modification des recommandations et serait donc intéressante à réaliser plus à distance.

Douze entretiens ont été réalisés entre janvier et mai 2021, d’une durée moyenne de 17 minutes . Les médecins étaient sensibilisés à la prévention des infections à HPV par la vaccination. Ils étaient en majorité favorables à l’extension de cette vaccination aux garçons. Peu avaient commencé à la mettre en pratique, alors que tous vaccinaient les filles. Les freins étaient l’absence de communication au grand public, la difficulté à aborder le sujet de la sexualité avec les garçons, le caractère non obligatoire.

Le département de médecine générale de XXX a changé d'équipe dirigeante il y a environ deux ans. La construction d'une relation d'équipe et la structuration du DMG a été rendue indispensable non seulement par la réforme du troisième cycle (R3C) mais aussi par la necessité d'améliorer les modes de fonctionnement du DMG et de ses relations avec les instances facultaires locales

Des réunions mensuelles ont été mises en place et imposées à l'équipe, avec une forte résistance au changement initiale. Des temps conviviaux ont été aménagés lors de ces journées de travail, permettant de renforcer la cohésion en dehors des temps de réunion. Une refonte du secrétariat et une nouvelle répartition des tâches réalisées auparavant par les enseignants du DMG de XXX a été entreprise, avec là aussi une forte résistance au changement. Des séminaires d'échange entre les enseignants et les étudiants sur des thématiques précises ont été organisées. Une structuration en sous-groupes a été réalisée ainsi qu'un accent sur la communication interne et externe entre le DMG et toutes les structures de la faculté de XXX. Des axes de recherche ont été définis, volontairement limitatifs, afin de mieux structurer la recherche au sein du DMG.

Une évaluation de la satisfaction a été réalisée auprès des étudiants ayant participé aux séminaires thématiques. L'évaluation des enseignements a permis la mise en place d'une refonte complète du programme d'enseignement et de ses modalités, dont la mise en application débutera à la rentrée universitaires 2022-2023. Après les résistances au changement, les enseignants comme les membres du secrétariat du DMG de XXX semblent satisfaits des changements mis en place et de l'amélioration du suivi des étudiants.

Penser un DMG comme une équipe à manager semble la première étape qui a abouti à la refonte du DMG de XXX. La structuration des équipes en commissions distinctes et l'amélioration des voies de communication a permis d'améliorer les procédures de suivi et de gestion des étudiants. Cette amélioration sensible du fonctionnement du DMG a également permis une meilleure inclusion dans la faculté de XXX.

La constipation concerne environ 13% de la population générale. La prévalence augmente avec l'âge. Le traitement actuel repose principalement sur l’enrichissement en fibres et l’utilisation de laxatifs. Un grand nombre de patients ne semble pas satisfaits des méthodes médicamenteuses en raison d’un manque d’efficacité, de la prise quotidienne ou des effets indésirables trop importants. Certains se tournent vers des techniques alternatives, non médicamenteuses et moins coûteuses. Parmi elles, l’utilisation d’un marchepied permet une position accroupie, et a fait la preuve de son efficacité pour diminuer les efforts de poussée en contexte expérimental. L’utilisation d’un marchepied n’a néanmoins jamais prouvé son efficacité clinique chez des patients atteints de constipation en vie réelle.

L'objectif de notre étude était d'évaluer l'efficacité perçue, la satisfaction et les effets secondaires rapportés par des utilisateurs ayant acheté un marchepied pour soulager les symptômes de constipation

En l’absence de données dans la littérature, nous avons utilisé une méthode originale visant à analyser des avis d’utilisateurs ayant acheté un marchepied sur le site amazon.com entre 2013 et 2020. Nous avons adapté la méthode mixte en 7 étapes (extraction des données, familiarisation avec le contenu, codage primaire, création de la liste de codage déductif, codage déductif, constitution d'une base de donnés, analyses statistiques descriptives) décrite par Gale et Redwood pour évaluer l’efficacité (CJP), la satisfaction et les effets secondaires déclarés.

Les biais de sélection sont inévitables dans ce genre d'étude basée sur les retours des utilisateurs qui publieront majoritairement des avis très positifs ou très négatifs. Nous ne pouvons exclure que des commentaires très négatifs aient été retirés de la plateforme. Cependant, dans les nombreux commentaires recueillis, la balance entre l’efficacité perçue et le très faible nombre d’effets indésirables rapportés paraît franchement favorable. De ce fait l’utilisation d’un marchepied peut donc être conseillée par les médecins et pourrait être un moyen pour baisser les symptômes de la constipation.

Nous avons inclus 10027 commentaires portant sur 19 types de marchepied. L’efficacité perçue médiane était de 5/5 (IQR=0), de même que que la satisfaction globale. Parmi l’ensemble des répondeurs, seuls 81 ont rapporté un effet secondaire, principalement des douleurs musculosquelettiques (n=26)

Dans 70% des consultations, le médecin généraliste se trouve dans l'incapacité d'avoir une certitude sur l’étiologie de la situation clinique. Face à cette incertitude, il est exposé à un risque d’erreur diagnostique. La plupart des démarches cliniques existantes sont organisées autour de maladies identifiées, et ne sont donc pas adaptées aux tableaux cliniques les plus fréquents en médecine générale.

Est-il possible de décrire les risques d'erreur diagnostique auquels le médecin généraliste est confronté au quotidien ?

Nous avons mené une analyse phénoménologique issue d'une analyse de la littérature et de la réflexion d'un groupe d’experts généralistes. Nous avons identifié des facteurs pouvant entrainer une erreur diagnostique afin de proposer une structuration d’une démarche permettant de l’éviter.

Cette méthode de gestion du risque liée à l’incertitude diagnostique aide et rassure le médecin au quotidien grâce à un outil gratuit qu'il peut utiliser pendant la consultation pour documenter son dossier.

Le groupe d’experts a isolé deux risques auxquels s’exposerait le praticien face à cette incertitude du diagnostic : celui de réduire le diagnostic au seul motif de consultation et celui de prendre une hypothèse pour un diagnostic. Trois étapes ont été formalisées pour aider le praticien dans sa réflexion : dénommer à partir des éléments cliniques le cas qu’il prend en charge ; s’assurer formellement qu’il ne se soit pas trompé de dénomination ; enfin évoquer les maladies graves pouvant correspondre au tableau clinique présenté par le patient. Cette procédure a été testée sur des cas cliniques concrets, puis adaptée pour une application informatique, sur les tableaux cliniques les plus fréquents en médecine de premier recours.

Les maladies infectieuses émergentes, ayant une forte contagiosité et exacerbées par la mondialisation, sont à l’origine d’épidémies voire de pandémies, comme la crise sanitaire inédite liée au SARS-CoV-2. La majorité des patients est prise en charge en soins primaires, l’identification de traitements efficaces précocement est un enjeu majeur. Les essais thérapeutiques menés en soins primaires restent toutefois peu nombreux. L’analyse du rôle des acteurs de soins primaires dans les essais extrahospitaliers en contexte d’émergence de maladie virale pourrait aider à structurer et mieux préparer la recherche extrahospitalière en situation de crise. Nous n’avons pas connaissance d’une publication existante traitant ce sujet.

Décrire la place des acteurs de soins de premier recours dans les essais thérapeutiques extrahospitaliers publiés lors de l’émergence de maladies infectieuses virales aiguës.

Nous avons mené une revue systématique des essais thérapeutiques extrahospitaliers publiés lors de l’émergence de maladies infectieuses virales aigües du 1er janvier 2000 jusqu’au 31 août 2021 sur les bases de données Pubmed et Embase. Après importation dans COVIDENCE, l'éligibilité des références a été évaluée indépendamment par deux chercheurs, les conflits ont été résolus par discussion impliquant si besoin un troisième chercheur. Les études incluses ont été analysées et décrites selon une grille de lecture standardisée et l’outil Risk of Bias 2.

La limite principale concerne la fin de veille bibliographique qui n’a pas permis d’inclure tous les essais concernant la COVID19. Suivant une méthodologie rigoureuse, ce travail souligne l’enjeu d’augmenter la participation des acteurs de soins primaires dans la recherche clinique, par exemple via le développement de réseaux de recherche, la formation des médecins généralistes et autres professionnels de soins primaires, la création de bases de données pour le recrutement des patients.

Nous avons inclus 39 publications dont 38 sur la COVID19. La majorité a été publiée aux États-Unis, Canada ou Royaume-Uni. Neuf études s’appuyaient sur des médecins généralistes pour le recrutement des patients, un seul essai thérapeutique, une plateforme évolutive, était coordonné par des acteurs de soins primaires et s’appuyait sur des réseaux de recherche structurés en soins primaires au Royaume-Uni. Seuls 25 essais ont atteint leur objectif de recrutement.

La mise en place de la réforme du troisième cycle des études médicales est l’occasion de s’interroger sur le vécu et la satisfaction des étudiants. Celle-ci impose un changement de paradigme pédagogique avec l'approche par compétences, centré sur l'apprenant, aux étudiants de médecine générale et nécessite l’appropriation de nouveaux outils et modes d’apprentissages. L’hypothèse des difficultés et des réticences, ressentie par les équipes pédagogiques, des étudiants à appréhender la pédagogie constructiviste, habitués depuis des années à une pédagogie d'enseignement se vérifie voir se renforce !

Un travail quantitatif a permis de mesurer la satisfaction des étudiants sur le déroulement de leur DES, avec un taux de réponse de 36% sur l'ensemble de 3 promotions. Un travail qualitatif par entretiens s’est intéressé à évaluer les difficultés d’appropriation et de réalisation des vignettes de journal de bord. 13 entretiens ont permis la suffisance des données.

Les étudiants ont exprimé leurs difficultés et réticences à ce changement de paradigme, nécessitant un temps long d’appropriation, notamment concernant les traces d’apprentissages. Ils plébiscitent les Groupe d’Echanges de Pratiques, et les enseignements. Le problème de la "normalisation" avec la notion d'équité dans l'évaluation des étudiants est un autre sujet récurrent, nécessitant une amélioration des messages transmis

L'évaluation de l’enseignement est indispensable. Elle s’appuie ici sur la synthèse de différents outils explorant des mises en pratiques de la réforme. Le DMG s’est donc interrogé sur les critères de validations et les a modifiés, a revu les contenus des séminaires accueil et écriture, l’encadrement des tuteurs. Le DMG n’a pas fait le choix de retour à des cours thématiques, en dehors de séminaires spécifiques sur la pratique et l’organisation professionnelle, la communication, les travaux de recherche. L'attention portée aux retours des etudiants,à leurs interrogations, à leur insatisfaction doit permettre de trouver des solutions pour augmenter la compréhension et l’adhésion au nouveau modèle, sans le remettre en cause. On doit aussi s’interroger sur l’intégration des étudiants dans la construction des projets pédagogiques, d'évaluations et de certifications.

La confiance est une valeur fondamentale de la relation médecin-patient. Elle augmente la qualité des soins, l'observance thérapeutique, le consentement au dépistage et la satisfaction globale des patients. Peu d’études françaises s’intéressent à la confiance des patients en leur médecin traitant. L’adaptation transculturelle de l’échelle américaine Wake Forest Physician Trust Scale (WFPTS) en Français permet une mesure de confiance en soins premiers.

L'objectif était de déterminer le niveau de confiance en leur médecin traitant des patients en pharmacies de ville et d'identifier les facteurs associés à un niveau de confiance élevé.

Étude observationnelle, transversale, multicentrique avec inclusion prospective de patients. Un auto-questionnaire était distribué par les externes en pharmacie aux personnes majeures présentes dans l’une des 24 pharmacies participantes de la région XXX. Il recueillait des données sociodémographiques, médicales, une mesure de précarité (score EPICES) et des caractéristiques relatives au médecin traitant. Le critère de jugement principal était le niveau de confiance des patients en leur médecin traitant estimé via l’échelle WFPTS. Des modèles de régression linéaire multiple ont été réalisés pour analyser les variables associées à la confiance.

Le niveau de confiance retrouvé dans cette étude semblait élevé. Le recrutement en pharmacie de ville et non en cabinet médical réduit un éventuel biais de déclaration. L’aspect régional et la forte prévalence de patients précaires limitent la généralisation des résultats. Néanmoins, la taille importante de l’échantillon et l’utilisation d’un outil de mesure validé auto-administré renforcent la validité intrinsèque de l’étude. Celle-ci apporte des données originales en soins premiers concernant la relation médecin-patient. Des études qualitatives ultérieures sont nécessaires pour explorer le lien entre précarité et confiance.

Entre décembre 2020 et avril 2021, 688 patients ont été inclus dont 32,7% étaient en situation de précarité. Le score de confiance moyen était de 41,9/50. En analyses multivariées, la fréquence des consultations (p=0,049), le suivi d’un autre membre de la famille (p=0,03), un bon état de santé déclaré (p=0,03), la confiance déclarée (p<0,01), la satisfaction déclarée (p<0,01), le temps de trajet domicile-cabinet supérieur à 15 minutes (p=0,01) et l’absence de consultation d’un autre médecin (p<0,01) étaient associés à un niveau de confiance élevé.

La santé sexuelle est un enjeu de santé publique compte tenu de la recrudescence des infections sexuellement transmissibles et de la hausse des interruptions volontaires de grossesse. Depuis décembre 2018, le préservatif masculin (EDEN® et SORTEZ COUVERTS®) peut être prescrit par un professionnel de santé et est remboursable à hauteur de 60% par l’Assurance maladie.

L’objectif de l’étude est de décrire l’évolution de la prescription et de la délivrance du préservatif masculin après la mise en place de son remboursement par l’Assurance maladie.

Etude quantitative descriptive épidémiologique, réalisée sur une période de deux ans du 1er juillet 2019 au 30 juin 2021, concernant les personnes affiliées au régime général de la Sécurité Sociale, dans le département de XXX, région XXX, à partir de l’âge de 15 ans. Les données sont extraites de la banque de données de la CPAM de XXX. Le critère de jugement principal est le nombre de boîtes de préservatifs remboursés distribuées sur ordonnance en officine.

L’évolution de la prescription et de la délivrance des préservatifs masculins est croissante, mais encore trop faible, et certaines populations sont encore trop peu concernées. Cette étude permet  d'établir un état des lieux de la situation et de dégager des tendances. Les données étant issues de la CPAM cela a permis une taille d'échantillon importante et limite un biais de mesure puisque les variables étudiées sont systématiquement enregistrées. Il existe cependant un biais de sélection puisque les régimes agricoles et spéciaux sont exclus. Il serait nécessaire de promouvoir cette mesure de remboursement auprès des professionnels et des patients pour en étendre son utilisation.

La prescription et la délivrance du préservatif ont évolué significativement à la hausse sur la période concernée, avec un taux d’accroissement de + 69,86% entre le deuxième et le troisième trimestre 2020. Les jeunes âgés de 15 à 25 ans ont été les principaux bénéficiaires (41,95% des boites délivrées en moyenne). Les femmes ont reçu en moyenne 91,28% des délivrances contre 8,72% chez les hommes. Les prescriptions ont été faites en majorité par les établissements de santé (centre hospitaliers et PMI). Des disparités territoriales ont été constatées.

Au terme de la formation spécifique en médecine générale, les internes doivent présenter un travail de fin de formation, la thèse d’exercice. Pour cela, il leur est demandé de répondre à une question en lien avec la pratique de la médecine générale en réalisant un travail de recherche. Suite aux retours d’expérience des enseignants en médecine générale, différents facteurs limitants à la réalisation d’un travail de qualité ont été identifiés ; la faible motivation, le stress, l’encadrement inéquitable et le manque de formation à la recherche. Dans ce contexte, un projet d’encadrement structuré de ces travaux a récemment vu le jour au sein de notre université.

Le programme d’encadrement structuré est réparti sur les trois années d’internat, et est élaboré selon une formule hybride (e-learning et séances en présentiel) avec la création de groupes de pairs permettant une entre-aide entre étudiants. La formule hybride s’adapte aux stages de pratique clinique, et aux horaires variables des internes. De plus, cette nouvelle formule vise à diminuer les inégalités liées aux conditions et localités de stage variables, entre les étudiants. La première année a pour objectif de guider les internes dans l’élaboration de la problématique. La deuxième année permet à l’interne de définir la méthode et le protocole à mettre en place. Enfin, la dernière année guide l’interne dans la récolte des données, la rédaction et la défense du travail.

Cet accompagnement naissant, reste complémentaire au tutorat et les ateliers entre groupes de pairs dépendant, entre autres, de la motivation des étudiants. La motivation générale peut, selon le modèle décrit par Denis Bedard et Rolland Viau (2001), être évaluée sur base de la perception qu’à l’étudiant : 1) sur l’intérêt et l’utilité de l’activité 2) sur ses propres compétences 3) sur le contrôle qu’il exerce sur le déroulement de l’activité Une perception de ces paramètres élevée contribue à une motivation élevée et par conséquent à la réussite, qui elle-même est source de motivation.

Les résultats des questionnaires seront comparés entre les assistants qui ont défendu leur travail sans avoir eu accès à l’encadrement, et ceux ayant participé au nouveau programme.

La population xxx serait plus atteinte par les Infections sexuellement transmissible (IST) que la population métropolitaine d’après les dernières données recueillies en CeGIDD. Les facteurs de risque y seraient également plus prononcés. Aucune étude en population générale n’a été réalisée jusqu’alors à xxx.

L’objectif de l’étude PIST-MG était de déterminer la prévalence des IST en population générale à xxx et d'identifier les facteurs de risque associé

Etude observationnelle descriptive transversale, multisite, dans des cabinets de médecine générale, chez les patients de 15 à 50 ans consultant le médecin généraliste, au hasard, indépendamment du motif de consultation. Remplissage d’un hétéro-questionnaire établi sur un algorithme proposant in fine de réaliser un dépistage si nécessaire, selon les recommandations en vigueur. Analyses statistiques descriptives univariées et multivariées.

Cette étude apporte une bonne compréhension des habitudes sexuelles, des risques, du manque de connaissance sur les IST et de leurs facteurs de risque en population xxx. Mise en évidence d’une carence vaccinale préventive contre les IST virales. Cette étude est originale. Elle manque de puissance statistique. Le biais de recrutement est important devant la difficulté de recruter des MG investigateurs. Certains MG ont pu selectionner les patients les plus susceptibles d'être à risque entrainant un biais de sélection conduisant à la surestimation de certaines prévalences. Le biais de prévarication du patient était limité par l'utilisation d'affiche d'information de l'étude. Une réflexion doit être menée sur les moyens de sensibilisation des MG sur les IST et d'encourager et de faciliter les prélèvements multisites à la recherche d'IST.

Ont été inclus, 1 030 patients sur les 7 mois de recrutement. La prévalence de la syphilis était de 0,43 % (IC95 % 0,09-1,27). La prévalence intermédiaire du gonocoque dans la population générale était de 2,46 % (IC95 % 1,43-2,96). La prévalence de Chlamydia trachomatis était de 2,3 % (IC95 % 1,5-3,5). La prévalence du VIH, VHC et VHB étaient respectivement de 0,14 %, 0,43 % et 0,14% . Soixante huit pourcent des patients prélevés biologiquement étaient vaccinés contre le VHB. Seize pourcent (IC95 % 12,6-20,3) des femmes de moins de 34 ans étaient vaccinées contre l’HPV.

Les maladies cardiovasculaires ont entraîné 17,9 millions de décès mondialement en 2019. La prévention dans les pays à revenu élevé coûte cher sans atteindre la population à risque. Dans les pays à faible revenu, elle est embryonnaire. Le projet SPICES a été conduit internationalement. En France, des citoyens accompagnants du Pays Centre Ouest Bretagne (COB), territoire rural vulnérable, ont animé des groupes de prévention.

Tester l'efficacité d'un programme de changement de comportement de deux ans menés par des citoyens accompagnants plus conseils brefs versus conseils brefs selon le score Non-Laboratory Interheart (NL-IHRS).

Etude d’implémentation hybride de type 1 en deux étapes. Pendant la première étape, le service sanitaire a évalué des volontaires avec le NL-IHRS lors d'événements publics. Puis un essai contrôlé randomisé à randomisation 1 :1 de deux ans a impliqué les adultes, travaillant ou vivant dans le COB, à risque intermédiaire Le groupe intervention bénéficiait du programme de changement de comportement et des conseils brefs. Le groupe contrôle recevait les conseils brefs. A 24 mois, l’efficacité de l’intervention était jugée par une différence de 15 % du NL-IHRS selon une analyse en intention de traiter.

La différence de NL-IHRS n’était pas atteinte. Depuis mars 2021, la pandémie de Covid 19 a perturbé l’essai. Les études qualitatives expliquaient ces résultats par des priorités concurrentes, l’absence de bénéfice tangible, le mauvais choix des objectifs en santé des participants, le possible jugement des citoyens accompagnants.

En 2019, 3374 personnes ont été évaluées. 1582 personnes avaient un NL-IHRS faible, 1303 un NL-IHRS intermédiaire et 488 un NL-IHRS élevé. 38 % étaient des hommes, 62 % des femmes. Leur âge moyen était de 54 ans. 18,9 % étaient fumeurs, 4,3 % diabétiques, 18,9 % hypertendus. 27 % étaient sédentaires. Les prévalences du stress et de la dépression étaient de 39,8% et 24,4%. Lors de l’ECR, les données de 536 participants ont été analysées. Le NL-IHRS a diminué de 0,48 dans le groupe intervention et de 0,59 dans le groupe contrôle. La différence entre les groupes n'était pas significative [0,14 (-0,78 ; 1,07) p=0,758].

Les troubles du spectre de l’alcoolisation fœtale (TSAF) sont la première cause évitable de retard mental d’origine non génétique. Compte tenu du parcours de soins des patients, le médecin généraliste (MG) est en première ligne de la prévention et le repérage des TSAF. Pourtant, l’Agence régionale de santé signale des lacunes dans le repérage des consommations d’alcool notamment chez les femmes enceintes, ainsi qu’un manque d’adhésion aux formations proposées sur les TSAF.

L’objectif était de comprendre quels étaient les freins et les motivations des MG pour la prévention et le repérage des TSAF.

Deux études qualitatives ont été réalisées dans une approche par théorisation ancrée par des entretiens individuels semi-dirigés auprès des MG. L’échantillonnage théorique et le recrutement des MG a été réalisé de manière aléatoire et complété en fonction de la construction de la théorie. Une catégorisation des codages a fait émerger les concepts qui ont été mis en relation permettant la construction d’une modélisation.

L’étude était originale à xxx. Des entretiens tests ont été réalisés pour adapter le canevas d’entretien. La suffisance des données était confirmée par 5 entretiens supplémentaires. La triangulation des données a été réalisée par deux chercheurs.  Biais de sélection : seuls les MG motivés répondaient. Biais de désirabilité sociale car malgré l’animation des entretiens il est difficile d’accéder à un discours authentique. Biais d’interprétation limité par le recueil et la triangulation des données par deux chercheurs. Il est primordial d’inciter les MG à initier un dialogue sans tabou à propos de la consommation d’alcool par un repérage précoce et une intervention brève systématisée. Les politiques régionales devraient davantage réguler les publicités des alcooliers.

Vingt entretiens ont été réalisés entre novembre et décembre 2020. Les MG exprimaient des difficultés dans l’abord de la problématique alcool et celle de la prise en charge d’une consommation excessive. Ils avaient des connaissances imprécises et un manque d’expérience pratique vis-à-vis des TSAF. Il persiste un tabou concernant l’alcool au féminin. Les politiques contradictoires de l’état, avec des campagnes de prévention des TSAF peu visibles par rapport à la promotion de l’alcool, étaient pointées du doigt.

Les troubles de l’humeur sont fréquents dans la période périnatale chez la femme avec une prévalence d’environ 12%. (Woody CA & al. A systematic review and meta-regression of the prevalence and incidence of perinatal depression. Journal of Affective Disorders. sept 2017.) De plus en plus impliqués dans leur suivi, les médecins généralistes sont confrontés à cette pathologie sans qu’il existe à ce jour une synthèse des études et recommandation sur le sujet pour les guider.

L’objectif principal de cette étude est de proposer une synthèse des connaissances sur la prise en charge de la dépression pendant la grossesse et l'allaitement pour guider les médecins en soins premier.

Une méta-revue systématique a été réalisée en incluant des revues systématiques, des métanalyses issues de trois bases de données (PubMed, Cochrane et ISI Web of Science) ainsi que des recommandations de bonnes pratiques publiés entre 2002 et 2021. Une évaluation méthodologique et de la qualité des études a été réalisée en utilisant les grilles AGREE II, PRISMA et R-AMSTAR. Chaque étape a été réalisée indépendamment par 2 chercheurs. Une synthèse narrative par comparaison et rapprochement des données nous a alors permis d’en établir une synthèse.

Cette étude participe à l’amélioration de la prise en charge de la dépression périnatale en proposant les soins les plus adaptés à cette population à risque tout en limitant la iatrogénie liée à la surconsommation de médicaments psychotropes. Elle exclut cependant de nouvelles pistes thérapeutiques encore difficiles d’accès comme la stimulation magnétique transcrânienne. La mise à jour du site psychotropes.fr qui est un outil adapté pour guider la prescription des médicaments psychotropes en soins premiers permettra de diffuser ce guide à grande échelle.

Le recours à la psychothérapie seule par thérapie cognitivo-comportementale (TCC) ou psychothérapie interpersonnelle (PTI) est recommandée en première intention dans l’épisode dépressif caractérisé (EDC) léger. Pour les troubles modérés, la psychothérapie et la pharmacothérapie sont recommandés, avec une préférence pour les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine en privilégiant la Fluoxetine chez la femme enceinte et la Sertraline en cas d’allaitement. Enfin l’EDC sévère nécessite la prise d’un avis spécialisé.

La douleur des lombalgiques chroniques en médecine générale constituent l’un des principaux motifs de consultations en soins premiers. En complément du traitement médicamenteux, on doit associer des prises en charge (pec)non médicamenteuses. Hélas, la baisse du nombre de kinésithérapeutes augmente les délais de prise et donc de soulagement de nos patients. C’est ainsi que notre cabinet de groupe s’est doté en 2021, d’un appareil de rééducation du dos (DPA). Le DPA Med est un dispositif médical qui mobilise de façon globale les membres inférieurs, le bassin et le rachis en décubitus dorsal. Cette mobilisation génère une dissociation des ceintures scapulaire et pelvienne ainsi qu’une mobilité du bassin similaire à la marche. L’utilisation peut se faire de manière passive pour travailler la mobilité ostéoarticulaire ou de manière active dans un but de renforcement musculaire et de proprioception.

L’objectif de notre étude était de décrire la population ayant bénéficié de la DPA et d’évaluer les bénéfices et la satisfaction du patient.

Étude monocentrique rétrospective. Les patients avaient une consultation d’évaluation (questionnaire Dallas), huit séances de suivi et une évaluation finale.

Le DPA est un outil novateur en soins premiers. Rares sont les cabinets de MG équipés de cet outil de rééducation et de pec des lombalgiques chroniques. Cette experience nous permet de prendre en charge dans un délai raisonnable au sein du cabinet  nos patients lombalgiques chroniques. Ce qui est très satisfaisant pour le patient et pour nous prescripteurs. Les limites de notre étude sont le nombre de patients réellement inclus (= questionnaires complets exploitables. Perspectives : plusieurs thèses de MG sont en cours afin d’évaluer la pertinence de cet outil en soins premiers.

Il y a eu 1039 rendez-vous de DPA de juin à décembre 2021. Les patients étaient âgés de plus de 18 ans. 80% des patients ont terminé les dix séances que nous avions prescrites.  ¾ des patients sont satisfaits de la prise en charge. Ils ressentent une amélioration sur le périmètre de la marche, une meilleure stabilité à la station debout. 30% de patients déclarent diminuer le nombre d’antalgiques pris dans la journée.

A XXX, la formation hors stage des internes de médecine générale (IMG) est composée d'enseignements théoriques et de groupe d’échange de pratiques. Suite à une refonte des enseignements il y a 10 ans, une thèse avait conclu à une insatisfaction des IMG vis-à-vis de leurs enseignements. Entre temps, d’autres thèses ont évalué les attentes des internes en début et fin de cursus concernant les enseignements mais aucune ne s’est focalisée sur le contenu du programme. L’objectif de ce travail était d’établir le programme théorique idéal pour un IMG et de l’intégrer lors de la réflexion sur les modifications du programme actuellement en cours.

Un groupe nominal composé de 11 IMG, sélectionnés par tirage au sort, était réalisé en fin de leur cursus. La question nominale était : "D’anciennes thèses ont montré le manque de satisfaction des internes et certaines thèses ont étudié les améliorations possibles mais aucune ne s’est spécifiquement posée la question du contenu du programme. Nous aimerions savoir aujourd’hui quelles sont à vos yeux, les thématiques les plus importantes à aborder dans le programme théorique d'un DES de médecine générale idéal ?"

Le groupe nominal réalisé en octobre 2021 a permis de recueillir 38 propositions. Le calcul du 75ème centile pour la priorité et la popularité a retenu 12 thématiques à aborder selon les internes, classées en 4 catégories : Exercice de la médecine générale (Libéral, Installation, Administratif, Comptabilité), Outils pour le soin (Entretien motivationnel, Gestes pratiques), Situations et populations particulières (Santé mentale, Urgences, Dermatologie, Soins Palliatifs, Santé de l'enfant), Obligations facultaires (Thèse).

Le but de ce travail était d’apporter des axes de réflexion au département de médecine général de XXX dans le cadre d'une refonte du programme actuel. Les limites sont que les internes se connaissaient et que le directeur de thèse présent lors du groupe nominal était membre du DMG. Les internes étant en fin de cursus, ils ont pu mettre en avant les manques ressentis du programme actuel. Lorsque l’on compare à d’autres thèses effectuées en 2018, certaines propositions sont similaires, mais ce travail met en avant celles étant les plus importantes pour les internes.

En Europe, près de 10% de la population est constituée de migrants extra-européens. L'Organisation mondiale de la santé recommande de faire la distinction entre les réfugiés et les demandeurs d'asile (DA) . Les DA sont des migrants récemment arrivés dans leur pays d'accueil ; dont la situation administrative est en cours d'examen. Il n'y a pas d'études récentes évaluant l'état de santé des personnes spécifiquement en DA.

L'objectif principal de cette étude était de décrire l'état de santé des DA récemment arrivés dans leur pays d'accueil. L'objectif secondaire était de rechercher les facteurs explicatifs de leur l'état de santé.

C'est une étude épidémiologique observationnelle, transversale et monocentrique.   Les enquêteurs étaient positionnés à l'intérieur de la plateforme d'accueil des DA (PADA)  pendant 6 mois. Ils ont inclus consécutivement toutes les personnes ne s'opposant pas à leur participation. Les critères d'inclusion étaient l'âge > à 18 ans, le fait de se présenter à la PADA de XXX et d'être titulaire d'un récépissé de DA datant de moins de 21 jours . Pour évaluer la santé somatique des participants, nous avons administré l'échelle de comorbidité Cumulative Illness Rating Scale (CIRS), réalisé un bilan biologique standardisé et proposé une radiographie pulmonaire pour le dépistage de la tuberculose. La santé mentale était évalué par le Refugee Health Screener (RHS-15).

Cette étude est la première s'intéressant spécifiquement aux DA ne limitant pas les inclusions à ceux ayant un hébergement ou consultant dans un centre de soin. Une prise en charge précoce des DA  limite les coûts liés au retard de prise en charge. Le statut administratif et le logement a un impact sur leur santé.

L'échantillon était constitué de 419 DA. 95,5% (400) avaient au moins un problème de santé. 87,8% (368) avaient une symptomatologie psychiatrique La prévalence du VIH, de l'hépatite B active et de l'hépatite C était respectivement de 0,5%, 4,9% et 1% avec une majorité de personnes en procédure Dublin. Les femmes avaient plus souvent une maladie somatique OR=1,80 [1,07 ; 3,05] et les personnes qui dormaient dans l'espace public avaient plus souvent une pathologie mentale OR= 2.36 [1.16;4.84], p=0.018.

A partir de 1970, l’enseignement médical a fait l’objet de nouvelles recommandations, incitant les enseignants à employer des méthodes d’apprentissage actives. Désormais unanimement plébiscitées, celles-ci ont donné lieu à l’élaboration de nouveaux outils pédagogiques. A XXX, les études de troisième cycle de médecine générale ont ainsi été progressivement repensées selon une pédagogie centrée sur l’apprenant. Ce changement de paradigme d’apprentissage a donné naissance à un projet original : la participation d’un étudiant à la création d’une nouvelle unité d’enseignement.

L'enseignement concerné était destiné aux étudiants de deuxième année du DES de médecine générale et traitait de l’organisation d’un cabinet de soins premiers. Le choix des thématiques abordées pour ce cours a été fait selon une bibliographie rigoureuse, mais de façon subjective. Les étudiants ayant bénéficié de cette demi-journée de formation ont été invité à remplir un questionnaire de satisfaction, comportant douze items. Chaque item est mesuré selon une échelle de Likert à quatre points. L'objectif du questionnaire est d'évaluer la qualité et l’utilité de cet enseignement.

Sur les quarante-deux étudiants ayant participé à cet enseignement, huit ont répondu au questionnaire, soit un taux de participation de 19%. Le taux de satisfaction obtenu pour ce cours a été de 100%. Les répondants ont apprécié le contenu du cours ainsi que son côté interactif.

Cette étude tendrait à montrer un intérêt à inclure un étudiant dans l’élaboration d’un enseignement destiné à ses pairs. Cette démarche originale peut constituer, en soi, un outil pédagogique pour l’étudiant impliqué puisqu’en en étant activement inclus dans le processus de recherche et de transmission de savoir, ses connaissances sont durablement renforcées. Ce nouvel outil de pédagogie active permettrait aux enseignants de diversifier les méthodes d’apprentissages.

L’exposition à des situations réelles authentiques et le questionnement de ses actions guidé par le MSU permettent la construction des connaissances: c'est la rétoraction pédagogique.
L’objet de cette étude était d’explorer comment les MSU intégraient à leur pratique pédagogique le changement de paradigme d’apprentissage incluant la rétroaction pédagogique en supervision directe et indirecte et les évaluations formatives et certificatives. L’objectif était également d’explorer les freins aux changements et les raisons des éventuelles disparités dans les pratiques.

Une étude qualitative fut menée par entretiens individuels semi-dirigés en face à face de mai à juin 2020 auprès des MSU de xxx en fonction durant l’année 2019-2020 et accueillant des E3C en SASPAS et/ou stage de niveau 1. Les critères d’exclusion étaient : les MSU faisant ou ayant fait partis du DUMG, les nouveaux MSU n’ayant pas encore reçu d’internes et les MSU recevant exclusivement des externes.
Le recrutement s’était fait sur un échantillon de convenance et par effet boule de neige.
L’analyse était réalisée par théorisation ancrée en codage ouvert fait manuellement à partir des verbatims. Une triangulation des données fut pratiquée. Un avis favorable du CLERS.

Quatorze MSU inclus. La suffisance des données obtenue à treize entretiens. MSU engagés pour faire progresser les E3C: pratique d'une rétroaction pédagogique régulière et avec plaisir. Le contenu de cette interaction et son caractère systématique différaient. Des pratiques peu structurées: évaluations formatives jugées trop formalisées se heurtaient à l’inconfort des MSU dans ce domaine et n’étaient pas pratiquées. Elles se confondaient avec les rétroactions pédagogiques dont l’intérêt était mal perçu. La rétroaction pédagogique souvent synonyme de supervision indirecte restait axée sur les cas problématiques. Il n’y avait pas de revue systématique de tous les patients vus par l’interne de niveau 1 ou SASPAS.

La rétroaction pédagogique effectuée se limitait à la supervision clinique. La supervision pédagogique jugée chronophage était assez limitée. Les besoins d’encadrement étaient donc partiellement couverts. La mal aisance avec la pratique de l’évaluation et de la rétroaction pédagogique constituait un frein. Pour y pallier et permettre une meilleure compréhension des termes pédagogiques: parallèle avec les soins avec le terme "prescription pédagogique".

L’apprentissage de l’ACP comprend plusieurs méthodes pédagogiques d’enseignement.

Quelles sont les formations efficaces pour acquérir la compétence approche centrée patient (ACP) ? Pour répondre à cette question, une revue systématique de la littérature a été effectué.

Deux étudiants thésards en médecine ont travaillé en binôme selon le protocole de bonnes pratiques du Cochrane PRISMA.  À partir de la question de recherche, n’ont été inclus que des essais contrôlés randomisés (ECR) et méta-analyse (MA) comprenant des populations médicales et paramédicales en formation initiale ou continue (FMI FMC). Une évaluation du risque de biais (ROB 1) a été effectuée. L’examen a été enregistré dans PROSPERO.

Le risque de biais (en particulier le biais de performance, le biais  d’attrition et le risque de contamination), la faible puissance de bon nombre de ces ECR et la variabilité des échelles d’évaluation avec de multiples résultats représentent les limites à cette revue.   La combinaison de plusieurs modalités pédagogiques d’apprentissage a semblé nécessaire au fil du temps pour acquérir la  compétence ACP.

A partir des bases de données électroniques PubMed, Cochrane, Web of Science, LISSA , OpenGrey  et d’une base de données manuelle , 56 ECR + 1MA ont été sélectionnés :  21 ECR pour la FMI, 33 ECR + 1 Ma pour la FMC. 2 ECR étaient mixtes. Cinq méthodes pédagogiques  ont été retrouvées: enseignement théorique, vignettes vidéo, jeux de rôle simulation, supervision feedback, groupes de discussion. Les principales compétences ACP à acquérir étaient la communication et la relation patient-professionnel de soins. 15 ECR signalaient une amélioration significative de leur critère de jugement principal, 25 ECR étaient incertains, partiellement significatifs. 17 ECR n’ont pas été concluants. La MA s’est avérée modérément efficace : ES = 0,54 (0,27-0,81) pour l’intervention par rapport au comparateur passif ; ES = 0,37 (0,10-0,64) pour l’intervention par rapport au comparateur actif. Une sélection de 19 ECR les moins biaisés (au minimum 4/8 ROB faible ou modéré) a  montré que la pluralité des méthodes pédagogiques utilisées et la durée de la formation se retrouvaient dans les résultats positifs significatifs des études.

La téléconsultation (TC), facilitée par les évolutions technologiques et réglementaires récentes, s’est rapidement développée au moment de la crise sanitaire, répondant à la demande initiale urgente de pouvoir soigner en diminuant les risques de transmission du COVID-19. Dans ce contexte, la TC téléphonique a été temporairement autorisée, et il est intéressant d’évaluer si celle-ci était une alternative acceptable aux TC vidéo selon les patients.

L’objectif principal était d’évaluer si les patients estimaient, à l’issue d’une TC vidéo, qu’une consultation téléphonique aurait pu répondre de façon satisfaisante à leur demande. L’objectif secondaire était de rechercher les facteurs associés à une meilleure acceptabilité des TC téléphoniques.

Il s’agit d’une étude ancillaire d’une étude quantitative multicentrique transversale, incluant des patients ayant eu entre septembre et décembre 2020 une TC avec l’un des médecins généralistes investigateurs de l’étude. Chaque semaine, les médecins étaient invités à recruter jusqu’à 5 patients éligibles consécutifs lors d’un jour sélectionné au hasard, en proposant aux patients de remplir un auto-questionnaire en ligne à l’issue de leur TC. Une analyse univariée puis multivariée des co-variables d’intérêt (caractéristiques sociodémographiques, expériences antérieures de téléconsultations, contexte et déroulement de la téléconsultation étudiée) a été effectuée.

Les résultats obtenus sont originaux car recueillis au décours de TC réelles en soins primaires ; ils sont néanmoins à nuancer compte tenu d’un échantillon non représentatif. La pertinence de l’ajout systématique et obligatoire de la vidéo aux TC pourrait être interrogée, ce d’autant que la barrière technologique pourrait en restreindre l’accès à certaines catégories de patients. Ces derniers pourraient bénéficier de TC téléphoniques dans certaines situations qui restent à définir par de futurs travaux.

Soixante-dix TC ont été analysées. Trente-quatre (48,6%) patients estimaient qu’une TC téléphonique aurait pu permettre de répondre à la demande de leur téléconsultation. Un âge moins important (OR=0,93 ; IC95% = [0,87-0,99] ; p=0,026) et une plus grande satisfaction par rapport à la TC réalisée (OR=0,08 ; IC95% = [0,003-0,69] ; p=0,045) étaient significativement associés à une meilleure acceptabilité de la TC téléphonique.

L’alcoolisation fœtale représente la cause la plus fréquente de déficit mentale non génétique, bien qu’elle soit évitable. En 2017 en France, 12% des femmes enceintes déclaraient avoir eu une consommation d’alcool au cours de leur grossesse en ayant connaissance ou pas de leur état de grossesse. Le syndrome d’alcoolisation foetale associe retard mentale et une dysmorphie caractéristique. Il représente 0.1% des naissances soit environ 800 cas par an. Les troubles causés par l’alcoolisation fœtale seraient eux dix fois plus fréquents que le SAF, ils représenteraient ainsi 1% des naissances soit 8 000 cas par an. Les TSAF se manifestent par des troubles du comportement et d’inadaptation sociale chez l’enfant et l’adulte, ainsi que des malformations diverses et variées. Le médecin généraliste semble être un acteur clé dans la prévention et le repérage des TSAF par son implication dans les suivis de grossesse et de l’enfant.

Question de recherche: Quelles sont les actions de prévention et de repérage du trouble du spectre d’alcoolisation fœtale à mettre en place en médecine générale ?  Objectif: Elaborer un consensus d’actions de prévention et de repérage de TSAF en médecine générale.

Etude qualitative par méthode de la ronde Delphi. Elaboration des items à partir de la littérature et entretien semi-dirigé auprès des professionnels de terrain et des institutions de santé. Recrutement d’un panel d’experts pluriprofessionnels composé majoritairement de médecins généralistes.

Force : étude originale à xxx. L’élaboration des items par trois chercheurs Limite : biais de recrutement et d’investigation Perspectives : Communication avec diffusions d’information à partir du consensus obtenu

Résultats non encore disponibles, attendus pour Septembre 2022. Résultats attendus: - Mise en place d’outils pour aider le médecin généraliste à aborder l’alcool chez les patients en âge de procréer - Mise en place d’outils pour évaluer la consommation d’alcool chez les femmes enceintes - Clarification du parcours de soins des femmes enceintes dont la consommation d’alcool est connue ou suspectée - Clarification du parcours de soins pour les enfants suspectés de TSAF - Mise en place de formation attractive autour des TSAF pour le médecin généraliste

Les accidents vasculaires cérébraux (AVC) hémorragiques sont fréquents en France et de prévalence croissante. Ils sont responsables d’une morbi-mortalité majeure. Leur prise en charge initiale requiert l’hospitalisation des patients. Une proportion importante est réhospitalisée après leur sortie d’hospitalisation initiale. Les réhospitalisations précoces (RHP), survenant dans les premiers 30 jours, ont des conséquences délétères en termes de morbi-mortalité, de qualité de vie et de dépenses de santé. Leur réduction est un enjeu des programmes de transition hôpital-ville. Pourtant, les parcours de soins et les mécanismes des RHP sont peu étudiés.

L’objectif était d’analyser les parcours de soins ambulatoires en sortie d’hospitalisation et les facteurs associés aux RHP après un AVC hémorragique en France.

Étude nationale, observationnelle, rétrospective à partir des données du Système National des Données de Santé. Tous les patients? 18 ans, hospitalisés entre janvier 2014 et novembre 2015 avec un diagnostic principal d’AVC hémorragique ont été inclus. Ceux hospitalisés pour un AVC dans l’année précédente, décédés pendant l’hospitalisation ou transférés en soins de suite et de réadaptation étaient exclus. Le critère de jugement principal était la première réhospitalisation, toutes causes, dans les 30 jours suivant la sortie du court-séjour. Des données sociodémographiques, médicales, environnementales et de soins ambulatoires étaient recueillies. Des modèles de Fine et Gray ont permis d’analyser les déterminants des RHP.

Cette étude originale via une base de données nationale exhaustive permet une analyse globale des parcours de soins en sortie d’hospitalisation. Les données sociales limitées, l’absence d’informations cliniques et de contenu des consultations complexifient l’interprétation des résultats. Néanmoins, l’étude confirme la fréquence des RHP, la fragilité des patients concernés et l’importance de l’orthophonie. La coordination des soins hospitaliers et ambulatoires reste à étudier pour optimiser les parcours de soins et la prise en charge des patients.

Parmi les 15323 patients inclus, 1422 (9.3%) étaient réhospitalisés dans les 30 jours. En analyses multivariées, le sexe masculin (HR=1.155), un score de Charlson? 3 (HR=1.917), une consultation chez un médecin généraliste (HR=1.366) ou un cardiologue (HR=1.446) et des recours infirmiers (HR=1.506) étaient associés à un sur-risque de RHP. Le risque de RHP était moindre lors de la réalisation d’orthophonie.

En France, la médecine générale (MG) a été reconnue comme discipline universitaire en 1982 et s'est dotée de concepts pour la définir. Un manuel édité par la SFMG regroupe 41 concepts utiles à la pratique. La majorité des facultés de MG ont introduit les récits de situation complexe et authentique (RSCA) dans l'enseignement théorique du 3eme cycle. A la faculté Sorbonne Paris Nord, la construction de ces RSCA se fait à travers des groupes d'enseignement à la pratique réflexive (GEPRI).

L'objectif principal de cette étude était d'estimer l'exposition aux concepts des internes d'un groupe GEPRI. Les objectifs secondaires étaient pour chaque GEPRI : l’estimation du nombre de concepts identifiés et développés par les internes (CD) ou non (CND) présents dans les RSCA.

Etude quantitative descriptive rétrospective basée sur l'analyse par 2 investigateurs indépendants des RSCA ambulatoires anonymisés des internes de MG regroupés en groupe GEPRI de la promo ECN 2014 de la faculté de Sorbonne Paris-Nord.

Chaque groupe GEPRI n'a été exposé qu'à environ la moitié des concepts. Ce faible résultat peut s'expliquer par la méconnaissance des IMG de concepts qui ne sont pas inclus dans l'enseignement théorique du deuxième cycle ou chez les MSU. Les concepts liés à la démarche diagnostique étaient les moins retrouvés. Des études qualitatives sur l'apport de la connaissance de ces concepts lors de la formation universitaire pour la pratique des futurs médecins généralistes semblent nécessaires.

Sur les 6 groupes GEPRI que constituait la promotion, 110 RSCA ont été inclus. Entre 20 et 29 concepts sur les 41 ont été retrouvés dans chaque groupe GEPRI. Le taux d'exposition aux concepts de MG était en moyenne par GEPRI de 59 % (avec une variation entre 49 % et 71 % en fonction des groupes). La moyenne par GEPRI des concepts non développés (CND) uniquement identifiés par les investigateurs (UIPI) était de 35 % de l'ensemble des concepts. Cela signifie que, par GEPRI, entre 10 et 19 des 41 concepts n'ont été identifiés ou détaillés par aucun des IMG du groupe alors même que les concepts étaient présents dans les RSCA.

Le recrutement des participants constitue un défi en recherche clinique. Le processus de décision des patients est un phénomène complexe dont la compréhension approfondie pourrait permettre d’améliorer les stratégies de recrutement. La recherche en soins primaires peut se distinguer par la singularité de la relation patient/médecin traitant et les caractéristiques des pathologies rencontrées. A notre connaissance, aucune méta-synthèse qualitative spécifique des soins primaires n’a été publiée.

Analyser les déterminants de la décision des patients concernant leur participation aux essais cliniques en soins primaires.

Nous avons mené une métasynthèse qualitative de la littérature. Après avoir interrogé les bases de données Pubmed, PsycInfo, PsycArticle, Psychology and Behavioral Science Collection et Scopus, nous avons inclus les études explorant, par une méthode qualitative,  les déterminants du processus de décision des patients recevant une proposition de participation à un essai clinique interventionnel en soins primaires, à l’exclusion des sujets mineurs ou des sujets à capacité mentale jugée altérée. La sélection des études a été réalisée par deux chercheurs de façon indépendante avec triangulation ponctuelle par un troisième chercheur plus expérimenté.  L’analyse des données, déductive et inductive, s’appuiera sur approche mixte combinant la synthèse thématique (thematic synthesis) et la synthèse de cadre (framework synthesis). Ces deux approches sont adaptées à notre objectif, car pensées pour façonner des recommandations de pratique et de stratégie. Un double encodage avec triangulation sera mis en œuvre, avec utilisation du logiciel Atlas.ti version 22.

La discussion sera finalisée en fonction des résultats. Une des forces de ce travail est son originalité. Une des limites est qu’il s’agit du premier travail de recherche des deux principaux auteurs. Ce travail, en permettant de mieux comprendre les déterminants de la participation à la recherche clinique en soins primaires, pourra permettre de développer les outils d’information et de communication à destination de la population générale en vue d’améliorer le recrutement.

Le travail est en cours de réalisation et les résultats complets ne sont pas encore disponibles.  Nous avons identifié 1013 références, dont 947 ont été supprimées sur titres et résumés. Dix-sept références, incluses sur texte entier, sont en cours d’analyse qualitative.

Les infections des voies respiratoires supérieures (IVRS) constituent un motif de consultation fréquent en médecine de famille. La grande majorité des IVRS fait l'objet d'un traitement symptomatique pharmacologique. Ceux-ci représentent environ 1/5 de l’empreinte carbone du système de santé. De même, sur prescription ou en vente libre, leur usage suppose un cout à répercuter sur la communauté ou les individus. Pour soulager les symptômes des IVRS, en particulier les maux de gorge, la toux et le rhume, de nombreux patients utilisent des traitements non pharmacologiques, et notamment des remèdes de grand-mère (RGM)

L’objectif de cette étude était de constituer une liste de remèdes de grand-mère utilisés par des patients de médecine générale pour soulager des symptômes tels que les maux de gorge, la toux et le rhume.

Nous avons mené une étude transversale quantitative auprès de patients et de médecins de famille dans trois régions francophones à Genève), Lyon et Grenoble. Nous avons recueilli la prévalence d’utilisation des RGM pour traiter les maux de gorge, la toux et le rhume, le type de RGM utilisé, la fréquence d’utilisation et l’efficacité perçue.

Plusieurs revues systématiques ont conclu à l’efficacité du miel pour traiter la toux en tant que symptôme d’IVRS. Nous manquons encore de données concernant l’efficacité du citron dans les maux de gorge et le rhume. Certaines études viennent néanmoins soutenir son utilisation. Une méta-analyse appuie l’efficacité des préparations de thym (mais également de lierre et de primevère) pour soulager la toux. Ces remèdes présentent peu d’effets indésirables et nous proposons donc de les intégrer dans l’arsenal thérapeutique en médecine de famille.

Sur les 1012 patients interrogés, deux tiers utilisaient des RGM. Parmi eux, 70% ont répondu utiliser le miel pour les maux de gorge, 81% rapportaient utiliser le miel pour traiter la toux et 66% pour traiter le rhume. Par ailleurs, les RGM considérés comme étant les plus efficaces étaient les inhalations d’eau chaude pour le rhume (78% des participants), les gargarismes de miel pour soulager les maux de gorge (70%) et le citron en cas de toux (68%).

Dans une simulation, l'enfant peut réitérer le même geste jusqu'à réussite. L'erreur valorise l'expérience. Le serious game permet l'évaluation par un praticien et un patient autonome  de mesurer un progrès. En soin de premier recours, l'utilisation de serious game pour la l'enfant peut être proposée en tant qu'outil thérapeutique et de suivi.

Notre travail voulait recenser les serious game ayant démontré un intérêt en soin de premier recours chez l'enfant. Notre objectif secondaire était d'évaluer leur pertinence en sensibilisation, éducation thérapeutique et traitement.

Une méta-revue systématique de littérature a été réalisée selon les recommandations PRISMA. L'équation de recherche a relevé 2107 articles dont 17 retenues pour la période janvier 2010 - décembre 2020. Les études ont été évaluées par les grilles PRISMA (69.19% en moyenne) et R-AMSTAR (77.54% en moyenne).  En prévention, impact positif sur le surpoids et l’obésité, le lavage des mains et la prévention des rapports sexuels à risque.
En démarche diagnostique, les jeux distingaient des enfants atteints de TDAH.
En éducation thérapeutique, pour l’asthme et le diabète, il existait une amélioration des connaissances  mais mais pas d'impact sur le contrôle de la maladie.
En thérapeutique, Il était noté une amélioration des troubles moteurs, le perfectionnement de compétences chez les enfants souffrant de TDAH. Certains montraient des résultats encourageants dans l’amélioration de compétences cognitives des enfants atteints d’autisme.  Pas d'impact retrouvé dans les troubles anxieux et dépressifs. Nous avons créé une plateforme de formation médicale continue à destination des médecins généralistes (MG) : la plateforme mémoire.  L'originalité est d'avoir créé un serious game avec une équipe pluridisciplinaire : médecin généraliste, gériatre, neurologue, dans le cadre d'un partenariat public/privé (DGS/Roche). En France, 1,2 million de personnes sont concerne?s par les troubles neurocognitifs ; 50 % sont diagnostique?s. Les recommandations de la Haute autorite? de sante? et l’approche commune du colle?ge de me?decine ge?ne?rale et des spe?cialistes des troubles neuro cognitifs (publie?e en 2018) sont des ressources utiles pour les MG, mais peu ludiques dans leur abord. L'objectif de l'intervention est d'améliorer les connaissances sur les signes précoces et le parcours de soins de patients atteints de troubles neurocognitifs, pour in fine améliorer le diagnostic de maladie d'Alzheimer (et autres démences) au moment opportun : cela permet la mise en place d’une prise en charge pre?coce, adapte?e et multidisciplinaire, qui permet de rester acteur de sa pathologie, atte?nuer les sympto?mes, e?viter certaines complications, pre?server l’autonomie et la qualite? de vie, acce?der aux essais the?rapeutiques... La plateforme mémoire est mise en ligne, librement et gratuitement accessible. Tous les MG sont donc ciblés.  Il s'agit d'une plateforme de simulation nume?rique sous forme de cas clinique progressif. Nous avons sce?narise? 6 consultations, incluant les signes d’alerte, les diagnostics diffe?rentiels, les outils de repe?rage, de diagnostic, les bilans biologiques et neuropsychologues, les crite?res diagnostiques de maladie d’Alzheimer, et une annonce diagnostique gradue?e et re?aliste.

La limite principale est liée à la sélection d'articles en français et anglais ainsi qu'une nécessité de sélectionner les revues adaptées aux soins premiers manuellement. La principale force est liée à la rigueur de la méthode appliquée pour une première étude sur ce sujet. L'introduction de serious game dans le suivi en soins premiers des enfants nécessite une meilleure adaptation des outils et une actualisation plus rigoureuse.

Notre méta-revue n'a pas permis de retrouver de serious game utilisable en France en soins premiers. La plupart des jeux étudiés étaient obsolètes sur le plan stylistique ou technologique. Il existe une tendance forte en faveur des jeux favorisant l'activité physique notamment Wii-sport et Just Dance.

Introduction : Les médecins généralistes ont un rôle à jouer dans la diminution des inégalités sociales de santé. Pour ce faire, il est nécessaire d’établir une collaboration efficace avec les travailleurs sociaux qui partagent ce même objectif. L’éducation interprofessionnelle en santé vise notamment à une meilleure compréhension des rôles des autres professionnels, dans une approche centrée sur le patient. Le DUMG de XXX en coopération avec l’institut régional du travail social (IRTS) propose aux internes de médecine générale (IMG) et aux étudiants en travail social (ETS) (assistants de service social, éducateurs spécialisés et éducateurs techniques spécialisés) de se rencontrer lors d’un enseignement interprofessionnel. Une étude a été menée en collaboration avec IRTS pour explorer les stéréotypes des IMG vis-à-vis des ETS, et réciproquement, au début de la journée d’enseignement. L’objectif secondaire était de comparer ces stéréotypes aux référentiels professionnels.

Méthode : Une étude qualitative selon une méthode inspirée de l’association d’idées a été menée à partir du matériel pédagogique produit par les 2 groupes d’étudiants lors de l’année universitaire XXXX-XXXX. Il a été demandé aux IMG d’écrire 3 mots ou expressions que leur évoquait spontanément la profession de « travailleur social » et « éducateur spécialisé ». Dans le même temps, il a été demandé aux ETS 3 mots ou expressions sur le concept de « médecin généraliste ». 79 IMG et 65 ETS ont participé. Une étude quantitative lexicographique comparative a ensuite été réalisée.

Résultats : L’analyse de contenu concernait 579 mots ou expressions. Les résultats complets seront disponibles pour le congrès de décembre 2022. Les stéréotypes des étudiants semblent concerner surtout les compétences et domaines d’action des différents professionnels. Dans les deux groupes, l’utilité sociétale des professionnels était mentionnée. Les stéréotypes étaient d’ordre valorisants, mais parfois aussi dévalorisants envers les professionnels.

Conclusion : Ce travail original concernant une formation interprofessionnelle rassemblant des IMG et des ETS a mis en lumière la présence d’un niveau significatif et pertinent de connaissances des professions concernées. La construction de nouvelles représentations professionnelles en partant de ces savoirs antérieurs pourra faciliter la collaboration entre futurs professionnels.

Les discriminations et le racisme ont un impact fort sur la santé et l’accès aux soins. Les soignants sont peu formés à ces problématiques qui peuvent pourtant être génératrices de soins différenciés et renforcer les inégalités sociales de santé.  Un enseignement sur les discriminations et le racisme en santé a été construit à destination des internes de médecine générale en deuxième année. Il s’intégrait dans un enseignement de sciences humaines et sociales, qui travaillait la compétence professionnalisme. Les objectifs pédagogiques étaient de définir les termes en lien avec la problématique, exposer le cadre légal applicable aux internes et médecins, aborder l’impact des discriminations vécues sur la santé et des risques de soins différenciés reproduisant des inégalités.

L’enseignement a été construit en deux parties :   Une première séance de lecture de textes autour de l’expérience vécue de personnes concernées par les discriminations. Ces textes étaient extraits de l’ouvrage « L’épreuve de la discrimination. Enquête dans les quartiers populaires », PUF 2021, de J.Talpin, H.Balazard, M. Carrel, S.Hadj Belgacem, S.Kaya, A.Purenne, G.Roux. La lecture de l’expérience des personnes concernées permettait de développer l’empathie des étudiants et d’améliorer leur compréhension du vécu des patients. Une alternance entre lectures orales et échanges sur chaque partie ont permis une interaction constante avec les étudiants.  Une seconde séance en présence d’une experte du sujet, Docteure en psychologie sociale et psychologue clinicienne, ayant mené une présentation interactive avec cas cliniques concrets illustrant le retentissement du vécu des discriminations sur la santé.   Au cours de l’enseignement, les étudiants ont pu exprimer leur ressenti, échanger sur les expériences décrites et aborder le concept de déconstruction des préjugés nécessaire au professionnalisme.  Le caractère optionnel de l’enseignement n’a pas permis de toucher l’ensemble des étudiants.

Une évaluation a été réalisée auprès des internes, via un questionnaire anonyme recueillant leurs réactions. Ils ont majoritairement été très satisfaits de cet enseignement.  Une évaluation des connaissances et des comportements permettrait de mieux préciser l’impact de cet enseignement.

Les perspectives sont les suivantes : proposer cet enseignement aux étudiants de second cycle et en formation médicale continue à destination des professionnels.

La pandémie à SARS-CoV-2 déclarée, en France, le 11 mars 2020 a modifié le recours au soin. L’impact sur les personnes âgées considérées vulnérables a été soulevé dès le début de l’épidémie.

Explorer le vécu du rapport au soin par les personnes âgées en période de crise sanitaire liée au COVID-19.

Étude qualitative par entretiens individuels semi-dirigés réalisés auprès de personnes âgées de 65 ans et plus, considérées à risque de forme grave de COVID-19 par le Haut Conseil de la Santé Publique. Le recrutement s’est fait par lien de connaissance selon un échantillonnage raisonné. L’analyse des résultats s’est inspirée de l’approche phénoménologique.

La principale force de cette étude est l’originalité du sujet explorée au cœur d’une actualité sanitaire inédite. La principale limite est le biais de sélection dû à une sollicitation probablement accrue de participants rapportant spontanément des difficultés pendant la crise. L’adaptation des mesures de santé publique à la personne âgée dans son individualité apparait essentielle en dépit d’une situation d’urgence sanitaire ; que ce soit dans l’accès aux soins, dans les stratégies politiques et les communications médiatiques ou encore dans la relation avec leur médecin généraliste. La lutte contre l’âgisme, la démocratisation et l’éducation en santé et la proximité des soins de premiers recours sont des pistes de travail pour améliorer la relation de soin des personnes âgées.

Douze entretiens ont été menés entre novembre 2020 et janvier 2022. Leur analyse montre une modification du rapport au soin dans cette population. L’isolement, les craintes vis-à-vis de l’épidémie, la couverture médiatique et les mesures gouvernementales jouent un rôle dans leur perception du soin. Le suivi médical semble satisfaisant mais ils relèvent des difficultés en cas de pathologies complexes et de perte d’autonomie. Selon eux, le rôle du médecin généraliste est central pour la continuité des soins dans ce contexte.

La nécessité d’un consentement libre et éclairé des patients prend sa source dans l’un des plus grands principes d’éthique médicale : l'autonomie de la personne. Les études sur la recherche du consentement de l’enfant dans le domaine médical portent principalement sur des études en vue de sa participation à la recherche, pour les greffes, lors d’actes chirurgicaux ou lors de l’hospitalisation.

L’objectif de cette étude était de recueillir le ressenti et les expériences des médecins généralistes concernant la recherche du consentement des enfants entre 2 et 10 ans en consultation de médecine générale.

Il s’agissait d’une étude qualitative dont l’approche s’inspirait de la méthode par théorisation ancrée. L’échantillonnage était théorique. Le recueil des données a été réalisé par des entretiens semi-dirigés à l’aide d’un guide d’entretien entre décembre 2020 et juin 2021. Les données ont été recueillies puis retranscrises sur word. Une triangulation de l’analyse des données a été réalisée.

Il existait un biais de recrutement car celui-ci était réalisé de proche en proche. Les entretiens individuels en face à face créaient un biais de désirabilité. Le choix de la méthodologie qualitative permettait un recueil des expériences personnelles des médecins et de comprendre leurs opinions, ressentis et comportements. L’étude était originale. Une triangulation des recueils et de l’analyse des données a été réalisée. La saturation des données a été atteinte au dixième entretien, vérifiée par deux entretiens supplémentaires.

Douze médecins ont été interrogés. Dix entretiens ont été réalisés par un investigateur et deux entretiens par un autre. Les entretiens ont duré en moyenne 26 minutes. La saturation théorique des données a été atteinte au dixième entretien. Les médecins généralistes plaçaient les enfants au centre de la consultation pour leur permettre d’être acteurs de leurs soins. Selon leur niveau de développement et le type de soin, ils étaient informés et leur avis parfois recherché. La protection de l’enfant impliquait que le partenariat avec lui avait ses limites. Plutôt qu’un consentement, c’est une adhésion qui était recherchée, moins formelle et plus subtile, en s’appuyant sur le langage non verbal de l’enfant et le ressenti du médecin.

Depuis la loi Kouchner de 2002, puis la charte de 2006, le recueil du consentement se trouve au cœur de la relation médecin/patient afin de rendre le patient décisionnaire de sa santé. Aucune recommandation ne tient compte des fragilités, en particulier des troubles neurocognitifs (TNC). Ils sont en augmentation constante dans la population générale dû au vieillissement. Ainsi le médecin généraliste n'a pas de consignes claires sur la manière de recueillir le consentement chez ces patients.

Identifier comment est réalisé le recueil du consentement chez les patients atteints de TNC par les médecins généralistes

Il s'agit d'une étude qualitative menée avec la réalisation d'entretiens individuels avec un guide issu de la littérature de mars à octobre 2021 auprès de médecins généralistes grâce à une approche inductive par théorisation ancrée. L'échantillonage était théorique.

Il existe un biai de désirabilité créée par les entretiens individuelles mais la durée a permis de le limiter. Il y a saturation des données avec triangulation du recueil des données et de l'analyse des données. Ce travail montre l'intérêt de réaliser des enseignements éthiques ciblant le recueil du consentement.

12 entretiens ont été réalisés, avec une durée moyenne de 29 minutes. La saturation des données a été atteinte au dixième. Les principaux résultats retrouvaient la nécessité de la part des médecins de recueillir le consentement sur le plan éthique et professionnel. Il se trouvait au centre de la relation médecin/malade, de manière orale, écrite, ou non verbale et devait être recueilli après une information claire loyale et adaptée à la compréhension du patient avec empathie. Les participants de l'étude admettaient ne pas suivre le désir des patients si ceux-ci se mettaient en danger. Dans ces situations, les médecins considéraient que les patients n'étaient plus en capacité de décider. Alors un proche ou d'autres professionnels de santé étaient consultés, et la décision était prise collégialement. Les médecins faisaient le choix qui leur paraissait le plus pertinent pour la santé du patient. Lorsque les TNC étaient sévères, ils notaient l'importance pour eux de recueillir le consentement auprès des patients afin de les humaniser.

La recherche en médecine générale présente un retard. La thèse constitue une entrée dans la recherche. Il convient d’identifier les difficultés rencontrées par les internes pendant ce travail et de proposer des pistes d’améliorations. Un premier contact plus attrayant pourrait inciter à continuer des travaux de recherche ensuite. Des difficultés avaient été identifiées dans certaines facultés françaises : trouver un sujet, un directeur ; manque de temps, de motivation. Les internes demandaient un meilleur accompagnement, une aide pour trouver un directeur de thèse, un sujet, voulaient donner du sens à la thèse. - Quelles sont les difficultés des étudiants de xxx-Université ? - Quelles sont leurs attentes en vue d’une amélioration ?

Etude quantitative descriptive transversale, par auto-questionnaire distribué aux internes de 12/2019 à 07/2020. Recensement des difficultés et des pistes d’amélioration identifiées par les internes ; recherche de facteurs associés au bon ou mauvais vécu du travail de thèse. Codage des données sur Excel, analyses bivariées sur http://biostatgv.sentiweb.fr.

Le vécu du travail de thèse est difficile (77% des internes). Les internes ne sont pas motivés (67%) et ont des difficultés à se lancer (68%). Les aides déjà en place sont peu appréciées. Concernant les points positifs, une majorité de projets de thèse aboutit et l’accompagnement des directeurs est bon. Les internes demandent des repères et un meilleur encadrement, d'être aidés lors des premières étapes (trouver un directeur, un sujet).

Les difficultés sont comparables à celles retrouvées dans les autres études : manque de motivation et de temps, champ couvert par la recherche en médecine générale considéré flou, difficulté à trouver un sujet, un directeur. Davantage de projets de thèse aboutissent par rapport aux autres facultés. Le vécu du travail de thèse est mauvais, et les internes sont en demande d’encadrement. Il serait utile de proposer - des séminaires au cours desquels seraient étudiés des travaux de qualité - des séminaires dédiés à l’émergence d’idées de sujet - une aide plus fréquente et informelle en cas de questionnements - une meilleure communication sur l'activité de recherche du DMG - une meilleure formation des directeurs.

Le parcours de soin dans un contexte de migration est un sujet d'actualité complexe qui soulève des réflexions éthiques sur la priorisation et l’accès aux soins. Différents obstacles amènent à une grande vulnérabilité des patients ainsi qu’une mise en difficulté des acteurs de soins.

L’objectif principal de ce travail est d’explorer les difficultés des acteurs intervenant dans la prise en charge de cette population. Un objectif secondaire est d’en dégager des pistes d’amélioration.

Une étude qualitative a été menée, auprès de personnes prenant en charge des patients migrants nécessitant des soins, au sein de différentes structures. Des entretiens ont été enregistrés, retranscrits, puis analysés par thématique et double-codage. Les données ont été confrontées avec celles de la littérature.

Ce travail original s’est attaché à interroger des professionnels travaillant dans des disciplines et des contextes variés. Nos propositions concrètes contribueraient à promouvoir l’accès aux soins, notamment en médecine générale, afin de simplifier le parcours de soins et de stabiliser le suivi de ces patients migrants. Il serait intéressant d’interroger en parallèle les patients migrants pour mieux connaître leurs besoins en santé sur le territoire.

Vingt professionnels de santé ont été interrogés. Les difficultés retrouvées sont essentiellement la barrière de la langue et les différences socio-culturelles, la précarité administrative et sociale, la prise en charge des psychotraumatismes, les interrogations éthiques, et la complexité organisationnelle avec la question du relai avec la médecine ambulatoire. Des pistes d’amélioration sont proposées. Favoriser l’accès à la médecine de ville pour cette population permettrait une stabilité et une meilleure coordination des soins. L’accès à l’interprétariat en médecine de ville par des dispositifs de financement est primordial. Le maintien d’une prise en charge pluridisciplinaire pourrait passer par des centres dédiés ou d’équipes de liaison regroupant plusieurs professionnels, notamment des travailleurs sociaux, des psychologues et des médecins généralistes, en lien avec l’hôpital. Une meilleure formation sur l’interculturalité et les psychotraumatismes semble être un autre élément primordial pour sensibiliser les professionnels et lever les réticences.

Les accidents vasculaires cérébraux (AVC) ischémiques représentent 80% des AVC en France. L’amélioration des prises en charge en phase aiguë a réduit la mortalité hospitalière mais la morbidité reste majeure en post-AVC. Les réhospitalisations sont fréquentes après l’hospitalisation initiale, notamment dans les 30 premiers jours. Ces réhospitalisations précoces (RHP) sont délétères pour la morbi-mortalité, la qualité de vie et les dépenses de santé. Leur réduction est un enjeu des programmes de transition hôpital-ville. Pourtant, les parcours de soins et les mécanismes des RHP sont peu étudiés.

L’objectif était d’analyser les parcours de soins ambulatoires en sortie d’hospitalisation et les facteurs associés aux RHP après un AVC ischémique en France.

Étude nationale, observationnelle, rétrospective à partir des données du Système National des Données de Santé. Tous les patients? 18 ans, hospitalisés entre janvier 2014 et novembre 2015 avec un diagnostic principal d’AVC ischémique ont été inclus. Ceux hospitalisés pour un AVC dans l’année précédente, décédés pendant l’hospitalisation ou transférés en soins de suite et de réadaptation étaient exclus. Le critère de jugement principal était la première réhospitalisation, toutes causes, dans les 30 jours suivant la sortie du court-séjour. Des données sociodémographiques, médicales, environnementales et de soins ambulatoires étaient recueillies. Des modèles de Fine et Gray ont permis d’analyser les déterminants des RHP.

Cette étude originale via une base de données nationale exhaustive permet une analyse globale des parcours de soins en sortie d’hospitalisation. Les données sociales limitées, l’absence d’informations cliniques et l’estimation imparfaite de la gravité de l’AVC complexifient l’interprétation des résultats. Néanmoins, l’étude confirme la fréquence des RHP, la fragilité des patients concernés et l’importance de la kinésithérapie. La coordination des soins hospitaliers et ambulatoires reste à étudier pour optimiser les parcours de soins.

Parmi les 90746 patients inclus, 7942 (8.8%) étaient réhospitalisés dans les 30 jours. En analyses multivariées, l’âge? 65 ans (HR=1.197), le sexe masculin (HR=1.113), un score de Charlson? 3 (HR=1.805), une consultation chez un médecin généraliste (HR=1.247) ou un cardiologue (HR=1.289) et des recours infirmiers (HR=1.639) étaient associés à un sur-risque de RHP. Le risque de RHP était moindre lors de la réalisation de kinésithérapie.

En France, 28 millions de rendez-vous (RDV) médicaux ne seraient pas honorés chaque année dont 60% par des patients bénéficiaires de la couverture santé solidarité (CSS). Les raisons motivant ces absences n’ont cependant pas été recherchées alors qu’une étude irlandaise d’envergure montre que « les rendez-vous manqués représentent un marqueur significatif de risque de mortalite?, toutes causes confondues, a? court terme ». Connaître les motifs des absences au RDV semble donc primordial pour favoriser l’accompagnement des patients vers le soin.

Analyser les motifs d’absence des patients ayant raté un RDV dans un cabinet de médecine générale. Étudier le profil socio-économique de ces patients.

Tous les patients d’un cabinet de 10 médecins généralistes situé en quartier prioritaire de la ville ayant manqué un RDV durant une période de 15j ont été appelés et un entretien téléphonique leur a été proposé. Les entretiens ont été analysés selon une approche phénoménologique. Une analyse quantitative des dossiers médicaux de tous ces patients ayant raté un RDV a aussi été réalisée pour comparer leurs données socio-économiques, leurs facteurs de vulnérabilité et évaluer l’importance du RDV manqué à postériori.

Cette étude est originale, les entretiens ont été nombreux et riches d’enseignement. Ses limites sont le caractère monocentrique de l’étude et le peu de puissance statistique qui en résulte. Considérer les absences aux RDV comme un marqueur de fragilité, voire un signe d’alerte,  plutôt qu’un motif de stigmatisation des patients permettrait de lutter contre les inégalités sociales de santé.

Sur 53 RDV manqués (4,9% du total des RDV), 22 patients ont participé aux entretiens. Les patients bénéficiaires de la CSS (68%) évoquaient des motifs d’absence très divers, tous en lien avec la précarité : travail précaire aux horaires fluctuants, isolement social, multiplicité des RDV médico-sociaux, etc. Le simple oubli du RDV était le motif principal d’absence des patients non bénéficiaires de la CSS. La relation médecin-patient et l’accès aux soins n’ont jamais été retrouvés comme facteurs. Des antécédents de violences conjugales étaient présents chez 36% des patients. Plus d’un quart des RDV manqués était jugé par le médecin comme important après analyse des dossiers à postériori.

Si la place de l’antiagrégant plaquettaire en prévention secondaire n’est plus à prouver, son intérêt en prévention primaire reste plus controversé. En 2012, la HAS admet son efficacité, mais d’autres sociétés scientifiques émettent un avis plus nuancé voire contradictoire. Une vigilance accrue est de mise notamment chez le patient âgé, chez qui peu d’études évaluant les bénéfices-risques d’un tel traitement existent. De cette multiplicité de recommandations émerge une hétérogénéité des pratiques.

Cette étude avait pour fondement d’évaluer les écarts entre la pratique concrète et la pratique attendue en 2021. Son objectif principal était l'évaluation de la prévalence du renouvellement des antiagrégants plaquettaires chez les plus de 75 ans en prévention primaire. Un des objectifs secondaires était d'identifier les critères de renouvellement et de déprescription.

Nous avons réalisé un audit de pratique clinique interrogeant des médecins généralistes thésés volontaires sollicités via les CDOM. Il leur a été demandé de remplir un maximum de questionnaires à la suite d’une consultation impliquant un patient répondant aux critères de l’étude. Le questionnaire était basé sur les dernières recommandations en vigueur (HAS 2012, ESC 2016). Les données recueillies ont été colligées dans un tableur EXCEL et les analyses statistiques ont été menées à l’aide du site biostaTGV.fr.

Cette étude est un travail inédit basée sur une volonté d’amélioration des pratiques, s’intéressant à une problématique de Santé Publique et invitant les praticiens à une démarche réflexive. En plus de la crise Covid ayant complexifié son déroulé, ce travail fait face à certaines limites, avec notamment un biais de sélection et un questionnaire non exhaustif. Mais ses perspectives sont importantes en suggérant l’élaboration d’un score du risque cardio-vasculaire et du risque hémorragique sous antiagrégants chez les patients âgés.

114 questionnaires ont été remplis durant la phase d’inclusion. 105 patients (93%) ont vu leur traitement renouvelé. Les motifs de renouvellement étaient une bonne tolérance du traitement (50,5%), un renouvellement fait par le spécialiste (41,9%), un risque cardiovasculaire jugé élevé (37,1%), le manque de temps (13,3%) et un refus d’arrêt du patient (4,8%). Le traitement était arrêté en cas de chutes à répétition (50%) ou d’hémorragies graves (37,5%).

Les renversements médicaux, traduction littérale proposée de l'anglicisme medical reversal décrit pour la première fois par Prasad en 2011, sont définis comme des pratiques qui se sont avérées au cours d'essais clinique randomisés et contrôlés ne pas être meilleures qu'une norme de soin antérieure ou inférieure. Aucune étude parue à ce jour ne s'est affairée à leur recherche et leur identification en France, notamment au niveau de la pratique de la Médecine Générale.

Identifier des renversements médicaux applicables à la pratique de la Médecine Générale en France entre 2018 et 2020

Revue de littérature entre 2018 et 2020 sur les 3 revues médicales internationales avec le h-index le plus élevé, soit le New England Journal of Medicine, le Lancet et le Journal of American Medical Association, suivie d'une recherche de confirmation ou non par revue de littérature et/ou méta-analyse.

Il s'agit d'un travail original car le concept de "medical reversal" n'est pas connu en France. Il y a eu beaucoup d'articles inclus et tous ont été lus. Il existe un biai de sélection car la recherche n'a pas été triangulé mais elle se base sur un protocole solide identique à celui d'Herrera Perez ainsi que sur les critères de la Wonca. Seule 3 revues ont été incluses mais elles avaient un h index important. La mise en évidence des renversements médicaux sur la pratique de la Médecine Générale en France peut s'intégrer dans les outils de lutte contre la surconsommation médicale. Première étude en France, ce travail pourra servir de modèle pour des recherches futures sur ce thème.

Sur les 1886 articles étudiés, 453 ont été inclus dans l'étude puis 92 ont été susceptibles d'être des renversements médicaux. 67 de ces derniers ont fait l'objet d'une revue systématique et/ou d'une méta-analyse, et finalement 36 ont ensuite été confirmés comme des renversements médicaux. La majorité des renversements médicaux objectivés concernent des pratiques effectuées ou prescrites par le Médecin Généraliste lui-même, majoritairement dans le domaine de la spécialisation cardio-vasculaire, mais certains renversements concernent également des pratiques qui peuvent être conseillées ou non par le Médecin Généraliste, garant de la santé du patient.

Introduction. La transmission d’informations préoccupantes permet l’évaluation et la prise en charge des suspicions de maltraitance. La part des informations préoccupantes transmises par les médecins est faible du fait d’un manque de connaissance et de formation des médecins. En interrogeant des médecins formés à la question, cette étude a eu pour objectif d’explorer d’éventuels freins ou facteurs favorisants la transmission d’information préoccupante, en s’affranchissant des limites tracées par le manque de connaissance

Méthode. Il s’agit d’une étude qualitative, basée sur la réalisation d’entretiens individuels semi dirigés. Les participants sont des médecins généralistes d’un même département ayant eu une formation sur la maltraitance infantile.

Discussion et conclusion. La taille de l’échantillon et l’hétérogénéité des formations peuvent être considérées comme des limites de cette étude. Néanmoins, l’entretien semi dirigé de médecins ayant été volontairement formés permet de nous rapprocher au mieux de leur représentation.La nomination d’un médecin référent protection de l’enfance par département et la création des Unités d’Accueil Pédiatriques Enfance en Danger au sein des hôpitaux pourraient permettre au médecin généraliste de disposer de contacts l’aidant à la déclaration d’information préoccupante et au-delà, à l’inclusion de l’enfant en danger dans un circuit de prise en charge.

Résultats. L’étude a porté sur dix entretiens et a permis de mettre en évidence que : L’appréhension de la réaction des familles, les difficultés techniques de la démarche et l’absence de retour après transmission d’information préoccupante semblent être des freins persistant malgré la formation. Le fait d’être accompagné par un professionnel joignable en ligne direct favoriserait par contre la transmission d’informations préoccupantes. A défaut de liens directs avec un référent unique, les médecins opteraient pour des voies alternatives en adressant leurs patients à des structures qu’ils connaissent comme la PMI.

Les troubles du spectre autistique (TSA) concernent environ 1 % de la population mondiale. Leur risque évolutif et leurs conséquences handicapantes sur la vie socio-affective des patients imposent un diagnostic précoce et un accompagnement pluridisciplinaire adapté. En tant que professionnels de santé (PS) de 1er recours, les médecins généralistes (MG) ont un rôle important à jouer dans le repérage des premiers signes d’alerte.

L’objectif de cette étude était d’identifier les représentations et ressentis des MG dans leur rôle de repérage des TSA.

Étude qualitative menée auprès de MG dans la région XXX. Des entretiens compréhensifs ont été conduits de décembre 2020 à juin 2021. Une analyse phénoménologique interprétative avec triangulation par deux chercheurs a été effectuée à l’aide du logiciel QSR Nvivo 12® jusqu’à suffisance des données.

Les MG se perçoivent comme un maillon nécessaire mais insuffisant dans le repérage des TSA. Ils rapportent des difficultés d’accès aux ressources utiles et aux autres PS. Un ensemble d’outils disponibles en ligne depuis avril 2021 pourrait permettre d’améliorer leur vécu de cette situation.

Sept entretiens ont été menés. Les MG considéraient leur rôle central dans le repérage des TSA. Leur expérience professionnelle et personnelle influençait leur perception de ces troubles et leur engagement dans cette situation. Il s’agissait pour eux d’un sujet sensible, requérant tact et empathie dans la relation de soins. Ils estimaient primordial de soutenir les parents et d’en faire des partenaires de la prise en charge. Face à l’incertitude, les MG choisissaient de se faire confiance et de faire preuve de réflexivité. Ils privilégiaient une attitude proactive afin de limiter tout retard d’accompagnement. La coopération avec d’autres acteurs était pour eux indispensable, mais se heurtait au manque de visibilité des structures compétentes et au défaut de communication entre PS.

L’otite moyenne aiguë (OMA) constitue une infection fréquente en médecine générale et responsable d’un volume de prescription antibiotique important. Ce volume participe au développement des résistances bactériennes déjà préoccupantes en France. L’Haemophilus influenzae issu de la muqueuse respiratoire devient la bactérie la plus fréquemment rencontrée dans l’OMA (entre 47,1% et 54,8%). Peu d’études évaluent le profil d’H. influenzae mais on note une progression de la résistance aux pénicillines. Cette évolution peut remettre en question la stratégie antibiotique mobilisant l’amoxicilline ou l’amoxicilline/acide clavulanique en France.

L’objectif de ce travail est de décrire et d’analyser les taux de résistances antibiotiques d’H. influenzae de 2017 à 2021.

Ce travail a inclu les souches transmises par les centres hospitaliers français au centre national de référence d’H. influenzae entre 2017 et 2021. Seules les souches non invasives et prélevées dans la muqueuse respiratoire ont été inclues. Les taux de résistances aux principaux antibiotiques ont été décrits via les seuils de référence des concentrations minimales inhibitrices. Des liens entre le taux de résistance, l’âge et le sexe des patients et le sérotype du germe ont été recherchés. Des tests de student et des chi2 avec correction de Bonferonni ont été utilisés après vérification d’une distribution normale.

Ces données sont cohérentes avec les résultats retrouvés dans la littérature. Elles ont analysé un nombre important de souches mais issues de prélèvements hospitaliers comme beaucoup d’études sur ce sujet. La balance bénéfice/risque de l’amoxicilline dans le cadre de l’OMA pourrait être réévaluée à la lumière des résistances importantes à H. influenzae. La pertinence du recours à l’amoxicilline/acide clavulanique doit être fortement reconsidéré même en cas de suspicion clinique à H. influenzae. Le recours au sulfaméthoxazole/triméthoprime pourrait être discuté dans des travaux ultérieurs.

Un total de 608 souches a été inclus. Les souches provenaient principalement de lavage alvéolaire (29,3%), d’expectorations (22,9%) ou de crachats (15%). Les résistances à l’amoxicilline (61,4%), à l’amoxicilline/acide clavulanique (47,4%) et au céfotaxime (39,3%) étaient élevées. Les résistances au sulfaméthoxazole/triméthoprime (33,2%) étaient plus modérées. Après correction de Bonferonni, il n’y avait pas de différences significatives en fonction du sérotype, de l’âge ou du sexe.

Les thèses de médecine générale contribuent à la recherche en soins primaires. Leur diffusion implique une conformité aux nécessités réglementaires et éthiques en termes de protection des personnes et des données. Ces nécessités ont récemment été modifiées par les lois Jardé (2016) et “Informatique et Libertés” (2019). Face à ces textes complexes, de nombreux étudiants et directeurs de thèse sont en difficulté. Avant ces modifications législatives, seulement 23,4 % des thèses de médecine générale de l’université XXX respectaient ces obligations.

Déterminer la proportion de thèses de médecine générale soutenues durant l’année 2021 à l’université XXX respectant les obligations réglementaires et éthiques, compte tenue de la méthode utilisée.

Étude descriptive transversale. Recueil des caractéristiques de la thèse, du thésard, de son directeur et les démarches réglementaires effectuées par questionnaire diffusé par mail aux étudiants et par lecture des travaux. Détermination de manière indépendante en triple lecture des thèses, et à l’aide des outils mis en place par les facultés de Rennes et de Strasbourg, des démarches requises (CPP, CNIL et comité d’éthique) puis comparaison aux démarches effectuées.

L’analyse quasi exhaustive des thèses d’une année universitaire et la limitation des biais d’interprétation liés aux limites mal définies de certains textes réglementaires par une triple analyse des travaux renforcent la validité de notre étude. Le taux de conformité à la législation des thèses est en progression mais insuffisant. Le DMG pourrait réaliser un repérage précoce des démarches réglementaires nécessaires lors de la validation des projets de thèse et instaurer un accompagnement des étudiants et directeurs pour leur réalisation.

161 des 167 thèses soutenues en 2021 ont pu être analysées (96,4 %). 37 des 58 thèses nécessitant une démarche auprès de la CNIL l’effectuaient et 33 thèses n’en nécessitant pas l’avait faite à tort. 8 des 11 thèses nécessitant l’avis d’un CPP l’avaient demandé et 15 avis non nécessaires avaient été pris. 19 thèses nécessitaient l’avis d’un comité d’éthique qui n’était demandé que 4 fois. 42,2 % des thèses étaient conformes pour toutes les démarches. Les principaux facteurs associés à cette conformité étaient surtout liés au fait qu’un travail ne demande pas de démarche.

En 2017 la réforme du 3 ème cycle modifie la réalisation du Diplôme d’étude supérieure (DES) de médecine générale. A Angers, l’étudiant en fin de phase socle se présente devant un jury pour évaluer son niveau de compétence et témoigner de la construction de son parcours de formation à partir de 4 récits de situations complexes et authentiques (RSCA), de l’avis argumenté du tuteur de l’étudiant et des rapports de stages. L’objectif du travail de recherche était d’explorer l’opinion des tuteurs participants au jury de validation

Le guide d’entretien explorait le déroulement de la rencontre, la position ressentie par le tuteur, les outils utilisés pour l’évaluation de l’étudiant, les effets de la présentation devant le jury pour les membres et l’étudiant. Il s’agissait d’une méthode qualitative, par analyse thématique inductive, au moyen d’entretiens semi dirigés réalisés en septembre 2019 auprès de tuteurs après participation à leur premier jury de phase socle. Etaient exclus les membres du département de médecine générale (DMG).

L’analyse des résultats a concerné 9 entretiens. Les tuteurs étaient globalement satisfaits de leur participation. Ils étaient intéressés par la description du parcours de l’interne et attentifs aux difficultés rencontrées. Ils s’appuyaient principalement sur les RSCA de l’interne pour évaluer le niveau de compétence attendu. Ils étaient impliqués dans la synthèse des propositions pédagogiques faites à l’interne. Leurs contributions renforçaient leurs compétences pédagogiques en tant que maitre de stage et tuteur et permettaient de créer un lien singulier avec les membres du DMG. Certains nommaient comme principale contrainte à leur participation, l’éloignement géographique et regrettaient l’accès aléatoire au contrat de formation. Le nombre de 9 entretiens a limité la suffisance des données, l’évaluation ayant été menée après la première année de mise en place, peu de tuteurs avaient encore participé.

Ce recueil d’opinion a permis de repérer l’implication pédagogique des tuteurs et de maintenir voire renforcer leur participation. La décentralisation des jurys de validation pourrait répondre à la contrainte organisationnelle.