Contexte :

La réforme du 3ème cycle des études médicales permet d’harmoniser les exigences d’enseignement facultaire. Les TEC participent à tracer les apprentissages des IMG. Notre DMG a instauré en 2014 des TEC synthétiques appelés Situations Cliniques Rencontrées Écrites (SCRE).

Méthode :

Nous avons réalisé une étude descriptive observationnelle. Tous les IMG en stage dans un département sur 12 mois ont reçu un mail leur demandant d’envoyer au responsable pédagogique leurs SCRE. Les SCRE ont été anonymisés et analysés selon la grille suivante : caractéristiques des internes, nombre de mots, axe de la problématique (diagnostique, thérapeutique, investigations complémentaires, autres), famille de situation couvrant le champ de la MG, rédaction (situation clinique, question de recherche, référence bibliographique, réponse à la question).

Résultats :

454 SCRE recueillis pour 43 % (n= 38) de répondeurs : TCEM1 38%, TCEM2 37 %, TCEM3 24 %. 312 mots en moyenne. Axes abordés : diagnostiques 35 %, thérapeutique 57 %, investigations 21 %, autres 9 %. Familles : pathologies aigues 45 %, santé de l’enfant 15 %, pathologies chroniques 13 %, urgences 11 %. L’organisation du cabinet n’est abordée que par les TCEM3 (4 %). Rédaction : une situation clinique (71 %), souvent 1 question de recherche, références bibliographiques (92 %) dont 14 % rédigées selon Vancouver, réponse (95 %), photo/schéma/tableau collés (86 %). Les questions ayant conduit à une recherche sont cohérentes avec le fléchage des types de stage des IMG (TCEM1 : urgences et médecine polyvalente, TCEM2 : praticien niveau 1 et femme-enfant, TCEM3 : libre dont SASPAS)

Motoko DELAHAYE, Michel BISMUTH, E LOMBARDINI, André STILLMUNKES, Emile ESCOURROU, Stéphane OUSTRIC - (1)DUMG toulouse, France

Communication orale

Contexte :

Le nombre d’IVG en France et à la Réunion est relativement stable depuis plusieurs années et représente environ 14,4 IVG pour mille femmes en métropole et 20,7 IVG pour mille femmes à la Réunion en 2017. Ces chiffres posent question si on considère la large distribution des contraceptions sur le territoire. La prise en charge globale de l’IVG est une période primordiale pour réévaluer cette pratique.

Méthode :

Il s'agissait d'une étude prospective monocentrique au CEPS de XXX. Les patientes incluses sont celles ayant effectué une première consultation pour IVG entre août 2017 et août 2018. Les patientes ont été vues en consultation à J0, J15 puis contactées par téléphone à M6.

Résultats :

Au total 316 patientes ont été incluses à J0, 240 ont été consultées à J15 et 110 ont été consultés à M6. Les IVG médicales représentent 65% des IVG effectuées. Les contraceptions très efficaces sont bien moins tolérées que les contraceptions moins efficaces. 48.4% des utilisatrices de la pilule déclarent une mauvaise observance. Dans 80% des cas, les contraceptions efficaces en place à 15 jours le sont toujours 6 mois après. Dans la quasi-totalité des cas, la patiente se sent concernée par le choix de la contraception et plus de la moitié d'entre elles considère avoir pris le choix seule. Les patientes ayant déjà eu un passé d’IVG sont plus âgées et moins souvent actives que les patientes pour lesquelles il s’agit de la première IVG.

Line RIQUEL (1), Jean Marc FRANCO (1), Germain THIBAULT (1), Emmanuelle THORE (2) - (1)Département de Médecine Générale, Réunion, (2)Centre Hospitalier Ouest Réunion, Réunion

Communication orale

Contexte :

Il persiste des obstacles à l'installation dans certaines zones rurales ou péri-urbaines et ce malgré l'existence de mesures incitatives, essentiellement financières. Des solutions innovantes sont expérimentées, comme le "projet S" (S pour simplification). Initié localement puis porté par l'Agence Régionale de Santé (ARS), le projet S propose à des jeunes médecins de tester un exercice de longue durée en zone déficitaire, sans engagement d'installation. Il s'agit de mettre à disposition un lieu de consultations tout équipé sur le plan du matériel médical et informatique, tout en facilitant les aspects contractuels (grâce notamment à des médecins de proximités permettant d'établir des contrats de collaboration avec les jeunes médecins).

Méthode :

Il s'agissait d'une étude qualitative par 13 entretiens individuels semi-dirigés. La population d'étude était : les médecins installés via le projet S, les médecins ayant participé au projet sans s'installer, les médecins de proximité et les référents du projet. Les entretiens ont été anonymisés, retranscrits intégralement et ont été analysés de manière thématique.

Résultats :

Le projet S était perçu comme un moyen d'information sur l'exercice médical et sur l'installation en libéral. Il mettait en relation les jeunes médecins et différents acteurs sur les territoires : médecins installés, ARS, collectivités locales. Il pouvait faliciter l'installation des jeunes médecins sur le plan matériel et financier. Le projet S leur permettait de mieux définir leurs conditions d'exercice souhaitées (horaires de consultations, présence d'un secrétariat ou non, mode d'exercice...) . Le projet S confortait leur désir d'installation. L'absence d'engagement initial ou le fait d'exercer pendant une période définie permettaient de contourner la peur de l'engagement, qui est un frein à l'installation en libéral.

Arnaud MAURY, Guillaume ROBERGE, Pierre CHASSAING - (1)Médecin généraliste, France

Communication orale

Contexte :

Le concours clôturant la Première Année Commune aux Études de Santé en France n’évalue pas la capacité à communiquer des candidats. Les futures perspectives de recrutement tiendront compte de nouveaux paramètres comme l’intelligence émotionnelle. Elle permet aux futurs médecins d’adapter leur comportement selon les situations rencontrées pour améliorer leur relation aux patients.

Méthode :

Une revue de littérature a été menée de mars à octobre 2018 sur PubMed et Web Of Science. Elle a identifié 639 articles via les termes MeSH « emotional intelligence » ; « students, medical » et « school admission criteria ». Après sélection selon les critères PRISMA sur le titre puis le résumé, 45 articles ont été lus en totalité et 12 sélectionnés pour l’analyse finale. Les critères de non-inclusion étaient les articles abordant la motivation des étudiants, l’amélioration ou le déclin de l’intelligence émotionnelle ou le burn-out.

Résultats :

Les 12 articles analysés démontrent que la manière la plus fiable de mesurer l’EI est l’hétéro-évaluation réalisée par un observateur expérimenté, lors d’un entretien de recrutement. Les questionnaires d’auto-évaluation sont peu sûrs pour évaluer cette donnée. Les Mini Entretiens Multiples semblent prometteurs mais restent à parfaire car des études américaines retrouvent une discrimination sur le genre et l’ethnie lors de leur conduite. L’intelligence émotionnelle est un paramètre interagissant avec de nombreux facteurs comme la personnalité, les connaissances théorique, la relation d’attachement.

Humbert DE FREMINVILLE, Camille SCHWARTZ - (1)UCBL1, France

Communication orale

Contexte :

Les infections respiratoires hautes (IRH) sont un motif fréquent de consultation en médecine générale (MG). Les recommandations de prescription d’antibiotiques dans les IRH sont très limitées, mais la France reste un des pays le plus consommateur d’antibiotiques. L’étude PAAIR réalisée en 2002 a permis de repérer 11 situations à risque de prescription inadéquate d’antibiotiques, ainsi que des stratégies efficaces pour éviter de prescrire. Nous souhaitions savoir si les pratiques avaient évolué depuis.

Méthode :

Étude observationnelle prospective : 12 internes en stage de niveau 1 auprès du praticien ont été recrutés et ont observé 3 demi-journées de consultation chez chacun de leur maître de stage universitaire (MSU) pendant la période hivernale. Le recueil des données a été double : Un recueil quantitatif général sur une grille inspirée de celle utilisée dans l'étude ECOGEN réalisée de 2011 à 2012 par le collège national des généralistes enseignants.Les données ont été codées selon la classification CISP2.
Une grille spécifique pour les consultation pour IRH, quis’appuyait sur les résultats des études PAIIR. Toutes les données ont été anonymisées à la source.

Résultats :

65% des prescriptions d'antibiotiques n'étaient pas recommandées selon les recommandations la SPILF. Lorsqu'un antibiotique était nécessaire selon la SPILF, la prescription n'était pas conforme dans 78% des cas (erreur de molécule, de posologie et/ou de durée). Une analyse des facteurs décisionnels a été réalisée en comparant les prescriptions appropriées et inappropriées d’antibiotique en fonction des éléments cliniques, des éléments subjectifs liés au médecin, des éléments subjectifs liés au patient, et enfin les éléments relationnels entre le patient et le médecin. Les facteurs principaux de prescription inappropriée ressortant en analyse multivariée sont : l'état général du patient, l'âge du médecin, et le fait que celui-ci reçoive des visiteurs médicaux.

Léa CHARTON, Juliette CHAMBE - (1)DMG Strasbourg, France

Communication affichée commentée

Contexte :

L'accompagnement des patients en fin de vie au domicile est essentiel pour 70% des français (IFOP 2017). La proportion d'hospitalisation double au cours du dernier mois de vie. 44% des patients décédés en hospitalisation pour soins palliatifs étaient passés par un service d'urgence.

Méthode :

Une étude qualitative par entretiens semi-dirigés a été réalisée auprès de médecins généralistes, d'infirmières, de kinésithérapeutes et d'aides soignants exercant en ambulatoire dans deux régions de France jusqu'à redondance des occurences. Recrutement "boule de neige". Une triangulation de l'analyse a été faite par les deux chercheuses dans une approche inductive.

Résultats :

Deux populations ont été interrogées. Treize médecins généralistes, durée médiane 38 minutes (22 à 49). Dix paramédicaux, durée médiane 60 minutes (39 à 91) La situation d'urgence en fin de vie est dépeinte comme imprévisible, complexe et paradoxale, et difficile à définir pour les soignants. Pour les paramédicaux c'est un depassement de leurs compétences. Pour les médecins c'est parfois la mort elle même. De nombreux determinants de l'anticipation de ces situations ont été retrouvés. Pour les paramedicaux : liés au patient, aux aidants, à la situation, à l'équipe et au médecin. Pour les médecins : médicaux et psychosociaux. La stratégie d'anticipation était influencée par les représentations et les souhaits du patients, et par la place des aidants. L'interprofessionnalité ressortait comme un élément clé dans ces situations. La boucle d'apprentissage par l'expérience et le partage entre soignants leur permettait de mieux les appréhender. Un résultat inattendu était la durée des entretiens des paramédicaux, ils se sont emparés de la parole donnée pour dire leurs difficultés.

Frederic ZORZI, Klervi GUINEMER, Berangère DE LA FOUCHARDIERE - (1)Université lyon 1, France

Communication orale

Contexte :

Le nudge ou "coup de pouce psychologique" correspond à toute modification de l'architecture du choix permettant de l'influencer, sans faire usage de persuasion ni d'incitation. Le nudge est une technique efficace pour augmenter les comportements de vaccination. Thaler a reçu le prix Nobel pour ses travaux valorisant le nudge, mais certains auteurs le considérent comme une forme de manipulation.

Méthode :

Les participants étaient recrutés en cours à présence obligatoire. Tous les internes de médecine générale de l'université ont été répartis aléatoirement en trois bras expérimentaux parallèles: un goupe témoin; un groupe soumis à un questionnaire implémenté d'un nudge; un groupe soumis au même questionnaire sans nudge. Le nudge consistait à agrafer au questionnaire un formulaire de prise en charge à 100% du vaccin antigrippal et les contacts de service de médecine du travail de sorte à ce que les étudiants puissent repartir avec un rappel en format papier. Tous les participants étaient sollicités un mois plus tard pour remplir un questionnaire visant à évaluer l'efficacité du nudge en terme de couverture vaccinale et son acceptabilité via un questionnaire validé préalablement. Les données ont fait l'objet d'une ANOVA sous le logiciel JASP.

Résultats :

L'analyse a porté sur 59 personnes nudgées, 36 non nudgées et 66 témoins. L'acceptabilité du nudge était meilleure chez les sujets exposés au nudge (p = 0.016), montrant que le simple fait d'être exposé à un nudge modifie notre jugement. Le nudge étudié n'a pas montré d'efficacité en termes de couverture vaccinale. Les internes on jugé qu'il était très acceptable de se faire nudger, avec un fort consensus.

Adriaan BARBAROUX, Laurie BENOIT - (1)DERMG - Nice, France

Communication affichée commentée

Contexte :

L’augmentation de la pression artérielle est associée à une augmentation de la morbidité cardiovasculaire. Certains critères socio-économiques sont associés une augmentation de la pression artérielle. Des mesures de pression artérielle sont recommandées en dehors du cabinet médical, afin de différentier différents types d’hypertension différemment associés à la morbidité cardiovasculaire (hypertension soutenue, hypertension masquée, hypertension blouse blanche, normotension). Eu égard à l’abondance de la littérature portant sur le profil tensionnel et sur les inégalités sociales de santé, une synthèse méthodique des connaissances actuelles analysant le lien entre ces deux variables est nécessaire.

Méthode :

Revue systématique de la littérature, effectuée en octobre 2018, répondant aux critères MOOSE. La sélection des articles a été effectuée à l’aide du logiciel Covidence par deux chercheurs. Les études inclues étaient des études observationnelles ou interventionnelles, incluant des adultes, publiées en langue française ou anglaise, portant sur le type d’hypertension, précisant au moins un facteur socioéconomique individuel, menée dans des pays à haut index de développement humain.

Résultats :

Au final, 11 études transversales descriptives ont été inclues. Les facteurs socio-économiques étudiés étaient : le niveau d’éducation, les conditions de travail (déséquilibre effort/récompense au travail, responsabilité, latitude de décision ou stress au travail, horaires de travail), le type d’emploi (travail qualifié/non qualifié). L’hypertension masquée était associée à certaines conditions de travail (déséquilibre effort/récompense, horaires de travail décalés, forte demande psychologique, forte latitude de décision, forte responsabilité au travail, stress au travail), et à différents niveau d’éducation. L’effet blouse blanche était associé à des revenus élevés. La normotension était associée à un niveau d’étude supérieur

Katia MAZALOVIC, Marion LIEBAULT, Aurore LECUELLE, Ludivine ROSSIN, Alexandre DELESVAUX, Claire ZABAWA - (1)UFR SANTE, France

Communication orale

Contexte :

Identifier des prédicteurs de l’initiation précoce de la consommation de cannabis pourrait permettre aux médecins généralistes de cibler leurs efforts de prévention pour contribuer à repousser l’âge de primo-expérimentation.

Méthode :

Étude de cohorte basée sur l'Étude longitudinale du développement de l'enfant au Québec (ELDEQ) : enfants inclus en 1998 (5 mois), et suivis jusqu’en 2018 (19 ans). Les trajectoires longitudinales de consommation de cannabis chez les adolescents ont été modélisées à l’aide de la méthode de modélisation semi-paramétrique fondée sur des groupes (GBTM). Des analyses de régression multinomiales ont permis d’estimer l'association entre les compétences sociales -la sociabilité (capacité de relation avec les autres) et la responsabilité (maîtrise de soi pour respecter un contexte communautaire)- au cours de l'enfance (6-12 ans) et les trajectoires de consommation de cannabis (12 - 19 ans).

Résultats :

1511 enfants ont été suivis de 5 mois à 19 ans. A 19 ans, 62,8% (807/1286) des adolescents avaient consommé du cannabis au moins une fois dans leur vie, 44,2% l’avaient expérimenté durant l’année écoulée (504/1140) et 6,8% avaient une consommation quotidienne (77/1140). Nous avons identifié 3 trajectoires d'usage de cannabis: les Non-usagers (n = 577, 38,2%), les Usagers Tardifs et Occasionnels (n = 690, 45,7%; âge moyen d'initiation: 16,2 ± 1,6 ans) et les Usagers Précoces et Réguliers (n = 244, 16,2%, âge moyen d'initiation: 14,1 ± 1,3 ans). Comparés aux Non-usagers, les enfants de faible sociabilité présentaient un risque plus faible de consommation de cannabis tardive (OR, 0,43; 95CI, 0,27; 0,68) et précoce (OR, 0,22; 95CI, 0,12; 0,41). Les enfants ayant une faible responsabilité étaient plus à risque d'être des utilisateurs précoces (OR, 2,23; 95CI, 1,13; 4,37) mais pas des utilisateurs tardifs (OR, 1,20; 95CI, 0,71; 2,03).

Catherine LAPORTE (1), Bruno PEREIRA (2), Massimiliano ORRI (3), Nicholas CHADI (4), Georges BROUSSE (5), Sylvana CÔTÉ (6) - (1)Département de Médecine Générale, Faculté de Médecine - EA NPsySydo, France, (2)Direction de la Recherche Clinique et de l'Innovation du CHU, France, (3)Bordeaux Population Health Research Centre, Inserm U1219, University of Bordeaux, France; McGill Group for Suicide Studies, Douglas Mental Health University Institute, Department of Psychiatry, McGill University., Canada, (4)Boston Children’s Hospital, États-Unis, (5)Service de Psychiatrie du CHU - EA NPsySydo, France, (6)Bordeaux Population Health Research Centre, Inserm U1219, Université de Bordeaux, France; Department of Social and Preventive Medicine, University of Montreal., Canada

Communication orale

Contexte :

Le tutorat pédagogique accompagne les Internes de Médecine Générale (IMG) dans l’acquisition de compétences depuis 2004. Notre DMG a organisé un tutorat semestriel en 2014 : l’IMG change de Maître de Stage Universitaire Tuteur (MSUT) chaque semestre près de son lieu de stage. Le portfolio électronique trace la continuité du tutorat. L’IMG rencontre son MSUT 3 fois par semestre obligatoirement.

Méthode :

Étude descriptive observationnelle, double-questionnaire adressé par mail en fin de semestre à tous les IMG (dans 1 département, durant 3 semestres consécutifs). 1ère partie sur les questions souhaitées par l’IMG, 2ème partie en miroir sur les questions réellement posées par le tuteur d’après l’IMG. Vingt questions sur 6 thèmes, identiques dans les 2 parties : parcours antérieur et projet professionnel, mode de vie, stages, Travaux d’Ecriture Clinique (TEC) et évaluation formative semestrielle. L’IMG répondait « Oui/Non/Ne Se Prononce Pas » pour chaque question et dans chaque partie. Les réponses étaient anonymisées lors du recueil sur tableur.

Résultats :

Taux de réponse : 41 % (65/158 IMG : 35 % en T1, 42 % en T2, 23 % en T3). Questions souhaitées par les IMG de la part de leur MSUT (Oui>80 %) : parcours antérieur, projet universitaire, projet professionnel, problème en stage, TEC et corrections. Elles ont bien été posées par leurs MSUT (Oui>80 %) : sauf l’abord du projet professionnel. Questions non souhaitées par les IMG (Non>30%) : intendance/logement, entourage/famille, Groupe d’Echange de Pratique (GEP). Elles étaient peu posées par les MSUT Questions non posées par les MSUT (Non>30 %) : orientation vers une ressource universitaire, projet et orientation vers une ressource professionnelle, sont manquants ; mémoire de DES et thèse, orientation vers une ressource méthodologique n’étaient pas spécifiquement souhaitées par les IMG.

Denis PEREZ, Michel BISMUTH, Marielle PUECH, E CAJEAT, M POUGET, Motoko DELAHAYE - (1)DUMG toulouse, France

Communication orale

Contexte :

La prescription d’activité physique par les médecins généralistes a fait ses preuves en termes de qualité de vie, de morbi-mortalité et de rapport coût-bénéfice. Selon une étude française réalisée en 2014, deux tiers des patients trouvaient ces ordonnances utiles, mais ne ressentaient pas le besoin d'être encouragés par leur médecin.

Méthode :

Une étude qualitative a été réalisée à partir d’entretiens individuels semi-dirigés. Les patients ont été recrutés en cabinet jusqu’à saturation des données. Les critères d’inclusion étaient l’âge de 18 à 64 ans, et l’existence d’une affection longue durée. Une analyse thématique, puis transversale a été réalisée à l’aide du logiciel NVivo.

Résultats :

Quatorze patients ont participé entre Mai et Novembre 2018, dans les régions de XXX et XXX. Cette étude montrait qu’ils étaient relativement ouverts à la prescription d’activité physique à condition d’y voir un bénéfice concret sur leur pathologie, leur traitement ou leur santé en général. Cette intervention relèverait bien du rôle du médecin traitant, mêmes si d’autres prescripteurs ont été suggérés : le médecin du sport, ou spécialiste référent. Le conseil oral et l’échange étaient préférés à la prescription écrite d’activité physique. L’accompagnement de l’activité physique relèverait plus des compétences d’un professionnel spécialisé recommandé par le prescripteur.

Loïc BOURRIQUEN, Frédéric BEUNEUX - (1)Médecine Générale, France

Communication affichée commentée

Contexte :

Le dépistage organisé du cancer du sein (DOCS) a été généralisé en France en 2004. Depuis 2008, la question du rapport bénéfices/risques du DOCS se pose, à l’origine d’une controverse mise en avant dans le Rapport du comité d’orientation s’appuyant sur une concertation citoyenne. Dans le cadre de la démocratie sanitaire, il apparait essentiel de considérer cette controverse tout en conservant une politique de prévention adaptée. La décision partagée, plus respectueuse de l’individu, implique un échange bilatéral d’informations, puis une délibération du professionnel et du patient autour des options émergeant et enfin une décision qui résulte d’un accord commun entre les deux parties. Créer un outil d’aide à la prise de décision partagée (PDP) dans le dépistage du cancer du sein a émergé pour résoudre cette problématique.

Méthode :

Étude qualitative par entretiens semi-directifs, menés par 2 chercheurs, auprès de femmes âgées de 40 à 75 ans jusqu’à suffisance des données. Analyse thématique selon une approche phénoménologique, à l’aide du logiciel Maxqda®. Triangulation de l’analyse à 8 chercheurs.

Résultats :

Treize femmes ont été interviewées permettant de dégager six thèmes : les représentations des femmes du cancer du sein, les représentations des femmes vis-à-vis du dépistage du cancer du sein, les profils des femmes vis-à-vis du dépistage, les représentations des professionnels de santé selon les femmes, les attentes des femmes vis-à-vis de l’information, les moyens d’information.

Mélanie HOULLEMARE (1), Aurélie BONILLO (2), Bernard FRECHE (2), Laurie BOUAZIZ (3), Emilie FERRAT (4), Yannick RUELLE (5) - (1)Département universitaire de médecin générale, UFR SMBH, Université Paris 13, France, (2)Université de Poitiers, Faculté de Médecine et Pharmacie, France, (3)Université de Paris 7, Département de Médecine Générale, France, (4)1 Département universitaire d'enseignement et de recherche en médecine générale, Université Paris-Est Créteil, 94000 Créteil 2. Laboratoire CEpiA, IMRB, EA 7376, Université Paris-Est Créteil, 94000 Créteil, France, (5)1/ Département universitaire de médecine générale, UFR SMBH, Université Paris 13, 2/ Laboratoire éducations et pratiques de santé (LEPS EA 3412), UFR SMBH, Université Paris 13, France

Communication orale

Contexte :

Le cancer du sein est la première cause de mortalité par cancer chez les femmes des pays occidentaux. Le dépistage organisé, existant depuis 2004, est sujet à controverse en raison du risque de faux positifs pouvant entraîner sur-diagnostic et sur-traitement. Face à cette balance bénéfice risque incertaine, la décision partagée semble essentielle pour une prise en charge centrée sur le patient. Le projet DEDICACES (DEcision partagée dans le cadre du DépIstage du CanCEr du Sein) a pour but de créer un outil d’aide à la décision partagée utilisable en consultation. Le point de vue des femmes et celui des médecins généralistes ont été explorés lors de travaux parallèles. Au cours de ces travaux est apparue la nécessité de s’intéresser au point de vue de tous les autres acteurs de ce dépistage.

Méthode :

Etude qualitative par entretiens semi-dirigés menés auprès de sages-femmes, gynécologues, radiologues et coordinateurs de structure de gestion. Analyse par théorisation ancrée. Codage manuel des données. Triangulation en groupe (12 internes et médecins généralistes).

Résultats :

13 entretiens ont été menés dont 3 auprès de sages-femmes, 4 gynécologues, 3 radiologues et 3 coordinateurs de structure de gestion. Les premiers résultats retrouvent des représentations différentes selon les professionnels interviewés qui semblent cohérentes à l’intérieur de chaque profession. La décision médicale partagée est peu connue et interpelle certains professionnels qui remettent en question l’intérêt d’un tel outil. Les attentes des autres professionnels s’orientent plutôt vers un outil numérique. L’analyse est encore en cours et les résultats seront connus pour le congrès.

Laurie BOUAZIZ (1), Amélie AÏM-EUSÉBI (1), Bernard FRECHE (2), Emilie FERRAT (3), Yannick RUELLE (4), Isabelle AUBIN-AUGER (1) - (1)Université de Paris, Département de médecine générale, France, (2)UFR , Département de médecine générale, France, (3)Département universitaire d'enseignement et de recherche en médecine générale, Université Paris-Est Créteil, France, (4)Département universitaire de médecine générale, UFR SMBH, Université Paris 13, France

Communication orale

Contexte :

Le suivi médical des internes est insuffisant ; les pratiques d’automédication sont courantes, malgré des risques démontrés (Montgomery AJ. Occupational Medicine 2011). Les troubles de santé mentale sont plus fréquents chez les internes, avec une prévalence de la dépression de 22% et dans quelle proportion les internes utilisent-ils d’eux-mêmes des médicaments psychotropes ?

Méthode :

Un auto-questionnaire, construit à partir de la littérature, abordait la santé mentale : modalités de consommation de médicaments psychotropes ; pathologies rapportées ; dépistage de la dépression (two-questions screen) ; échelle numérique d’auto-évaluation ; prise en soins. Le questionnaire a été diffusé en février/mars 2019 (GoogleForms) par mail à l’ensemble des responsables des internats en médecine pour relais aux internes, et publié sur leurs groupes Facebook avec un échantillonnage à participation volontaire, sans seuil de réponse prédéfini . Deux relances ont été effectuées. Les analyses comparatives ont été réalisées avec tests du Chi-2 et de Student, sur BiostaTGV.

Résultats :

Résultat principal Durant l’internat la prévalence de l’auto-prescription/automédication par psychotropes était de 21,6% (n=500) sur 2314 répondants (8% des 28511 internes recensés en 2016 ; spécialités et villes étaient toutes représentées). 72,5% (n=1678) disaient avoir souffert de pathologie mentale (principalement troubles du sommeil, troubles anxiodépressifs, burn-out). Le dépistage de la dépression était positif pour 21,6% des internes (n=500). 41% (n=956) n’avaient jamais consulté en médecine du travail, et 71% (n=1642) en médecine générale. Ils évaluaient leur santé mentale en moyenne à 6,5±1,9 sur une échelle de 0 à 10 ; cette note était de 5,8 chez ceux qui s’étaient auto-prescrits/automédiqués par psychotropes et 6,7 chez les autres (p<0,01).

Yohann VERGES, Michel BISMUTH, C DESHAYES, Pierre MESTHE, Damien DRIOT, Julie DUPOUY - (1)DUMG toulouse, France

Communication orale

Contexte :

L’automutilation à l’adolescence est une problématique de santé publique. Son dépistage participe à sa prévention et le médecin généraliste est bien placé pour le réaliser. Le BITS test est un outil validé dans le dépistage des conduites suicidaires chez les adolescents et il explore des dimensions communes aux automutilations.

Méthode :

Étude ancillaire de l’étude MICAS (Médecins Investiguant en Consultation les Adolescents) ; une étude transversale multicentrique menée sur 17 centres d’investigation francophones, sur 3 continents, entre novembre 2016 et septembre 2017. La population incluse comprenait tous les adolescents de 13 à 18 ans s’étant présentés en consultation de médecine générale et ayant répondu aux questions du BITS test. Lors de cette consultation, le médecin utilisait un questionnaire de 25 questions fermées incluant des données déclaratives sur les antécédents d’automutilation et de conduites suicidaires, ainsi que les 4 questions du BITS test.

Résultats :

Etude de 655 adolescents (55,4% de filles et 44,6% de garçons). BITS test performant dans le dépistage des automutilations (aire sous la courbe = 0,835) avec un seuil optimal pour un score ?3 points avec une sensibilité de 69,8%, une spécificité de 83,2%, une valeur prédictive positive de 38,7% et une valeur prédictive négative de 94,8%. Seuil d’alerte à 2 points également intéressant chez les garçons. L’automutilation concernait 13,1% des adolescents inclus et seulement 27,9% de ces antécédents étaient connus du médecin. En outre, cette étude relevait une association des automutilations avec les quatre dimensions explorées par le BITS test ainsi qu’avec les conduites suicidaires.

Paolo DI PATRIZIO (1), Maxime ROBERT (1), Maria RIFF (1), Paul VANDERKAM (2), Eliane ALBUISSON (1), Philippe BINDER (2) - (1)Faculté de médecine de Nancy, France, (2)Faculté de médecine de Poitiers, France

Communication orale

Contexte :

Les maladies cardiovasculaires (MCV) sont la première cause de mortalité dans le monde et la deuxième en France. Le projet XXX réunit cinq pays pour améliorer la prévention cardiovasculaire primaire (PCP) non médicamenteuse. Il cible les populations couramment exclues de la prévention. En France, un territoire rural a été retenu. La population y était plus pauvre, avec une mortalité cardiovasculaire plus élevée et une densité médicale plus faible que la moyenne française.

Méthode :

Des entretiens individuels semi-structurés ont été conduits jusqu’à saturation théorique des données dans les six catégories socioprofessionnelles. Six échantillons raisonnés ont été construits selon des critères génériques et des critères spécifiques. Six guides d’entretien ont été créés explorant prévention et promotion de la santé cardiovasculaire, acteurs de la prévention, représentations de chaque catégorie, barrières et facilitateurs à la PCP, solutions envisagées. Les guides ont été adaptés simultanément à la réalisation des codages. Une analyse thématique en double-aveugle a été conduite dans chaque catégorie. Les analyses ont ensuite été agrégées.

Résultats :

Les résultats finaux seront disponibles en septembre 2019. Chaque catégorie connaissait les facteurs de risque cardiovasculaire et les MCV. Le sentiment d’invulnérabilité et l’insouciance des futurs malades malgré leurs conduites à risque étaient décrits indépendamment dans chaque catégorie. Les non-professionnels évoquait une lassitude devant la répétition des messages de prévention puis la brutalité de l’entrée dans la maladie. Les MG étaient centrés sur les soins et n’avaient pas de stratégie de prévention structurée. Les infirmiers et les pharmaciens n’avaient pas de rôle dans la PCP. Les MG et les élus se sentaient écartés des programmes de santé nationaux.

Delphine LE GOFF, Michele ODORICO, Sophie LALANDE, Jeremy DERRIENNIC, Jean-Yves LE RESTE - (1)EA SPURBO 7479, France

Communication orale

Contexte :

Depuis une dizaine d’années, la quantité de données numériques créée par les hommes et les objets connectés croit de manière exponentielle. Le domaine des soins premiers n’échappe pas à cette numérisation, ni à l’utilisation des algorithmes du Big Data. Le BIg Data tend cependant à concentrer de nombreuses contreverses concernant son utilité, son efficacité ou son efficience. Il est nécessaire de connaître quels sont les algorithmes utilisés pour pouvoir le critiquer de façon positive et le faire évoluer si nécéssaire.

Méthode :

Revue systématique de la littérature selon les recommandations du guide PRISMA. Une équation de recherche utilisant les termes MeSH suivant “big data, data mining, Algorithms, Artificial Intelligence, Machine learning, Deep Learning, Neural Networks Natural Language Processing, general practice, electronic health records, health records” a été appliquée à la base de données PUBMED. Après une sélection sur les titres et les résumés des articles selon les critères d’inclusion, les versions intégrales des articles éligibles ont été lues et analysées. Les articles référencés dans les bibliographies de ces articles ont été rajoutés à l’analyse. Les algorithmes décrits dans les articles ont été recensés.

Résultats :

778 articles ont été recensés (778 sur PUBMED, 408 à partir des articles sélectionnés). 169 ont été éligibles à la lecture intégrale, 26 articles ont finalement été retenus dans la revue de la littérature. Les algorithmes recensés dans les articles sont décrits de manière très simple. Leur description se limite le plus souvent à une explication générale sur le fonctionnement de l’algorithme. Un seul article présentait une description complète de l’algorithme avec sa représentation mathématique, son pseudo-code et son logigramme.

Jean Yves LE RESTE, Eric PICEL, Lalande SOPHIE, Viala JEANLIN, Fonseca JEROME, Le Goff DELPHINE - (1)dumg Brest, France

Communication orale

Contexte :

Les patients agés de plus de 65 ans fragiles sont des patients suivis par les médecins généralistes (MG) sans toujours être identifiés fragiles. L’évaluation hospitalière de ces patients existe depuis 2011. Les soins premiers (SP) mettent en place progressivement cette évaluation et le plan personnalisé de soin (PPS) qui en découle (propositions sur le plan nutritionnel, physique, cognitif et social). Le suivi de ces patients en SP n’est pas évalué.

Méthode :

Nous avons donc conduit une étude descriptive transversale, sur le suivi des personnes agées de plus de 65 ans, qui avaient été repérées fragiles, et qui avaient bénéficié d’une évaluation gériatrique au sein de cabinets de MG de notre métropole. Les données étudiées étaient les évènements intercurrents : évènements stressants (chutes, décès d’un proche, déménagement) ou les événements médicaux (hospitalisation, pathologie grave), et le taux d’adhésion aux préconisations du PPS. Le recueil s’est fait par un entretien téléphonique à 6 mois de l’évaluation gériatrique menée en SP par un seul chercheur.

Résultats :

A partir d'une population de 329 patients initialement évalués entre mai 2015 et juillet 2017, nous avons réalisés puis analysés 203 entretiens (61,7%) à 6 mois (patients joignables et entretiens complets). Résultat principal En ce qui concerne les événements intercurrents, 23,6 % (n=48) ont eu un évènement stressant dans les 6 mois et 32 % (n=65) un événement médical. Les préconisations du PPS les plus suivies étaient nutritionnelles (taux d’adhésion = 75,7 %), et les moins suivies concernaient le plan cognitif (taux d’adhésion = 35 %).

Bruno CHICOULAA, Michel BISMUTH, Emile ESCOURROU, André STILLMUNKES, Marie Eve ROUGE BUGAT, Stéphane OUSTRIC - (1)DUMG toulouse, France

Communication orale

Contexte :

L’incidence mondiale des fractures ostéoporotiques ne fait qu’augmenter. Les bisphosphonates sont la principale famille utilisée dans le traitement du risque de fracture ostéoporotique de hanche bien que leur efficacité dans la population générale en vie réelle n’ait jamais été étudiée.

Méthode :

Etude de cohorte historique prospective de 2009 à 2016 extraite de l’échantillon généraliste de bénéficiaires. Etaient éligibles au premier janvier 2009 les femmes métropolitaines de plus de 50 ans affiliées au régime général sans contre-indication à la prise de bisphosphonates ni prise d’un autre traitement du risque de fracture. Un marginal structural cox model a été utilisé pour évaluer l’efficacité des bisphosphonates sur le risque d’hospitalisation pour fracture de hanche. L’exposition aux bisphosphonates a été définie par l’observance et la persistance.

Résultats :

81 268 patientes ont été incluses, dont 2 005 ont été traitées selon la définition de l’observance ou de la persistance. L’âge médian des patientes exposées et non exposées était respectivement de 67 et 64 ans. L’âge moyen des femmes hospitalisées pour fracture de hanche était de 81 ans. Le temps médian d’exposition aux bisphosphonates était de 17 et 12 mois selon la définition de l’observance et de la persistance. Aucune amélioration significative sur le risque d’hospitalisation pour fracture ostéoporotique de hanche après prise de bisphosphonates n’a été retrouvée ni dans l’analyses de l’observance HRobservance = 0,66 (IC95% : 0,33 à 1,33) ; ni dans l’analyse de la persistance HRpersistance = 0,77 (IC95% : 0,38 à 1,57).

Bastien BOURRION, Mathilde FRANCOIS - (1)UVSQ, France

Communication orale

Contexte :

Les diurétiques thiazidiques sont des traitement de premier choix dans le traitement de l'hypertension artérielle. En plus d'être très utilisés, ils sont globalement bien tolérés. Cependant, en 2018, plusieurs auteurs ont publiés des travaux montrant un lien entre la survenue de cancers cutanés non mélaniques (CCNM) (carcinomes basocellulaires (CBC), carcinomes spinocellulaires (CSC)) et l'utilisation d'hydrochlorothiazide (HTZ).

Méthode :

Nous avons réalisé pour cela une étude comparative dans VigiBase®, la base de données de pharmacovigilance de l'Organisation mondiale de la santé, où les notifications de CCNM sous thiazidiques (HTZ et altizide, bendroflumethiazide, benetizide, benzthiazide benzylhydrochlorothiazide, butizide, chlorothiazide, cyclothiazide, epitizide, hydrobentizide, methylclothiazide, penfluthiazide, polythiazide, trichlormethiazide) ont été extraits. L'azathioprine a été utilisé comme témoin positif et le captopril comme témoin négatif. La relation entre les thiazidiques suspectés et l'apparition d'un CCNM a été appréhendé en calculant des odds ratio rapportés (ROR) dans une étude cas/non cas (analyse de disproportionnalité).

Résultats :

De janvier 2004 au 31 décembre 2012, nous avons identifiés 97 cas de CCNM sous HTZ (83% [29/35 disponibles] avec une dose quotidienne d'HTZ?25mg) sur un total de 50 651 cas d'HTZ. Nous avons aussi identifié 19 autres cas de CCNM avec les autres thiazidiques sur un total de 8 981 cas. Les RORs associés à l'HTZ était tous significativement augmentés pour tous les cas de CCNM (ROR : 2.66; IC 95% : 2.18-3.26), les CBC (ROR : 2.85; IC95% : 2.233.63), et les CSC (ROR : 2.86; IC95% : 2.11-3.89). Nous avons aussi identifiés une association positive entre les autres thiazidiques et les CCNM (ROR : 2.90; IC95% : 1.85-4.56), les CBC (ROR : 3.54; IC95% : 2.13-5.89), et les CSC (ROR : 2.27; IC95% : 1.02-5.06). Les médicaments contrôles, azathioprine (ROR : 20.13; IC95% : 17.65-22.97) et captopril (ROR: 0.65; IC95%: 0.29-1.45) ont validés la méthode de notre étude.

Xavier HUMBERT (1), Charles DOLLADILLE (2), Basile CHRÉTIEN (2), Sophie FEDRIZZI (2), Joachim ALEXANDRE (2) - (1)Département de médecine générale, UFR Santé, Université Caen Normandie, 14000 Caen, France, France, (2)Centre régional de pharmacovigilance, CHU Caen, Caen, France, France

Communication orale

Contexte :

Le nombre de personnes très âgées (PTA), âge supérieur à 90 ans, est en augmentation progressive. En 2040, en France, la population de PTA aura triplé. Sept PTA sur dix vivent à leur domicile ou celui de leurs enfants. Cette population nouvelle constitue un défi pour le médecin généraliste en matière de prévention et d’organisation du parcours de soins. Dans le but de pouvoir adapter nos pratiques, nous nous sommes questionnés sur les caractéristiques des personnes âgées de plus de 90 ans.

Méthode :

Méthode Revue systématique de la littérature selon les critères PRISMA avec 4 équations de recherche construites pour chacune des 4 bases de données : PubMed, Cochrane, ISI Web of Science et Pascal. L’étude a été menée par 2 chercheurs qui ont sélectionnés les articles répondant aux critères d’inclusion : études épidémiologiques descriptives type suivi de cohorte, (personnes de plus de 90 ans) ; et ont exclus les cohortes hospitalières ou spécifiques à l‘étude d’une pathologie, les cas cliniques, ou les essais thérapeutiques.

Résultats :

Résultats Les données ont été exportées le 24 avril 2018. Sur les 2522 références initiales, 37 articles ont été retenus et analysés. Résultat principal: 26 à 42% des PTA présentaient des critères cliniques de démence, majoritairement de type Alzheimer. Sept à 10 % étaient dénutries. La vitesse moyenne de marche était de 6,1 secondes pour 4 mètres, 5.8 à 8.0% ne pouvaient pas se lever d’une chaise, 30 à 43% le pouvaient en utilisant leurs bras, 50% pouvaient se lever d’une chaise sans utiliser leurs bras. L’incidence de la dépendance augmentait de 8,3% pour les 90-94 ans à 25% pour les plus de 95 ans.

Emile ESCOURROU, Michel BISMUTH, Florence DURRIEU, Bruno CHICOULAA, Sandrine ANDRIEU, Stéphane OUSTRIC - (1)DUMG toulouse, France

Communication orale

Contexte :

En tant que médecins généralistes, nous pouvons observer un nombre croissant de patients qui ont recours à l’ostéopathie. Il semble pertinent que la question de la relation complexe entre médecine et ostéopathie soit approfondie. Depuis 2007, un décret d’application rend obligatoire l’attestation médicale de non contre-indication pour la pratique des manipulations cervicales par les ostéopathes exclusifs. Il n’existe actuellement pas d’études sur ce sujet. Un risque potentiel de dissection de l’artère vertébrale a motivé ce décret. La rédaction de ce certificat semble exposer le médecin rédacteur à des conséquences judiciaires.

Méthode :

20 entretiens semi-dirigés ont été réalisés à l’aide d’un guide thématique formalisé auprès de médecins généralistes en relation avec des ostéopathes. Le logiciel Nvivo a permis d’effectuer une analyse qualitative transversale. Les médecins généralistes ont été recrutés par le biais d’ostéopathes exclusifs et de proche en proche.

Résultats :

Aucun des médecins n’a rédigé ce certificat excepté un relevant d’un cas particulier étant ancien médecin généraliste devenu ostéopathe exclusif. L’avis des médecins quant à sa rédaction a été mitigé. Le principal moteur soulevé a été la sécurité du patient. Les principaux freins ont été l’engagement de leur responsabilité, leurs compétences limitées sur ce sujet et le risque vasculaire. Les freins ont prédominé dans le discours des médecins et ont semblé faire pencher la balance vers une réticence à la rédaction. La solution principale proposée a été la formation des ostéopathes qui avait déjà été réformée depuis des décrets datant de 2014.

Jean-Raphaël CAILLEAUD - (1)Université de Nantes, France

Communication orale

Contexte :

Les soins premiers sont la pierre angulaire du système de santé français. Les étudiants ont actuellement leur premier stage en médecine générale tardivement durant l’externat. Notre université a mis en place pour lors de la deuxième année de médecine un stage d’observation de 5 demi-journées chez des médecins généralistes.

Méthode :

Un e-questionnaire d’échelle sémantique a été développé (12 couples de mots noté entre 0 et 9) et distribué par voie informatique à l’ensemble des étudiants de seconde année en stepped-wedge. Le premier a été diffusé lors d’un enseignement avant la réalisation du stage, le second après que la première moitié de promotion a effectué son stage et le troisième sera diffusé en juin après que la seconde moitié de promotion ait fini son stage. L’ensemble des données seront recueillis par voie informatique. Nous analyserons les données, appariés par un code d'anonymisation, de manière comparative à l'aide d'un test de Student.

Résultats :

217 étudiants ont réalisé le stage en septembre et 185 en Mai. 284 étudiants ont répondu au premier questionnaire et 300 au second. Le troisième n’est pas encore envoyé. En septembre, 9,1 % des étudiants souhaitaient devenir MG, en janvier, 14% le souhaitaient. Concernant le couple de mots Intéressant (0) – intéressant (9), la moyenne était de 7,0 vs 7,33. Dans un second temps, nous effectuerons des tests statistiques de student.

Sofia PERROTIN (1), Sophie PELLOUX (1), Juliette MACABREY (1), Lucile WAHL (1), Yves ZERBIB (1), Gilles RODE (2) - (1)CLGE, France, (2)université lyon, France

Communication orale

Contexte :

Les données issues des dossiers médicaux électroniques nécessitent d’être codées pour être utilisées. Seuls 13% des MG codent leurs données de consultations. L'utilisation d’outils proposant un codage automatique pourrait permettre de surmonter cette difficulté. L’Extracteur de Concepts Multi-Terminologique (ECMT) a démontré sa validité dans le codage automatique de documents hospitaliers. Il n’a jamais été évalué en médecine générale.

Méthode :

Les données de consultation de 25 MG, ont été analysées. Elles étaient réparties en motifs, observations et résultats de consultation. Le codage automatique a été effectué par l’ECMT sur l’ensemble de la base, en utilisant 28 terminologies. L'évaluation manuelle a porté sur une sélection aléatoire des codages automatiques. La première évaluation a conduit à une phase de correction de l’ECMT puis à une seconde évaluation. Pour chaque évaluation, la précision, le rappel et la F-mesure ont été mesuré. La précision est le rapport du nombre de concepts validés sur le nombre sur le nombre total de concepts trouvés. Le rappel est le nombre de concepts validés sur le nombre de concepts qui auraient dû être retrouvés par l'ECMT. La F-mesure se calcule à partir de la précision et du rappel.

Résultats :

Parmi les 636 000 codes générés par l’ECMT sur l'échantillon, 13 660 codes ont été évalués manuellement. La précision obtenue était en moyenne de 0,80, le rappel de 0,84, et la F-mesure de 0,82. Les terminologies les plus utilisées étaient la SNOMED CT, SNOMED 3.5 et la NCIt. Les terminologies avec la meilleure couverture intra-terminologique étaient la CISP2 et le DRC.

Charlotte SIEFRIDT (1), Matthieu SCHUERS (2) - (1)AUMG, France, (2)MCU, France

Communication orale

Contexte :

L'hépatite B est une maladie transmissible, dont les conséquences peuvent être graves: hépatite fulminante, hépatite chronique, cirrhose, cancer du foie. Il existe un moyen de prévention efficace par la vaccination, mais la couverture est trop faible. Des controverses sur les vaccins, leurs effets secondaires rationnels ou imaginés, les conflits d'intérêts entre les producteurs et les prescripteurs de vaccins ont rendu plus complexe l'information des patients et plus difficile la prise de décision concernant l'acte vaccinal en général, et la vaccination contre l'hépatite B en particulier.

Méthode :

Nous avons fait une étude qualitative menée avec des entretiens semi dirigés de patients. Nous avons recruter 43 patients: 2 parmi notre entourage, 21 dans un cabinet médical, 20 dans deux pharmacies. L'unique critère d'exclusion était un âge inférieur à 18 ans. Les patients ont été interrogés sur: leurs connaissances et leurs préjugés sur l'hépatite b et le vaccin, leurs besoins pour choisir la vaccination ou non, l'impact de la relation avec leur médecin dans leur décision, les facteurs pouvant l'améliorer.

Résultats :

Les principaux résultats retrouvés étaient: le manque de connaissances, un défaut d'informations par les professionnels de santé, la peur des effets secondaires, l'importance de l'analyse bénéfices/risques dans la prise de décision, l'importance du relationnel avec un médecin de confiance, compétent, et indépendant. Il s'agit d'une décision multifactorielle sur laquelle le médecin ne peut influer qu'en partie.

Anabel (Anne-Elisabeth) SANSELME, Aurélie BERNHARD - (1)Strasbourg, France

Communication affichée commentée

Contexte :

Les programmes de formation des professionnels médicaux et para-médicaux s'enrichissent actuellement de la présence de patients intervenants. L'efficacité pédagogique de ces programmes a déjà été démontrée et peut permettre d'enrichir ces formations. Les étudiants eux-mêmes en sont parfois demandeurs.

Méthode :

Nous avons réalisé une revue narrative de la littérature existante en interrogeant les bases de données jugées pertinentes (Pubmed, SUDOC, BDSP, BIU santé, CAIRN, Lissa santé).

Résultats :

Les formations intégrant des patients dans les enseignements des professionnels médicaux et para-médicaux sont très variées, allant de thèmes très techniques (apprentissage de l'examen clinique) à des thèmes beaucoup plus transversaux (relation médecin-patient, compétences communicationnelles) dans un cadre formatif ou évaluatif. Le nombre de patients recrutés varie aussi, pouvant aller jusqu'à plus de 200 patients pour les programmes les plus implantés (Modèle de Montréal). Certains critères de recrutement des patients sont très spécifiques des formations proposées, d'autres sont assez similaires entre les programmes de formation : de bonnes compétences communicationnelles et de rétroaction, une attitude positive, pas de démarche revendicative, une stabilité de leur pathologie, une bonne disponibilité. Un temps de formation des patients est régulièrement organisé, le nombre d'heures dédiées varie selon le type d'intervention proposée aux patients. Le financement des patients est également très divers, allant du remboursement des frais de déplacement à des contrats de travail permettant une rémunération horaire. L'ensemble des articles ayant évoqué le coût de ces programmes plaident en faveur d'une réduction des dépenses universitaires liées à la formation des étudiants à terme, une fois les patients formés.

Carine ZUMSTEIN (1) - (1)Département de Médecine Générale, Faculté de Médecine de Strasbourg, (2)Unité de Simulation Européenne en Santé (UNISIMES), Faculté de Médecine de Strasbourg, 4 rue Kirschleger, StrasbourgUnité

Communication orale

Contexte :

56% des médecins généralistes ont une secrétaire ; il s’agit d’un secrétariat physique dans 80 % des cas. Le rôle de la secrétaire dans l’attribution de rendez-vous de soins non programmés est peu étudié en France.

Méthode :

Etude qualitative, observationnelle, ethnographique, participante, effectuée par 2 chercheurs auprès de 8 secrétaires dans 5 cabinets de médecine générale choisis pour former un échantillon raisonné (milieu urbain/ rural, mode d’exercice, nombre de secrétaires…). La collecte des données se faisait de manière manuscrite à l’aide d’une grille d’observation modulée au fil des observations, jusqu’à saturation des données. L’analyse des données était basée sur une analyse thématique avec début de théorisation ancrée.

Résultats :

Résultat principal Le processus de tri ne se mettait en place qu’au moment où la disponibilité des places pour le jour même devenait restreinte voire nulle. Certains critères de tri étaient objectifs : l’âge extrême des patients, les consignes du médecin, d’autres subjectifs : l’urgence ressentie par la secrétaire ou le patient, le ressenti de la secrétaire vis-à-vis du patient, son intuition. Les secrétaires étaient limitées en matière de compétences pour évaluer les urgences potentielles.

Marielle PUECH, Michel BISMUTH, Motoko DELAHAYE, Thikieuthu RAFFI, Catherine UNG, Stéphane OUSTRIC - (1)DUMG toulouse, France

Communication orale

Contexte :

Pour tenter de remédier aux refus du don d’organes (D.O) qui stagnent aux alentours de 33%, le gouvernement a émis le décret du 18.12.2016 relatif à l’information des jeunes de 16 à 25 ans vis-à-vis du don d’organes par leur Médecin Traitant. L’hypothèse de notre recherche est que les patients de 16 à 25 ans et les Médecins Généralistes ne parlent pas du D.O.

Méthode :

Une étude observationnelle descriptive a été réalisée par distribution de questionnaires à la fois aux patients et aux médecins d’une maison de santé à Lille.

Résultats :

Tous les médecins (n=9) et 95 patients ont répondu aux questionnaires. Les patients âgés de 21 ans en moyenne étaient 85% à être favorable au D.O et 48% d’entre eux n’en ont jamais parlé avec leur famille. Alors qu’ils considèrent ce sujet comme important, 85% des patients n’en ont jamais parlé avec leur MT. A la fin de l’étude, les médecins traitants connaissaient la position de 27% de ces patients

Wassil MESSAADI, Sabine BAYEN, Axel DESCAMPS, Francois QUERSIN, Marie-Jeanne MARTIN, Nassir MESSAADI - (1)UNIVERSITE DE LILLE

Communication orale

Contexte :

Although direct oral anticoagulants (DOACs) may have several advantages over vitamin K antagonists (VKAs), the efficacy of DOACs in patients with non-valvular atrial fibrillation (NVAF) in clinical practice is closely dependent on strict adherence.

Méthode :

Prospective study in two groups: patients treated with VKAs or DOACs. Two self-administered questionnaires were sent to the patients by mail. Adherence was assessed by Girerd’s Medication Adherence Questionnaire at M1 and M9 after treatment initiation. The primary endpoint was the variation of Girerd’s Medication Adherence Questionnaire between M1 and M9, for each group (VKAs and DOACs). Secondary endpoints were the number of bleeding and thrombotic events and the percentage of patients in each group who did not know the reason for receiving an anticoagulant at M1 and M9.

Résultats :

A total of 214 patients agreed to participate; 181 responded to the first questionnaire, and 114 to both questionnaires (38 treated with VKAs and 76 with DOACs). At M1, there was no difference in adherence between patients treated with VKAs and those treated with DOACs. However, the levels of adherence were different at M9 (p=0.02), with 56.8%, 35.1% and 8.1% reporting good, moderate and poor adherence, respectively, among patients treated with VKAs, compared with 37.0%, 60.3% and 2.7% for patients treated with DOACs. There was no difference in adherence between M1 and M9 for patients treated with VKAs (p=0.56), or for those treated with DOACs (p=0.41). Neither group showed more hemorrhagic and thrombotic events than the other. The indication of the anticoagulant treatment was known by 66.9% of patients at M1 (62.9% of patients treated with VKAs vs. 68.9% of patients treated with DOACs, p=0.41), and by 57.9% of patients at M9 (60.5% of patients treated with VKAs vs. 56.6% of patients treated with DOACs, p=0.69).

Philippe VORILHON (1), Flora COLLARD (1), Céline LAMBERT (2), Thibault MÉNINI (1), Denis POUCHAIN (3), Jéromine TRÉFOND (1) - (1)DMG, UFR Médecine Clermont-Ferrand, France, (2)Direction de la recherche clinique et de l'innovation, CHU Clermont-Ferrand, France, (3)DMG, UFR MédecineTours, France

Communication orale

Contexte :

La création du diplôme d’études spécialisées de médecine générale en 2004 a amené les internes de médecine générale à produire un travail de thèse en rapport avec leur spécialité. Cependant, malgré les formations proposées par les différents départements de médecine générale, les internes tardent à son élaboration. Différents travaux ont cherché à en comprendre les raisons : « trouver un directeur de thèse », qui plus est médecin généraliste, est la difficulté majeure rapportée.

Méthode :

Il s’agissait d’une étude qualitative, par entretiens individuels semi-dirigés, auprès de médecins généralistes libéraux de XXX, recrutés par échantillonnage ciblé. Pour cela, une analyse en amont, à la fois des thèses de médecine générale et de la liste des maitres de stage universitaires (MSU) de la faculté de XXX, a permis de contacter un panel de médecins le plus diversifié possible. Les entretiens ont été enregistrés, retranscrits, anonymisés puis analysés à l’aide du logiciel N’Vivo®, selon la méthode d’analyse de discours. Une triangulation a été effectuée.

Résultats :

Dix entretiens ont été réalisés jusqu'à saturation des données. La motivation principale des médecins était d’avoir un rôle auprès de l’interne, un lien privilégié avec le thésard, rôle et lien d'autant plus faciles à instaurer en tant que MSU. Cependant, ils appréhendaient de mal faire, devant la complexité du travail et le manque de formation à la direction de thèse. Des critiques de la part de la faculté les freinaient parfois à renouveler l’expérience de direction de thèse. Inciter des nouveaux médecins et instaurer des formations adaptées étaient les principaux points d’amélioration proposés.

Stéphanie RIVIERE-BESNAULT (1), Amélie SELLIER-PETITPREZ (1), Pascal CREMADES (2) - (1)Département de Médecine Générale, France, (2)CGEP, France

Communication orale

Contexte :

L'exposition au stress psychosocial au cours de la petite enfance est associée à un surrisque de maladies chroniques comme l’asthme. Cela est sous tendu par l’hypothèse d'incorporation biologique du stress précoce, modifiant les réponses des systèmes physiologiques, notamment immunitaires et inflammatoires aux stress environnementaux ultérieurs. Maladie à forte composante immuno-inflammatoire, l’asthme est principalement détecté et pris en charge en soins premiers, comme l’est l’évaluation du milieu psychosocial dans lequel évolue l’enfant.

Méthode :

Méthodes : Les données provenaient d'une cohorte de naissance française (ELFE), étude longitudinale prospective incluant 18000 enfants nés en 2011. Un ajustement séquentiel de modèles de régression logistique permettait d’examiner l’association entre conflit parental et sifflement récurrent, tenant compte successivement de la santé parentale, des caractéristiques socioéconomiques, des médiateurs environnementaux d’exposition aux infections et à la collectivité et des facteurs périnataux.

Résultats :

Résultat principal : Le risque de sifflement récurrent à un an augmentait graduellement en présence d’un conflit parental à deux mois, la taille de l’effet observé diminuant lors de l’ajustement sur les variables environnementales (respectivement pour un conflit modéré puis sévère : ORbrut = 1,15, IC 95% [1,05-1,27], ORbrut = 1,30, IC 95% [1,13-1,49] ; ORajusté = 1,11, IC 95% [1,00-1,23], ORajusté = 1,16, IC 95% [0,99-1,35]). L'exposition précoce au conflit parental, semblait participer au risque de survenue de sifflement récurrent chez les jeunes enfants, en étant pour partie médiée par l’exposition aux infections et à la collectivité.

Mathilde BERODIER, Michel BISMUTH, Lidia PANICO, Virginie EHLINGER, Cyril DELPIERRE, Marie Eve ROUGE BUGAT - (1)DUMG toulouse, France

Communication orale

Contexte :

En France, la couverture vaccinale anti-Papillomavirus Humain (HPV) reste faible. Seules 21% des jeunes filles de 16 ans avaient reçu 3 doses de vaccin anti-HPV en 2017 contre 28,4% en 2010. Après l’abaissement de l'âge vaccinal introduit au calendrier en 2014, il était intéressant d’établir un état des lieux des connaissances sur le virus HPV et de sa vaccination auprès des adolescents confrontés à cette réforme. Cette étude originale, de par sa population interrogée, reflète l’assimilation de l’information délivrée dans le cadre des stratégies préventives dont le médecin généraliste (MG) est un des acteurs principaux.

Méthode :

Cette étude était quantitative, descriptive, par questionnaire anonyme diffusé dans 33 classes de 7 lycées volontaires. Un score sur 24 items a été créé afin d’évaluer leurs connaissances sur le vaccin. Etait considéré comme ayant des connaissances les lycéens qui avaient plus de 50% de bonnes réponses. Le critère de jugement principal était l’évaluation des connaissances des lycéens sur la vaccination anti-HPV (population cible et bénéfices attendus).

Résultats :

L’analyse de 524 questionnaires montrait que le taux de connaissance sur le vaccin était intermédiaire à 45,42%, plus élevé à 56,85% (p<0,05) chez les filles. Il était de 35,11% sur l’HPV. Les liens entre l’HPV et Cancer du Col Utérin (CCU), et entre le vaccin et la protection contre le CCU étaient bien acquis (respectivement 91,03% et 70,23%). Cependant le lien entre HPV et cancer de l’anus, du pénis, de la gorge et de la bouche était connu par moins de 20% des lycéens. Les recommandations vaccinales étaient bien assimilées, sauf celles concernant les garçons homosexuels (7,90%). Les médecins généralistes étaient leur première source d’information à 89,89%.

Claire CAVELAN, Christine TESSIER-CAZENEUVE, Céline BARON, Sophie BRETON, Charlotte DESHAYES - (1)DMG Angers, France

Communication affichée commentée

Contexte :

Les Directives Anticipées (DA) ont émergé en France en 2005 grâce à la Loi Leonetti. Elle a été précisée par la loi Claeys-Léonetti de 2016 qui en impose un modèle unique. La Loi confie au Médecin Traitant du patient la responsabilité de l’informer et de l’aider dans la rédaction de ses DA. Mais de nombreuses études montrent leur méconnaissance dans la population générale. Qu’en est-il dans notre Maison de Santé Pluriprofessionnelle (MSP) ?

Méthode :

Après une revue de la littérature, la thésarde a construit un questionnaire en 10 questions fermées sur les connaissances des usagers sur la loi Leonetti, sur les DA et sur leurs souhaits d’information. Il a été administré par la chercheuse aux patients de plus de 18 ans présents dans la salle d’attente des médecins généralistes de notre MSP. L’analyse a été réalisée en sous-groupes selon l’âge, le sexe, le mode de vie, la catégorie socioprofessionnelle et les antécédents.

Résultats :

137 questionnaires (dont 132 exploitables) ont été recueillis en 6 jours, sur 300 personnes éligibles. Résultat principal : 76% de notre population méconnaissent la Loi Leonetti et 88% les DA[M1] . 87% des patients interrogés souhaitent une information dans la MSP, dont 90% une information systématique par affichage. Mais certains patients étaient choqués : une information systématique ‘’brute’’ ne peut être envisagée. Les personnes de plus de 59 ans connaissent mieux le sujet. Ceux ne vivant pas seuls connaissent moins bien les DA. Les retraités sont moins demandeurs d’information que les autres patients. Les antécédents personnels n’influent pas les réponses. [M1]Preciser que c est ton resultat principal++++

Jean Christophe POUTRAIN, Michel BISMUTH, Anne Sophie MARCHE, André STILLMUNKES, Marie Eve ROUGE BUGAT, Stéphane OUSTRIC - (1)DUMG toulouse, France

Communication orale

Contexte :

Le pré-diabète est un état intermédiaire entre la normoglycémie et le diabète. Sa prévalence est estimée à 1,5 fois à celle du diabète. Une prise en charge efficiente permettrait de diminuer le risque de passage au stade de diabète et d’apparition d’évènements cardiovasculaires. Actuellement, l’attitude et la pratique des médecins généralistes vis-à-vis du pré-diabète restent peu étudiées.

Méthode :

Étude transversale basée sur un questionnaire diffusé par courrier électronique à 668 médecins généralistes durant 4 mois.Le questionnaire a été élaboré à partir d’une revue de la littérature et des recommandations nationales. Il a été validé et testé avant sa diffusion. Une analyse descriptive et bi-variée des données a été réalisée.

Résultats :

Cent vingt et un médecins ont répondu au questionnaire. Leur connaissance du pré-diabète était bonne concernant sa définition (95 %), sa progression (88,4 %) et l’intérêt d’une prise en charge (86,8 %). Les médecins les plus âgés ciblaient mieux les facteurs de risque (sédentarité, p < 0,001 ; précarité, p = 0,03). Si les participants déclaraient dépister le pré-diabète (95,9 %), sa prévalence restait sous-évaluée. Sa prise en charge reposait principalement sur les mesures hygiéno-diététiques (77,7 %). Des conseils diététiques étaient quasi-systématiquement donnés (92,5 %). Les recommandations sur l’activité physique étaient moins bien connues (62,3 %). Le suivi comprenait de nombreux freins à la fois intrinsèques (manque de temps : 59,5 %) et extrinsèques (difficulté du maintien de la motivation : 76 %). L’inclusion des patients pré-diabétiques dans un programme d’éducation thérapeutique serait perçue comme bénéfique (93,4 %).

Sebastien LERUSTE (1), Anthony COLLET (1), Nicolas MONTEE (1), Jean-Marc FRANCO (1), Estelle NOBECOURT (2) - (1)Département Réunion, Réunion, (2)CHU-Réunion, Réunion

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Contexte :

La loi Léonetti impose que les décisions de Limitation et arrêt des thérapeutiques actives (LATA) s’appuient sur une décision collégiale et que l’avis du patient soit pris en compte. S’il n’est pas en mesure de s’exprimer, ses directives anticipées doivent être recherchées, au besoin en contactant le médecin traitant. Les services de réanimation sont fréquemment confrontés à la question des LATA.

Méthode :

Étude exploratoire au sein du service de réanimation médicale du CHU d’XXX. Le recueil de données a été effectué à partir des dossiers médicaux de réanimation et via un questionnaire téléphonique adressés aux MG des patients. Les données ont été collectées dans une base de données Excel. Les tests statistiques ont été réalisés grâce au test exact de Fisher via le logiciel biostaTGV.

Résultats :

Sur les 103 patients hospitalisés, il existait une trace écrite d’échanges entre réanimateur et MG dans 9,7% des dossiers médicaux. Les MG déclaraient avoir été contactés dans 31% des cas. Les discussions de LATA ont concerné 31,1% des patients dont 71,9% aboutissaient à une décision de LATA. Par ailleurs, 40,6% des MG des patients concernés par une discussion de LATA, déclaraient avoir déjà abordé le sujet avec le patient (ou son entourage). Plus le patient (ou son entourage) avait parlé de LATA avec le MG au préalable, plus une LATA était posée lors d’une hospitalisation en réanimation (p=0,00015).

Clément GUINEBERTEAU, Marine LEFEBVRE, Anne-Victoire FAYOLLE, Pierre-Marie FAYOLLE, Nicolas LEROLLE - (1)faculté de santé d'Angers, France

Communication orale

Contexte :

Les défauts de coordination entre professionnels de santé entrainent une rupture de la continuité des soins et des évènements indésirables associés aux soins. L’interface entre les soins primaires et hospitaliers semble être la plus défaillante. Plusieurs méta-analyses (Gonçalves-Bradley) prouvent l'efficacité d'interventions visant à améliorer cette coordination. Le médecin traitant (MT) est le premier relais dès le retour à domicile du patient. Un entretien téléphonique entre le médecin hospitalier (MH) et le MT pour préparer la sortie permettrait une transmission directe des informations de l’hospitalisation et d'inclure le MT dans l’organisation du retour à domicile.

Méthode :

Cette étude s'est tenue dans l'unité de post-urgences du CHU XXX. Tous les patients sortant vers leur domicile pendant les 3 mois de l’étude ont été inclus. Pour chaque patient le MH devait prendre contact téléphoniquement avec le MT, dans les 72 heures précédant la sortie, grâce à 3 tentatives d'appel. Le MH devait remplir pour chaque patient un bordereau contenant les données de l’appel et un questionnaire évaluant la faisabilité et l’intérêt du contact téléphonique. L’avis du MT été recueillis par des questions orales courtes et les caractéristiques des patients grâce à leur dossier médical. Deux scores ont été construits à partir des réponses aux questionnaires pour évaluer l’intérêt de l’intervention.

Résultats :

Sur 275 patients inclus,196 ont bénéficié de l'intervention. Le MT a été joint avec succès dans 80% des cas. Le taux de succès par appel était de 47%. La faisabilité de l'intervention était bonne. L'intérêt porté par les MH et MT à cette intervention était important. Le contact téléphonique ne permet pas de diminuer significativement la survenue d’une réadmission à 30 jours (p-value 0,496).

Lukas ENZINGER (1), Perrine DUMANOIR (2) - (1)Département Médecine Générale Université Grenoble-Alpes, France, (2)CHU Grenoble-Alpes, France

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Contexte :

D'après les études, l’absence d’outil de sensibilisation au don du sang dédié existant est un frein majeur à l’abord du don du sang par les médecins généralistes en consultation.

Méthode :

Etude pilote qualitative en deux phases. Phase 1 : « création de l’outil » par brainstorming d’experts et d’usager, aboutissant à la proposition de trois outils de sensibilisation différents. Les outils ont été testés par 3 médecins généralistes volontaires, exerçant dans le secteur d’action de l’EFS de XXX dans 3 cabinets différents. Chaque cabinet testait chacun des outils, à raison d’un outil par journée de consultation. Un entretien semi dirigé a été réalisé avec chaque médecin, recueillant leurs préférences et acceptabilité à l’issue des journées de test. Phase 2 « validation de l’outil » : l’analyse thématique des données d’intérêt permettra d’évaluer les préférences et acceptabilité des outils du point de vue des médecins. Elle sera corrélée à l’analyse des données de préférence et d’acceptabilité recueillies auprès des patients qui constitue l’autre versant de l’étude en cours. Après analyse des données d’intérêt, un outil « acceptable et préféré des patients et médecins » sera mis au point et lui-même soumis à un groupe nominal, permettant d’aboutir à un unique outil consensuel, qui sera ensuite présenté aux médecins généralistes à l’échelle nationale via un e-questionnaire. Cette recherche n'implique pas la personne humaine au sens de la loi Jardé.

Résultats :

Une quatrième combinaison d’outils sur une 4ème journée a été suggérée lors des entretiens patients et mise en œuvre dans chaque cabinet sur le modèle strict des trois premières. Le codage thématique des entretiens avec les trois médecins est en cours et l’analyse de nos données sera disponible cet été, le questionnaire national à la rentrée 2019.

Elisabeth ROBIN (1), Adeline JOUANNIN (2), Jean-Baptiste THIBERT (3) - (1)Université de Rennes 1, France, (2)DMG Université de Rennes 1, France, (3)Direction médicale EFS, France

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Contexte :

Les communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) sont au cœur de la stratégie nationale de santé. Des négociations conventionnelles sont en cours pour définir les missions et le cadre de financement de ces structures. Les CPTS sont un mode d’organisation qui permet aux professionnels de santé de se regrouper sur un même territoire, autour d’un projet médical et médico-social commun. L’objectif affiché est de faciliter le parcours de soin des patients, tout en contribuant à améliorer les conditions d’exercice des praticiens. Il s’agit d’une structuration des soins primaires à l’échelle d’un territoire de proximité. Le médecin généraliste et la discipline médecine générale doivent prendre toute leur place dans cette révolution du système de santé en France.

Méthode :

Les chapeaux de Bono (Intelligence collective) L’atelier (1H30) débute en grand groupe par une présentation du sujet avec les faits, chiffres, informations dénuées d’interprétation (Neutralité - 15 min) Puis répartis en petits groupes avec un animateur par groupe (10 à 12 participants), les participants sont invités à exprimer : Emotions (10 min) : intuitions, sentiments, impressions, préssentiments
Créativité (10 min) : fertilité des idées, aucune censure, idées farfelues, provocantes
Pessimisme (10 min) : prudence, dangers, risques, objections, inconvénients Optimisme (10 min) : critique positive, rêves, espoir, commentaires constructifs La dernière séquence en grand groupe présentera la synthèse de chaque groupe par un rapporteur désigné initialement par le groupe, chaque groupe ajoutant les éléments supplémentaires à ceux précédemment cités, dans l’objectif de canaliser les idées et identifier les solutions à retenir (Organisation, 30 min).

Organisation pratique :

Organisateur : médecin généraliste avec expérience de création d'une CPTS 3 à 5 animateurs (formés à l'animation et au déroulé pédagogique) en fonction du nombre de participants (10 à 12 participants maximum par sous-groupe) L’ensemble des échanges sera enregistré afin de les retranscrire et d’en rédiger un rapport qui sera remis dans le délai d’un mois à chaque participant (thésard présent à l’atelier).

Résultats :

Identifier les attentes et les craintes de médecins généralistes vis à vis des CPTS Faire émerger une réflexion commune sur la structuration des soins primaires dans les territoires Inciter l’initiative des professionnels sur la base d’un socle de valeurs communes

Julien LE BRETON, Laura MOSCOVA, Tan PHAN, Anas TAHA, Émilie FERRAT, Jacques CITTÉE - (1)DMG UPEC, France

Atelier

Contexte :

Les maladies dermatologiques représentent 4,3 % des motifs de consultations annuels des médecins généralistes. Les médecins généralistes éprouvent de difficultés thérapeutiques en dermatologie. L'utilisation des sites internet d’aide à la décision médicale (SIADM) entraine une amélioration de la qualité et de la sécurité des soins en augmentant la conformité des prescriptions aux recommandations et en réduisant le risque relatif d'erreurs de prescription. Il n’existe pas de SIADM de thérapeutique dermatologique en médecine générale.

Méthode :

Le cahier des charges de DERMATOCLIC a été créé pour assurer son ergonomie et sa pertinence. Nous avons testé son utilisabilité ( définie par l'efficience, l'efficacité et la satisfaction des utilisateurs d'un système) sur une version beta du site par un panel de généralistes grâce au questionnaire System Usability Scale (SUS). Les médecins généralistes testeurs ont été contactés par mail. 3o ont accepté de participé à l'étude après l'avoir utilisé pendant 6 semaines pendant leurs consultations.

Résultats :

L’étude pilote d’utilisabilité a montré un haut degré de satisfaction concernant l’utilisabilité, la pertinence et le design du site. Le score SUS était 92,4/100.

Jérôme BERNARD, David DARMON - (1)DERMG, France

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Contexte :

L'éthique de la recherche est une exigence de plus en plus prégnante pour la publication des travaux des chercheurs, notamment en soins primaires. Un avis favorable délivré par un comité d'éthique de la recherche est le plus souvent requis à l'international. Le comité d'éthique (CE) du CNGE a été créé pour les recherches en soins primaires, hors champ des comités de protection des personnes (CPP).

Méthode :

Après présentation des intervenants, l’atelier commencera par un recueil des attentes. L’atelier prévoit ensuite une présentation succincte du mode de fonctionnement actuel du CE CNGE, de la fiche de poste « référent éthique », et des outils et supports mis à disposition. La technique d’animation prévoit ensuite une mise en situation : les participants seront sollicités pour évaluer en petits groupes avec deux protocoles différents, de façon à s’approprier les outils mis à disposition par le comité d’éthique. Chaque groupe rendra un avis en fonction des attendus exposés en amont. La restitution en grand groupe permettra la mise en commun des difficultés rencontrées et des avis rendus par groupe. Les intervenants sont alors modérateurs puis experts. L'accent sera mis sur les attendus de format de soumission et son contenu. Un court exposé final sera fait par les experts, sur les modalités du rendu de l'avis à l'équipe de recherche concernée via le référent éthique. Puis foire aux questions.

Organisation pratique :

La salle sera assez grande pour se répartir en groupes de travail. L’atelier suppose la mise à disposition de chaises mobiles, 20 participants, 2 animateurs (modérateurs-experts), matériel de projection, 2 protocoles de recherche "types" différents pour l'exercice et outils-supports papier imprimés pour la phase de production de groupe (4 groupes de 5 personnes), en classe inversée. Durée estimée de l'atelier : 1h20.

Résultats :

Les participants s'approprieront les outils disponibles et le mode de fonctionnement du CE CNGE ainsi que les missions des référents éthiques locaux. L'acculturation ainsi débutée permettra d'optimiser les soumissions faites au CE CNGE et de pérenniser son fonctionnement dans les meilleures conditions.

Cédric RAT (1), Adeline JOUANNIN (2), Cnge COMITÉ D'ETHIQUE (1) - (1)DMG université de Nantes, France, (2)DMG université de Rennes 1, France

Atelier

Contexte :

L’incidence de la puberté précoce et avancée est en augmentation depuis ces vingt dernières années. Les conséquences principales sont la petite taille adulte définitive (pour la puberté précoce uniquement), un retentissement psychologique négatif et un risque de d’abus sexuel non négligeable. Le médecin généraliste (MG) est amené à effectuer de nombreux dépistages individuel dans le cadre du suivi pédiatrique

Méthode :

Etude épidémiologique observationnelle, descriptive, transversale réalisée à l’aide d’un questionnaire diffusé par mail aux MG via l’URPS, du 19 juin au 17 juillet 2018 avec 24 questions fermés à choix unique ou multiple concernant les caractéristiques de la population étudiée, l’examen des caractères sexuels secondaires et leurs prises en charge de la puberté précoce et avancée

Résultats :

247 médecins ont répondu, Notre résultat principal est que 72% des médecins dépistaient de manière systématique le stade pubertaire dans des moments dédiés au dépistage(certificat) ou à la prevention(vaccination) à partir de 8ans chez la fille et de 9 ans chez le garçon. La classification de Tanner était utilisée (74%) pour définir le stade pubertaire. En cas de suspicion de puberté précoce ou avancée, le bilan radiologique était prescrit 99%(âge osseux et l’échographie pelvienne chez la fille), le bilan biologique était beaucoup prescrit (28%) des cas (essentiellement FSH, LH, testostérone, œstradiol). Le patient était systématiquement adressé au spécialiste dans 58% des cas lors d’une suspicion de puberté précoce et dans 48% des cas lors d’une suspicion de puberté avancée.

Leila LATROUS, Michel BISMUTH, Marine SASSARD, Mathilde BERODIER, Motoko DELAHAYE, Stéphane OUSTRIC - (1)DUMG toulouse, France

Communication orale

Contexte :

Le dépistage précoce généralisé du cancer colorectal (CCR) consiste à rechercher tous les deux ans du sang occulte dans les selles des sujets de 50 ans à 74 ans asymptomatiques et sans antécédents familiaux. Un test fécal immunologique (TFI) est utilisé depuis 2015. Les infirmiers de l’association ASALEE ont des missions de suivi de pathologies chroniques et de dépistage des cancers. Ils travaillent en collaboration avec les médecins généralistes.

Méthode :

Étude régionale, observationnelle, transversale, rétrospective. Les médecins généralistes libéraux installés dans la région en 2016 et 2017 ont été inclus. Les données d’intérêt étaient recueillies viales bases de données CPAM. Les taux de dépistage par médecin étaient calculés en rapportant le nombre de patients ayant réalisé un TFI au nombre de patients entre 50 et 74 ans du médecin. Des analyses en sous-groupes ont été réalisées selon l’âge, le sexe, le mode d'exercice du médecin (seul ou en groupe), l’exercice rural ou urbain, l’accessibilité aux soins (indicateur APL d’accessibilité potentielle localisée aux médecins généralistes) et le niveau de précarité de la commune du médecin (indicateur FDep09 de défavorisation sociale).

Résultats :

Sur 2078 médecins généralistes inclus, 96 (4,6 %) étaient signataires d'un protocole ASALEE. Le taux moyen de dépistage des médecins ASALEE était supérieur : 37,5 % versus34,5 %. Cette différence semblait retrouvée chez les médecins ayant un mode d’exercice isolé (+ 6,3 %), urbains (+ 3,9 %) et exerçant dans les territoires avec une APL très faible, élevée ou très élevée. Elle persistait quel que soit le niveau de défavorisation sociale.

Cécile BARDIN WEILER (1), Benoît DAUTRICHE (1), Vanessa COTTET (2), Claire ZABAWA (1) - (1)DMG Dijon, France, (2)CIC Dijon, France

Communication orale

Contexte :

Le saturnisme infantile est une intoxication par le plomb par voie digestive,respiratoire,cutanéo-muqueuse ou sanguine définie par une plombémie > ou égale à 50 Microgr/l. L’habitat ancien d’avant 1949 et le mal logement restent les principaux facteurs de risque,en particularité chez l'enfant en bas âge,par ingestion ou inhalation de peintures/particules au plomb.La prévalence du saturnisme était de 0,09% sur l'ensemble du territoire métropolitain en 2009 mais les études chez les enfants vivant dans des quartiers à habitats dégradés manquent. Le département des XXX avec 10 quartiers prioritaires de la ville (QPV) est pressenti comme un lieu à forte prévalence. L'ARS des XXX a lancé en juillet 2016 une action de sensibilisation au dépistage (« Action Saturnisme ») auprès des médecins généralistes (MG) et des populations des QPV (161 plombémies,15 cas diagnostiqués (9%) ).Le taux de réalisation des plombémies a été très faible (< 5%).

Méthode :

Travail de recherche en partenariat avec l’ARS et la MMUG des XXX (5 thèses d’interne de MG). Etude qualitative descriptive par entretiens individuels semi-dirigés menés par l’investigateur principal,à partir d’un guide d’entretien,jusqu'à saturation des données. Cible : parents d’enfant de 0 à 6 ans vivant dans les QPV des XXX. Recrutement : via les fichiers d’inclusion de l’étude "Action saturnisme",les associations locales,les cabinets infirmiers,de novembre 2018 à février 2019. Analyse thématique des verbatims,triangulation des données avec la directrice de thèse.

Résultats :

20 entretiens analysés Principaux freins : -méconnaissance de l’existence de la pathologie,de sa dangerosité,de ses modes de transmission -difficulté à faire accepter une prise de sang (PDS) aux parents et aux enfants -peur du risque d’expulsion Principaux leviers : Information : -par des canaux multiples (MG,infimiers,médias...),en privilégiant l’information orale et répétée -sur l’innocuité de la PDS -sur l’obligation légale faite aux propriétaires réaliser et payer les travaux

Marie-Catherine REBOUL (1), Coline JAMET (2), Damien NANCY (2), Sylvain PAVAGEAU (1), Campagnac JÉRÔME (1) - (1)DMG Montpellier Nîmes, France, (2)Faculté de médecine Montpellier Nîmes, France

Communication orale

Contexte :

La scoliose idiopathique est le trouble rachidien le plus fréquent chez l’enfant et l’adolescent avec une incidence de 3% .Sa prise en charge de la scoliose est incontournable pour le médecine généraliste au centre du dépistage, a fait l’objet de recommandations en HAS 2005 et de la SOSORT (Société scientifique internationale sur le traitement orthopédique et de rééducation de la scoliose

Méthode :

Etude épidémiologique, descriptive, transversale réalisée par questionnaire diffusé auprès des MG de notre région par courriel via notre URPS de septembre à novembre 2017. Le questionnaire de 26 questions a été élaboré après une revue narrative de littérature. Il s’intéressait aux caractéristiques sociodémographiques des MG, aux conditions dépistage clinique et radiologique de la scoliose et se terminait par 2 situations concernant la prise en charge d’un enfant près pubère et d’un adolescent pubère.

Résultats :

144 réponses exploitables. Résultat principal :le dépistage de la scoliose est bien du domaine du médecin généraliste des l’age de 3 ans (78,5%). 97% des MG la dépistant à l’occasion des consultations pour un certificat de sport, 62% lors des vaccinations obligatoires, 48% s’il existait des antécédents familiaux. On retrouvait une augmentation de la fréquence du dépistage en fonction de la période pubertaire (p=0,00000003). Pour confirmer le diagnostic 72% des MG qui demande des radios précisaient la nécessité de réaliser un cliché complet du rachis Cervico-Dorso-Lombaire. La technique EOS était moins connue (28% des MG). 25% des MG adressaient à l’orthopédiste des scolioses avec des angles de Cobb inférieur à 10°. 50% des MG suivaient annuellement la scoliose diagnostiquée avant la puberté et tous les 6 mois pendant la puberté malgré les recommandations à tous les 6 mois pour tous .25% des MG préconisaient l’arrêt de certains sports et 50% prescrivaient de la kinésithérapie pour une scoliose asymptomatique.

Leila LATROUS, Michel BISMUTH, Anne Sophie DUFOUR, Motoko DELAHAYE, Mathilde BERODIER, Stéphane OUSTRIC - (1)DUMG toulouse, France

Communication affichée commentée

Contexte :

Le dépistage génétique préconceptionnel (DGP) consiste en des tests génétiques évaluant le risque pour un couple de concevoir un enfant atteint de certaines maladies génétiques. Ces tests, encore très récemment, concernaient uniquement certaines communautés ou familles exposées à un surrisque de maladie génétique. Ces tests sont désormais accessibles en population générale dans plusieurs pays et sont actuellement discutés en France. Ce DGP soulève de nombreuses interrogations médicales, éthiques, et sociétales.

Méthode :

L’étude a reçu un avis favorable du comité d’éthique. Les données ont été recueillies par questionnaire, disponible en version imprimée et en ligne via le logiciel sphinx® du 10 novembre 2017 au 5 mars 2018. Le recrutement s’est fait via réseaux personnels et sociaux et mailing-lists associatives et au sein de cabinets médicaux. Une analyse statistique descriptive et multivariée par régression logistique a été réalisée avec comme variable à expliquer l’opinion favorable à l’accès au DGP en France.

Résultats :

1568 personnes ont participé. 91% se déclaraient favorables à l’accès à ce type de test en France. 73% étaient favorables à un test accessible sur prescription médicale et 78% étaient en faveur d’un remboursement par la sécurité sociale. En cas de projet parental, 57% réaliseraient le test et 19% déclaraient ne pas souhaiter y recourir, en lien principalement avec les convictions éthiques et morales, l’inquiétude potentiellement générée et la possible remise en cause du projet parental. Avoir un projet parental, un proche atteint de handicap, être diplômé d’études supérieures étaient associés de façon statistiquement significative et indépendante à une opinion défavorable. 60% souhaitaient être informés par un médecin généraliste ou gynécologue.

Maud JOURDAIN (1), Valerie BONNEAU (1), Bertrand ISIDOR (2), Mathilde NIZON (2), Aurélie GAULTIER (2), Eugénie HOAREAU (1) - (1)faculté de médecine, France, (2)CHU Nantes, France

Communication orale

Contexte :

La HAS recommande un dépistage hebdomadaire de la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) pour chaque patient. En pratique, les occasions de dépistage sont rares. C’est pourquoi nous avons proposé un dépistage en soins premiers de la DMLA au sein d’un réseau regroupant 50 professionnels de santé (médecins généralistes, dentistes, pharmaciens, infirmiers, podologues, kinésithérapeutes).

Méthode :

Tous les professionnels du réseau reçu une formation préalable, au cours d’une soirée animée par la thésarde. Ils ont systématiquement proposé à chaque patient de plus de 50 ans un dépistage de la DMLA par une grille d’Amsler et un questionnaire à remplir par le patient. Si le dépistage était jugé positif, c’est-à-dire compatible avec une DMLA par le professionnel de santé, le patient consultait son médecin généraliste ; en cas de confirmation, une consultation avec l’ophtalmologue était prévue sous 7 jours en cas de DMLA exsudative et sous 30 jours en cas de DMLA atrophique.

Résultats :

Douze professionnels ont inclus 105 patients entre avril et décembre 2017. L’étude a permis à 95 (90,5%) personnes de participer pour la première fois au dépistage de la DMLA. Les médecins généralistes ont recueilli 37 dépistages, soit 35% et l’équipe pluridisciplinaire (hors médecins généralistes), 68 dépistages soit 65%. Quatre patients ont eu un dépistage positif. Deux d’entre eux ont été adressés à l’ophtalmologue dans les délais prévus au protocole. Le troisième a vu son dépistage infirmé par son médecin traitant. Le quatrième a été perdu de vue.

Jean Christophe POUTRAIN, Michel BISMUTH, M MÉOLA, Pierre MESTHE, Marie Eve ROUGE BUGAT, Stéphane OUSTRIC - (1)DUMG toulouse, France

Communication orale

Contexte :

La loi autorise en France depuis 2001 la pratique de l’IVG médicamenteuse en cabinet de ville. Il existait en 2017 une importante disparité inter-régionale : dans certaines régions pilotes (XXX, XXX), 30% des IVG étaient réalisées en ville, contre 6% en XXX par exemple. Dans le but d’augmenter le recours à l’IVG médicamenteuse en ville dans une région pratiquant peu cette méthode, un dépliant d’information a été créé selon les recommandations de la Haute Autorité de Santé, validé auprès de professionnels, puis diffusé à l’ensemble des gynécologues, médecins généralistes et sages-femmes du territoire

Méthode :

Une enquête postale été réalisée auprès des 1292 professionnels de santé destinataires du dépliant d’information. Un questionnaire anonyme était joint avec le dépliant ainsi qu’une enveloppe timbrée pour le retour. Une analyse descriptive sur EpiInfo7® a été réalisée.

Résultats :

Au terme du recueil, 319 professionnels de santé (24,7%) ont retourné un questionnaire exploitable. Dix (3%) des répondants étaient gynécologues, 27 (9%) sages-femmes et 282 (88%) médecins généralistes. 141 (44%) des répondants étaient des hommes. Pour 310 professionnels (99%), le dépliant était un bon vecteur d’information. 251 (83%) déclaraient que l’information du dépliant améliorerait la prise en charge de leurs patientes. 65 répondants (21%) ne connaissaient pas l’IVG médicamenteuse en ville auparavant et 251 (81%) rapportaient avoir reçu des informations nouvelles. Les informations nouvelles les plus citées étaient : la cotation, les conditions du stage de formation pratique, le temps nécessaire de formation (une journée) et l’adresse des professionnels pratiquant l’IVG médicamenteuse en ville accessible sur Internet. 141 répondants (48%) déclaraient être intéressés pour se former à cette pratique.

Aline HURTAUD, Irina COVALSCAIA, Sandra CARRAU, Marie BOITEUX-CHABRIER, Emilie THERY-MERLAND - (1)DMG, France

Communication orale

Contexte :

Depuis la réforme de novembre 2017, les internes de médecine générale (MG) effectuent le stage ambulatoire de niveau 1 au 1er ou au 2e semestre (Nouveau Régime, NR), alors qu'il était auparavant réalisé à partir du 3e semestre (Ancien Régime, AR).

Méthode :

Il s'agit d'une étude quantitative par auto-questionnaire électronique menée sur 6 facultés françaises. Le questionnaire a été diffusé sur 2 semestres consécutifs auprès des internes NR et AR réalisant leur stage de niveau 1. Les variables recueillies concernent notamment l'organisation et le déroulement du stage, son vécu, l'acquisition des compétences de MG et le projet professionnel. Une analyse descriptive des données puis une comparaison selon le régime de l'interne (NR vs AR) ont été réalisées.

Résultats :

190 questionnaires ont été complétés (70 NR, 120 AR ; taux de réponse 42%). La phase de supervision directe a été plus stimulante pour les internes NR que pour les internes AR (respectivement 60,7% et 43,2%, p<0,01). 70,3% des internes AR ont réalisé leur première consultation en autonomie au cours des deux premiers mois de stage, contre 52,0% des internes NR (p<0,001). A la fin du stage, la durée des consultations menées en autonomie était de 30 minutes ou plus pour 44,1% des internes NR, contre 29,7% des internes AR (p<0,01). Les enseignements facultaires associés au stage ont contribué à l'acquisition des compétences de MG pour 75,9% des internes NR, contre 53,8% des internes AR (p<0,01). Ce stage a conforté 85,7% des internes NR dans leur souhait de pratiquer la MG, contre 71,7% des internes AR (p<0,05). A l'issue du stage, 31,7% des internes AR ont modifié leur projet professionnel, contre 12,9% des internes NR (p<0,01). Il n'y a pas eu de différence significative concernant la satisfaction globale du stage.

Aurélia KOVALEFF, Frédérique NOËL, Sylvain PAQUET, Elvire HAASER - (1)Faculté de Médecine Paris-Sud, France

Communication orale

Contexte :

Depuis la réforme du 3ème cycle des études médicales de novembre 2017, la maquette des stages est modifiées. Les internes en DES de médecine générale effectuent le stage ambulatoire de niveau 1 (NV1) en 1er ou 2ème semestre, contre en 3ème ou en 4ème semestre auparavant.

Méthode :

Il s’agit d’une étude quantitative par auto-questionnaire électronique menée en octobre 2018 auprès des MSU de 6 facultés recevant un interne nouveau régime (NR) ou ancien régime (AR). Les variables recueillies concernent le déroulement pratique du stage, le ressenti du MSU, l’évaluation de l’acquisition des compétences de l’interne au cours des différents phases pédagogiques. Une analyse descriptive des données puis une comparaison selon le régime de l’interne (AR vs NR) ont été réalisées.

Résultats :

264 questionnaires ont été renseignés par les MSU (taux de réponses = 52%). 51% d’entre eux sont MSU depuis plus de 5 ans. 110 (42%) MSU ont accueilli des internes NR et 154 (58%) MSU des internes AR. 46% des MSU accueillant un interne NR ont estimé avoir augmenté la durée de la phase de supervision directe avant la mise en autonomie et ce en raison du niveau de compétences de l’interne. Les ¾ des MSU ont globalement jugé la progression de l’interne conforme à leurs attentes. Les MSU NR ont eu plus de difficultés à mettre en autonomie l’interne (34% contre 17% des MSU AR ; p=0,003). Les MSU AR ont plus apprécié leur activité de MSU (60% contre 44% des MSU NR, p= 0,02).

Elvire HAASER, Frédérique NOËL, Sylvain PAQUET, Aurélia KOVALEFF - (1)Faculté de médecine Paris Sud, France

Communication orale

Contexte :

En France, les équipes exerçant en maison de santé pluriprofessionnelle peuvent être financées si elles organisent des Réunions de concertation pluriprofessionnelle visant à coordonner la prise en charge des patients présentant des situations complexes (Accord conventionnel interprofessionnel, 2017). La mise en place de ces réunions a connu une croissance rapide durant ces dernières années (Fournier et al, 2019) mais leur contenu reste méconnu, empêchant toute évaluation de leur qualité et de leur impact pour les patients.

Méthode :

Cette étude descriptive rétrospective reposait sur l’analyse des comptes-rendus de RCP d’une maison de santé établie en milieu rural en 2012, dont l’équipe d’environ 60 professionnels organise des RCP formalisées depuis 2016. Les comptes rendus de toutes les réunions (2016-2017) ont été systématiquement analysés en termes de patients, professionnels, situations cliniques et décisions résultant de ces réunions.

Résultats :

Au total, 258 comptes-rendus de réunions ont été analysés, relatives à 171 patients, dont 92 femmes (53,8%) et 59 patients de plus de 75 ans (34,5%). Les médecins généralistes ont participé à 213 réunions (82,6%) et les infirmières à 190 réunions (73,6%). Les problèmes dermatologiques (n=91, 35,3%) et les troubles psychologiques/psychiatriques (n=54, 20,9%) représentaient les situations les plus fréquentes. Trente-quatre réunions (13,2%) concernaient des enfants présentant des troubles du comportement et/ou de l'apprentissage et impliquaient divers professionnels de santé mais aussi de l'éducation. 146 réunions (56,6%) ont abouti à une décision relative à une prescription, médicamenteuse ou non, et 134 (51,9%) à une décision relative à l’organisation de soins (orientation vers un autre professionnel, hospitalisation, organisation du suivi, etc).

Aline RAMOND (1), Cloé ROBY (1), Mélanie FÉNOT (2), Gendry PASCAL (3), Schweyer FRANCOIS-XAVIER (4), Fiquet LAURE (5) - (1)Département de Médecine générale - Angers (France), France, (2)Département de Médecine générale, France, (3)Pôle de santé de Craon-Renazé, France, (4)Ecole des Hautes Etudes en Santé Publique, France, (5)Département de Médecine Générale - Rennes (France), France

Communication orale

Contexte :

Les médecins généralistes (MG) et les sages-femmes (SF) ont des compétences communes étendues en terme de santé de la femme. Avec le déclin du nombre de gynécologues, le suivi gynécologique et obstétrical des femmes est de plus en plus réalisé par les MG et les SF. Ceux-ci ont des compétences à la fois communes et complémentaires dans leur champ d'action respectif. De part leurs études, les SF sont des professionnels de snaté axés sur la physiologie tandis que les médecins sont davantage axés sur la pathologie. La démographie médicale et la désertification poussent de plus en plus de professionnels de santé à s'installer en maison de santé pluridisciplinaire (MSP). Mais qu'apportent ces structures aux professionnels et aux patientes ?

Méthode :

Etude qualitative par entretiens semi-dirigés. Des médecins généralistes et des sages-femmes travaillant en MSP étaient recrutés sur la base du volontariat. L'ensemble des professionnels SF et MG installés a été contacté. Chaque entretien était enregistré puis retranscrit. Un codage ouvert puis une analyse par théorisation ancrée ont été réalisés.

Résultats :

En cours de réalisation. Mon étude ayant commencé en mai 2019, les résultats ne sont pas encore traités mais sont actuellement en cours. Ils seront terminés avant novembre 2019. Ce mémoire de fin d'étude de maïeutique devant être soutenu au premier trimestre 2020.

Amélie GENDROT, Isabelle ETTORI-AJASSE, Claire PERRIN - (1)université de Tours, France

Communication orale

Contexte :

L’Organisation mondiale de la santé a lancé, en 2014, son deuxième plan stratégique pour assurer le développement des médecines complémentaires. Le shiatsu est une des huit approches alternatives désignées par le Parlement européen comme « médecine non conventionnelle digne d’intérêt ». Aucune étude n’avait exploré les parcours de santé de ses utilisateurs et les déterminants du recours.

Méthode :

Étude qualitative par entretiens semi-dirigés téléphoniques auprès d’utilisateurs de shiatsu réalisés par 2 chercheurs, à l’aide d’un guide d’entretien construit par 5 chercheurs. Le recueil de données a été complété par des enregistrements audio de séances de shiatsu. Les utilisateurs ont été recrutés par des spécialistes en shiatsu, via leur syndicat. Analyse descriptive puis thématique selon une approche phénoménologique, à l’aide du logiciel MAXQDA©, avec triangulation par 2 chercheurs et supervision par 3 chercheurs.

Résultats :

Dix entretiens ont été réalisés pour obtenir une suffisance des données. Les utilisateurs recherchaient d’autres alternatives à la médecine traditionnelle pour leur pathologie. Ils avaient souvent recours à d’autres médecines complémentaires en complément de la médecine conventionnelle. Ils n’avaient généralement aucune connaissance sur le shiatsu et souhaitaient en faire leur propre expérience. Ils étaient conseillés par leur entourage et aucun médecin n’est intervenu dans le choix du recours au shiatsu. Les principaux motifs de recours évoqués étaient la prise en charge de douleur, de troubles anxieux et du sommeil. Les utilisateurs avaient eu recours à leur médecin généraliste et à d’autres spécialistes et avaient bénéficié d’un traitement médicamenteux ou de kinésithérapie pour ces motifs. Certains évoquaient la volonté de modifier ou diminuer leur prise médicamenteuse par d’autres méthodes. Le shiatsu s’inscrivait ensuite dans une pratique régulière de maintien, d’entretien et d’équilibre pour ces utilisateurs. Aucun frein de recours n’a été évoqué.

Anthony DOS SANTOS (1), Nouhad BENAZIZA (1), Jacques LAURENT (2), Denis SPINDLER (1), Yannick RUELLE (3) - (1)Département universitaire de médecine générale, UFR SMBH, Université Paris 13, France, (2)Syndicat Professionnel du Shiatsu, France, (3)Département universitaire de médecine générale et Laboratoire éducations et pratiques de santé (LEPS EA 3412), UFR SMBH, Université Paris 13, France

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Contexte :

Dans notre société actuelle, le nombre de sujets vulnérables nécessitant une mesure de protection juridique est en augmentation constante. Cependant ces personnes n’en bénéficient pas toujours. Un des principaux acteurs dans l’instauration de ces mesures est le médecin généraliste, premier témoin de cette vulnérabilité. Pourtant, ces mesures sont peu proposées par les praticiens.

Méthode :

Il s'agissait d’une étude qualitative par entretiens semi-dirigés réalisée en XXX, entre mai 2018 et janvier 2019, auprès de médecins généralistes recrutés par la méthode du bouche à oreille avec recherche de variation maximale. Une triangulation des investigateurs puis de l’encodage ont été réalisés par deux investigateurs indépendants. Les données ont été analysées avec le logiciel NVIVO12®. Tous les nœuds ayant un coefficient kappa inférieur à 0,81 ont été revus afin d'arriver à un consensus.

Résultats :

Douze entretiens ont été mené. Les freins mis en évidence concernaient l’acceptation par le patient, la complexité des situations rencontrées, la pression familiale, le sentiment de privation de liberté pour son patient et la crainte pour son intégrité physique. Ils concernaient également le côté administratif avec la complexité administrative, la méconnaissance du sujet, la rémunération et les difficultés pour trouver un médecin expert.

Vincent JEDAT, Pascal KHUAT, Grégoire MONTAUT, Pierrick ARCHAMBAULT, Pascal PARTHENAY - (1)Poitiers, France

Communication orale

Contexte :

La ponction et l’infiltration de corticoïde au niveau de l’articulation du genou est un geste simple qui permet de rendre de grands services aux patients en médecine primaire. Il apparait cependant que ce geste est peu pratiqué par les médecins généralistes en cabinet de ville du fait notamment d’un manque d’expérience dans cette pratique.

Méthode :

Deux revues narratives de la littérature concernant la ponction/infiltration de corticoïdes du genou et les vidéos médicales d’aide à la pratique ont été effectuées pour préparer cette vidéo. Les recherches bibliographiques ont été effectuées entre janvier et juillet 2018 dans les bases de données suivantes : Pubmed, google scholar, SUDOC et Google ainsi que sur les Sites de la Société Française de Rhumatologie et Société Française d’Hygiène Hospitalière. La stratégie de recherche sur PubMed a été construite en utilisant les "medical subject headings" (MeSH). Les recherches sur les autres bases de données ont été réalisées avec des stratégies similaires à celles utilisées sur pub Med. Une première recherche a été menée concernant uniquement la ponction/infiltration de genou puis de nouvelles recherches ont été menées avec des termes de recherche affinés afin d’obtenir des résultats sur certains aspects précis de la ponction/infiltration : indications, contre-indications, effets secondaires, matériel nécessaire et existence d’outils d’aide à la réalisation du geste. Une deuxième recherche a été menée afin de trouver une méthode validée pour la réalisation de vidéo médicale à but didactique.

Résultats :

Les résultats ont permis de définir les indications, les contre-indications, les effets secondaires, le matériel nécessaire, le site de ponction/infiltration et les critères de qualité concernant la réalisation et le contenu d’une vidéo à but médical. À partir de ces résultats un tutoriel vidéo a pu être réalisé et mis en ligne.

Sabrina PARADIS, Arthur ANDRÉ - (1)Université grenoble Alpes, France

Communication orale

Contexte :

La déprescription médicamenteuse est « le processus de retrait d’un médicament inapproprié, supervisé par un professionnel de la santé dans le but de gérer la polymédication […]». La déprescription médicamenteuse est l’objet d’un nombre croissant de revues systématiques de littérature. La méthodologie des revues systématiques impose l’utilisation de filtres de recherche ayant une capacité maximale à identifier des articles potentiellement pertinents. Il n’existe à l’heure actuelle aucun filtre de recherche standardisé permettant d’identifier les articles traitant de la déprescription médicamenteuse.

Méthode :

Nous avons utilisé la méthode du « rappel relatif », qui nécessite trois étapes : i) constitution d’un gold standard regroupant un ensemble d’études originales traitant de la déprescription médicamenteuse et indexées à Pubmed, ii) développement d’une liste initiale de termes de recherche et calcul de leur « rappel relatif » (=sensibilité, définie comme le nombre d’études du gold standard identifiées par le terme de recherche, divisé par le nombre d’étude composant le gold standard, iii) association des termes de recherche dans un filtre de recherche jusqu’à maximisation du rappel relatif (objectif : rappel relatif > 90%).

Résultats :

Le gold standard comprenait 153 études originales. A la date de la soumission, un filtre de recherche maximal a identifié 3 936 512 études indexées à Pubmed, dont 126 des 153 études du gold standard (rappel relatif : 82,3% ; intervalle de confiance à 95%: 76,3-88,4). Nous allons analyser les articles des 27 études non identifiées par ce filtre de recherche afin de rechercher d’éventuels termes supplémentaires. Nous allons ensuite modifier le filtre de recherche en conséquence. Le filtre de recherche final et son rappel relatif seront présentés au congrès.

Jean-Pascal FOURNIER, Laure DOUDET - (1)Université Nantes, France

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Contexte :

Depuis janvier 2016, les parents d'enfants de moins de 16 ans sont invités à chosir un médecin traitant pour leur enfant. Le rôle du médecin généraliste est renforcé dans le suivi du nourrisson. C'est un observateur privilégié de son évolution et du développement psychomoteur. La population immigrée actuelle représente près de 10% de la population française selon l'INSEE en décembre 2018. Le médecin généraliste est donc amené à suivre des enfants d’origines diverses. Existe-t-il des différences de développement psychomoteur en fonction de l'origine géographique du nourrisson ? Comment le médecin généraliste s’adapte-t-il au suivi de ce développement psychomoteur en fonction de l’origine géographique du nourrisson ?

Méthode :

Une revue systématique de la littérature est en cours de réalisation à partir des bases de données MedLine, The Cochrane Library et PsycINFO. L’algorithme de recherche est constitué entre autre des termes MeSH ou équivalents, établis pour chaque base de données pour associer les 3 items : développement psychomoteur ; nourrisson et origine géographique. Un évaluateur sélectionne les articles selon le titre puis selon le résumé. Les critères d’inclusion sont l’évaluation de similarités ou de différences d’aptitudes motrices entre des groupes de population, chez des nourrissons de 0 à 24 mois, nés à terme et bien portants. Deux évaluateurs liront les articles en texte intégral sélectionnés par le premier évaluateur.

Résultats :

1335 articles ont été retenus. 256 articles ont été sélectionnés sur le titre par un évaluateur. L’analyse des résumés et des articles en texte intégral inclus est en cours.

Sarah MARAIS, Delphine RUBÉ - (1)DUMG, France

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Contexte :

Les femmes ayant au cours de leur vie des rapports sexuels avec d’autres femmes (FSF) représentent 5,6 % des femmes selon l’Enquête presse gay et lesbienne de 2011 mais sont peu visibles en soins primaires. Leur vécu du soin est marqué par une présomption d’hétérosexualité et un manque d’informations de qualité, en l’absence de toute mention dans les recommandations et référentiels français. Aucune enquête de pratique n’existe concernant leur suivi gynécologique.

Méthode :

Il s’agissait d’une étude observationnelle transversale descriptive et comparative, à type d’enquête de pratique sous forme de vignettes cliniques. 338 médecins généralistes [XXrégionXX] installés ont reçu entre octobre 2018 et février 2019 un questionnaire papier anonyme. Le critère de jugement principal était le pourcentage d’enquêtés effectuant un suivi gynécologique différent chez des patientes FSF ou non. Le critère secondaire était le pourcentage d’enquêtés pensant avoir des FSF dans sa patientèle.

Résultats :

Sur 165 questionnaires analysés, 89,7 % des enquêtés pratiquaient un suivi gynécologique différent pour les FSF. Ils évaluaient moins les besoins contraceptifs, se renseignaient moins sur l’utilisation de moyens de protection contre les infections sexuellement transmissibles (IST), proposaient moins de dépistages IST. 91,5% des enquêtés pensaient soigner des FSF, mais seuls 29,8 % d’entre eux abordaient régulièrement la question de l’orientation sexuelle.

Pauline OTTAVIOLI, Sabine BAYEN - (1)., France

Communication orale

Contexte :

En France, le suicide est la 1ere cause de mortalité chez les 25-34 ans, la 2e chez 15-24 ans et les 35-44 ans. 60% à 70% des suicidants consulteraient leur médecin généraliste dans le mois précédant la tentative de suicide. Des travaux récents montraient des médecins généralistes en difficultés dans la prise en charge de la crise suicidaire.

Méthode :

Enquête qualitative par entretiens semi-directifs auprès de 10 médecins généralistes du XXX recrutés par échantillonnage raisonné et effet boule de neige, avec analyse thématique (logiciel NVivo QSR 12®) et triangulation de l’analyse des données.

Résultats :

Les médecins interrogés déclaraient avoir parfois des difficultés à repérer l’idéation suicidaire, ainsi que dans l'évaluation du risque de passage à l’acte, et en méconnaissaient les outils d'évaluation. Une fois evalué le risque, ils se sentaient isolés dans ces prises en charge. Ils se sentaient plutôt à l’aise dans la gestion de la pharmacopée, mais connaissaient mal le réseau psychiatrique et avaient des difficultés à adresser les patients et à communiquer avec les spécialistes.

Laura LANDRE, Denis DELEPLANQUE - (1)Université de Lille, France

Communication orale

Contexte :

À l’issue de leur cursus du DES de nombreux étudiants de médecine générale n’ont pas terminé leur thèse et mettent souvent plusieurs années avant de la soutenir. Ce retard dans le travail de thèse est un frein à leur installation, et peu même compromettre leur capacité à exercer en tant que remplaçant. Malgré les aides mises en place par le département de médecine générale ce retard pourrait s’expliquer par les difficultés rencontrées par les étudiants tout au long de leur travail de thèse.

Méthode :

Enquête par questionnaire électronique auprès de l’ensemble des étudiants inscrits en DES et en post-DES de médecine générale. Le questionnaire portait sur les difficultés rencontrées à toutes les étapes du travail de thèse et sur la connaissance et l’utilité ressentie des outils d’aide.

Résultats :

Sur les 1137 étudiants inscrits 571 se sont connecté au questionnaire et nous avons obtenu 478 réponses exploitables (42 %). 88 % des étudiants engagés dans leur travail de thèse exprimaient des difficultés plus ou moins grandes, dans sa réalisation. Les principales difficultés rencontrées étaient liées à la recherche du sujet (43 % des étudiants) et à celle du directeur (35 % des étudiants). Les dispositifs d’aide à la thèse étaient connus des étudiants et globalement jugés utiles et de qualité. Les documents mis à disposition des étudiants étaient jugés plus utiles que les enseignements.

Laurent MAGOT, Camille JUNGMANN, Julie LAMARCHE-CUMIA, Christophe JOUHET - (1)Université de Bordeaux, France

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Contexte :

Développer la recherche en soins primaires est un enjeu de formation et d’amélioration des pratiques. La recherche qualitative est de plus en plus utilisée. En 2013 elle représentait 20 % des travaux présentés en congrès. (Pouchain, exercer, 2013). Les difficultés de direction d’un travail qualitatif de bon niveau méthodologique étaient connues (Aubin-Auger, Exercer, 2010).

Méthode :

Réalisation d'entretiens semi dirigés de directeurs de thèse entre mars 2016 et décembre 2017. Analyse inductive générale à l’aide du logiciel NVivo®. Les données ont été triangulées par 3 chercheurs jusqu’à obtention de la suffisance des données.

Résultats :

Les 10 directeurs de thèse (5 hommes, 5 femmes) âgés de 30 à 68 ans, provenaient de 7 facultés différentes. La durée de leur activité de directeur de thèse s’étendait de 2 à 36 ans. Le nombre de travaux qualitatifs dirigés allait de 2 à 10. Des difficultés semblaient communes aux méthodes quantitative ou qualitative. Cette dernière semblait particulièrement adaptée à la médecine générale par son aspect pédagogique : l’entretien et la démarche réflexive et compréhensive étaient mis en avant. Elle permettait aussi une remise en cause des certitudes face aux patients. Son appropriation et sa transmission n'étaient pas aisées. Pour y pallier il était indispensable d’améliorer la formation initiale aux postures méthodologiques, aux stratégies d’analyse, en insistant particulièrement sur la pratique. La mise en place d’un rétro planning, un coaching du directeur de thèse adapté aux besoins du thésard étaient notamment des éléments qui facilitaient la réalisation et l'organisation du travail.

Audrey CHABANNES (1), Alain MERCIER (1), Isabelle AUBIN AUGER (2), Camille DE FRANCESHI (2) - (1)Paris XIII, France, (2)Paris VII, France

Communication orale

Contexte :

L'hypertension artérielle (HTA) est la maladie chronique la plus fréquente en France. Le contrôle tensionnel stagne aux alentours de 50% depuis 2009. Une mesure de pression artérielle (PA) tous les trois ans chez le sujet sain serait suffisante selon les dernières recommandations (Société Française d'HTA). Pourtant, cette mesure est presque systématique en consultation. Cela semble un geste rapide mais il est souvent mal réalisé, une mesure correcte nécessite plusieurs minutes.

Méthode :

Étude qualitative par entretiens semi-dirigés de 12 MG et 9 patients, par deux enquêteurs. L’échantillonnage des médecins et des patients est effectué en recherche de variations maximales. Une recontextualisation puis des souvenirs d'une consultation sans mesure de PA étaient discutés. Les grilles d’entretien sont évolutives pendant l’étude. Tous les entretiens sont codés de manière individuelle puis de manière conjointe et analysés en théorisation ancrée.

Résultats :

Les MG se souviennent difficilement de consultations sans mesure de la PA. Les réclamations des patients pour que leur PA soit quand même mesurée sont rares. Mais ces réclamations marquent profondément les MG. Les MG ont de nombreuses craintes de conséquences médicales ou relationnelles. Ils ressentent une pression et pratiquent une mesure systématique pour satisfaire les patients. A contrario, les patients se souviennent de beaucoup de consultations sans mesure. Ils sont habitués et se disent indifférents à l’absence de mesure de la PA, ils ont confiance. Ils attendent une justesse de l’expertise médicale, une écoute, une réassurance et une disponibilité de leur MG. Ce travail révèle une divergence entre l'indifférence des patients et la forte pression ressenti par les MG pour mesurer la PA.

Amelie RICHARD - (1)université, France

Communication orale

Contexte :

L’organisation pertinente des données de consultation dans les dossiers informatisés (DMI) des patients conditionne la continuité et la qualité de soins, ainsi que les possibilités d’évaluation des soins et de recherche en médecine générale. En particulier, la qualité des données extractibles des dossiers est liée d’une part à leur standardisation et structuration dans le DMI, d’autre part aux possibilités d’extraction de ces données à partir du logiciel métier.

Méthode :

La méthode d’animation reposera principalement sur la technique du remue-méninges en sous-groupes de médecins utilisant le même logiciel métier (dans la mesure du possible en fonction des logiciels utilisés habituellement par les participants), puis mise en commun et discussion. Des éléments de réponse aux questions seront apportés ensuite par les intervenants, notamment avec le support de diaporama et de démonstrations en direct à partir de trois logiciels métiers largement utilisés dans les maisons de santé pluriprofessionnelles.

Organisation pratique :

Durant la phase de remue-méninges, on pourra discuter notamment des types d’extraction envisageables et leurs limites selon son objectif (audit individuel ou collectif, recherche locale ou dans le cadre d’un réseau fédératif) et selon les logiciels métiers. On explorera particulièrement les facteurs conditionnant la qualité des données extraites. L’animation et l’expertise seront assurées par une équipe de généralistes enseignants ayant une expertise en informatique médicale ou une expérience dans l’enregistrement et l’extraction de données.

Résultats :

L’utilisation secondaire des données de consultation est complémentaire de leur utilisation primaire au service des soins. Elle suppose non seulement que ces données soient enregistrées de façon pertinente dans les DMI mais aussi que leurs procédures d’extraction soient adaptées aux besoins des utilisateurs. La réponse à ces enjeux implique la formation des utilisateurs et la coopération des éditeurs des logiciels métiers.

Laurent LETRILLIART (1), Stéphane OUSTRIC (2), Claude CORBAZ (2), Marielle PUECH (2), Matthieu SCHUERS (2), David DARMON (3) - (1)CUMG, France, (2)DUMG, France, (3)DERMG, France

Atelier

Contexte :

A l’issue des 6 journées de formation du DU « Formation pédagogique à la maîtrise de stage », les étudiants (groupes de 4 ou 5) soutiennent un mémoire devant un jury de 2 enseignants. Chaque groupe doit travailler, selon un cahier des charges, une situation clinique qui a posé plusieurs problèmes à un interne en stage (praticien niveau 1, santé de la femme/enfant, SASPAS), puis la présenter devant son jury.

Méthode :

Les enseignants du DUMG ont élaboré en mai 2018 deux grilles de satisfaction immédiate : 1 pour les étudiants : Qualité de présentation des modalités du mémoire, qualité de l’intervention des enseignants dans le travail du mémoire lors des 6 journées de formation, modalités de rédaction et de soutenance du mémoire, capacité du mémoire à évaluer l’acquisition des compétences pédagogiques des étudiants.
1 pour les jurys : Objectifs du mémoire, modalités de rédaction du mémoire, modalités de soutenance, items grille d’évaluation de la rédaction/soutenance du mémoire, capacité du mémoire à évaluer l’acquisition des compétences pédagogiques des étudiants.
Chaque grille comporte une échelle de Likert (- 2 à + 2). Les étudiants de 2017/2018 ont soutenu leurs mémoires en juin 2018. A l’issue des soutenances, les étudiants et les jurys ont rempli leur grille de satisfaction.

Résultats :

100 % des étudiants (15 groupes) et 100 % des membres des jurys (4 jurys) ont répondu. Résultat principal : Toutes les réponses des étudiants ont été cotées + 1 (entre 6,67 % et 46,67 %) ou + 2 (entre 53,33 % et 93,33 %).
Toutes les réponses des enseignants ont été cotées + 1 (entre 25 % et 37,5 %) ou + 2 (entre 62,5% et 75 %). Les étudiants et les enseignants adhèrent pleinement aux modalités de ce mémoire.

André STILLMUNKÉS, Michel BISMUTH, Jean Christophe POUTRAIN, Brigitte ESCOURROU, Pierre MESTHE, Stéphane OUSTRIC - (1)DUMG toulouse, France

Communication orale

Contexte :

Le terme "effet blouse blanche" est utilisé pour définir les patients qui ont une pression artérielle augmentée en consultation et une pression artérielle normale en dehors. Bien que connu depuis de nombreuses années, son impact clinique est encore controversé. L'influence du genre n'a été d'ailleurs que très peu étudié. Cependant, sa mesure, combinant pression artérielle au cabinet et en dehors, est souvent difficile à obtenir. Dans ce contexte, nous avons développé le concept d'effet blouse blanche résiduel (EBBR).

Méthode :

L'EBBR était défini comme une différence supérieure à 10 mmHg entre une première prise de pression artérielle systolique moins une troisième au cabinet au sein des deux cohortes. L'incidence des évènements cardiovasculaires (ECV), des infarctus du myocarde (IDM) et des accidents vasculaires cérébraux (AVC) ont été analysés.

Résultats :

Il y avait 3 565 sujets (92 données manquantes, 44% d'hommes, 54±11 ans) inclus dans la cohorte XXX et 1 712 hommes (49±5 ans) dans la cohorte IRA. Les femmes ayant un EBBR avaient un risque augmenté d'ECV [HR: 1,591 (95%CI: 1,204-2,103)], d'IDM [HR: 1,614 (95%CI: 1,037-2,512)] et d'AVC [HR: 1,696 (95%CI: 1,123-2,563)] indépendemment de l'âge, du cholestérol total et du HDL-cholestérol, du tabagisme, du BMI et de la pression artérielle systolique dans la cohorte XXX. De plus, il n' y avait pas d'augmentation du risque d'ECV, d'IDM ou d'AVC chez les hommes de la cohorte XXX ni dans la cohorte IRA après respectivement 20 ans et 50 ans de suivi. Ces résultats n'était pas significativement influencés par le biais de régression vers la moyenne.

Xavier HUMBERT (1), Joachim ALEXANDRE (2), Paolo-Emilio PUDDU (3) - (1)Département de médecine générale, UFR Santé, Université Caen Normandie, 14000 Caen, France, France, (2)Centre régional de pharmacovigilance, CHU Caen, Caen, France, France, (3)Sapienza University of Rome, Department of Cardiovascular, Respiratory, Nephrological, Anesthesiological and Geriatric Sciences, 00161 Rome, Italy, Italie

Communication orale

Contexte :

A la fois les bénéfices de l'allaitement maternel (Victora CG et al. Lancet 2016) et les effets négatifs sur la santé de l'enfant de l'exposition au tabac (Zhou S et al. Curr Probl Pediatr Adolesc Health Care. 2014) sont bien documentés. Certaines études (Société française de tabacologie, Nguyen D, Berlin I. 2012) semblent montrer toutefois que l'allaitement maternel puisse exercer un effet protecteur sur la santé de l'enfant (d'autant plus s'il est d'une durée minimale de 4 mois) bien que les constituants du tabac soient retrouvés dans le lait maternel des mères fumeuses.

Méthode :

Il s'agit d'une étude transversale réalisée à partir de la base de données des certificats de santé obligatoires de l'enfant à 8 jours et 9 mois de 2009 à 2014. Les variables recueillies étaient : otites à répétition, infections pulmonaires à répétition, reflux gastro-oesophagien, et eczéma. Des modèles logistiques multivariés ont été construits dans le but d'ajuster l'association entre l'allaitement maternel et les complications du tabagisme sur des facteurs de confusion, essentiellement les complications néonatales et les conditions socio-économiques. Le critère de jugement principal était la présence d'au moins une des complications imputables au tabac dans les variables relevées.

Résultats :

L'odds ratio ajusté d'une durée d'allaitement supérieure à 4 mois sur les complications du tabac n'était pas significatif (OR = 0.47 [0.22; 1.01]). A l'inverse, l'odds ratio ajusté de l'absence de complications liées au tabac sur une durée d'allaitement supérieure à 4 mois était significatif (OR = 2.85 [1.31; 6.23]). Ce pourrait donc être l'état de santé de l'enfant qui agit sur la durée d'allaitement et non l'inverse.

Yhan MONNEY (1), Amélie MARIER (2), Sandrine ESQUERRE (2), Olivier SAINT-LARY (1), Pascal CLERC (1) - (1)UFR Simone Veil, France, (2)Conseil départemental des Yvelines, France

Communication orale

Contexte :

En 2015, l’association fixe de sacubitril et valsartan (LCZ696), commercialisée sous le nom Entresto®, a été autorisée pour le traitement des patients insuffisants cardiaques à fraction d’éjection altérée (? 35%). Elle apparait dans les recommandations de la Société Européenne de Cardiologie en 2016, se basant sur un seul essai contrôlé randomisé.

Méthode :

La recherche a été faite dans les bases Medline, Cochrane et Embase. Les articles retenus étaient des essais contrôlés randomisés en double insu, comparant le LCZ696 à un traitement de référence. Les critères de jugement principaux étaient la mortalité toutes causes et les effets indésirables. Les patients inclus devaient avoir plus de 18 ans, et être atteints d’insuffisance cardiaque, systolique ou diastolique. Une analyse des biais des ECR inclus a été réalisée selon The Cochrane Collaboration Tool for Risk of Bias.

Résultats :

Sur 1203 références identifiées, 2 ECR ont été retenus et inclus dans la méta-analyse, soit 8700 patients. Un essai comparait le LCZ696 à l’enalapril sur 27 mois, l’autre au valsartan seul sur 8 mois. La mortalité toutes causes confondues était de 16.4% dans le groupe LCZ696 contre 19.1% dans le groupe contrôle, soit un risque relatif (RR) de 0.856 [0.782 ; 0.937] p< 0.001 I²=0%. Le nombre de sujets à traiter pour éviter un décès était de 36. L’étude des effets indésirables n’a pas permis de mettre en évidence de différence significative entre les 2 groupes, notamment concernant l’hypotension symptomatique (RR = 1.370 [0.990 ; 1.898] p=0.058 I²=53%), l’insuffisance rénale (RR = 0.851 [0.652 ;1.113] p=0.239 I²=0%) et l’angioedème (RR =1.961 [0.932 ;4.124] p=0.076 I²=0%). L’analyse des biais a classé les deux essais dans la catégorie « poor quality ».

Elodie CHARUEL (1), Suzy BOUCHANT (1), Philippe VORILHON (1), Bruno PEREIRA (2), Sylvaine BOEUF-GIBOT (1), Hélène VAILLANT-ROUSSEL (1) - (1)Université Clermont Auvergne, France, (2)DRCI du CHU de Clermont-Ferrand, France

Communication orale

Contexte :

L' arrêt définitif de la contraception oestroprogestative en périménopause est un motif fréquent de consultation en soins premiers. En 2019, en France, il n’existe pas de consensus autour de la prescription d'une contraception oestroprogestative après 50 ans .

Méthode :

Etude qualitative par méthode Delphi réalisée en 2018. Trente six experts français, spécialistes en médecine générale et en gynécologie, ont participé aux deux rondes de cette étude. Les propositions ont été déterminées par une première étude utilisant une méthode de consensus par le groupe nominal .

Résultats :

Il est préférable d' organiser une consultation dédiée à l' arrêt de la contraception oestroprogestative pour proposer des choix personnalisés en délivrant aux patientes une information éclairée. Les experts ont validé huit propositions pour cette consultation : interroger la patiente sur les raisons qui motivent son désir d' arrêter sa contraception, ses antécédents personnels et familaux gynécologiques, évoquer son suivi gynécologique, la survenue d' un syndrome climatérique et la présence de symptômes urogénitaux, effectuer un examen gynécologique et informer sur les autres types de contraception et sur la ménopause. Les experts n' ont pas exprimé de consensus pour arrêter la contraception oestroprogestative .

Nada LAROCHE, Christophe RUIZ - (1)faculté de Tours, France

Communication orale

Contexte :

La complexité biopsychosociale des besoins en santé des patients consultant en soins primaires (SP) implique l’intervention de divers acteurs. Un enjeu est d’assurer la coordination et coopération entre les professionnels.Les pouvoirs publics soutiennent la mise en place de multiples dispositifs organisationnels à cet effet. Evaluer l’impact de ces dispositifs est impératif.

Méthode :

La construction du protocole d’évaluation reposait sur un groupe de travail associant des universitaires de médecine générale, des responsables associatifs régionaux d’équipes de soins primaires bénéficiant de financements publics pour mettre en place l’exercice coordonné, des instances régionales représentatives de professionnels de santé, des responsables régionaux de l’assurance maladie et des représentants des financeurs (Agence Régionale de Santé). La première étape a consisté en une revue de littérature internationale analysant les modalités d’évaluation des CIP. La revue de littérature a d’abord analysé les facteurs permettant de caractériser les CIP. Elle a ensuite analysé les critères d’évaluation utilisés dans la littérature pour rendre compte de l’impact des CIP. La deuxième étape consistera à construire une modalité d’évaluation par une technique de consensus (qui sera définie pour la communication).

Résultats :

La définition des modalités de travail a nécessité de réunir à plusieurs reprises les différents acteurs. La revue de littérature a permis d’identifier 109 études rendant compte de modalités d’évaluation des CIP. Les modalités de coopération fréquemment rapportés étaient les suivants : la télémédecine, les consultations partagées, les visites à domiciles interprofessionnelles, les réunions interprofessionnelles, les orientations, la communication face à face et l’existence d’un tiers facilitant. De multiples critères d’évaluation rendant compte de l’impact des modes d’exercice coordonné ont été cités. Ces critères pouvaient être centrés sur une dimension biomédicale, sur les procédures de coopération, sur des données relatives au parcours de soins. Les sources de données pouvaient être les patients, les professionnels, ou des données collectées par le système de soins.

Solène GIRARD (1), Marine ROSSIGNOL (2), Maud JOURDAIN (3), Cédric RAT (3), Pascale GEFFROY (1), Ghislaine MEILLERAIS (4) - (1)MG, France, (2)Chargée de mission, France, (3)MG DMG, France, (4)IDEL, France

Communication orale

Contexte :

Les migrants sont plus exposés à certaines pathologies en lien, notamment, avec la précarité des conditions de vie dans le pays d’arrivée, et du fait de la prévalence de certaines pathologies infectieuses (tuberculose, VHB, VIH, bilharziose, etc.) et métaboliques (HTA, diabète, etc.) dans leur pays d’origine. Des recommandations existent dans quelques pays, et des stratégies simples de dépistage combiné des maladies infectieuses et non infectieuses mériteraient d’être développées en France afin de limiter les errances diagnostiques et thérapeutiques.

Méthode :

Un auto-questionnaire en ligne a été diffusé en partenariat avec plusieurs sociétés savantes et associations professionnelles de 2016 à 2018. Analyse univariée et multivariée par un modèle de régression logistique.

Résultats :

Parmi les 218 médecins généralistes ayant répondus à l’enquête, 83% considéraient que la prévention des maladies infectieuses auprès des personnes migrantes faisait partie de leur pratique quotidienne. La majorité des participants réalisaient un examen clinique, une NFS et le dépistage du VIH et des hépatites B et C à un homme de 30 ans originaire d’Afrique subsaharienne, deux sur trois une biochimie, une sérologie syphilis et le dépistage de la tuberculose maladie par radiographie pulmonaire et moins d’un tiers le dépistage du Chlamydiae, des parasitoses et des hémoglobinopathies. Les médecins de 55 ans et plus, les femmes, et les médecins de PASS prescrivaient un bilan moins large. Seuls 4,8% des répondants déclaraient proposer un traitement préemptif contre les parasitoses digestives et 24,4% au cas par cas. Le dépistage de la tuberculose maladie par radiographie pulmonaire était recommandé par 83%, 62% et 34% pour les migrants de pays à incidence élevée, moyenne et faible. Un participants sur trois prescrivaient un dépistage de l’infection tuberculeuse latente chez tout migrant originaire d’un pays à incidence élevée.

Camille DRENEAU - (1)remplacante, France

Communication orale

Contexte :

L’expérience de la maladie chronique contraint les personnes concernées à développer des aptitudes pour continuer à vivre avec. L’accompagnement des patients vivant avec une maladie chronique gagne donc à appréhender et mobiliser ces aptitudes qui constituent de véritables compétences. C’est pourquoi, à l’échelle internationale, plusieurs pays ont mis en place des enseignements patients pour les étudiants en médecine. De plus, ces enseignements patients semblent améliorer les compétences relationnelles des étudiants, leur empathie et leur permettre de développer une approche centrée sur le patient.

Méthode :

Un programme structuré d'intégration de patients enseignants a été développé après un travail de recherche préalable (enquête qualitative): - Développer la réflexivité des étudiants en apportant un autre regard sur le soin
- Apporter des savoirs « profanes » et les compétences des patients issues du vécu de la maladie
- Développer positivement l’approche centrée patient et l’empathie des étudiants

Résultats :

Plusieurs tâches ont été effectuées ont sont en cours afin d'intégrer des patients enseignants au DMG de XXX. Le financement : réponse à un appel à un appel d’offre de recherche en éducation. Le recrutement : après analyse des CV et des lettres de motivation et plusieurs entretiens individuels, 3 patients partenaires enseignants (PPE) ont été sélectionnés pour intégrer l'équipe enseignante. L’intégration : - Les PPE ont été présentés à l’équipe enseignante. Un document d’information a été diffusé aux étudiants.
- Les déroulés des cours ont été modifiés pour intégrer l’enseignement patient.
- Mise en place d'un séminaire pour travailler sur le projet : co-animation, modification du programme et des cours, diffusion, etc.

Sophie VALLOT, Jacques CITÉE, Laura MOSCOVA, Cédric PESCHEUX, Sophie CONTACTSIS, Emilie FERRAT - (1)Département de médecine générale - Université paris Est créteil, France

Communication orale

Contexte :

Trois temps sont identifiés pour la prise en charge des personnes âgées fragiles vu en soins premiers : (1) le repérage, (2) l’évaluation gérontologique standardisée (EGS) aboutissant au plan de soins (PPS) et (3) le suivi.Récemment dans notre région L’évaluation gérontologique est réalisable en soins premiers.Il faut donc former les internes a ce nouveau mode de fonctionnement

Méthode :

Les enseignants du pôle « vieillissement à domicile » du DMG et du service de gériatrie de notre région ont défini les objectifs pédagogiques. Les résultats d’une revue narrative de la littérature a permis ensuite de structurer le contenu pédagogique. Une troisième réunion a permis d’organiser la journée de formation et de choisir les intervenants.

Résultats :

Résultats principaux Objectifs pédagogiques : interpréter les tests mobilisés dans l’EGS, proposer un PPS adaptées aux résultats de l’EGS, appréhender le suivi et la coordination du parcours de santé de la personne âgée évaluée. Format : Une demi-journée, pour les TCEM2. Chaque groupe de 10 internes proposait la situation clinique authentique du groupe pour évaluation lors de 5 ateliers de 30 min avec un enseignant MG référent et un intervenant spécialiste du domaine étudié : nutrition (diététicienne), activité physique (professeur d’activité physique adaptée), cognition (neuro-gériatre), sensorielle et iatrogène (médecin généraliste), social (assistante sociale). Après les 5 ateliers, chaque groupe proposait une synthèse des évaluations faites pour sa situation clinique et élaborait un PPS. Une évaluation de satisfaction remplie en fin de la formation retrouvait plus de 90% d’internes satisfaits.

Emile ESCOURROU, Michel BISMUTH, Marielle PUECH, Julie SUBRA, Bruno CHICOULAA, Stéphane OUSTRIC - (1)DUMG toulouse, France

Communication orale

Contexte :

Contexte : 30 % des internes de médecine générale en 2016 ont réalisé une thèse en méthodologie de la recherche qualitative, dans une faculté. Cette proportion se retrouve dans d'autres villes. Lorsqu'ils réalisent des entretiens semi-directifs, les internes témoignent de difficultés. Conduire un entretien semi-directif, ne relève pas uniquement d'un savoir, mais plutôt d'un savoir-faire et d'un savoir être : être centré sur la personne, tout en suivant sa propre problématique de recherche.

Méthode :

Matériel pédagogique : Un kit pédagogique d'auto-apprentissage de la conduite d'entretien semi-directif destiné aux internes et aux directeurs de thèse a été développé. Il contient une vidéo représentative des principales difficultés d’un interviewer novice, et une vidéo représentative d’un interviewer expert. Des consignes simples d’apprentissages et une grille d’auto/hétéro-repérage des difficultés de conduite d’entretien. Objectif de l’atelier : appropriation de l’outil et apprentissage de la conduite d’entretien semi-directif Méthode : présentation de l'outil, puis simulation de conduite d'entretien (jeux de rôles), enfin restitution des échanges et synthèse.

Organisation pratique :

Timing prévisionnel sur 80 min à adapter à la durée réelle 1/ Présentation de la problématique pédagogique (5 min) 2/ Présentation de l’outil et projection des vidéos (10 min) 3/ Jeux de rôles par groupe de 3 à 5 de conduite d’entretien semi-directif, à partir de canevas amenés par l’assistance (thèses en cours pour les internes, ou en cours de direction pour les directeurs) OU à partir du canevas des vidéos (20 min) 4/ Repérage des difficultés de conduite d’entretien à partir de la grille (15 min) 5/ Restitution de l’expérimentation de l’outil (30 min)

Résultats :

L'atelier permettra : - pour les internes en cours de thèse d'appréhender la conduite d'entretien semi-directif - pour un directeur de thèse novice, d'appréhender la supervision d'apprentissage de conduite d'entretien semi-directif - pour un enseignant expert, d'échanger sur les dispositifs pédagogiques - le retour d'atelier permettra de modifier et améliorer la grille d’auto/hétéro-repérage des difficultés de conduite d’entretien

Marion LAMORT-BOUCHÉ, Thomas PIPARD, Alain MOREAU, Yves ZERBIB, Frédéric ZORZI - (1)Université Claude Bernard Lyon 1, France

Atelier

Contexte :

Le zona et ses complications constituent un fardeau sociétal considérable. En 2004, le vaccin contre la varicelle a été inclus dans le calendrier vaccinal français. Celui contre le zona a été intégré en 2016. Afin d’évaluer l’impact épidémiologique des stratégies vaccinales, une surveillance clinique du zona reste nécessaire. Depuis 2005, cette surveillance est assurée en médecine générale par le réseau Sentinelles.

Méthode :

Les médecins généralistes participants déclarent et décrivent de façon continue les cas incidents de zona vus en consultation. Les cas déclarés entre 2005 et 2016 ont été inclus dans l’analyse. Des taux d’incidence annuels ont été estimés au niveau national, et par tranches d'âge.

Résultats :

Entre 2005 et 2016, 9386 cas de zona ont été déclarés et 94% ont été décrits. L’âge moyen était de 56 ans (?=23 ans). Le taux d’incidence annuel était stable, fluctuant entre 3,50 et 5,56 cas pour 1 000 habitants. Au niveau régional, on ne notait pas de différence d’incidence évidente. L’incidence augmentait avec l’âge, avec un sur-risque croissant à partir de 50 ans. Le sexe féminin était associé à une augmentation du risque du zona, avec un risque relatif ajusté sur l’âge de 1,19 (IC95%[1,15 ; 1,24]). Une immunodépression était rapportée dans 4,9% des cas décrits et était plus souvent d’origine médicamenteuse. Une hospitalisation était demandée pour 0,8% des cas.

Caroline GUERRISI, Héloïse DESENLIS, Titouan LAUNAY, Louise ROSSIGNOL, Thierry BLANCHON, Thomas HANSLIK - (1)Sorbonne Université, INSERM, Institut Pierre Louis d’Épidémiologie et de Santé Publique, F75012, Paris, France, France

Communication affichée commentée

Contexte :

L’hypertension artérielle blouse blanche (HTA BB) se caractérise par des mesures de pression artérielle (PA) élevées en consultation mais dans les normes en dehors. Deux méthodes de mesures ambulatoires la dépistent : l’automesure tensionnelle (AMT) et la mesure ambulatoire de PA sur 24 heures (MAPA). La fréquence de l’HTA BB a surtout été estimée par AMT, en se basant uniquement sur la PA diurne. Néanmoins, cette estimation semble imparfaite puisqu’elle ne considère pas les mesures de PA nocturnes. Pourtant, l'HTA nocturne est associée à un sur-risque cardiovasculaire, indépendamment de la PA diurne.

Méthode :

Étude observationnelle, longitudinale, prospective, multicentrique menée dans vingt patientèles de médecine générale. Le premier patient de la journée présentant une PA en consultation ?140/90 mmHg, quel que soient son motif de consultation et son traitement, était inclus dans l'étude et bénéficiait d’une MAPA. La fréquence de l’HTA BB était estimée en considérant dans un premier temps uniquement la moyenne de PA diurne (<135/85 mmHg), puis diurne et nocturne (respectivement <135/85 ET <120/70 mmHg), puis diurne nocturne et des 24 heures (respectivement <135/85 ET <120/70 ET <130/80 mmHg).

Résultats :

Entre juillet 2015 et novembre 2018, 574 MAPA ont été réalisées. L’âge moyen des patients était de 63,0 ans avec un sexe-ratio à 1,05. La PA en consultation était de 158/91 mmHg et 218 (42,3 %) patients n’avaient pas de traitement antihypertenseur. Au total, 29,4 % des patients présentaient une HTA BB sur la PA diurne, 15,2 % sur la PA diurne et nocturne et 12,6 % sur la PA diurne nocturne et des 24 heures.

Claire ZABAWA, Benoît DAUTRICHE, Alexandre DELESVAUX, Clément CHARRA, Pierre-Henri ROUX-LEVY, Katia MAZALOVIC - (1)DMG DIJON, France

Communication orale

Contexte :

Le sommeil partage? dans le cadre de l’allaitement maternel est un sujet controverse? et ne be?ne?ficie pas de recommandations claires. L’Organisation Mondiale de la Sante? (OMS) ainsi que l’American Academy of Pediatrics (AAP) recommandent que les nourrissons dorment dans la chambre parentale les six premiers mois de vie, sans partage de lit, afin de permettre un allaitement optimal et de re?duire la survenue de mort subite du nourrisson.

Méthode :

Etude quantitative e?pide?miologique observationnelle transversale descriptive par questionnaire papier anonyme distribue?s dans des cabinets libe?raux de me?decine ge?ne?rale, pe?diatre, sage-femme, centres de PMI et a? l’ho?pital. Le crite?re d’inclusion dans cette e?tude e?tait d’e?tre une me?re allaitant un nourrisson de six mois ou moins en XXX. Le crite?re de jugement principal e?tait le partage du lit dans les 15 jours pre?ce?dant la consultation.

Résultats :

Recueil de donne?es effectue? du 25 juillet 2018 au 8 de?cembre 2018. 400 questionnaires ont e?te? analyse?s. La nuit, 47% des nourrissons allaite?s dormaient habituellement seuls dans un berceau dans la chambre parentale, 19,8% dans un lit cododo, et 6% dans le lit parental.66.8% des me?res allaitantes ont de?clare? avoir dormi avec leur enfant dans les 15 derniers jours. Les raisons principales du partage du lit e?taient l’allaitement maternel, la proximite? me?re-enfant et la fatigue maternelle. Les conditions de couchage de?crites par la CoFAM pour minimiser le risque de mort subite en cas de partage de lit n'e?taient pas respecte?es dans la grande majorite? des cas.

Sidonie CHHOR, Mathilde RENAULT, Morgane BODENES - (1)médecine générale, France

Communication orale

Contexte :

Chaque personne a un droit aux soins, mais contrairement aux systèmes économiques européens, les systèmes de soins ne sont actuellement pas harmonisés. Le système de santé Français est actuellement en restructuration dans le cadre du plan national "Ma santé 2022". Les éléments d'organisation des soins premiers en vigueur dans d'autres pays, comme les assistant (es) médicaux dans les cabinets, sont étudiés attentivement dans ce contexte. Pour connaître la réalité professionnelle des médecins généralistes en France et dans d’autres pays, notamment sur le plan du contenu des consultations, un diagnostic de terrain à l'international semblait pertinent.

Méthode :

Une étude quantitative, descriptive, comparative, transversale, et internationale a été réalisée pendant 5 ans. 4.018 questionnaires (n= 41 questions) à questions fermées ont été expédiés par courrier en France et dans 14 autres pays du 5 avril 2014 au 5 avril 2019. Le recrutement des médecins a été réalisé via le site Ameli direct et par ses équivalents dans les 14 autres pays.

Résultats :

Les pays suivants ont été inclus dans l’étude : France, Allemagne, Belgique, Royaume-Uni, Hongrie, Suède, Croatie, Italie, Espagne, Portugal, Russie, Suisse, Pays-Bas, Danemark, Roumanie. Le taux de réponse était de 43% en moyenne. La durée moyenne d’une consultation, le nombre de patients reçus par jour en consultation, et le temps du travail journalier étaient très variables entre les pays. Ces variations étaient d’une part dues à la présence ou non des assistants(es) médicaux, qui participaient à la prise en charge des patients en amont ou en aval de la consultation, et d’autre part à l’infrastructure même des différents systèmes de santé en vigueurs.

Sabine BAYEN (1), Eric HACHULLA (2), Valéry HÉDOUIN (3), Alexis DI IULIO (1), Marc BAYEN (1), Nassir MESSAADI (1) - (1)médecine générale, France, (2)médecine interne, France, (3)médecine légale et du travail, France

Communication orale

Contexte :

Malgré de multiples réformes gouvernementales et mesures locales, la démographie médicale et l’accès aux soins est inégale sur le territoire. Les institutions locales, régionales ou nationales effectuents des actions permettant l'installation de jeunes médecins. Cependant, ces actions ne bénéficient qu’à peu de médecins, par un manque de suivi et d’accompagnement des professionnels dans leur installation et par un manque d’information des bénéficiaires.

Méthode :

Une étude descriptive, de janvier à août 2017, auprès de 14 institutions nationales et 299 institutions régionales, départementales et locales par consultation de site internet, courriel ou entretien téléphonique afin de répondre aux questions suivantes : quelles sont les actions mises à disposition des jeunes médecins par votre institution pour favoriser leur installation au sein de votre territoire ? Les actions d’informations ? Les actions de formation ? Les aides matérielles ? Les aides financières ?

Résultats :

14 institutions nationales ont été consultées et 178 institutions régionales, départementales et locales ont répondu (56%) Le développement des stages ambulatoires en médecine générale dans les territoires sous dotés était favorisé par la mise en place d’aides et par la formation de maitres de stage universitaires. La télémédecine est un outil en plein essor. L’installation était facilitée par des incitations financières, des exonérations fiscales, une rémunération minimum garantie, une meilleure protection sociale, et un accompagnement personnalisé. L’attrait de la médecine générale est développé par l’amélioration des conditions de travail, la diversification des missions et des modes de rémunération du médecin. Les moyens de communication des territoires étaient basés sur des rencontres entre les étudiants et les professionnels ou les institutions, par des sites internet, et par des guides papiers.

Vincent JEDAT, Alexandre DESNOUHES, José GOMES, Pierrick ARCHAMBAULT - (1)Poitiers, France

Communication orale

Contexte :

Lors de la phase active de traitement des patients atteints de cancer, des difficultés majeures apparaissent dans la transmission et la qualité de l’information communiquée au médecin généraliste (MG). Quels moyens permettraient d’améliorer la coordination des soins tout en gardant le rôle pivot du MG dans la prise en charge de ces patients ?

Méthode :

Revue systématique de la littérature selon les recommandations internationales PRISMA. Les bases de données MEDLINE via PubMed, The Cochrane Library, Web Of Science ont été interrogées pour des articles publiés entre 1998 et 2018, en anglais et en français.

Résultats :

Sur les 4863 articles extraits, 11 études ont été incluses. Résultats La majoration de l’information vers les MG, entraine une élévation de la satisfaction globale des patients et des MG sur la prise en charge tout en diminuant le nombre d’hospitalisations consécutives à un effet indésirable des traitements. Les études incluses soulignent une majoration de la qualité de prise en charge après instauration de fiches d’informations ou de formation par vidéos vignettes auprès des MG. Elles démontrent l’importance de l’utilisation de courriers standardisés entre les professionnels de santé. Le rôle d’un « médecin leader » y est abordé et ses premières évaluations sont positives. Cependant, le manque de lien entre le MG et l’infirmier diplômé d’état de coordination en cancérologie y est dénoncé.

Laetitia GIMENEZ, Michel BISMUTH, Vladimir DRUEL,, Jonathan VASSEUR, Sandra ROQUES, Marie Eve ROUGE BUGAT - (1)DUMG toulouse, France

Communication orale

Contexte :

La démographie médicale et la désertification poussent de plus en plus de médecins généralistes à s’installer en regroupement pluridisciplinaire. Depuis 2010, la modernisation des pratiques et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) poussent les universités françaises à promouvoir dans leurs cursus des formations interprofessionnelles. Le principal frein au déploiement de ces pratiques est que les études médicales restent encore très cloisonnées, sans règlementation obligeant le développement de l’interprofessionnalité. Il s’avère que les sages-femmes et les médecins généralistes partagent des compétences communes et complémentaires, leur permettant un apprentissage commun.

Méthode :

Une étude descriptive transversale a été réalisée auprès des 34 écoles de SF et des 36 UFR de médecine, soit 39 subdivisions françaises différentes. Les directeurs des écoles de SF et les responsables des enseignements des départements de MG ont été contactés. Le détail des formations interprofessionnelles SF-MG, ainsi que les objectifs pédagogiques, ont été recueillis et analysés.

Résultats :

Pour la médecine, 35 réponses ont été obtenues sur 36 UFR (97.2%). Pour les écoles de sages-femmes, 27 réponses ont été obtenues sur 34 (79.4%).Il existait un programme interprofessionnel dans vingt-deux subdivisions sur les trente-neuf. Seize proposaient des formations initiales communes SF-MG, neuf proposaient des formations continues communes SF-MG. Il existait des formes d’enseignements variés : cours magistraux, séminaires, enseignements dirigés, ateliers de simulations, groupes de pratiques, travaux pratiques. Les objectifs pédagogiques de ces enseignements étaient : apprendre à se connaître et connaître les compétences de chacune des professions, apprendre à travailler ensemble, et décloisonner les études médicales.

Aurelie HENRY, Isabelle ETTORI-AJASSE - (1)medecine générale, France

Communication affichée commentée

Contexte :

La consommation de viande en France diminue régulièrement depuis la fin des années 1990. Un sondage estimait en janvier 2016 que 10% des Français avaient l’intention d’adopter un régime végétarien. Même si nous ne disposons à ce jour encore d’aucune estimation fiable de la prévalence des régimes végétariens en France, l’intérêt croissant qui leur est porté nous pose la question de leur impact sur notre santé. Les médecins généralistes et les pédiatres de ville représentent des interlocuteurs privilégiés par rapport aux questions de santé en lien avec ces régimes.

Méthode :

Un questionnaire en ligne a été envoyé à 636 médecins (généralistes ou pédiatres) en juin 2018. Une description de l’ensemble des variables est en cours ainsi qu’une analyse des facteurs liés aux attitudes des médecins dans la prise en charge des patients suivant un régime végétarien.

Résultats :

Nous avons obtenu 177 réponses (149 médecins généralistes et 28 pédiatres). Les premiers résultats ont permis de retrouver que 141 médecins (81%) ne se sentaient pas assez informé sur ces régimes alors que 104 (59%) avaient eu en consultation des patients végétariens lors des 3 derniers mois. Lors de l’annonce par le patient de la mise en place de l’un de ces régimes, ils étaient 24 (14%) à le déconseiller pour les régimes végétariens et 88 (51%) pour les régimes végétaliens. Un suivi biologique est nécessaire selon 102 médecins (59%). 84 (49%) dosent la vitamine B12 chez leurs patients végétariens et 114 (69%) chez leurs patients végétaliens ; 80 (47%) dosent la vitamine B9 chez leurs patients végétariens et 72 (33%) chez leurs patients végétaliens.

Cécile VILLETTE (1), Louise ROSSIGNOL (2), Nathanael LAPIDUS (3), Marion DEBAIN (2), Olivier STEICHEN (3), Thierry BLANCHON (2) - (1)Paris Diderot, France, (2)UMR S 1136 Inserm Sorbonne université, France, (3)Sorbonne Université, France

Communication affichée commentée

Contexte :

L’asthme est une maladie chronique qui touche 300 millions de personnes dans le monde. L’amélioration du contrôle de l’asthme suite à un programme d’éducation thérapeutique du patient (ETP) a été démontrée. Les programmes ETP à domicile sont très hétérogènes. L’amélioration de la qualité de vie des patients asthmatique a été peu étudiée.

Méthode :

Une étude qualitative a été réalisée. Un entretien semi-dirigé, à domicile et enregistré, était proposé par téléphone à tous les patients asthmatiques et parents d’enfants asthmatiques ayant participé au programme ETP asthme. L’entretien a été réalisé dans le mois suivant leur dernière séance d’ETP. L’analyse des données s’inspirait du principe de la théorisation ancrée. La suffisance des données a été recherchée. La triangulation des données a été réalisée par deux chercheurs de façon indépendante. L’étude a été déclarée à la CNIL et les données ont été anonymisées.

Résultats :

Les premières tendances montraient une amélioration de la qualité de vie avec un meilleur contrôle de la maladie. Sur le plan émotionnel, l’intégralité des parents se disait soulagés ou rassurés. Les familles étaient plus autonomes dans la gestion du traitement de fond et des crises, notamment grâce au plan personnalisé d’action. Cela permet une action plus rapide et plus efficace avec moins de consultation en urgence, moins d’aggravation secondaires, moins d’absence scolaire. Les enfants retrouvent une plus grande liberté dans les activités quotidiennes avec reprise du sport ou levée de certains interdits.

Marie GENIN, Véronique COCHET, Sébastien LERUSTE - (1)DUMG de la Réunion, Réunion

Communication orale

Contexte :

La Haute Autorité de Santé (HAS) propose d’utiliser une forme modifiée de l’évaluation gériatrique standardisée (EGS) afin de repérer la fragilité des personnes âgées. Cela doit s’articuler ensuite avec une optimisation d’un plan personnalisé de santé (PPS). Or l’EGS est peu utilisée en médecine de ville, car peu connue, et de bénéfice incertain sur la morbi-mortalité des personnes âgées en soins premiers probablement du fait de l’absence de formation, de suivi du plan personnalisé de santé et de l’absence d’intégration des services sanitaires et sociaux.

Méthode :

Treize entretiens individuels semi directifs ont été réalisés. Ces MG avaient été tous investigateurs d’une étude visant à évaluer des personnes âgées en ville à l’aide de l’EGS et d’un PPS. Chaque entretien a fait l’objet d’une transcription verbatim mot à mot. Une analyse de contenu thématique a été réalisée selon une approche inductive inspirée de l’approche phénoménologique et une analyse inductive générale.

Résultats :

Les résultats de cette recherche permettent de mieux comprendre les difficultés vécues en situation réelle de soins lors de l’utilisation de ces outils. L’évaluation gériatrique a été jugée comme exhaustive et utile pour le dépistage. Cependant l’aspect chronophage a été unanimement rapporté. La difficulté d’élaboration du PPS en décision partagée, l’absence de valeur ajoutée par rapport à un suivi « classique » et une minorité de MG pensant réutiliser ces outils posent la question de leur faisabilité en pratique courante.

Bastien MICHAU, Laura MOSCOVA, Emilie FERRAT, Florence ADELINE, Laura VIGNERON, Jacques CITTÉE - (1)DMG UPEC, France

Communication orale

Contexte :

Le Chemsex, défini par l’utilisation de produits psychoactifs dans un contexte sexuel, est un phénomène en expansion dans les communautés d’hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH).

Méthode :

Notre étude était observationnelle transversale multicentrique. Un auto-questionnaire papier était proposé aux patients HSH consultant dans 6 centres de santé sexuelle XXX. Après inclusion, 2 groupes étaient comparés : chemsex et contrôle. Le critère de jugement principal était le nombre de consultations en médecine générale déclarées par les patients au cours des 12 derniers mois.

Résultats :

364 sujets ont été inclus : 94 dans le groupe chemsex et 270 dans le groupe contrôle. Les UC consultaient significativement plus fréquemment en médecine générale que les sujets contrôles (3.27 vs 2.66, IC95 = [ 0.09 ;1.14], p = 0.024). Ils étaient en moyenne plus âgés (p = 0.0094), avaient un nombre de partenaires sexuels plus élevé (p < 0.0001), prenaient plus souvent la PrEP (p < 0.0001) et déclaraient plus souvent avoir consulté pour des IST au cours des 12 derniers mois (p < 0.0001). Il n’y avait pas de différence significative concernant les taux de déclaration de médecin traitant. Parmi les UC, 28.3% déclaraient avoir déjà évoqué leurs pratiques en médecine générale et 10.9% déclaraient avoir déjà dû poser des arrêts de travail liés à leurs pratiques. Notre étude a également permis d'explorer et de caractériser les pratiques chemsex et leur retentissement.

Dorian ROLLET (1), Amélie AIM-EUSEBI (2) - (1)Praticien attaché hôpital Fernand-Widal, France, (2)Chef de clinique DMG paris 7, France

Communication orale

Contexte :

La warfarine est l’anti-vitamine K (AVK) de référence dans le monde. En France, la fluindione est l’AVK le plus prescrit (80%). La warfarine et fluindione ont un profil pharmacologique et une galènique différent.

Méthode :

Etude prospective d’une durée de 6 mois. Les International Normalized Ratios (INR) des patients traités par fluindione ou warfarine pour une FA ont été recueillis au sein de laboratoires d’analyses médicales de la région XXX, par des infirmières libérales ou des médecins généralistes. L'étude était proposée aux patients lors de leur prélèvement sanguin et répondaient à un questionnaire médical. Le critère principal de jugement était défini par le Time in Therapeutic Range (TTR), proportion du temps pendant lequel l’INR est à sa cible thérapeutique. Le critère de jugement secondaire était le nombre d’évènements indésirables (hémorragie ou thrombose) évalué par un questionnaire envoyé à la fin de l'étude.

Résultats :

Sur les 622 patients ayant donné leur accord pour participer, 342 (68.7%), répondaient aux critères d'inclusion. L’âge moyen était de 75.3 ± 9.8ans, 239 patients (70%) étant traités par fluindione et 103 (30%) par warfarine. Le score CHA2DS2-VASc (Congestive heart fealure, Hypertension, Age, Diabetes, Stroke, Vascular disease, Sex) était de 3.3 ± 1.4 (3.2 ±1.4 pour les patients traités par fluindione, 3.5 ± 1.4 pour ceux traités par warfarine, p=0.13). Le score HAS BLED (Hypertension, Abdominal liver/renal function, Stroke, Bleeding, Labile INRs, Elderly, Drugs, Alcohol) moyen était de 2.8 ± 1.1, sans différence entre les groupes. Le TTR de la fluindione était de 81.9% et celui de la warfarine de 81.3% (p=0.98). Vingt-huit patients ont déclaré avoir eu une hémorragie (10.6%) et 4 une thrombose (0.8%).

Marie BERLAND (1), Philippe VORILHON (1), Alexane GIRON (1), Hélène VAILLANT-ROUSSEL (1), Lauriane POINAS (1), Bruno PEREIRA (2) - (1)DMG, UFR Médecine Clermont-Ferrand, France, (2)Direction de la recherche et de l'innovation, CHUClermont-Ferrand, France

Communication orale

Contexte :

Le dispositif intra-utérin (DIU) est le mode de contraception le plus répandu dans le monde. En France, l’Institut National de Prévention et d’Education pour la Santé (INPES) estime que 26% des femmes sexuellement actives utilisaient le DIU en 2011. La coupe menstruelle (CM) est une protection intime réutilisable qui permet le recueil du flux sanguin pendant les menstruations. En 2013, l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé (ANSM) a publié un bulletin de vigilance portant sur le risque d’expulsion du DIU qui serait majoré par l’utilisation concomitante de la CM.

Méthode :

Etude épidémiologique prospective multicentrique avec suivi de cohorte pendant un an. Les patientes ont été incluses dans les XXX de juin 2016 à août 2017, par un médecin le jour de la pose de leur DIU, utilisatrices ou non de la CM et étaient rappelées à un an. Les données des questionnaires ont été analysées selon une analyse de survie avec une courbe de Kaplan-Meier ajustée avec le modèle de Cox.

Résultats :

Au total, 216 questionnaires ont été remplis, 207 patientes ont été incluses dans l’analyse, 22 patientes (10,6%) ont été perdues de vue. 75 patientes utilisaient la CM à l’inclusion, 61 patientes l’utilisaient à un an. Douze patientes ont expulsé leur DIU, 10,5% parmi les utilisatrices de la CM contre 4,2% sans la CM (p=0,09). Pendant les menstruations, 75% des patientes utilisatrices de la CM ont expulsé leur DIU contre 0% sans la CM. L’analyse de survie ne retrouve pas de différence sur le taux d’expulsion du DIU avec la CM à l’inclusion y compris après ajustement (HR = 2,57, [0,81-8,1]). L’analyse retrouve une différence statistiquement significative chez les 61 utilisatrices effectives de la CM à un an (HR=4,3, [1,3-14,2])

Sabrina PARADIS, Maëlle THOURET - (1)Université grenoble Alpes, France

Communication orale

Contexte :

Alors qu’à 70 ans, certaines personnes jouissent encore d’une très bonne santé, d’autres, au même âge, sont dites fragiles. La Haute Autorité de Santé (HAS) a proposé la réalisation d’une évaluation gériatrique systématisée (EGS) suivie d’un plan personnalisé de santé (PPS) en soins de premiers recours, pour évaluer et lutter contre la fragilité, mais ce dispositif est peu utilisé en ambulatoire. L’étude CEPIA a étudié la réalisation de l’EGS et du PPS en soins premiers chez les patients de plus de 70 ans atteints de maladies chroniques dans 3 bras distincts : bras 1 : réalisation de l’EGS par l’infirmier (IDE) et PPS avec le médecin généraliste (MG), bras 2 : réalisation de l’EGS et du PPS par le MG, et un bras 3 témoin.

Méthode :

Trois focus groups (FG) (2 FG MG et 1 FG IDE) ainsi que 6 entretiens individuels semi-directifs avec les investigateurs de l’étude (3 entretiens IDE et 3 entretiens MG) ont été réalisés de Septembre 2017 à Janvier 2018. Chaque entretien a été retranscrit mot à mot constituant le verbatim. Une analyse de contenu thématique a été réalisée avec une approche inductive phénoménologique.

Résultats :

L’EGS était perçue comme utile et pertinente. Le renforcement du travail en équipe et l’amélioration des relations MG-IDE étaient relevés notamment dans les maisons de santé pluri-professionnelles. L’aspect chronophage, la nécessité d’une réorganisation professionnelle, la difficulté d’élaboration du PPS en décision partagée et la difficulté pour le MG de s’approprier les résultats de l’EGS ont été soulignés. La confrontation avec le bras 2 a permis de voir que l’intérêt semblait majoré dans les MSP en valorisant le travail d’équipe IDE-MG.

Florence ADELINE-DUFLOT, Laura VIGNERON, Laura MOSCOVA, Jacques CITTÉE, Bastien MICHAUD, Emilie FERRAT - (1)UPEC, France

Communication orale

Contexte :

L’insomnie est un problème de santé fréquent en établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) (prévalence de 28 à 74 %). Plusieurs traitements non médicamenteux sont recommandés en première intention et validés par la littérature dans la prise en charge de l’insomnie chez les personnes âgées institutionalisées. L’application de ces traitements en EHPAD n’a jamais été quantifiée.

Méthode :

Etude observationnelle, descriptive transversale menée au sein d’EHPAD. L’étude consistait à interroger le personnel soignant intervenant le jour et la nuit sur ses pratiques via un questionnaire anonyme hétéro-administré. Le critère d’inclusion était d’être un membre du personnel d’un des 17 EHPAD du département, intervenant dans les soins directement auprès des résidents. Le critère de jugement principal était la déclaration de l’utilisation de traitements non médicamenteux dans le traitement de l’insomnie. Une analyse statistique descriptive des données a été réalisée.

Résultats :

Cent-cinquante-sept soignants (17 agents de service, 63 aides-soignants, 20 aides médico-psychologiques, 4 auxiliaires de vie sociale, 9 assistants de soins en gérontologie, 28 infirmiers, 8 médecins et 8 psychologues) ont participé à l’étude menée de septembre 2017 à novembre 2018 soit 29,5 % de l’effectif total des soignants des 14 EHPAD participants. Quatre-vingt-six pourcents des soignants (n = 135) déclaraient utiliser des traitements non médicamenteux dans le traitement de l’insomnie. Le traitement le plus proposé était la réassurance au coucher.

Louise HEURTAUX (1), Sebastien LERUSTE (2), Patrick GAILLARD (2) - (1)Université Bordeaux - Bordeaux (France), France, (2)Université de La Réunion, France

Communication orale

Contexte :

Cette étude a permis de suivre les internes de médecine générale (MG) tout au long de leur internat, pour mieux connaître les facteurs qui déterminent la santé mentale, les compétences relationnelles, et étudier les pathologies rencontrées. La charge de travail varie selon les différents terrains de stages et le décret de février 2015 a permis de préciser et de réglementer le temps de travail des internes.

Méthode :

Etude prospective, longitudinale, sur une cohorte de 205 internes de médecine générale. suivie d’octobre 2013 à novembre 2016. Les internes volontaires remplissaient un auto-questionnaire en ligne à la fin de chaque semestre. Les données sociodémographiques, les conditions de travail et le niveau de burnout par le MBI étaient recueillis.

Résultats :

Le taux de réponse a varié à chaque semestre. Selon l’épuisement émotionnel (EE), la proportion d’internes avec un niveau élevé de burnout augmente de T1 (23.7%) à T2 (29%), diminue à T3 (24.4%), augmente à T4 (27.6%) pour diminuer à T5 (22%) puis T6 (20%). Le niveau de burnout est en lien avec la charge de travail, avec un effet retard.. Le nombre d’heures travaillées par semaine diminuait significativement de 7.4 heures par semaine après l’application du décret de février 2015. Le temps de transport n’a pas eu d’impact. Le terrain de stage avait une influence sur le burnout, plus élevé en médecine adulte, urgences et au CHU. La dépersonnalisation était plus élevée en gynécologie-pédiatrie.

Laurence DAHLEM, Fançois PETREGNE, Stéphanie MOREL - (1)UNIVERSITE, France

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Contexte :

Suite à l’obtention du statut de spécialité médicale pour la médecine générale en 2004, un programme d’enseignement a été instauré, avec des outils pédagogiques sont variés. A Grenoble, il s’agit des séminaires, des GEP, du tutorat, des traces d’apprentissage et du portfolio, qui n’ont jamais été évalués de façon concomitante. Ces derniers tendent à évoluer comme en témoigne la réforme du troisième cycle des études médicales d’avril 2017. Chaque faculté reste libre d’appliquer ses propres méthodes pédagogiques théoriques et pratiques sur la base de son ancien modèle d’enseignement.

Méthode :

Une étude qualitative a été menée de février à avril 2019 à XXX et XXX, rassemblant vingt-cinq jeunes généralistes issus de la faculté de XXX. La saturation des données a été obtenue après quatre focus groupes et confirmée par deux entretiens individuels. Les enregistrements ont été retranscrits, puis analysés séparément par les deux chercheurs avant triangulation des données.

Résultats :

L’enseignement était jugé de bonne qualité malgré un passage au paradigme d’apprentissage par compétences ressenti comme brusque. Les séminaires étaient enrichissants, la présence d’intervenants hors médecine générale était plébiscitée. Un approfondissement des séminaires remplacement et installation, et un apprentissage des gestes pratiques étaient souhaités. L’intérêt des GEP, animateur et groupe dépendants, augmentait pendant l’internat. Ils permettaient de développer des qualités utiles pour la pratique professionnelle. Le tutorat était pertinent mais demandait à être amélioré devant le peu de relation tuteur-tutoré. Les traces d’apprentissage et le portfolio étaient mal compris, rendant difficile et scolaire leur réalisation. Les outils d’aide à la recherche étaient appréciés mais les directeurs de thèse étaient peu nombreux et souvent inexpérimentés.

Grégoire BENOIT, Saskia VANCAYZEELE - (1)médecine générale, France

Communication affichée commentée

Contexte :

Le recrutement des Maitres de Stage des Universités (MSU) demeure problématique. Les médecins généralistes (MG) sont toujours réticents à s’engager dans la maîtrise de stage (MS), parfois par manque d’information. La diffusion d’un site internet dédié au recrutement a permis, sur le plan régional, la formation de 78 % de MSU supplémentaires au cours de l’année universitaire 2016-2017. Pour maintenir cette dynamique, le Collège Régional des Généralistes Enseignants (CRGE) a repris la gestion du site.

Méthode :

Etude quantitative, prospective, descriptive avec comme critère de jugement principal le nombre de dossiers de candidature à la MS reçus au département de médecine générale (DMG) du 1er avril 2018 au 31 mars 2019. Les dossiers étaient comptabilisés à leur arrivée au DMG. Les données ont été analysées dans un tableur Numbers ®.

Résultats :

Le DMG a reçu 50 dossiers permettant le recrutement de 50 MSU, tous agrées par la suite. C’est une augmentation de 67% par rapport à l’année 2015-2016, qui a précédé le début d’utilisation du site. Parmi les nouveaux MSU: 52% ont moins de 40 ans, 42% sont installés depuis moins de 5 ans, 58% sont des femmes, 84% exercent en groupe avec au moins un MSU dans la structure.

Mathilde MAILLOL, Yves MONTARIOL, François PÉTRÈGNE, Aude VANDENBAVIÈRE, Laurence DAHLEM - (1)Département de Médecine Générale, Université de Bordeaux, France

Communication orale

Contexte :

Le cursus du Diplôme d’Etude Spécialisé de médecine générale est organisé dans une logique d’apprentissage par compétence, centré sur les apprentissages. Ils sont en partie illustrés par la compilation de traces écrites d’apprentissages (TEA) dans un portfolio. L’évaluation de la phase socle est centrée sur les compétences « premier recours », « approche globale » et « approche centrée patient » au sein de 4 des 11 familles de situations. Il apparait aux tuteurs que les apprentissages réalisés débordent toutefois largement ce canevas et nous avons voulu décrire les apprentissages réalisés par les étudiants en phase socle.

Méthode :

Après accord de chaque étudiant, l’ensemble des vignettes de journal de bord (entre 10 et 15 selon les stages effectués) fait l’objet d’une analyse rétrospective. Pour chaque trace sont identifiées la ou les compétences travaillée(s), la situation clinique illustrée. Les données, anonymisées, sont collectées dans un tableur EXCEL® afin de permettre une extraction et analyse statistique. En cas de difficultés de classement, l’analyse est complétée par deux autres investigateurs pour arriver à un consensus. L’utilisation d’un outil permettant de coder a posteriori les documents permettra également de décrire la distribution des problèmes de santé concernés par les travaux des étudiants.

Résultats :

Nous pensons pouvoir décrire la répartition des apprentissages de 92 étudiants de phase socle, soit près de 1200 TEA, en termes de compétences, de situations cliniques travaillées et la répartition des TEA produites en termes de pathologies ou de problèmes posé à l’étudiant. Nous pensons démontrer l'impact du stage en médecine générale sur le contenu et le choix des apprentissages.

Victor GODARD, Emmanuel HAZARD, Emmanuel LEFEBVRE, Matthieu SCHUERS - (1)dumg rouen, France

Communication orale

Contexte :

La phase socle a ancré la certification des compétences dans nos objectifs pédagogiques. Plusieurs enseignants gravitent autour de l'interne en apprentissage : les maitres de stages, les tuteurs, les enseignants facultaires. Tous les trois façonnent l'apprentissage de l'interne et attestent de sa progression. Ces trois enseignants sont donc au centre de la certification des compétences. Malgré de nombreuses tentatives pour faciliter les échanges entre ces enseignants, il n'existe pas de processus formalisé, ni d'outils dédiés et pas de règle établie quand à la confidentialité des informations échangées. Il y a donc là un axe de recherche essentiel : faciliter les regards croisés entre enseignants responsables de la formation de nos internes et déterminer la place de l'interne dans ces échanges. Dans notre département de médecine générale (DMG), en 2018-2019 nous avons créé une cellule de repérage des internes en difficultés. Cette cellule était composée de trois enseignantes et seniorisé par deux professeurs. Le travail consistait a recueillir les signalements des différents enseignants, ou internes et de faire le lien entre les Maitres de Stages, les tuteurs et les enseignants des internes concernés. Cette méthode est chronophage et en meme temps a pour avantage d'avoir un interlocuteur dédié. Cette cellule a gagné en expertise au cours de l'année.

Méthode :

Nous avons choisi une animation en deux temps, pour répondre aux deux objectifs de cet atelier. Premier temps de l'atelier : (20'): Présentation et recueil des attentes des participants. Puis (30') : Métaplan avec recueil des différentes pratiques au sein des départements de médecine générale. Puis (30') Brainstorming sur l'amélioration des procédures existantes ou la proposition de nouvelles procédures.

Organisation pratique :

Trois animateurs : Un animateur principal et deux animateurs pour distribuer la parole et recueillir les idées. Enregistrement de la séquence.

Résultats :

Cet atelier vise a recueillir les différentes pratiques des différents DMG afin d'améliorer voire formaliser une méthode de recueil des regards croisés.

Sophie AKNIN, Auriane CABANNES, Ilhame NAJEM, Jean-Claude SCHWARTZ - (1)Paris Descartes, France

Atelier

Contexte :

Plusieurs études soulignent les lacunes en sémiologie des étudiants en médecine, qui ne peuvent être rattrapées par les avancées techniques de notre profession. Son enseignement est un enjeu primordial. Dans notre Faculté, il existe une hétérogénéité de formation au cours des stages ambulatoires ou hospitaliers. Les pathologies ORL en soins premiers ont une grande prévalence. Un enseignement innovant de l'examen ORL destiné à tous les étudiants en DFASM1 couplant un enseignement en ligne et deux heures d’ateliers en laboratoire de simulation a été instauré en 2016 en collaboration entre le département de médecine générale et le service hospitalier d'ORL.

Méthode :

Étude quantitative observationnelle, descriptive, transversale et monocentrique. Hétéro-évaluation par dix questions fermées non équivoques avant et immédiatement après l’enseignement présentiel. Les réponses comportaient deux critères : la validité (vraie ou fausse) et le degré de certitude de l’étudiant. Chaque étudiant était son propre témoin. Le critère de jugement principal était la variation des médianes en pré et post-test. Nous avons utilisé le test des rangs signé de Wilcoxon avec un seuil de significativité de 5%.

Résultats :

145 des 161 étudiants ont été inclus. Le principal résultat était une augmentation significative de la médiane des notes pour 80% des questions testées (de 10 à 50 points p<0.001). Nous avons contasté une progression favorable des notes pour plus de la moitié des étudiants avec une amélioration significative des connaissances et du niveau de certitude.

Antonio LOPEZ, Charlotte GLATZ, Bernard CLARY, Elodie MILLION, Sylvain PAVAGEAU, Jérôme CAMPAGNAC - (1)Montpellier Nîmes, France

Communication orale

Contexte :

La compétence relationnelle des médecins vis-à-vis des patients est reconnue comme indispensable. Des enseignements sont proposées lors de la formation initiale des médecins. Les méthodes d’évaluation sont peu nombreuses, la plupart non validées. L’objectif était de tester la grille d’hétéroévaluation francophone, créée et validée en 2001 au Québec par Luc Côté.

Méthode :

La grille initiale a été établie avec 15 items, répartis en 2 dimensions : « Compréhension de l’expérience de la maladie du patient » et « Communication efficace et respectueuse ». Le critère de jugement principal était la cohérence des items dans chaque dimension. La grille était remplie par les étudiants après le visionnage d’une consultation médicale libérale filmée. Nous avons analysé les réponses à l’aide du calcul de l’alpha de Cronbach complété par des indices d’ajustement.

Résultats :

Les résultats principaux montraient que l’alpha de Cronbach total était de 77,45, celui de la dimension Compréhension était à 72,87 et celui de la dimension Communication à 66,40. Ces résultats étaient faiblement positifs. Aussi, ils n'étaient pas confirmés par les indices d’ajustement.

Lucas JONCQUEZ, Aline VANCLEEF, Nicolas HOMMEY - (1)., France

Communication orale

Contexte :

La fièvre de l'enfant est l'un des motifs les plus fréquents de consultation aux urgences pédiatriques mais aussi en cabinet de ville. Malgré les recommandations de l'Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des Produits de Santé de 2005, les connaissances des parents restent largement insuffisantes comme l'ont montré de nombreuses études. L'accent doit donc être mis sur la pédagogie. Le support audiovisuel semble, de nos jours, adapté pour faire passer un message au plus grand nombre.

Méthode :

Création d'une vidéo sur la base d'un scénario élaboré par la méthodologie du groupe nominal. Un questionnaire composé de 2 parties a été distribué aux parents consultant aux urgences pédiatriques d'un important centre hospitalier, quelque soit l’âge de leur enfant et le motif de consultation. Analyse descriptive des connaissances des parents puis diffusion de la vidéo en salle d'attente et analyse comparative appariée des connaissances avant/après la vidéo. Accord du comité interne d'éthique du CH.

Résultats :

79 questionnaires ont été complétés. Le symptome "fièvre" représentait 63,3% des motifs de consultation. Avant la diffusion de la vidéo, les parents présentaient de nombreuses lacunes: 40,5% d'entre eux ignoraient le seuil de 38°C définissant la fièvre. La vidéo a permis d’améliorer les réponses de manière significative. Après la vidéo, 100% des parents déclaraient qu’à l’avenir ils prendraient la température avec un thermomètre (vs 91% ; p=0,002), 96% connaissaient le seuil de 38°C (vs 59% ; p<10-3). 97% penseraient à découvrir leur enfant (vs 76% ; p<10-3) et 97% l’hydrateraient plus fréquemment (vs 73% ; p<10-3). Le taux de parents qui donnerait un bain tiède diminuait de 42% à 13% (p<10-3). Le paracétamol serait le traitement antipyrétique de première intention pour 100% des parents (vs 87% ; p=0,004). En cas de fièvre bien tolérée, le délai de consultation de 48h serait respecté par 58% (vs 29% ; p=0,002).

Vanessa OLARIU, Franck AMMEUX, Anne-Véronique FLORIN, Clotilde DURAND-CHEVAL, Marion LEVECQ, Guillaume FICHEUX - (1)Faculté de Médecine & Maïeutique, France

Communication orale

Contexte :

La kinésithérapie active est recommandée pour les patients présentant une lombalgie en phase subaiguë (4 à 12 semaines d'évolution), pour éviter la chronicisation et ainsi diminuer le nombre de patients invalidés et douloureux sur le long terme. Aucune méthode de kinésithérapie active n'a fait la preuve de sa supériorité sur une autre. La méthode de kinésithérapie MDT ou McKenzie est une méthode active, personnalisée pour chaque patient, et basée sur la répétition de mouvements et l'autonomisation.

Méthode :

Etude prospective de type Single-Case Experimental Design en lignes de base multiples non simultanées. Cette méthode permet d'évaluer un petit groupe de sujets au cours du temps. Chaque sujet fait l’objet d’une mesure répétée du critère de jugement avant, pendant et après l’intervention, chacun étant son propre témoin. Au moins trois mesures par période et 3 à 4 participants sont nécessaires pour obtenir des résultats statistiquement interprétables. Seront inclus les 10 premiers patients de 18 à 55 ans, présentant une lombalgie commune en phase subaiguë, pris en charge par les kinésithérapeutes DE certifiés MDT d'un cabinet nantais. Quotidiennement seront recueillies le niveau d’intensité des douleurs (EVA), leur localisation, les recours à d'autres soins. Mensuellement seront évaluées le retentissement fonctionnel, le pronostic et les appréhensions des patients. Le suivi sera de 3 mois. L'analyse visuelle des données graphiques donnera les premiers résultats. Les données des EVA de la douleur seront comparées avant et après intervention par la méthode de la différence moyenne standardisée interindividuelle.

Résultats :

Les inclusions de patients ont débuté le 01 février 2019 et sont toujours en cours. Au 15/05/19 : 3 patients sont inclus, 2 à 3 autres pourront l'être d'ici à juillet, ce qui permettra de présenter en novembre des résultats intermédiaires intéressants. Les résultats attendus sont une baisse significative des douleurs et une amélioration de la fonction, avec maintien à 3 mois.

Clémence BREMAUD (1), Jonathan VIZZINI (2), Laurent BRUTUS (1), Céline BOUTON (1) - (1)Médecine Générale, France, (2)Kinésithérapie, France

Communication affichée commentée

Contexte :

En France, 15 % des adultes sont obèses. L’obésité est une maladie chronique et complexe. L’éducation thérapeutique du patient (ETP) est un élément clef de la prise en charge. Actuellement, Il n’existe pas de critère validé pour définir ses indications. L’indice de masse corporelle est insuffisant. Une classification spécifique tenant compte des dimensions cliniques et biopsychosociales est nécessaire. Un groupe de travail des Centres spécialisés de l’obésité développe un outil de classification de l’obésité : le French Obesity Staging System(FOSS). Il permettrait au médecin généraliste de cibler son ETP et d’adapter son orientation. Il n’existe pas de données concernant l’acceptabilité du FOSS en médecine générale.

Méthode :

Étude qualitative par théorisation ancrée à partir d’entretiens individuels semi dirigés menés auprès de médecins généralistes.

Résultats :

La plupart des 14 médecins interrogés ont trouvé le FOSS trop long et complexe. Il a nécessité une lecture avant utilisation. Il a perturbé le déroulement de la consultation notamment l’écoute du patient. Cependant beaucoup des médecins ont trouvé son contenu intéressant. Seulement 5, ont envisagé de le réutiliser lors de futures consultations mais pour d’autres utilisations que celle suggérée. Le médecin est en difficulté sur la prise en charge de l’obésité. C’est un sujet gênant. Il manque de confiance par méconnaissance et inexpérience. La complexité de la pathologie nécessite une prise en charge pluri professionnelle en réseau. Mais le médecin n’y trouve pas sa place.

Christelle CHAMANT, Jean-Pierre LEBEAU - (1)université de tours, France

Communication orale

Contexte :

La population diabétique a un risque cardio-vasculaire augmenté par rapport à la population générale. Les statines ont démontré une efficacité à réduire le risque de survenue d’évènement cardio-vasculaire. Beaucoup de patients diabétiques de type 2 se voient ainsi prescrire des statines, tant en prévention primaire qu’en prévention secondaire. Cependant l’observance de ces médicaments peut se retrouver compromise du fait de la polymédication, des effets secondaires (myalgies) ou encore de la lassitude.

Méthode :

Cette étude prospective, observationnelle et monocentrique a été conduite dans un service d’Hôpital de jour de diabétologie au moyen de questionnaires remplis avec le patient par un médecin ou un étudiant en médecine. L’observance était estimée par le test de Girerd. Ce test, permettant de classer le patient entre trois catégories d'observance, est composé de 6 questions binaires.

Résultats :

Sur 119 patients, 35 avaient une bonne observance, 70, une observance moyenne et 14 étaient qualifiés de non-observants. Les patients inobservants avaient un LDL significativement supérieur aux patients observants (p=0,031). Les patients en prévention primaire présentaient majoritairement une observance qualifiée de moyenne par rapport à ceux en prévention secondaire (p=0,036). La modélisation par régression ordinale objectivait le sexe masculin (OR=2,23 ; p=0,039) et le taux de LDL (OR=5,85 ; p=0,002) comme facteurs prédictifs de l’inobservance. Plus d’un tiers des patients de notre échantillon (36,1%) ignore l’utilité de la prise de statine.

Franck AMMEUX (1), Guy VANDECANDELAERE (1), Clotilde DURAND-CHEVAL (1), François DELECOURT (2), Vanessa OLARIU (1), Marion LEVECQ (1) - (1)Faculté de Médecine et Maïeutique, France, (2)GHICL, France

Communication affichée commentée

Contexte :

L’enseignement auprès de patients ambulatoires est limité par une diversité de patients limitée sur une période de stage réduite. L’apprentissage par simulation pouvant faciliter l’exposition des étudiants à des signes sémiologiques variés, la plateforme d’apprentissage IS4L a été développée. Elle permet de localiser des sons auscultatoires cardio-pulmonaires réels préenregistrés sur un thorax virtuel.

Méthode :

Un essai contrôlé en ouvert a été mené sur des étudiants de 2ème année de médecine répartis en trois groupes : le groupe A bénéficiait de l’enseignement classique (10 heures de stage de sémiologie cardio-pulmonaire par un chef de clinique), le groupe B bénéficiait de l’enseignement classique puis d’un accès en ligne à la plateforme IS4L, le groupe C recevait l’enseignement classique associé à une démonstration de la plateforme, puis bénéficiait de son accès en ligne. Le critère de jugement principal était une note sur 3 points à une évaluation sur l’identification de sons cardio-pulmonaires réels écoutés sur la plateforme. Les analyses étaient effectuées en « intention de traiter » puis « per protocole » selon l’utilisation déclarée du logiciel.

Résultats :

127 étudiants ont été inclus dans les groupes A et B, et 117 dans le groupe C. Les étudiants du groupe C avaient une note supérieure à ceux du groupe A (1,72 versus 1,48 ; p=0.02). Il n’y avait pas de différence significative entre les groupes B et C. Les étudiants ayant réellement utilisé la plateforme avait une note supérieure à ceux ne l’ayant pas utilisé (1,87 versus 1,51 ; p=0.01).

Alexandre MALMARTEL, Marie ECOLLAN, Benjamin PLANQUETTE, Marie Cécile BORIES, Brigitte RANQUE - (1)Université Paris Descartes, France

Communication orale

Contexte :

Dans un contexte de vieillissement croissant de la population, la prise en charge de la dépendance et le maintien à domicile des personnes âgées reposent sur de nombreux professionnels de santé mais aussi sur des acteurs longtemps invisibles : « les proches-aidants » (PA). Les répercussions sur leur qualité de vie et leur santé, décrit par le terme « fardeau » dans la littérature internationale, en font une population vulnérable. Cependant, ce « fardeau » ne traduit pas les besoins des PA. Pour cela, un outil : l’Entente sur le Soutien aux Proches-Aidants (ESPA) a été validé dans la littérature et traduit en langue française.

Méthode :

Etude observationnelle, descriptive, transversale. Les PA ont été recrutés par l’intermédiaire des infirmières intervenant au domicile de personnes âgées dépendantes dans la région de XXX et inclus sur la base du volontariat. Le questionnaire ESPA a été complété au domicile du patient avec l’aide de l’investigateur principal. Une échelle de Zarit a également été réalisée pour estimer le poids du « fardeau ».

Résultats :

Trente PA ont été inclus de février à mai 2019. Les besoins les plus rapportés concernaient dans 65,0 % des cas l’amélioration de la qualité de vie du parent et dans 55,5 % l’amélioration de la qualité de vie du PA. En revanche, seuls 16,3 % souhaitaient une amélioration de l’aide qu’ils recevaient (humaine ou financière). Le score moyen de l’échelle de Zarit était de 36,1 +/- 19,4. Chez les PA ayant une charge sévère (Zarit > 60), les besoins concernaient l’ensemble des champs proposés par le questionnaire ESPA.

Pierre-Henri ROUX-LEVY, Ravao ANDRIAMIHAJA, Claire ZABAWA - (1)Département de médecine générale, France

Communication orale

Contexte :

Le taux d’IVG reste stable depuis plusieurs années et le nombre d’infections sexuellement transmissibles subit une légère hausse malgré tous les moyens de prévention mis en œuvre. La première des préventions est l’acquisition d’informations sur la contraception et les infections sexuellement transmissible. Depuis 2013 la loi précise qu’« une information et une éducation à la sexualité sont dispensées dans les écoles, les collèges et les lycées à raison d'au moins trois séances annuelles et par groupes d'âge homogène. »

Méthode :

Enquête descriptive auprès de 206 élèves de troisième répartis dans trois collèges: 1 en zone rurale, 2 en zone urbaine dont 1 en ZEP. Les questionnaires ont été distribués par les infirmières scolaires lors d'une de leur séance d'intervention sur la sexualité. Ils ont été renseignés par les élèves lors de la séance et remis à l'infirmière à l'issu.

Résultats :

Les 206 élèves ont répondu, tous les questionnaires étaient exploitables. Douze pour cent des élèves ont des connaissances considérées comme bonnes, 65% suffisantes, 21.5% insuffisantes et 1.5% mauvaises. Il n'a pas été retrouvé de différence significative entre les différents collèges concernant les connaissances tant en ce qui concerne les IST que les moyens de contraception. Une majorité (76%) des élèves a conscience du risque de grossesse dès le premier rapport non protégé et 78 % du risque de transmission d’IST. Sur les 206 élèves, 64% ne connaissent pas l’existence du vaccin contre le papillomavirus. Le moyen de contraception le plus cité reste le préservatif suivi de la pilule.

Rémi BARDET, Antoine JONARD, Charlotte POLINE - (1)DMG, France

Communication affichée commentée

Contexte :

La the?se est souvent le premier travail de recherche pour les internes en me?decine ge?ne?rale. Son ve?cu, bien que globalement positif, est jalonne? de nombreuses difficulte?s, lie?es notamment a? une carence de formation a? la recherche me?dicale. Pour soutenir leurs e?tudiants et promouvoir une recherche de qualite?, les de?partements universitaires de me?decine ge?ne?rale (DUMG) ont mis en place diffe?rents outils d’aide a? la re?alisation de la the?se.

Méthode :

Une e?tude descriptive transversale a été réalisée entre avril et juin 2018 avec diffusion d’un questionnaire en ligne aux 526 internes et jeunes me?decins the?se?s du DUMG des promotions 2012 a? 2016.

Résultats :

180 re?ponses ont e?te? exploite?es (34,2 %). Les outils e?taient perc?us comme utiles avec des taux de satisfaction compris entre 74 et 98 %. Ils e?taient cependant peu utilise?s par les internes (taux d’utilisation entre 19 et 44 %), principalement par me?connaissance ou manque de temps pour se rendre a? la faculte?, et n’influenc?aient pas le de?lai de soutenance de the?se. La cre?ation d’une se?ance d’informations ge?ne?rales sur la the?se en de?but d’internat a e?te? ple?biscite?e. E?tre davantage aide? pour trouver un sujet de the?se restait le besoin nume?ro 1 pour plus de 50 % des participants.

Marion GIBILARO - (1)DMG Paris Descartes, France

Communication orale

Contexte :

La déclaration spontanée des effets indésirables médicamenteux (EIM) est fondamentale pour la surveillance post-AMM (pharmacovigilance). Les médecins généralistes (MGs), principaux acteurs des soins premiers, sont souvent les premiers professionnels de santé à diagnostiquer les EIMs et à les prendre en charge. Cependant, en 2014, les déclarations de PharmacoVigilance effectuées par les MGs ne représentaient que 7 % des déclarations réalisées en France. Ainsi, une des principales limites du système de pharmacovigilance concerne la sous-déclaration majeure des EIM, notamment en médecine générale.

Méthode :

Une déclaration simplifiée de pharmacovigilance en ligne a été proposée depuis juin 2015 par le centre régional de pharmacovigilance (CRPV) de XXX XXX, en lien avec l’union régionale des médecins libéraux XXX (URML XXX) pour les MGs. Cette nouvelle déclaration a été évalué sur le nombre mensuel de déclaration et le nombre de MG déclarants avant et après introduction de ce nouvel outil. De plus, la qualité des déclarations issues du nouvel outil ont été comparé à celles issues des autres modes de déclarations (courrier, mail, fax, téléphone).

Résultats :

Entre juin 2012 et juin 2018, 582 déclarations ont été réalisées par 176 MGs (7,4% de l'ensemble des déclarations). Après l’introduction de ce nouvel outil, à trois ans, le nombre mensuel de déclaration a été multiplié par 3 (440 déclarations versus 144) et le nombre mensuel de médecins déclarants par deux. La qualité des déclarations est restée inchangée sur la même période de suivi (33% versus 38%, p=0,3). Quelque soit le type de déclaration, la qualité était inchangée (déclarations bien renseignées : 29% versus 27%, p=0,13).

Xavier HUMBERT (1), Basile CHRÉTIEN (2), Joachim ALEXANDRE (2), François LE BAS (1), Sophie FEDRIZZI (2) - (1)Département de médecine générale, UFR Santé, Université Caen Normandie, 14000 Caen, France, France, (2)Centre régional de pharmacovigilance, CHU Caen, Caen, France, France

Communication orale

Contexte :

La réalisation de la thèse et du mémoire est une étape obligatoire pour finaliser le troisième cycle de médecine générale et l’inscription à l’ordre des médecins. Chaque faculté procède de manières différentes quant aux démarches à accomplir. Les étudiants ont parfois des difficultés à obtenir les informations nécessaires pour réaliser leurs travaux.

Méthode :

La communication du site internet a été faite par différents canaux : courrier éléctronique, réseaux sociaux, communication orale et associations étudiantes. C'est une enquête prospective, par soumission de deux questionnaires (un questionnaire de notoriété et un questionnaire concernant le site internet) aux internes de médecine générale de XXXX, réalisée sur une période de neuf mois. Ces questionnaires ont été distribués lors de tests de concordance de scripts (TCS), pour toucher les différentes années d'internat et avoir un maximum de réponses.

Résultats :

Les questionnaires ont été distribués à 356 internes. La majorité des étudiants ne connaissaient pas de sites ou de liens pour l’aide à la réalisation de la thèse et du mémoire avant la création du site internet dédié et surtout de sa diffusion au sein du site de la faculté. Suite à la diffusion du site internet au sein du site de la faculté de médecine, la notoriété de celui-ci est devenue élevée. La consultation du site est simple d’utilisation. Les étudiants ayant consulté le site trouvent une réponse dans plus de deux tiers des cas.

Anne-Sophie TURBAN (1), Cédric BERBÉ (2) - (1)interne, France, (2)docteur, France

Communication affichée commentée

Contexte :

Le mésusage d’antibiotiques est un problème majeur de santé public. Leurs prescriptions abusives et/ou inadaptées conduisent à une augmentation inquiétante des résistances. L’outil d’aide à la prescription Antibioclic a été conçu en 2011 pour optimiser et rationaliser l’antibiothérapie en soins primaires. Il a pour public cible les médecins généralistes, prescripteurs de 70% des antibiotiques consommés en France.

Méthode :

Etude quantitative: questionnaire anonyme via Google Forms, apparaissant sur le site Antibioclic via une fenêtre pop-up. Pas d’obligation de répondre au questionnaire pour accéder au site. Durée de l'étude: 2 mois. Questionnaire élaboré d’après les enquêtes menées en 2014 et 2016, et enrichi de nouvelles questions liées à l’évolution de l’outil. Validation par le comité de pilotage d’Antibioclic. Résultats analysés via Google Sheets.

Résultats :

Nombre de répondants: 1344 en 2014, 3898 en 2016, 3615 en 2019 Nombre d’utilisateurs/jour en moyenne: 1000 en 2014, 5000 en 2016, 9000 en 2019 Diversification de la population utilisant l'outil : 95,5% de généralistes (2014) versus 90,9 (2016) versus 84,2% (2019)
3,1% spécialistes non généraliste (2014) versus 8,4% (2019)
0,89% de pharmaciens (2014) versus 1,6% (2016) versus 3% (2019)
0,37% de sages-femmes (2014) versus 1,3% (2019)
0,58% exerçant à l'étranger (2014) versus 2,3% (2019) Evolution du profil des prescriptions : La grande majorité des utilisateurs déclarent que leur dernière prescription d'antibiotique était similaire aux recommandations du site : 89,9% (2014), 85,4% (2016), 91,9% (2019), mais beaucoup déclarent également avoir déjà prescrit différemment, en mettant une durée de traitement plus longue : 14,3% (2014), 14,9% (2016), 19,2% (2019) ou en prescrivant un antibiotique alors qu'Antibioclic n'en préconisait aucun : 25,7% (2014), 22,9% (2016), 37,9% (2019).

Danny ASFARI (1), Pauline JEANMOUGIN (2), Xavier LESCURE (3), Josselin LE BEL (3), Tristan DELORY (3), Sylvie LARIVEN (3) - (1)Interne, France, (2)Médecin généraliste, Département de médecine Générale, Université de Nantes, France, (3)Comité Antibioclic, France

Communication orale

Contexte :

Le syndrome d’épuisement professionnel défini par Malsach touche les professionnels de santé en premier lieu. Sa prévalence a été de nombreuses fois mesurée ponctuellement mais aucune étude n’a cherché à évaluer une évolution de la prévalence du syndrome d'épuisement professionnel au cours du temps comme le note West & Al dans The Lancet en novembre 2016.

Méthode :

Un lien vers un questionnaire anonyme en ligne a été adressé par courrier électronique à 299 médecins généralistes. Il était composé de 3 parties : une première partie concernait les caractéristiques démographiques ; une seconde partie était le Maslach Burnout Inventory (MBI) en français ; une troisième partie concernait le ressenti des médecins à propos de l’évolutivité du syndrome d’épuisement professionnel. Les résultats étaient comparés à ceux d’une étude réalisée en 2003 dans la même zone avec une analyse statique par le test de Student.

Résultats :

Quatre-vingt médecins ont répondu soit un taux de réponse de vingt-sept pourcents. La comparaison des scores moyens de l’échelle MBI entre 2003 et 2018 retrouvait pour le score d’épuisement émotionnel un résultat ?t? = 0,06 (IC à 95 % ; [-1,96 ; 1,96]) ; pour le score moyen de dépersonnalisation un résultat ?t?=0,48 (IC à 95 % ; [-1,96 ; 1,96]) ; pour le score moyen d’accomplissement professionnel ?t? = 0,77 (IC à 95 % ; [-1,96 ; 1,96]). Soit une stabilité de la prévalence du syndrome d’épuisement professionnel à quinze ans.

Alexandre TABONE (1), Marion CHAUVET (2) - (1)Université Grenoble Alpes, France, (2)Département Médecine Générale - Grenoble, France

Communication orale

Contexte :

? Le tabagisme est la première cause de mortalité évitable, responsable chaque année de 73000 décès en France. La prévalence du tabagisme a baissé parmi les 18-75 ans entre 2016 et 2017, sauf chez les personnes sans diplômes (36,3%), les personnes à faible revenu (34%) et chez les chômeurs (43,5%). Elle reste cependant plus élevée en France que dans les autres grand pays d'Europe. L’efficacité des traitements de substitution nicotiniques (TSN) dans l’aide au sevrage tabagique est démontrée par de nombreuses études. Le conseil minimal (CM) est une intervention brève et systématique, consistant pour le médecin à poser à tout patient deux questions simples : « Etes-vous fumeur ? » « Souhaitez-vous arrêter ? ». Il double les chances de réussite du sevrage, les faisant passer de 3% à 6%.

Méthode :

Il s’agit d’une étude quantitative épidémiologique, observationnelle, rétrospective mono centrique et non comparative, à partir des dossiers papiers.

Résultats :

Les résultats indiquent une réduction significative de 45% de la consommation quotidienne de tabac à six mois (p<0,01) et un taux d’abstinents de 22%. On peut noter que la réduction de la consommation de tabac ainsi que le taux d’abstinents était plus important parmi les personnes dont la source de revenus étaient des minima sociaux, suggérant que ce type d’intervention pourrait contribuer à corriger les inégalités sociales en matière de lutte contre le tabagisme.

Thomas DUPONT, Philippe GRUNBERG - (1)bobigny, France

Communication affichée commentée

Contexte :

Depuis 2002, sous l'impulsion du CNGE, on observe une évolution profonde de la formation des internes de médecine générale (IMG), du paradigme d'enseignement vers le paradigme d'apprentissage. Ainsi, sur les bases du référentiel métier, les pédagogues de médecine générale (MG) ont définis et décrits les compétences de MG. Dans ce contexte, au sein des Universités, les départements de MG ont dû adapter leurs enseignements avec notamment le développement de groupes d'apprentissage à l'analyse de pratique (GAAP) pour les internes de la spécialité.

Méthode :

Au sein de notre faculté, les GAAP ont lieu en T1 et en T3. Il y a respectivement 7 et 8 séances pour ces deux années. Après chaque séances, les IMG avaient un retour d'apprentissage à produire à partir d'une problématique. Il n'y avait pas de thème ni de compétence imposés. La compétence mobilisée pour chaque question de recherche a été identifiée par deux évaluateurs idépendants. S'il y avait discordance, un troisième évaluateur réalisait une dernière évaluation indépendante. Ainsi, nous avons répertorié les compétences mobilisées par les IMG au cours des GAAP à partir de leurs questions de recherche successives au cours de ces deux années afin d'étudier l'évolution de la mobilisation des compétences au cours de leur internat.

Résultats :

Entre 2015 et 2018, 69 IMG ont suivi les GAAP en T1 et T3 dans notre faculté. Les IMG mobilisaient majoritairement la compétence "premiers recours, urgences" tout au long de leur cursus mais de façon moindre en T3 (37% versus 29%). La compétence "approche globale, prise en compte de la complexité" était plus mobilisée en T3 (9% versus 13%). Pour les autres compétences, elles étaient mobilisées de façon équivalente en T1 et en T3.

Andry RABIAZA, Xavier HUMBERT, Auguste JARDEL, Mathieu BANSARD, Sophie DE JAEGHER, François LE BAS - (1)Département de médecine générale, UFR Santé, Université Caen Normandie, 14000 Caen, France, France

Communication orale

Contexte :

L’évolution de la démographie médicale a pour conséquence un suivi gynécologique de plus en plus réalisé par les médecins généralistes et les sages femmes. En 2014, la société américaine et celles d’autres pays comme le Canada ne recommandent plus la réalisation de l’examen pelvien dans ce contexte. En France, le suivi gynécologique est recommandé mais il n’existe aucune étude sur la pertinence de l’examen pelvien des patientes asymptomatiques et non gravides. De plus, la formation initiale est insuffisante.

Méthode :

Une étude qualitative par entretiens semi dirigés a été menée de novembre 2017 à avril 2018, avec une analyse inductive selon la méthode de la théorisation ancrée, puis triangulation des données.

Résultats :

Quinze entretiens (10 de médecins généralistes et 5 de sages femmes) ont été analysés. Les attitudes des professionnels de santé étaient variées par rapport à l’examen pelvien des patientes asymptomatiques, du fait notamment d’un examen intrusif et intime pour la patiente. Les multiples représentations soulignent la difficulté de répondre à la question de la pertinence de cet examen. Elles comprenaient, entre autres, le souhait de dépistage, la légitimité, les attentes des patientes, le rôle de prévention et d'éducation, l’autonomisation des patientes. La posture des professionnels étaient au plus proche de l'individualité de leur patiente. De plus, les médecins généralistes et les sages femmes communiquaient très peu entre eux sur leurs pratiques.

Sidonie CHHOR, Emmanuelle GIAMPICCOLO - (1)docteur, France

Communication orale

Contexte :

Créée en 1989, la revue exercer est passée sous la gouvernance du Collège National des Généralistes Enseignants (CNGE) depuis 2001. Sa ligne éditoriale a été modifiée en 2008 pour se centrer sur les trois piliers de la discipline universitaire : soins, enseignement et recherche. Depuis 2017, la revue paraît avec 10 volumes réguliers par an. Depuis 2018, la revue est indexée dans la base de données bibliographiques Web of Science.

Méthode :

Une analyse bibliographique systématique des publications d’exercer du 1er janvier 2008 au 31 décembre 2018 a été réalisée. Les métadonnées de chaque publication (titre, auteurs, résumé, rubrique, année, volumes, pages) ont été collectées de manière automatisée. Le reste des données a été relevé dans les PDF de manière semi-automatique en relevant pour chaque publication : mots-clés, affiliations des auteurs, et références.

Résultats :

Sur la période 2008-2018 ont été recensées 1039 publications réparties dans 69 volumes réguliers et 24 volumes supplémentaires. Parmi les articles originaux des volumes réguliers, on en relève 158 en recherche, 83 en soins, et 91 en enseignement. Les références de ces articles ont évolué tant quantitativement (14 références en moyenne en 2008-2011, puis 19 en 2012-2014 et 26 en 2015-2018) que qualitativement, avec une diversification des sources utilisées et un déclassement progressif des sources non académiques. Les revues de soins premiers restent peu citées. Les mots-clés restent assez génériques, décrivant la discipline ainsi que la méthode utilisée. La majorité des publications est de méthode descriptive transversale ou qualitative.

Sébastian GRAUWIN (1), Xavier GOCKO (2), Christine MAYNIÉ-FRANÇOIS (3) - (1)Université de Lyon, France, (2)Département de médecine générale, Université Jean Monnet, France, (3)Collège universitaire de médecine générale, Université de Lyon, France

Communication orale

Contexte :

Plus d'1,2 million de français se voient prescrire des anticoagulants oraux dans la prise en charge thérapeutiques des maladies artério-veineuses thromboemboliques. Malgré plusieurs décennies d'utilisation et de sensibilisation à leur utilisation, les Anti-Vitamines K (AVK) restent la première cause d'hospitalisation par iatrogénie médicamenteuse. Le rapport bénéfice-risque reste toujours difficile à évaluer en soins premiers au cours d'une décision médicale partagée entre une efficacité clinique démontrée au prix de troubles hémorragiques parfois graves. L'arrivée récente des anticoagulants oraux directs considérés comme non-inférieurs aux AVK en essais contrôlés randomisés complique les pratiques.

Méthode :

A partir de la cohorte CACAO (inclusion prospective de 3082 patients en 2015 traités par anticoagulants en soins premiers et suivis 1 an par 444 médecins généralistes), les hémorragies graves et les hémorragies non graves cliniquement pertinentes ont été recueillis. Les différents scores prédictifs d'hémorragie disponibles dans la littérature ont été appliqués sur cette cohorte. Des analyses de survie ont été menées avec l'utisation du c-statistic afin de déterminer la performance des scores dans les différentes sous-populations, en fonction de la gravité de l'hémorragie, de la classe thérapeutique utilisé ou de la pathologie traitée. Le modèle de Cox a permis l'identification de variables d'intéret pronostique.

Résultats :

106 décès (4,1%) ont été constatés durant l'étude accompagnés de 47 (1,9%) hémorragies majeures et 70 (2,8%) hémorragies non majeures cliniquement pertinentes. Les performances des scores cliniques ont été faibles avec au maximum un c-statistic pour le Score ATRIA pour les patients traités par AVK pour une maladie veineuse (TVP-EP) avec la survenue d'une hémorragie majeure (c-stat =0,77 ; IC95 = 0,52 - 1). Les variables d'intérêt pronostique identifiés ont été par exemple pour les patients sous AOD : la présence d'une anémie sévère = 7,5 (1,83 - 30,8) dans la prédiction de la survenue de tout type d'hémorragie.

Yoann GABOREAU (1), Celine VERMOREL (2), Carole ROLLAND (2), Paul FRAPPÉ (3), Jean-Luc BOSSON (2), Gilles PERNOD (2) - (1)Departement de Médecine Générale, France, (2)CHU, France, (3)Département de Médecine Génerale, France

Communication orale

Contexte :

L’approche centrée patient est une attitude collaborative efficace pour réaliser des soins de médicaux. L’entretien motivationnel (EM) s’inscrit comme un style de communication utile pour accompagner les patients vers un changement de comportement en santé. Développé pour le traitement des addictions, il s’étend à d’autres domaines de santé. Son efficacité et sa faisabilité en médecine générale ont été prouvées par de nombreuses études. Quelle est sa place dans la pratique courante des médecins généralistes ?

Méthode :

Étude qualitative par entretiens semi-dirigés auprès de médecins généralistes. Les médecins ont été recrutés de manière aléatoire. Une analyse inductive des verbatims par regroupement thématique a été réalisée avec le logiciel N Vivo® avec triangulation des données.

Résultats :

11 entretiens ont été réalisés. Les interviewés, conscients de l’importance du changement des comportements en santé des patients, respectent l’esprit de l’entretien motivationnel sans en appliquer toute la méthode, ni en connaitre toujours les principes. Ils établissent avec leurs patients une relation de confiance réciproque, adoptent une attitude bienveillante et empathique et créent un partenariat actif avec le patient, respectant son autonomie. Les interviewés favorisent l’évocation du discours changement en aidant leurs patients à bâtir leur(s) motivation(s) intrinsèque(s) et à résoudre leur ambivalence. Ils encouragent leurs patients et renforcent leur sentiment d’efficacité personnelle.

Nicolas HOMMEY, Dvorak ANAIS, Maud THOMAS, Aline VANCLEEF - (1)médecin généraliste, France

Communication orale

Contexte :

L’inertie thérapeutique inappropriée explique en partie le mauvais contrôle de l’hypertension artérielle et entraîne une perte de chance pour le patient hypertendu. Ce phénomène a été identifié et décrit mais son explication reste hypothétique. Ce paradoxe du soignant qui « ne traite pas » laisse supposer des mécanismes inconscients à l’œuvre.

Méthode :

Il s’agissait d’une étude qualitative. Les données ont été recueillies par des entretiens individuels semi-structurés avec des médecins généralistes exerçant en région XXX. Ceux-ci ont été recrutés d'abord par connaissance puis par effet boule de neige. L'échantillonnage initial a été constitué selon des critères de variation classiques puis complété par un échantillonnage théorique. L’analyse des données a été conduite selon les principes de la théorisation ancrée.

Résultats :

Huit entretiens ont été réalisés. Les médecins attribuaient aux chiffres mesurés au cabinet une valeur subjective qui devenait la base de la décision. Ils étaient mal à l’aise d’imposer le diagnostic d’HTA à un patient insouciant. Ils attribuaient au passage de « sain » à « malade » des représentations négatives pour le patient. Ils surévaluaient les risques du traitement par rapport au bénéfice théorique à chaque modification du traitement. Au total, la mesure au cabinet aboutit à une impasse dans la décision thérapeutique. L’inertie thérapeutique inappropriée ne repose pas sur les mêmes mécanismes lors du diagnostic et au cours du suivi. Lors du diagnostic, elle résulte d’un conflit inconscient entre la mission de dépistage et la vocation de soignant. Au cours du suivi la majoration du traitement est entravée par une balance bénéfice risque déséquilibrée par des biais de jugement et une implication émotionnelle du médecin.

Jean-Pierre LEBEAU (1), Marie BONNEAU (2), Marie-Caroline DENEUVILLE (2) - (1)directeur de thèse, France, (2)auteur, France

Communication orale

Contexte :

Depuis les années 1980, le principe d’autonomie permet au patient d’exprimer son opinion sur toute décision le concernant. En cas de désaccord, le CCNE préconise au médecin d’explorer les motivations du désaccord. L’échange permettrait une meilleure compréhension des enjeux de chacun et, ainsi, de renforcer l’engagement du médecin et du patient autour d’un soin réaménagé. Cependant, un échange autour du désaccord aboutissant à une progression de la relation médecin-patient n’est envisageable que si le désaccord est exprimé par le patient et entendu par le médecin.

Méthode :

Il s’agit d’une étude qualitative par entretiens semi-dirigés, auprès de patients recrutés dans des cabinets de médecine générale, avec un échantillonnage à variance maximale, jusqu’à saturation des données. L’analyse des données s’est faite par théorisation ancrée avec un double codage.

Résultats :

Treize patients ont été interrogés. L’expression du désaccord dépendait du patient, du médecin, du système de santé et de l’objet du désaccord. Les patients exprimaient leur désaccord en argumentant, en négociant, avec agressivité ou implicitement. Des patients n’exprimaient pas leur désaccord en consultation. En cas de persistance du désaccord, ils l’exprimaient hors de la consultation par des comportements d’inobservance, d’automédication, de recherche d’information, un vécu négatif, une altération de la relation et une transformation des représentations du patient.

Célia SCIUTO (1), Rosalie ROUSSEAU (2) - (1)aucune, France, (2)DMG Nantes, France

Communication orale

Contexte :

On observe une acceleration du vieillissement de la population française associé à une augmentation des pathologies frequemment associées à cette catégorie de population, dont la dénutrition. Les réunionnais n'y échappent pas et vivent préferentiellement à domicile malgré un état de santé se dégradant plus précocément. Peu de données sont retrouvées dans la litterature cocnernant le statut nutritionnel des personnes âgées vivant à domicile.

Méthode :

Il s'agit d'une étude descriptive transversale menée à partir de la base de données de l'enquête Gramoune Care réalisée de juillet 2016 à mars 2017. Les données avaient été receuillies par 58 maitres de stage des universités et/ou leurs internes en stage au domicile des patients ou en consultation. Dans l'étude Gramoune Care, 32,8% personnes âgées présentaient une altération de l'état nutritionnel selon les résultats du Mini Nutritionnal Assesment Short-Form. Les facteurs associés au risque de dénutrition et les proflis de paients dénutris ont été determinés grâce à des analyses bivariées et au calcul des rapports de prévalence entre les differentes variables.

Résultats :

L'altération de l'état nutritionnel est associé à des facteurs démographiques : age et sexe féminin. Il est associé également à des facteurs liés à l'état de santé : depression, risque de chute, troubles de la mémoire, antécedent d'hospitalisation, perte d'autonomie, polymédication, faible consommation en fruits et légumes. Il est enfin associé à des facteurs socio-économiques :w habitat dans les "Bas", veuvage, célibat, isolement relationnel, faible niveau de revenus et d'éducation et restriction budgétaire en matière d'alimentation.

Jessica DUMEZ (1), Jean Marc FRANCO (2), Alice VINCENOT (3), Patrick GAILLARD (2) - (1)Département de Médecine Générale, Mayotte, (2)Département de Médecine Générale, Réunion, (3)Département de Médecine Générale, France

Communication orale

Contexte :

Depuis plusieurs dizaines d’années, la population française n’a cessé d’augmenter et de vieillir. En découlent plusieurs problèmes de santé publique concernant les personnes âgées, dont la dépression. Bien que XXX soit encore l’un des départements français les plus jeunes, elle est tout autant concernée par le vieillissement de sa population.

Méthode :

Nous avons réalisé une étude transversale descriptive à partir des données de l’enquête Gramoune Care réalisée entre juillet 2016 et mars 2017. 875 personnes âgées ont été interrogées par leur medecin traitant ou par interne en stage à leur domicile ou en consultation. Le questionnaire comprenait un volet social et un volet médical. L'étude Gramoune Care a montré que 45,83% personnes étaient à risque de dépression selon les résultats du test Minii Geriatric Depression Scale (GDS). Nous avons réalisé des analyses bi-variées pour déterminer les facteurs associés à ce risque et calculé les rapports de prévalence entre les différentes catégories de réponses pour chaque facteur significativement associé.

Résultats :

Le risque de dépression est associé à des facteurs démographiques (âge et sexe féminin), à des facteurs liés à l’état de santé (existence de pathologies en cours, perte d’autonomie, stress, dénutrition, troubles de la mémoire, faible consommation d’alcool), à des facteurs liés aux conditions socio-économiques (isolement, bas niveau socio-économique, pauvreté des activités sociales) et à un sentiment de qualité de vie altérée.

Jean Marc FRANCO (1), Parocco LUCIE (2), Patrick GAILLARD (2) - (1)Département de Médecine Générale, Réunion, (2)Département de Médecine Générale, France

Communication orale

Contexte :

La prévalence des bactéries résistantes Escherichia coli productrices de béta-lactamases à spectre élargi (E. coli BLSE) dans les infections urinaires communautaires ne cesse d’augmenter depuis les années 2000.

Méthode :

Les bases de données MEDLINE, Cochrane Library, EMBASE and Web of Science ont été interrogées jusqu’en mars 2019 sans restriction de langues ni de dates. Les études quantifiant des facteurs de risque de contracter une infection urinaire communautaire à E. coli BLSE en dehors du contexte hospitalier ont été inclues par deux lecteurs indépendants. La qualité des études a été évaluée grâce à l’échelle NewCastle-Ottawa. La revue a été rédigée selon les recommandations du groupe PRISMA.

Résultats :

Sur 5597 études retrouvées, 16 études observationnelles ont été inclues, représentant 12,138 patients. Seules 2 études étaient antérieures à 2012. La répartition géographique était variée. Les facteurs de risque les plus fréquemment retrouvés, associés à des Odds Ratio (OR) élevés étaient : la prise antérieure d’antibiotique (particulièrement les pénicillines, les céphalosporines et les fluoroquinolones) avec des OR de 2,18 à 21,42, les hospitalisations antérieures (OR 2,92 à 7,23), des infections urinaires antérieures (OR 1,34 à 4,24) et le diabète (OR 1,36 à 3,68). Les voyages en zone d’endémie, les baignades en eau douce, un traitement immunosuppresseur, le sondage urinaire ainsi qu’un âge supérieur à 55 ans étaient également identifiés chacun par une étude de bonne qualité.

Paul DUSOLLIER, Stephanie LARRAMENDY, Valentine DEGLAIRE - (1)DMG, France

Communication orale

Contexte :

Le manque d’efficacité et les effets indésirables graves liés à l’utilisation de la Dompéridone et du Métoclopramide sont régulièrement rapportés dans la littérature. Ceci a conduit à la mise en place de recommandations restreignant leur prescription en 2013 et 2014 sans que l’on ait à ce jour évalué l’impact de ces recommandations sur les prescriptions et les dépenses de santé.

Méthode :

L’ensemble des patients de l’Echantillon généraliste des bénéficiaires couverts par le Régime Général entre 2006 et 2016 ont été inclus. Les tendances des taux annuels de prescription d’antiémétiques par les médecins généralistes ont été analysées via des modèles de régression logistique ajustés sur l’âge, le sexe et l’existence d’un cancer. L’impact des changements d’habitudes de prescription sur les dépenses de santé de l’assurance maladie a été quantifié via Médic’AM.

Résultats :

Sur la période, 669 020 individus ont été inclus. Parmi eux, 48 634 patients ont reçu au moins une fois un antiémétique. Les taux de prescription de l’ensemble des antiémétiques ont diminué significativement en passant de 2,1% à 0,4% entre 2006 et 2016 (p < 0,01). Individuellement, les taux de prescriptions de Domperidone, Métoclopramide et Métopimazine ont diminué durant cette période. Ces baisses de prescription ont généré une économie de plus de 20 millions d’euros pour l’assurance maladie sur cette période.

David DE BANDT, Sarah SAFSAF, Mathilde FRANCOIS - (1)Département de médecine générale, France

Communication orale

Contexte :

L’insomnie chronique est une pathologie courante ayant de multiples conséquences médicales et socio-professionnelles. Les médecins généralistes sont en première ligne face à ce trouble. Limiter le recours aux hypnotiques tout en traitant l’insomnie est possible si les médecins peuvent proposer une alternative thérapeutique. La thérapie cognitive et comportementale (TCC) est recommandée et validée dans le traitement de l’insomnie chronique mais reste peu connue des médecins généralistes. Les interventions améliorant la formation semblent donc intéressantes.

Méthode :

Une étude descriptive mono centrique sur une période de 8 mois afin d’évaluer la possibilité d’application des TCC par des étudiants en stage de niveau 1 chez le praticien a été réalisée. L’intervention comprenait une formation de courte durée sous forme d’un enseignement dirigé (ED) de deux heures, la remise d’un dossier d’outils de traitement de l’insomnie pour l’appliquer et l’évaluation finale en fin de stage.

Résultats :

Parmi les 55 étudiants inclus, 33 ont répondus au questionnaire. Un total de 94% a trouvé l’ED facile à comprendre, tout en trouvant difficile de proposer le traitement par TCC au patient (79%), de donner les explications sur la TCC (55%) et seuls 18 % avait un bon sentiment d’auto-efficacité pour traiter l’insomnie. 50% des difficultés sont liées aux réticences ou incompréhension des patients. Les étudiants ont trouvé la méthode TCC utile (58%), cette pratique faisable en cabinet de médecine générale (94%) et l’ED insomnie utile dans leur future pratique (94%).

Nicolas HOMMEY (1), Claire BALLET (2) - (1)DMG Nantes, France, (2)DMG Paris 6, France

Communication orale

Contexte :

Les crises convulsives hyperthermiques (CCH) affectent environ 5 % des enfants, parmi lesquels environ un tiers récidivent. De nombreuses molécules ont été étudiées afin de prévenir ces crises. Aucun travail de recherche français n’a permis de faire une synthèse systématique de l’évaluation de ces traitements. L’objectif de ce travail était donc de faire l’état des lieux actuel international de la prévention de CCH de l’enfant.

Méthode :

Revue systématique de la littérature effectuée en 2018-2019, portant sur les études en français et anglais publiées au cours des 10 dernières et traitant de la prévention des CCH.Les bases de données consultées étaient : Pubmed, Cochrane, Embase, etc. La sélection des études, leurs analyses et l’extraction des résultats ont été retranscrites dans un diagramme de flux puis dans un tableau.

Résultats :

21 articles/études ou recommandations venant de différents pays ont été inclus. Aucune étude ne permettait de montrer une efficacité du paracétamol sur les crises. Les différents auteurs s’accordent à dire que seuls le Diazépam, Clobazam et le Phénobarbital ont prouvés une efficacité, mais au prix d’importants et fréquents effets secondaires. De ce fait selon les résultats des études inclus, devant le caractère bénin de la pathologie et les effets secondaires très fréquents, il n’est pas recommandé de les instaurer en cas de CCH simple excepté dans certains cas précis ou le risque de récidive est important et lors des CCH complexes. Une place importante est accordée à l’information fournie aux parents pour les rassurer sur la pathologie, les possibles récidives, l’absence d’épilepsie maladie et l’absence d’efficacité des antipyrétiques.

Mustapha MAHI (1), Didier CANNET (3) - (1)interne, France, (2)Pr D.Cannet, (3)Professeur, France

Communication affichée commentée

Contexte :

De nombreuses publications et communications ont présenté les missions de prévention et dépistage du médecin généraliste vis-à-vis des adolescents. Face à cette population particulière difficile à aborder, le médecin généraliste peut être tenté de mener un entretien et un examen minimalistes, sans élargir le champ de la consultation.

Méthode :

Etude centrée patient, qualitative par théorisation ancrée, menée de juin à novembre 2018. Le recrutement des adolescents a été effectué par effet boule de neige, et pour partie au sein d’une maison des adolescents. Les médecins ont été recrutés par téléphone. Après échantillonnage théorique, le recueil de verbatims s’est fait au cours d’entretiens semi-dirigés et de focus groupes par deux investigatrices. Le codage a été précédé d’une micro-analyse puis une triangulation des données a été menée. Enfin, une analyse des concepts a permis de dégager les grandes problématiques de chaque groupe. Leur croisement a nourri la discussion et mené aux propositions d’amélioration des pratiques.

Résultats :

Dix-neuf adolescents de 13 à 17 ans et dix-sept médecins généralistes ont été inclus lors de quatre focus groupes et vingt-quatre entretiens semi-dirigés. Si les médecins désignent la prévention comme un pilier de leur exercice, les jeunes ne les considèrent pas à ce jour comme un recours dans ce domaine. Le résultat principal réside dans le pointage de la superficialité de la relation. Les attentes des jeunes sont une communication sur un mode émotionnel (humour, bienveillance, positivité, réconfort), un rappel systématique des conditions du secret médical et un engagement réel de leur médecin dans le but d’une vraie connaissance mutuelle (concept de donnant-donnant).

Barbara ABADIE, Elise DENANTE, Raphaëlle ROUSSEAU-DURAND - (1)Aix-Marseille Université, France

Communication orale

Contexte :

L’obésité est en constante augmentation en France et dans le monde depuis 40 ans. Sa prévalence est inversement proportionnelle au statut socio-économique de la population (15% dans la population adulte française, 50% parmi les adultes précaires).

Méthode :

Ce projet de recherche collaboratif nommé FETOMP (Formation à l’Education thérapeutique sur l’Obésité en Milieu Précaire) est co-porté pas un DMG et un département de SHS. Il mobilise 14 internes en médecine générale pour ses enquêtes de terrainet s’articule en trois phases : - Une phase d’observation de consultations de médecine générale en QPV avec l’établissement d’un score de précarité des patients (EPICES) et un triple recueil de données : grille normée de données quantitatives, prise de note qualitative, enregistrement audio de la consultation.
- Une phase d’immersion dans la vie du quartier : réalisation d’entretiens d’habitants des QPV, organisation de focus group, étude en monographie d’une habitante, etc.
- La dernière phase consistera à recruter et former des « habitants relais » qui pourront être « patients partenaires », voire « patients formateurs » pour les autres habitants mais aussi pour les professionnels de santé. ` Ce projet se déroule dans 2 grandes villes française dans un souci de comparabilité des résultats.

Résultats :

Dans la ville pilote, 485 consultations ont été observées dont 257 d’adultes précaires. 151 étaient en surpoids ou obèses (51%). Plusieurs pistes de réflexion commencent à émerger des données qualitatives recueillies : un schéma corporel différent (notion de survie plutôt que de plaire) ; la nourriture comme lien social et dernier plaisir ; nourriture et santé comme thèmes non reliés.

Léa CHARTON - (1)DMG Strasbourg, France

Communication orale

Contexte :

depuis 2004 la formation de médecine générale(MG) s'appuie sur une pédagogie d'apprentissage par compétence, depuis 2016 il fait partie intégrante des textes régulant le troisieme cycle de MG En novembre 2017 et mai 2018, le CNGE a organisé deux formations pédagogiques destinées aux Maîtres de Stage Hospitalier (MSH) encadrant des internes de médecine générale. Ces formations s’appuyaient sur la pédagogie d’apprentissage par compétence, issue du constructivisme.MSH aupres de qui les étudiants apprennet leur métier

Méthode :

Nous avons réalisé une étude qualitative auprès des MSH ayant participé aux formations pédagogiques. Nous les avons interrogés de mars à juillet 2018 lors d’entretiens semi-dirigés

Résultats :

Les MSH ont inséré des nouveautés dans leur pratique d’enseignant tel que l’utilisation des RSCA, des entretiens individuels. Ces outils ont contribué au développement d’un enseignement plus normé à chaque semestre. La place de l’interne a parfois été repensée, l’enjeu étant de lui laisser l’opportunité d’une autonomie progressive de soignant tout en lui offrant le statut d’un apprenant, supervisé par ses pédagogues de façon singulière et selon son aisance. Ces formations ont également permis la clarification d’un certains nombres d’interrogations qu’avaient les MSH sur la médecine générale comme sur la réforme du troisième cycle des études médicales de 2016. Enfin, ces formations ont permis des échanges entre pairs et la création d’un lien entre les MSH et les enseignants de médecine générale.

Christophe PIGACHE, Florine BRISSON - (1)lyon-1

Communication orale

Contexte :

En France, les plans Alzheimer recommandent le soutien de l’aidant naturel du patient Alzheimer. La Haute Autorité de Santé (HAS) recommande une consultation annuelle sur l’état de santé de l’aidant naturel par le médecin généraliste (MG). Cette consultation est peu réalisée chez les MG (20,7 % en 2014).

Méthode :

Etude qualitative par focus groups (juin 2017/juin 2018) réalisée par 3 chercheurs du DUMG. Inclusion : Echantillonnage raisonné de MG de la région, en cabinet libéral, soignant des patients Alzheimer et des aidants naturels. Guide d’entretien suite à une revue de la littérature explorant : Prise en charge des aidants naturels, connaissances sur cette consultation, freins à sa réalisation, identification du contenu souhaitable. Recueil des données : Retranscription des données enregistrées (verbatim) dans un tableur Excel (2 des 3 chercheurs). Analyse des données : Après chaque focus group (codes, catégories, thèmes), avec triangulation/saturation des données (2 des 3 chercheurs).

Résultats :

4 focus groups (4 départements de la région) : 24 médecins, saturation des données (3° focus group). Résultats principaux identifiant 3 freins : Consultation dédiée : Inconnue, inadaptée, chronophage, trop formelle, sans cotation, peu de solutions après la consultation.
Exercice du MG : Non connaissance d’indicateurs fiables de la souffrance de l’aidant naturel, manque de ressources pour prendre en charge l’aidant naturel, focalisation sur la consultation du patient Alzheimer, recommandations HAS inadaptées, ne pas être le médecin traitant de l’aidant naturel, manque d’objectivité si le MG soigne le patient Alzheimer et son aidant naturel, consultation inadaptée à la solitude du MG.
Aidant naturel: Difficulté de l’intégrer aux soins, son statut peu reconnu, sa relation avec le MG complexe, non identifié par le MG. Les freins à la réalisation de cette consultation sont nombreux et multifactoriels. Les MG souhaitent cette consultation pluri professionnelle (évaluation médico-psycho-sociale).

André STILLMUNKÉS, Michel BISMUTH, Bruno CHICOULAA, Emile ESCOURROU, Elodie MARTINEZ, Stéphane OUSTRIC - (1)DUMG toulouse, France

Communication orale

Contexte :

En France, 20 % des résidents en établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) ont des symptômes psychologiques et comportementaux de la démence (SPCD). Les thérapies non médicamenteuses (TNM) sont recommandées en première intention. Les traitements médicamenteux sont utilisés en première intention.

Méthode :

Etude qualitative par focus groups (janvier 2017/septembre 2018) réalisée par 4 chercheurs du DUMG. Inclusion : Echantillonnage raisonné des MG de la région, en cabinet libéral, effectuant des visites en EHPAD pour le traitement des SPCD. Guide d’entretien depuis une revue de la littérature explorant : Expériences/vécu sur le traitement des SPCD, perception des TNM, perception de leur rôle dans les TNM, freins au recours aux TNM. Recueil des données : Retranscription des données enregistrées (verbatim) dans un tableur Excel (2 des 4 chercheurs). Analyse des données : Après chaque focus group (codes, catégories, thèmes), avec triangulation/saturation des données (2 des 4 chercheurs).

Résultats :

5 focus groups (5 départements de la région) : 42 médecins, saturation des données (4° focus group). Résultat principal identifiant 4 freins : Représentations des traitements des SPCD : Intérêt des TNM (peu utile, chronophage, coûteux) et des thérapies médicamenteuses (efficacité, solution unique, utilisation facile).
Ressources des MG : Internes (méconnaissance/manque de formation aux TNM, manque de disponibilité), externes (difficultés au recours d’avis spécialisés, manque d’outils).
Ressources en EHPAD : Humaines (manque d’adhésion des soignants aux TNM, manque de moyens humains), matérielles/financières, difficultés de travailler en équipe.
Vécu des MG : Place non identifiée dans les TNM, pression des soignants de prescrire des médicaments, difficultés de se positionner, d’être impliqués en EHPAD.

André STILLMUNKÉS, Michel BISMUTH, Marie Christine CORBAZ, Anne DRUOT-DAULNY, Bruno CHICOULAA, Marie Eve ROUGE BUGAT - (1)DUMG toulouse, France

Communication orale

Contexte :

Les centres de santé communautaire, dont les projets s’appuient sur la promotion santé, pourraient être une solution pour la réduction des inégalités sociales de santé. Pourtant ils sont peu nombreux en France, contrairement à d’autres lieux semblables à l’étranger.

Méthode :

Une étude qualitative a été réalisée. Le recueil de données s’est fait par 5 focus group et 3 entretiens semi-dirigés de créateurs. Le recrutement s'est fait par mail, auprès de l’ensemble des centres de santé communautaire répartis dans quatre villes de France. Après une retranscription intégrale des données, une analyse verticale puis horizontale, suivie d’une triangulation des résultats ont été réalisées.

Résultats :

Les freins et les leviers ont été regroupés en quatre thématiques. La création du collectif a notamment été facilitée par les échanges nombreux, une modification permanente du fonctionnement par l’expérimentation et un accompagnement extérieur. La création du projet de santé communautaire nécessitait une phase exploratoire, un travail d’implantation et d’identification des besoins sur le quartier, une modification du projet confronté à la réalité du terrain. La relation entre les créateurs et les institutions était chaotique, en lien avec l’incompréhension du projet et les difficultés de communication. Les étapes logistiques (recherche financements, obtention d’un lieu adapté, construction juridique) étaient vécues comme envahissantes.

Camille DELEST, Sofia PERROTIN - (1)collège lyonnais des généralistes enseignants, France

Communication affichée commentée

Contexte :

Depuis dix ans, le nombre d'infections sexuellement transmissibles (IST) a augmenté en France et le risque de grossesse non programmée ne diminue pas sur les 15 dernières années. Le préservatif sert de contraception et de protection contre les IST, alors pourquoi est-il de moins en moins utilisé ? Une connaissance approfondie des comportements sexuels est essentielle pour permettre une prévention ciblée auprès de la population.

Méthode :

Il s’agit d’une revue narrative de la littérature incluant des études qualitatives publiées entre le 1er janvier 2010 et le 30 novembre 2018 concernant des adultes de 19 à 30 ans. Elle a été réalisée selon les recommandations PRISMA. Les bases de données PubMed, BDSP, SUDOC et la littérature grise ont été interrogées. L’objectif principal des études devait déterminer les freins et les leviers à l'usage du préservatif. La grille d'évaluation COREQ a été utilisée pour apprécier la qualité des articles. Les mots clés utilisés selon la base de données consultée étaient : « préservatifs », « étude qualitative », « jeunes adultes », « Safe sex », « unsafe sex », « focus group », « conduite préventive ».

Résultats :

Sur les 913 articles trouvés, 11 ont été inclus. Résultat principal : les freins à l'usage du préservatif sont représentés par des barrières pratiques (problèmes d'accès, de coût, de technique d'utilisation), physiques (réduction des sensations, perte d'érection, inconfort, allergie au latex), de jugement (excitation sexuelle, consommation de drogues et d'alcool), des barrières résultant des interactions sociales, de la minimisation du risque ou de barrières individuelles. Les principaux leviers sont la contraception et la prévention des IST dont le VIH.

Nathalie BOUSSIER, Michel BISMUTH, C VIEBAN, Anne FREYENS, Jean Christophe POUTRAIN, Pierre MESTHE - (1)DUMG toulouse, France

Communication orale

Contexte :

Les Groupes d’Echange de Pratiques (GEP) sont une méthode d’animation ayant pour but le co-développement professionnel. L’objectif est d’analyser et de décortiquer une situation vécue et d’utiliser cette situation comme forme d’enseignement entre pairs. L’arrêté du 28 Avril 2017 dans le cadre de la réforme du 3ème cycle privilégie « les groupes d’échanges de pratique ». L’implication d’animateurs est un point crucial pour permettre à tous les étudiants de bénéficier des GEP. Notre faculté a choisi de réaliser des GEP dans les territoires animés par des Maitres de Stage des Universités (MSU).

Méthode :

Une méthode qualitative a été menée par entretiens individuels semi-dirigés et de groupe. Les échanges ont été enregistrés et retranscrits avec l’accord écrit des participants. Les participants terminaient leur premier semestre d’animation. Ils étaient volontaires pour cette animation et accueillaient tous un interne SASPAS. Deux chercheurs ont codé et analysé les données. Aucune autorisation éthique n’a été demandée.

Résultats :

Sur l’ensemble des 23 MSU impliqués dans l’animation, 8 entretiens individuels et 2 entretiens de groupes (10 MSU) ont été menés. Les freins identifiés touchaient à l’organisation générale des GEP dont la restriction des thèmes par compétences imposés et la place du MSU comme garant du cadre réglementaire. Le maintien du MSU comme animateur et non expert était vécu comme difficile, ainsi que la charge de travail liée aux GEP. Les motivations étaient en lien avec un apport personnel lié à l’échange avec de jeunes médecins, l’altruisme de transmettre, d’accompagner un pair dans sa formation et la réalisation de l’enseignement en proximité.

Samuel ROGER, Agnès BANATRE, Arnaud MAURY, Sidonie CHHOR, Pierric RENAUT, Emmanuel ALLORY - (1)rennes, France

Communication orale

Contexte :

Les Thérapies Ciblées (TC) prennent une place croissante dans le traitement des cancers. Leurs effets indésirables (EI) sont gérés en ambulatoire grâce à un suivi téléphonique par une Infirmière Clinicienne (IC). Plusieurs travaux ont analysé le rôle du médecin généraliste (MG) dans ce contexte ambulatoire, sans évaluer la place du patient.

Méthode :

Etude prospective pendant 12 mois, proposée à tous les patients débutant une TC en 2017–2018 dans un centre de lutte contre le cancer (CLCC). Un auto-questionnaire construit à partir des référentiels, était complété par les patients 3 mois après l’inclusion. En cas de survenue d’EI le patient indiquait le professionnel de santé contacté en premier recours et cotait le grade d’EI, qui était alors comparé à la cotation faite par l’IC selon la même échelle validée. Analyse comparative par un test du Chi2 avec coefficient Kappa.

Résultats :

Sur 247 patients éligibles, 217 ont été inclus, et 144 questionnaires complets ont été analysés. Les EI les plus fréquents étaient l’asthénie, l’anorexie et la dyspnée. La cotation des grades d’EI par les patients était plus élevée que par l’IC (p<0,001). En cas d’EI, les patients contactaient le CLCC (35,5% l’IC et 14,9% l’oncologue) et 15,6% contactaient leur médecin traitant. 20% des EI n’étaient communiqués à aucun professionnel de santé, dont des EI graves.

Samuel ROGER, Julien EDELINE, Boris CAMPILLO-GIMENEZ, Anthony CHAPRON - (1)rennes, France

Communication orale

Contexte :

L’augmentation des plaintes à l’encontre des médecins inquiète les praticiens et modifie leurs pratiques. La judiciarisation de la médecine les conduit à exercer une médecine "défensive". Ce type de pratique est coûteux car il engendre la réalisation d’examens non justifiés pour servir de preuve en cas de poursuite. Certaines études ont montré que la catégorie de plainte la plus retrouvée concernait les certificats médicaux, mais aucune ne s’est intéressée aux motivations les concernant.

Méthode :

Une étude qualitative portant sur des dossiers de plaintes issus de la Chambre disciplinaire de première instance (CDPI) de XXX a été menée après l'accord de son Président. Les pièces étudiées ont été tous les compte-rendus d'audience retranscrits par une greffière sur les 8 années d'étude. L'analyse des dossiers a été faite par deux investigateurs indépendants sur un mode inductivo-déductif. L'analyse des données a été faite d'un point de vue sémantique. Les unités de sens ont été mises en commun pour interprétation selon une analyse catégorielle.

Résultats :

Tous les dossiers concernant un certificat médical comme motif de plainte ont été inclus pour analyse (soit 76 sur 941) . La plupart des affaires concernait des certificats descriptifs de l'état de santé. Dans la majorité des cas, les plaignants reprochaient au médecin un certificat de complaisance ou tendancieux, une immixtion dans la vie privée ou un préjudice par la production du certificat en justice. La demande de dommages et intérêts était finalement une motivation présente dans peu d’affaires.

Doriane FLICK (1), Yoann GABOREAU (2), Emilie CHAMAGNE (2), Jean-Louis VANGI (3) - (1)MSP, France, (2)DMG, France, (3)Ordre des Médecins Savoie, France

Communication orale

Contexte :

Les systèmes de santé orientés soins primaires sont plus efficients et équitables. Le développement de la recherche renforce le développement des soins. Développer la recherche sur les exercices coordonnées en soins primaires en France passe par l’identification de personnes et d’équipes déjà actives dans ce domaine. Il n'existait pas de données d'un tel recensement.

Méthode :

Une revue de la littérature interrogeant les bases documentaires Medline, Opengrey, SUDOC et IRDES a été conduite en février 2018. Pour être inclus, les documents devaient étudier un objet français, traiter de soins primaires, s’intéresser particulièrement à une dimension pluriprofessionnelle et coordonnée et être publié depuis 2006. Les références secondaires répondant à ces quatre critères étaient incluses.

Résultats :

Parmi les 288 références incluses ont été identifiés 173 thèses et mémoire, 77 articles, 26 rapports, 8 ouvrages et 4 documents de travail. Le nombre de documents parus entre 2014 et 2018 était 2,09 fois plus important que sur la période 2006-2013. Pour 78 % des documents, la méthode était descriptive. Les thèmes abordés étaient liés à l’économie de la santé, à la qualité des soins et la de qualité de vie des soignants, à la description des modèles organisationnels des équipes de soins primaires et à la description de collaborations par transfert de compétences

Tiphanie BOUCHEZ (1), Grégoire MICHEL (1), Matthieu SCHUERS (3), Yann BOURGUEIL (4) - (1)DERMG, France, (2)SPP-IR, France, (3)DUMG, France, (4)Mission Respire EHESP, France

Communication orale

Contexte :

La réforme du troisième cycle rend obligatoire le Stage Ambulatoire en Soins Premiers en Autonomie Supervisée (SASPAS) et généralise le Stage en Santé de la Femme et Santé de l’Enfant (SSFSE) ambulatoire. Malgré l’orientation de plus en plus tournée vers l’ambulatoire de leur formation, les statistiques du CNOM et de la DREES montrent que les médecins généralistes français se détournent de l’exercice libéral. Quelle est l’influence des stages ambulatoires sur les souhaits d’installation des internes ?

Méthode :

Étude descriptive multicentrique par questionnaire auto-administré de juillet à novembre 2018 auprès de tous les IMG en dernière année et ceux ayant validé l’ensemble de leurs stages sans avoir validé de thèse. Des analyses descriptives appliquant les tests Chi2 ou Fisher ont été réalisées sur BiostaTGV.

Résultats :

1448 internes ont été inclus. Résultat principal : 94% des internes qui avaient réalisé 2 SASPAS souhaitaient s’installer en ambulatoire contre 69% chez ceux qui en avaient réalisé aucun (p<0,05). 46% des internes qui avaient réalisé 2 SASPAS souhaitaient s’installer sous 3 ans contre 30% chez ceux qui n’en avaient réalisé aucun (p<0,05). 86% des internes qui avaient réalisé 3 stages ruraux souhaitaient s’installer en rural contre 10% chez ceux qui n’en avaient réalisé aucun (p<0,05). 65% des internes qui avaient réalisé 2 stages en MSP souhaitaient s’installer en MSP contre 33% chez ceux qui n’en avaient réalisé aucun (p<0,05).

Camille TRICART (1), Michel BISMUTH (2), Damien DRIOT (2), Yohann VERGES (2), Stéphane OUSTRIC (2), Jean Christophe POUTRAIN (2) - (1)DUMG toulouse, (2)DUMG toulouse, France

Communication orale

Contexte :

Parmi les freins exprimés par les médecins généraliste pour effectuer le suivi gynécologique de leurs patientes, la littérature fait souvent état de leur manque de formation à la réalisation des gestes techniques gynécologiques. L’apprentissage par la simulation permettrait une amélioration des connaissances médicales et une meilleure prise en charge diagnostique mais peu d’études ont étudié l’effet de la simulation sur l’amélioration de la pratique clinique.

Méthode :

Étude quantitative interventionnelle avant-après, réalisée auprès de 69 internes et 34 maitres de stage ayant participé volontairement à une formation de 2 heures. Le recueil de données était réalisé par auto-questionnaire en ligne avant la formation, à 1 mois, à 3 mois et à 6 mois. Analyse descriptive des données puis analyse univariée des effets du sexe, du statut des apprenants et du cursus de formation.

Résultats :

Les résultats préliminaires, qui seront affinés dans les prochaines semaines, retrouvent une augmentation de la fréquence des informations apportées aux patientes sur l’implant (66 % avant la formation vs 81 % un mois après), de la prescription d’implant (23 % vs 29 %) de leur pose (17 % vs 27 %), de leur retrait (17 % vs 23 %), de la prescription du DIU (29 % vs 36 %) et de la pose du DIU en méthode directe (7 % contre 17 %). La pratique des autres gestes, et notamment du frottis cervico-utérin, ne semble pas modifiée de manière significative. Les faibles effectifs risquent de rendre difficile l’analyse univariée.

Ophélie GUILLOT (1), Yannick RUELLE (2), Sophie HAGHIGHI (1) - (1)Département universitaire de médecine générale, UFR SMBH, Université Paris 13, France, (2)Département universitaire de médecine générale, UFR SMBH, Université Paris 13 et Laboratoire éducations et pratiques de santé (LEPS EA 3412), UFR SMBH, Université Paris 13, France

Communication orale

Contexte :

L’hypertension artérielle (HTA) est la première maladie chronique dans le monde. Non traitée, l’HTA est responsable de nombreuses complications cardiovasculaires. Elle est à l’origine de 45 % des décès d’origine cardiaque et 51 % des décès par accident vasculaire cérébral au niveau mondial. Il s’agit du deuxième facteur de risque cardiovasculaire modifiable après le tabagisme. La diminution de la pression artérielle réduit la morbi-mortalité cardiovasculaire. Du fait des inégalités sociales de santé, la mortalité cardiovasculaire est plus élevée chez les ouvriers que chez les cadres.

Méthode :

Une revue systématique de la littérature a été réalisée à partir des bases de données Pubmed, Web of science et Science direct, de septembre 2017 à mai 2019. Les études observationnelles ou interventionnelles traitant de patients hypertendus et incluant une mesure de niveau socioéconomique dans des populations de pays pays à haut index de développement humain, de langue française ou anglaise, publiés après 2008 ont été inclus. Après élimination des doublons, la sélection a été réalisée sur le titre, puis le résumé et enfin à partir du texte intégral de chacun des articles. La sélection a été effectuée de manière indépendante par deux chercheurs en double aveugle, grâce au logiciel Covidence®. Une analyse structurée de contenu a ensuite été effectuée.

Résultats :

Au total, 15 articles répondant aux critères d’inclusion ont été analysés. Les facteurs socioéconomiques retrouvés concernaient surtout le niveau de revenus, la couverture sociale le type d’emploi et l’origine ethnique. Les traitements prescrits étaient globalement similaires. Une moindre observance des traitements antihypertenseurs était retrouvée chez les patients des classes sociales défavorisées, avec des difficultés à suivre le traitement de manière régulière et assidue. La morbi-mortalité cardiovasculaire était majorée chez ces patients.

Claire ZABAWA, Fatima WAHIDI, Marion LIÉBAULT, Katia MAZALOVIC - (1)DMG DIJON, France

Communication orale

Contexte :

Dans un contexte de diminution de la densité médicale et de disparités de l'offre de soins en médecine générale, les stages ambulatoires en soins premiers avec autonomie supervisée (SASPAS) ont été mis en place en novembre 2003 afin de perfectionner les jeunes praticiens aux soins primaires. Notre hypothèse était que les internes bénéficiant de ce semestre s’orientaient vers un exercice ambulatoire et s’installaient plus facilement. Nous souhaitions ainsi déterminer l'influence de ce semestre sur leur exercice professionnel.

Méthode :

Nous avons réalisé une étude descriptive, transversale, nationale, par questionnaires, auprès des anciens internes des promotions 2010-2014, titulaire d’un DES de médecine générale et doctorant en médecine. Le questionnaire a été diffusé du 1er juillet au 1er novembre 2018, par courrier électronique et via les réseaux sociaux, il a été construit selon 3 grands axes : les caractéristiques socio-démographiques, le parcours de DES et l’installation.

Résultats :

1008 médecins ont répondu à notre questionnaire, 73% étaient des femmes, 61% avaient réalisé un SASPAS, 8% avaient réalisé deux SASPAS. 327 étaient installés en médecine générale ambulatoire, ils avaient majoritairement une activité libérale, en cabinet de groupe, dans une zone semi-rurale ou urbaine. La réalisation du SASPAS augmentait significativement (p<0,05) le taux d’installation en médecine générale (0 SASPAS = 27% ; 1 SASPAS = 34% ; 2 SASPAS = 43%) et la réalisation de 2 SASPAS augmentait significativement (p<0,05) l’installation en médecine générale ambulatoire dans un délai inférieur à 14 mois (0 SASPAS = 38% ; 1 SASPAS = 39% ; 2 SASPAS = 59%). Les résultats concernant l’impact du nombre de stages ambulatoires sur l’installation en médecine générale ambulatoire confirmaient ceux du SASPAS. Le SASPAS et les stages ambulatoires influençaient significativement (p<0,05) le lieu d’installation et le type d’exercice.

Loic DUBOIS, Michel BISMUTH, Damien DRIOT, Stéphane OUSTRIC, Odile BOURGEOIS, Marie Eve ROUGE BUGAT - (1)DUMG toulouse, France

Communication orale

Contexte :

La précarité est un facteur de risque de morbi-mortalité. Elle contribue à un gradient de santé dont les conséquences sont des inégalités qui concernent toute la population. Le médecin généraliste peut contribuer à la diminution des inégalités sociales de santé (ISS). Les pratiques des soignants vis-à-vis des populations en situation de précarité sont influencées par leurs représentations, elles-mêmes liées aux connaissances qu’ils ont de ces situations. Le stage de médecine ambulatoire de niveau 1 pourrait être un moment clé dans la construction des étudiants.

Méthode :

Une étude unicentrique qualitative par entretiens semi-dirigés a été réalisée auprès d’internes de médecine générale, en deux temps. Premier entretien entre le choix et le début du stage. Deuxième entretien après le stage. Le recrutement a été réalisé en variation maximale sur les critères : sexe, nombre de semestres validés, nature urbaine ou rurale du terrain de stage choisi. Une analyse inductive a été conduite par les deux chercheuses, avec triangulation de l'analyse.

Résultats :

Seize étudiants ont été interrogés une première fois avant (durée médiane 17 minutes) puis après (durée médiane 24 minutes) le semestre. Les représentations des internes vis-à-vis de la précarité étaient celles d’une précarité visible, associée à des comportements stéréotypés et ne se modifiaient pas à l’issue du stage. L’expérience ambulatoire modifiait les représentations que les internes avaient de la prise en charge et leur permettait d’adapter leurs compétences à une population reconnue plus fragile. Le repérage des diverses situations de précarité et une meilleure équité dans le domaine de la prévention restaient à améliorer. Les représentations des internes avaient une capacité d’évolution, notamment par l’expérience répétée associée à une approche par la conscience critique de certaines situations.

Frederic ZORZI (1), Oriane CHRISTIN (1), Louise ARNOU (2), Nathalie SUH TAFARO (2) - (1)Université Claude Bernard Lyon I, France, (2)Université Claude Bernard Lyon 1, France

Communication orale

Contexte :

La notification spontanée des effets indésirables médicamenteux (EIM) reste le pilier de la surveillance en post-AMM. Les médecins généralistes (MGs), principaux acteurs des soins premiers, sont souvent les premiers professionnels de santé à diagnostiquer les EIMs et à les prendre en charge. Cependant, en 2014, les déclarations de PharmacoVigilance effectuées par les MGs ne représentaient que 7 % des déclarations réalisées en France. De plus, une des principales limites du système de pharmacovigilance concerne la qualité de l’information de ces notifications.

Méthode :

Toutes les observations d’EIM déclarées en France en 2015 par les MGs ont été extraits. Après analyse du contenu de ces déclarations (EIM, date d’apparition, description clinique, médicament imputé, etc.), elles ont été classées en trois groupes : « bien renseignée », « moyennement renseignée » et « mal renseignée ».

Résultats :

Durant l’année 2015, 3 020 déclarations réalisées par les MGs français ont été enregistrées dans la BNPV. Ces déclarations concernaient plus souvent les femmes (1 722 versus 1 247, sex ratio : 0,58), avec un âge moyen de 54,9 +/- 22,8 ans. Les EIM les plus souvent rencontrées étaient les troubles généraux (n=2210, 36,3 %). Les médicamenteuses les plus incriminés étaient les médicaments du système cardiovasculaire (1987 observations, 18,8 %). Seulement 16,4 % des déclarations de PharmacoVigilance rapportées étaient « bien renseignées ». Les critères les moins bien documentés étaient les médicaments concomitants (41,4 %) et les examens complémentaires réalisés (37,4 %). Les observations complètes étaient associées à la gravité des cas (OR = 3,02 [IC 95 % 2,44 ; 3,23], p<10-3) et aux personnes âgées par rapport aux adultes (OR = 1,76 [IC 95 % 1,42 ; 2,18], p<10-3) ou aux enfants (OR = 4,59 [IC 95 % 2,51 ; 8,39], p<10-3).

Xavier HUMBERT (1), Aude THERIN (2), Joachim ALEXANDRE (2), Ninon ROBIN (2), Sophie FEDRIZZI (2), Geneviève DURRIEU (3) - (1)Département de médecine générale, UFR Santé, Université Caen Normandie, 14000 Caen, France, France, (2)Centre régional de pharmacovigilance, CHU Caen, Caen, France, France, (3)Centre régional de pharmacovigilance, CHU Toulouse, Toulouse, France, France

Communication orale

Contexte :

La télémédecine est une pratique médicale à distance fondée sur l’utilisation des technologies de l’information et de la communication.
Cinq actes de télémédecine sont reconnus en France dont la téléconsultation. Le déploiement de cet outil soulève des questions sur sa réalisation en toute sécurité et avec une qualité de soins inchangée pour les patients. Le rapport d’évaluation de la HAS d’avril 2018 sur la qualité et la sécurité des actes de téléconsultation et télé-expertise n’a pas permis d'identifier de situation d'exclusion clinique à priori. Aucune formation des professionnels de santé n’est prévue par la HAS, seul un guide du bon usage et la qualité des pratiques de la téléconsultation devait paraître avant fin 2018. Le rapport d ‘évaluation est basé sur une revue systématique et non systématique de la littérature à cette période (mi 2018) qui a relevé 15 publications d’intérêts relatives au bon usage de la télémédecine. Début 2019 on peut clairement identifier un manque de données tant dans la littérature francophone qu’anglophone sur les bonnes pratiques de la téléconsultation, et également un manque de référentiels et de guides de bonne pratique pour le praticien. De plus, les données disponibles apparaissent comme difficilement transposables à notre contexte du fait de systèmes de santé différents et d’une géographie des bassins de vie différente.

Méthode :

Mise en situation pratique autour de cas cliniques simulés en téléconsultation. Analyse et propositions à partir de cas pratiques (l'atelier ayant déjà été testé aux Journées de Médecine Générale XXX 2019).

Organisation pratique :

1) présentation des participants et animateurs
2) rappels sur le cadre actuel de la téléconsultation
3) mise en situation à travers des cas cliniques simulés : plusieurs participants prendront le rôle du médecin.
4) chaque téléconsulation est discutée par les participants

Résultats :

A travers une expérience pratique de téléconsultation, réfléchir aux avantages et limites de cette pratique

David ZERBIB, Raphaël MEUNIER - (1)Paris Diderot, France

Atelier

Contexte :

Avec le nouveau DES, l’évaluation de fin de phase socle permet de repérer les internes en difficultés. Il s’agit dans un premier temps d’aller au-delà? d’une perception globale d’un dysfonctionnement et de formuler le problème de façon spécifique. A la suite de ce repérage un diagnostic pédagogique est effectué puis nous pouvons proposer un plan d’intervention individualisé précocement dans la formation. Ce travail est un préalable indispensable pour accompagner les internes dans leur progression afin qu’ils atteignent le niveau de compétence attendu pour leur formation.

Méthode :

Nous avons effectué une revue de la littérature et classifié les différents types de difficultés pouvant être rencontrées par les internes durant leur DES. Ce travail a été présenté aux enseignants du DMG en charge de l’évaluation de fin de phase socle.

Résultats :

Nous avons mis en évidence 5 types de difficultés : difficultés d’apprentissage, désintérêt ou défaut d’investissement pour le DES, difficultés de vie personnelles, syndrome d’épuisement professionnel, troubles ne permettant pas l’exercice de la médecine générale. En cas de difficultés d’apprentissage, il est important de spécifier sa nature pour adapter le plan d’intervention: niveau novice non atteint, incompréhension des modalités pédagogiques, difficultés de raisonnement clinique, lacune en terme de réflexivité.

Auriane CABANNES, Ilhame NAJEM, Sophie AKNIN, Jean-Claude SCHWARTZ - (1)Paris Descartes, France

Communication orale

Contexte :

Le département de médecine générale de XXX a mis en place un dispositif universitaire afin de répondre à la problèmatique de l'accompagnement des internes en difficulté. En 2018, deux ans après la création du dispositif, il devennait nécessaire de prendre du recul sur le travail effectué.

Méthode :

Etude qualitative menée auprès de neuf internes suivis par le dispositif, basée sur l'analyse interprétative phénoménologique (IPA) d'entretiens semi-dirigés réalisés entre octobre 2018 et janvier 2019 par les chercheuses.

Résultats :

La plupart des participants ont perçu l'intervention du dispositif comme une nécessité du fait d'un état de souffrance. Un accompagnement personnalisé associant une relation privilégiée avec leur facilitateur et maîtres de stage ainsi qu'un éventuel suivi psychologique était décrit de manière positive. Le facilitateur avait un rôle de soutien et de guide dans les démarches, complémentaire du tuteur. Cependant, certains ont perçu l'intervention comme étant en décalage par rapport à leurs difficultés et ont pu se sentir stigmatisés aboutissant au rejet du dispositif. Un manque de communication sur l'existence et le fonctionnement du dispositif a été relevé par les internes.

Alice CAMUSET, Manon SICARD, Delphine CORDONNIER, Yoann GABOREAU - (1)aucune, France

Communication orale

Contexte :

Le papillomavirus humain (HPV) est l'infection sexuellement transmissible la plus fréquente. Il reste mal connu de la population générale. Les patients n'osent pas toujours poser leurs questions à leur médecin traitant. Les forums internet sont des lieux d'expression libre, notamment dans la recherche d'informations en santé.

Méthode :

L'étude qualitative descriptive a été conduite sur quatre forums français : Atoute, Doctissimo, Santé-médecine et Onmeda, choisis en fonction du nombre de clics via le moteur de recherche Google qui reste le plus utilisé. Les mots-clefs utilisés ont été "papillomavirus", "HPV", "maladie" et "transmission" seuls ou en association. Les fils de discussion datés de janvier 2007 à décembre 2017 ont été explorés. Le recueil des données a été réalisé avec l'application Ncapture® du logiciel Nvivo11® permettant de télécharger les fils de discussion des forum en format PDF et d'encoder les équivalents verbatim.

Résultats :

Parmi les interrogations soulevées qui concernaient l'épidémiologie, la pathogénicité, les moyens diagnostiques ou de prévention, le dépistage par frottis cervico-utérin, et les traitements de l'HPV de nombreuses fausses croyances ont été retrouvée. L'infection par le papillomavirus était responsable d'anxiété, de peur ou de colère. Une différenciation homme-femme était souvent faite concernant l'infection par ce virus. Les informations données par les soignants étaient jugées insuffisantes, peu claires ou discordantes.

Lucie VERNET, Sylvie DEPLACE - (1)*, France

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Contexte :

Les troubles des conduites alimentaires (TCA), définis par le DSMV, englobent trois entités pathologiques : l’anorexie, la boulimie et le Binge Eating Disorder. Si leur prévalence reste faible (entre 0.48% et 1.12% en Europe), ils concernent néanmoins 13% des adolescents et la morbi-mortalité associée à ces pathologies reste importante. Le repérage précoce de ces troubles en favorise le pronostic, pourtant ils restent sous dépistés : seul un patient à risque sur quatre est dépisté par le médecin généraliste.

Méthode :

Une étude qualitative exploratoire a été réalisée par focus groups avec un guide d’entretien semi structuré entre Juin 2018 et Mai 2019 avec des médecins généralistes recrutés par bouche à oreille puis par effet « boule de neige » afin d’obtenir un échantillon raisonné. Les verbatims ont été retranscrits, double codés et analysés par théorie ancrée.

Résultats :

Cinq focus group ont été réalisé avec 23 médecins généralistes. Les TCA sont souvent définis par les médecins généralistes par mots-clés et si la plupart semble ne pas connaître le BED, ils ont tendance à considérer l’obésité comme un TCA. Concernant leur abord, trois axes principaux ressortent. Le premier concerne la consultation de médecine générale : elle semble inadaptée et l’abord des TCA peut compromettre la relation médecin-patient. Le second concerne les caractéristiques propres des TCA : le déni de la maladie et le seuil normal/pathologique difficile à définir posent problème aux médecins généralistes. Enfin, les médecins généralistes évoquent les TCA comme une « boite de Pandore », les confrontant à leur impuissance et une carence en réseau pour la prise en charge.

Jennifer BOYER, Camille LEVEQUE - (1)Université Bordeaux 2, France

Communication orale

Contexte :

L'esprit carabin est une particularité folklorique des études médicales françaises. Son langage est sexuel et grivois, avec un rapport à la mort et au corps particulier. Il imprègne l'Internat : paillardes, fresques et fêtes thématiques entre internes. Propre à l’entre-soi, il est régulièrement source de scandales, à la fois condamné et défendu. Depuis la création de l'internat de médecine générale, aucun travail n'a décrit la façon dont les internes vivent et perçoivent ce folklore.

Méthode :

13 entretiens qualitatifs semi-dirigés approfondis ont été conduits par une chercheuse, elle-même interne, entre juin et juillet 2016 auprès 7 internes hommes et 6 internes femmes, dont 9 internes de médecine générale. Une analyse thématique de ces entretiens a été réalisée, avec un codage en double lecture. La théorisation ancrée a été utilisée pour l’analyse et l’exposition des résultats.

Résultats :

L'esprit carabin, auquel l’interne s’identifie ou non, est perçu comme un humour cathartique permettant de dépasser le vécu du quotidien professionnel. L'internat est un espace festif assurant un travail émotionnel protecteur. Les fêtes sont vécues comme un moyen de décompresser au sein d'un entre-soi. Les internes rejettent ou non les fresques, parfois décrites comme « sexistes », selon leur adhésion à l'esprit carabin. Les internes de médecine générale se distancient de « l'esprit corporatiste et hiérarchique du CHU », mais le sexe et la spécialité n’influencent pas la perception des internes.

Elise FRAIH (1), François-Xavier SCHWEYER (2) - (1)DMG Strasbourg, France, (2)EHESP Rennes, France

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Contexte :

La dysménorrhée se définit comme des douleurs abdomino-pelviennes cycliques, précédant et/ou accompagnant les règles, en l’absence de pathologie organique sous-jacente. C’est la plainte gynécologique la plus fréquente : de 25 à 60% pour l’ensemble de la population féminine en âge de procréer et jusqu’à 86,6% pour les 16-20 ans. Malgré la disponibilité de moyens thérapeutiques efficaces, adaptés, simples d’utilisation et accessibles, peu d’adolescentes consultent un médecin dans le cadre de dysménorrhées et rares sont celles qui utilisent un traitement médicamenteux. Par sa fréquence et les répercussions physiques, psychologiques, et l’absentéisme scolaire induits, la dysménorrhée est une plainte à ne pas sous-estimer.

Méthode :

Etude quantitative, observationnelle, descriptive, multicentrique, par auto-questionnaire papier qui évaluait prévalence, sévérité, vécu et comportements face aux dysménorrhées. Nombre de sujets nécessaires calculé 385 (? = 0.05). Inclusion de lycéennes de 15 à 19 ans, réglées scolarisées en XXX dans des établissements tirés au sort, privés et publics. Les jeunes filles âgées de moins de 15 ans ou de plus de 19 ans, celles refusant de participer et celles qui présentaient une aménorrhée primaire ou secondaire de plus de six mois n’étaient pas incluses. Les données étaient informatisées sur Limesurvey, anonymisées et sécurisées. L’avis favorable d’un CPP pour une qualification « RIPH 3 » et l’autorisation du rectorat avaient été obtenus.

Résultats :

En cours, étude se déroulant sur avril et mai 2019 au sein des 8 établissements sélectionnés aléatoirement. 770 lycéennes ont été inclus avec une marge de sécurité statistique. Les résultats et analyses statistiques seront disponibles dans l’été 2019.

Adeline JOUANNIN (1), Keltoum HADJOU (1), Maud BIDET (2) - (1)DMG université de Rennes 1, France, (2)Gynécologue obstétricien, service d'endcrinologie pédiatrique, CHU Rennes, France

Communication orale

Contexte :

L’hypertension artérielle (HTA) est le principal facteur de risque cardio-vasculaire modifiable. La société française d’hypertension artérielle recommande de porter le diagnostic d’hypertension artérielle après avoir confirmé l’élévation tensionnelle par des mesures ambulatoires. La supériorité de la MAPA sur l’auto-mesure a été démontrée. L’HTA est principalement prise en charge en soins premiers et pourtant l’utilisation de la MAPA en soins premiers reste faible.

Méthode :

Il s'agissait d'une étude qualitative avec entretiens semi-dirigés menés en face à face entre novembre 2018 et juin 2019. Le recrutement a été fait sur la base du volontariat. L’échantillonnage était raisonné de type variation maximale et incluait des médecins, mais aussi le personnel médical utilisant la MAPA. L'objectif était d'obtenir une hétérogénéité en termes de professions, d'âge, d'utilisation de la MAPA. L’analyse était de type thématique avec double codage.

Résultats :

Vingt professionnels de santé exerçant en XXX ont été interrogés. Selon les interviewés, l’utilisation de la MAPA nécessitait une adaptation de l’organisation du cabinet. La délégation de la logistique à une infirmière ou à une secrétaire médicale était appréciée. Par ailleurs, l'investissement financier que nécessite l'appareil pouvait être un frein à son acquisition initiale. L'obtention de ce dispositif permettait d'éviter l'orientation vers un cardiologue et les délais d'attente associés. Malgré un fonctionnement simple, cet outil était perçu comme chronophage. L'absence de cotation spécifique était également perçue comme un frein à son utilisation. Les interviewés estimaient que la MAPA pouvait toutefois faire partie des outils du médecin généraliste afin de simplifier le parcours de soins des patients.

Pierre-Henri ROUX-LEVY (1), Manon BURGAT (2), Nordine TAGHARIST (3), Aurélien VAILLANT (4), Claire ZABAWA (1), Katia MAZALOVIC (1) - (1)Département de médecine générale, France, (2)Interne en santé publique, France, (3)Interne en médecine général, France, (4)URPS médecin libéral de Bourgogne-Franche-Comté, France

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Contexte :

Les inégalités sociales de santé sont définies comme les écarts d’état de santé socialement stratifiés. La précarité sociale est corrélée à des inégalités de soins. Le médecin de premier recours est l’interlocuteur privilégié de cette population précaire. Les données internationales de 2015 collectées mettaient en évidence une variation importante de consommation antibiotique allant de 4 à 64 Defined Daily Dose pour 1?000 habitant/j. Le médecin de premier recours est, en France, le principal prescripteur d’antibiotique dont la prescription est en augmentation constante. La prescription inappropriée d’antibiotique est ses conséquences est-elle un marqueur dans la précarité sociale ?

Méthode :

Nous avons réalisé une revue systématique de la littérature, selon les critères édités par les recommandations internationales PRISMA. Les recherches ont été effectuées sur trois bases de données : PubMed, Web of Science, Pascal et Francis, et la recherche manuelle. Le recueil était du 1er Janvier 2000 au 28 Novembre 2018 pour des articles en français et en anglais. L’équation de recherche comprenait les termes « Anti-bacterial agents, Antibiotics, Antibiotic and Poverty, Homeless persons, Working poor, Refugees, Medically uninsured, Universal coverage, Undocumented immigrants, Transients and migrants, Social Problems, Socioeconomic factors, Social marginalization, Social isolation, Single parent et Unemployment »

Résultats :

Résultats : principal : Le mésusage par sur-prescription d’antibiotique ou utilisation d’antibiotiques de deuxième ligne d’emblée ont été retrouvé quelque-soit l’indicateur de précarité retenu : niveau d’éducation, revenu, origine géographique, couverture maladie déficiente, chômage et famille mono-parentale. 4505 articles ont été obtenu après interrogation des trois banques de données, la recherche manuelle a récupéré 12 articles supplémentaires. Au final, 11 articles ont été sélectionnés dans notre revue de littérature systématique.

Jordan BIREBENT, Michel BISMUTH, Marion DEGUILLARD, M.Bismuth@Wanadoo.Fr COUET, Damien DRIOT, Julie DUPOUY - (1)DUMG toulouse, France

Communication orale

Contexte :

La Bronchopneumopathie Chronique Obstructive (BPCO) est un enjeu de santé publique avec 3.5 millions de patients atteints en France en 2014. La réhabilitation respiratoire est la stratégie thérapeutique la plus efficace en terme d’amélioration de la qualité de vie. Mais seulement 10 % des patients atteints d’une BPCO en bénéficient en France.

Méthode :

C’est une étude qualitative réalisée à partir de 15 entretiens semi-dirigés, individuels, auprès de médecins généralistes installés à moins d’une heure d’un CH entre avril et juillet 2018. Un codage axial a été utilisé. L’analyse a été réalisée en triple lecture.

Résultats :

Aucun praticien ne prescrit la réhabilitation respiratoire de façon habituelle. Les freins retrouvés chez les généralistes sont : le manque de connaissances sur la réhabilitation respiratoire, l’oubli de la proposer en consultation, le manque de temps et de moyens. Il existe également des freins projetés par les médecins sur ces patients, qui leur prêtent un manque d’observance ou de motivation. La relation émotionnelle compliquée entre les médecins et ces patients est également un frein, avec un sentiment de fatalité face à cette maladie ou d’impuissance important. La principale motivation pour les médecins est le gain de qualité de vie des patients.

Marie-Hélène BALLAND (1), Elise FRAIH (2), Odile SIZARET (2) - (1)auteur, France, (2)co-directrice de thèse, France

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Contexte :

L’Acide acétylsalicylique (AAS) est un médicament aux indications reconnues en prévention secondaire des événements cardiovasculaires. Son indication en prévention primaire est moins nette, du fait de recommandations et données scientifiques contradictoires pouvant être à l’origine en pratique clinique de difficultés de prescription pour les médecins généralistes. De plus, la caisse d’assurance maladie incite à cette prescription en rémunérant spécifiquement les médecins le prescrivant alors que cette molécule ne bénéficie d’aucune AMM pour cette indication.

Méthode :

Il s’agissait d'une étude descriptive. Une enquête d’opinion a été réalisée entre janvier et mai 2017 auprès des médecins généralistes libéraux à XXX par le biais d’un questionnaire anonyme informatisé adressé par mail.

Résultats :

Sur les 50 médecins généralistes (MG) répondants, 80% d’entre eux (n=40) signalaient prescrire de l’aspirine en prévention primaire des maladies cardio-vasculaires (CV). Au total, 22,5% (n=9) ont répondu prescrire l’AAS en prévention cardiovasculaire primaire de manière systématique, à partir du moment où les patients présentaient au moins un facteur de risque cardiovasculaire (FDRCV). A l’inverse, 77,5% des répondants (n=31) ont déclaré qu’ils ne prescrivaient pas l’AAS de manière systématique à tous les patients ayant des FDRCV mais qu’ils sélectionnaient leurs patients sur certains critères. Parmi les critères de prescription de l’AAS en prévention primaire on notait la présence d’un nombre de FDRCV supérieur ou égal à 2 pour 72,5% d’entre eux (n=29). On retrouve ensuite l’existence d’une plaque athéromateuse ou d’une sténose infra clinique pour 47,5% d’entre eux (n=19). En troisième position, l’existence d’un diabète, pour 40% d’entre eux (n=16). On retrouve également pour 20% d’entre eux (n=8), la présence d’au moins un facteur de risque cardiovasculaire.

Nicolas MONTEE (1), Jean Marc FRANCO (2), Clarisse KANI (2), Nicolas MARMION (3) - (1)La Réunion, Réunion, (2)Département de Médecine Générale, Réunion, (3)CHU de La Réunion, Réunion

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Contexte :

L’inactivité physique est la quatrième cause de mortalité dans le monde. La notion de prescription médicale d’activité physique (AP) adaptée figure désormais dans une loi qui précise le rôle central du médecin traitant. La maîtrise de la prescription de l’AP des médecins généralistes (MG) a été très peu étudiée.

Méthode :

Il s’agit d’une étude épidémiologique observationnelle transversale auprès de MG exerçant dans les départements des XXX (XX) et du XXX (XX). Un questionnaire a été adressé par courrier ou par mail.

Résultats :

158 médecins ont été inclus. 72,2% des MG jugent leurs connaissances en AP moyennes à très mauvaises. 84,2% estiment leur formation initiale en AP comme non satisfaisante. 81,6% n’ont pas participé à des formations continues en AP. Une compétence spécifique en médecine du sport, la pratique individuelle d’une AP ainsi que l’abord de l’AP dans plus de 50% des consultations sont significativement associés à un sentiment de compétence en prescription d’AP (p<0,01).
Parmi les mesures favorisant la prescription d’AP, les MG évoquent des brochures d'information à remettre au patient (60,8%), un site internet d'aide à la prescription d'AP utilisable en consultation (60,1%), l'organisation d'une formation sur la prescription médicale d'AP (50,6%).

Alexis ASTRUC, Jean-Christophe BLANCHARD - (1)Paris, France

Communication orale

Contexte :

L'activité physique pendant la grossesse est recommandée afin d'entretenir la forme physique et d'éviter certaines complications gestationnelles. Or il persiste une grande sédentarité des femmes enceintes: seule une sur cinq observe les recommandations de l'American College of Obstetric and Gynecology qui conseille la pratique de 30 minutes d'actvité physique par jour cinq jours sur sept. Délivrer une meilleure information peut s'avérer être une stratégie de santé publique rentable pour promouvoir l'activité physique pendant la grossesse. Les professionnels de santé semblent être bien placés pour assurer cette promotion, et parmi eux le médecin généraliste occupe une place de choix.

Méthode :

Etude qualitative par entretiens semi-dirigés d'une durée de 23 à 45 minutes. Guide d'entretien composé de cinq questions ouvertes. Recrutement des médecins généralistes avec recherche de variation maximale. Enregistrement, anonymisation, retranscription intégrale puis destruction des entretiens. Analyse à l'aide du logiciel N'Vivo, triangulation des données.

Résultats :

Les médecins interrogés ont dans l'ensemble une vision favorable de la pratique du sport pendant la grossesse et l'abordent spontanément. Ils semblent également disposés à répondre aux questions des patientes. Ils savent mettre en avant les bénéfices maternels ou foetaux. Même si les recommandations officielles semblent méconnues, leur bon sens les invite à contre-indiquer les sports jugés à risque pour la grossesse. Dans l'idée d'une amélioration continue, ils suggèrent des pistes de perfectionnement comme l'élaboration de formations médicales ou encore de laquettes informatives dédiées aux patientes.

Franck AMMEUX, Marie-Agathe BAZILLE, Vanessa OLARIU, Marion LEVECQ, Clotilde DURAND-CHEVAL - (1)Faculté de Médecine & Maïeutique, France

Communication orale

Contexte :

La supervision par observation directe avec enregistrement vidéo, élément pédagogique essentiel dans la progression de la compétence relationelle mais également de l'ensemble des compétences de l’étudiant, nécessite la maitrise de deux outils : l’utilisation de la vidéo pendant la séance de supervision et sa place dans le processus pédagogique durant le semestre de l'étudiant ainsi que la grille d’évaluation des compétences pour structurer la supervision et évaluer les compétences. La maitrise de la vidéo dans une supervision structurée permet d'améliorer la compétence relationnelle des étudiants gage d’une meilleure prise en charge de leurs patients et d'une pertinence des soins améliorée.

Méthode :

Atelier productif En plénière : rappel du protocole national, réponses aux questions
En groupe : Appropriation de la grille d’évaluation des compétences : compréhension des différents items de la grille et du lien avec les compétences issues du référentiel métier, méthodes d’appropriation par l’étudiant, utilisation durant la séance de supervision et durant le semestre. Synthèse et réponses aux questions
En groupe de 6 : Jeux de rôles : consultation jouée et filmée par deux participants, un étudiant et un patient Le groupe évalue sans grille et sans vidéo et fait son rapport
L’étudiant est supervisé par son enregistrement vidéo dans un autre groupe qui utilise la grille. L’évaluation à partir de la vidéo et la grille est comparée au rapport de l’autre groupe. Synthèse de chaque groupe sur la différence de supervision selon l’utilisation de la vidéo. Synthèse en plénière et réponses aux questions

Organisation pratique :

Très grande salle pour répartir les groupes avec une bonne distance entre chaque groupe et permettre un enregistrement de qualité avec les caméras Vidéo projecteur Tableau de papier Sonorisation

Résultats :

La maîtrise de l’outil vidéo et de la grille de structuration durant la séance de supervision et au long du semestre est indispensable pour renforcer son efficacité et permettre la progression de l’étudiant dans ses compétences dont la compétence relationnelle.

Philippe NGUYEN THAN, Pascal BOULET, Baptiste CHAUVIN - (1)Département de médecine générale, France

Atelier

Contexte :

La télémédecine est une pratique médicale à distance, apparue dans le paysage français suite à la loi Hôpital, Patients, Santé et Territoires (HPST) de 2009. En 2018, alors qu’a lieu la reconnaissance officielle par l‘Assurance Maladie de certaines pratiques de télémédecine accomlpagnés d'un remboursement du fait de cotations spécifiques , l’adhésion des médecins généralistes (MG) libéraux reste limitée

Méthode :

Etude qualitative, auprès des MG libéraux de l’ancienne région XXX, par réalisation de 4 entretiens collectifs. La retranscription intégrale était effectuée par 2 chercheuses indépendamment. L’analyse des données relevait de la thématisation transversale et de la théorisation ancrée. Elle était supervisée par un troisième chercheur

Résultats :

29 MG ont été interrogés entre mai et août 2018. Résultat principal Les médecins interrogés percevaient la télémédecine comme une des solutions aux enjeux démographiques faisant partie des évolutions imposées par la société actuelle. Ses applications possibles étaient floues. Ils exprimaient des craintes, dont un cadre médico-légal manquant de rigueur, une absence de rémunération et un risque d’ubérisation des soins. Ils demandaient l’encadrement de la pratique.

Claire RAHUEL, Michel BISMUTH, Anne FREYENS, Philippe MONTLOUIS, Julia NADOLNY, Pierre BOYER - (1)DUMG toulouse, France

Communication orale

Contexte :

Les inégalités sociales de santé sont un enjeu majeur de santé publique. Les médecins généralistes en cabinet libéral, en centre municipal ou mutualiste de santé, en réseau de soins, dans des dispositifs spécifiques (lits halte soins santé, lits d'accueil médicalisés, un chez soi d'abord, service d'accompagnement médico-social pour adultes handicapés,...) sont impliqués sous différentes formes : médecin coordonnateur, vacations, fonction de gestion ou d'expertise, consultant. Depuis quelques années, différentes formations ont été mises en place, en 2eme cycle (optionnel santé précarité), en 3eme cycle (séminaire santé sociale) ou sous forme de diplôme universitaire (DU santé précarité).

Méthode :

Méthode d'animation dépendant du nombre de participants. 7 séquences 1/Introduction : précarité, vulnérabilité, de quoi parle-t-on et quels sont les enjeux pour les soins premiers ? 2/ Etat des lieux de l'offre et des propositions (tour de table) 3/ Brainstoming (métaplan) en grand ou petit groupe 4/ retour en grand groupe - synthèse 5/ séquence co-élaboration des axes pédagogiques prioritaires 6/ co-élaboration d'une base commune de formation et des outils pédagogiques mobilisables 7/ conclusion, synthèse et proposition.

Organisation pratique :

4 paper board, feutres de couleurs, post-it. Brainstorming : ouvert + 4 questions : forces, faiblesses de l'offre de formation actuelle, risques et opportunités d'une formation spécifique. Les 2 séquences de co-élaboration : en petits groupes avec des questions spécifiques.

Résultats :

Obtenir un état des lieux de formation mise en place sur le territoire et les initiatives. Créer un réseau de partenaires impliqués dans les questions de santé vulnérabilité. Formaliser une base commune de formation et un canevas pédagogique. Mettre en commun des axes de recherche que pourraient appuyer les travaux des étudiants (thèse, mémoire).

Christophe ADAM, Gladys IBANEZ, Didier CANNET, Claude ROUGERON - (1)DMG, France

Atelier

Contexte :

Les inégalités sociales de santé (ISS) sont un enjeu de santé publique majeur. (OMS 2009, Rapport Marmot 2010) La lutte contre les ISS est un élément de la mission sociale des facultés de médecine (Consensus Mondial 2010) intégré dans le référentiel métiers et compétences de la médecine générale.
Le travail en interprofessionnalité est un levier essentiel pour lutter contre les ISS. Avec les nouvelles structures de soins (MSP), les médecins généralistes vont devoir travailler de plus en plus avec d’autres professionnels de santé en interprofessionnalité.
Se former ensemble permet d'apprendre à mieux se connaître et à mieux collaborer par la suite. (Policard 2014) Comment former les internes en Médecine Générale à la lutte contre les ISS et à l’interprofessionnalité ?

Méthode :

Étude qualitative avec la réalisation de trois focus group et un entretien individuel, pour recueillir l'expérience vécue des Médecins généralistes et Travailleurs sociaux, qui sont intervenus dans l'enseignement sur les ISS auprès des internes de Médecine Générale.
Après retranscription, une analyse phénoménologique des verbatims a été réalisée.

Résultats :

17 intervenants ont été interrogés : 9 médecins généralistes, 8 travailleurs sociaux ayant participé à l'enseignement.
L’enseignement en binôme interprofessionnel motive car c’est une pédagogie innovante. Il apporte une richesse par la complémentarité des regards et des expertises dans la décision médicale partagée.
Il donne de la légitimité à l’autre dans la prise en charge des patients, en reconnaissant ses compétences.
Il est modélisant pour la pratique future car donne un exemple de travail collaboratif.

Emmanuelle DUPONT, Sabine BERTAUX, Gérard BOURREL - (1)Faculté Montpellier, France

Communication orale

Contexte :

Les inégalités d’accès aux soins sont un problème de santé publique. Le médecin généraliste (MG), acteur privilégié du premier recours, contribue à favoriser l’accès aux soins des patients. Et si des inégalités persistent, les systèmes de santé axés sur les soins primaires semblent plus efficaces, efficients et équitables que les systèmes de santé dominés par d’autres spécialistes (Mahapatra & al. 2017). Le ratio MG/population a un impact positif sur la santé, et réduit les inégalités de santé. Ce qui amène à se demander dans quelle mesure le MG se substitue à d'autres professionnels de santé dans le recours aux soins des populations défavorisées ?

Méthode :

Etude rétrospective, observationnelle et transversale. Analyse d’un fichier contenant des informations individuelles de consommation de soins, le niveau socio-économique et la proximité de l’offre de soins en 2012 portant sur 2574310 habitants de XXX aux principales caisses d’assurance maladie (CPAM, RSI, MSA). Nous avons étudié les patients de plus de 35ans traités pour un diabète (pathologie chronique), et les femmes de 25 à 65 ans ayant réalisées un frottis cervico-utérin. Plusieurs indicateurs de défavorisation furent utilisées, dont la zone géographique, la CMU-C, l’EDI (European Deprivation Index)… L’analyse a été descriptive, puis traitée en analyse logistique multiple.

Résultats :

Résultat principal Le MG prend plus en charge les populations défavorisées ou vulnérables que le spécialiste concerné. Il prend particulièrement plus en charge les personnes âgées, habitants en zone rurale, et vivant loin de l’offre de soins, réalise plus de frottis chez les femmes bénéficiant de la CMU. Le MG est donc le médecin de recours pour les popuations défavorisées

Vladimir DRUEL, Michel BISMUTH, Damien DRIOT, Emile ESCOURROU, Stéphane OUSTRIC, Marie Eve ROUGE BUGAT - (1)dumg toulouse, France

Communication orale

Contexte :

La démarche du généraliste s'organise selon la fréquence des maladies. Elle doit envisager de prime abord les hypothèses les moins rares. La notion de diagnostic d'élimination est chronophage et anxiogène. C'est le cas des troubles psychosomatiques qui représenteraient 30 à 40% des étiologies. Mais il serait utile d'avoir quelque marqueur d'orientation diagnostique. Nous avons émis l'hypothèse que le nombre de consultations, dans les 6 ou 12 mois précédent la consultation du jour, est un indice objectif de trouble somatoforme.

Méthode :

L'échantillon était composé de tous les patients de 20 à 40 ans ayant consulté en 2017, dans un cabinet de médecine générale français. Le recrutement a été réalisé par table de randomisation. 93 dossiers ont été sélectionnés. La variable à expliquer était la fréquence des consultations. Une revue de littérature a permis de composer une grille de recueil. La variable explicative était l'existence ou non d'un Résultat de consultation du chapitre psychosomatique de la CIM 10. Les autres variables explicatives concernaient le patient et la consultation. L'analyse descriptive univariée et multivariée des données a été réalisée avec l'aide d’une biostatisticienne.

Résultats :

Le nombre de consultations chez les patients ayant une trouble psychosomatique était de 3 dans les 6 mois précédant la consultation du jour, contre 1 chez les autres, et de 7 consultations en 12 mois contre 2,8 pour ceux qui n'ont pas de trouble psychosomatique (p<0,0001). L'analyse des troubles psychosomatiques, retrouvait de la douleur dans 70% des cas, un symptôme fonctionnel dans 70% et de la fatigue chronique dans 10%.

Olivier KANDEL (1), Carine MEDERER (1), Houria EL FELLAH EL OUAZZANI (2) - (1)SFMG, France, (2)CHU Poitiers, France

Communication affichée commentée

Contexte :

L'Etat a lancé trois plans de lutte contre les cancers depuis 2003. Le plan cancer 2014-2019 s'inscrivait dans le défi santé/bien-être de l'Agenda stratégique pour la recherche, le transfert et l'innovation (France Europe 2020), avec comme priorités : la promotion de la multidisciplinarité, la transversalité de la recherche et un engagement pour une médecine personnalisée. Parallèlement, l’étude COCANGEN, soutenue par le Cancéropôle XXX, avait pour objectif principal d’étudier l’implication des médecins généralistes (MG) dans le parcours de soin du patient atteint de cancer. Dans la perspective d’améliorer la qualité des soins, la confrontation des conceptions et des perspectives des MG et des spécialistes du cancer sur les modalités de leur collaboration était attendue.

Méthode :

Etude qualitative par analyse de contenu thématique et transversale, d’entretiens individuels semi-directifs menés, jusqu’à saturation des données, auprès de 9 oncologues sélectionnés par échantillonnage en variation maximale, de novembre à décembre 2017.

Résultats :

Les oncologues décrivaient leur pratique comme transversale, psycho-sociale, évolutive et faisaient l’analogie avec la médecine générale. La relation avec le patient et son entourage était déclarée primordiale. Ils percevaient le MG comme le conseiller et le soutien psychologique du patient, néanmoins son implication semblait variable et le manque d’échanges rendaient les collaborations perfectibles. Les prises en charge étaient peu partagées avec les MG, plutôt parallèles, et séquentielles. Ils proposaient de renforcer les réseaux de communication et les moyens humains.

Aude LANSONNEUR, Boris SAMKO - (1)DUMG, France

Communication orale

Contexte :

La prise en charge de la BPCO en soins primaires nécessite un diagnostic par spirométrie et une appropriation de la maladie de la part des patients. Cette appropriation est un défi pour le médecin généraliste, souvent en difficulté pour faire naître une motivation au changemenet chez les patients tabagiques.

Méthode :

Etude qualitative explorant le vécu des patients ayant bénéficiés d’une spirométrie en soins premiers par l’intermédiaire d’entretien d’explicitation. Les entretiens ont été retranscrits et analysés selon la méthode de l’analyse phénoménologique interprétative.

Résultats :

10 entretiens de 20 à 37 minutes ont été réalisés entre Juin 2017 et Juillet 2018. La découverte de la spirométrie par les patients était vécue comme un acte insolite de par son caractère participatif et l'utilisation d'un matériel inahbituel.Cet examen donnait du sens aux symptômes quotidiens ressentis. Les patients avaient un désir de performance sur le test comme une volonté de confronter leur état de santé. Cet acte était vécu comme une épreuve d'effort du poumon. A l’issue de la spirométrie et de l’annonce des résultats, il a été observé une évolution des éléments cognitifs et corporels du vécu avec une rupture avec l’état antérieur. Cette rupture allait dans le sens d’une prise de conscience de l’état de santé. Les différentes étapes du deuil étaient retrouvées et une entrée dans une motivation propice au changement était décrite.

Maxime PAUTRAT, Anthony BERTHELOT - (1)DUMG, France

Communication orale

Contexte :

Peu de travaux scientifiques nationaux concernant les femmes homosexuelles ont été retrouvés dans la litterature car l'orientation sexuelle est rarement recueillie. Ces femmes semblent avoir des risques accrus sur le plan gynécologique. Elles auraient un taux de participation au suivi et campagnes de dépistage mammaire et pelvien inférieurs aux femmes hétérosexuelles.

Méthode :

Etude qualitative par entretiens semi-directifs de femmes auto-identifiées homosexuelles en Auvergne en 2018. Analyse des données à l'aide du logiciel nvivo 11.

Résultats :

12 femmes ont été interrogées. La majorité d'entre elles souhaite qu'une femme professionnelle de santé réalise leur examen. Elles attendent de la part du praticien : dialogue sur la sexualité, ouverture d'esprit, délicatesse, écoute, patience. Les patientes sont favorables aux campagnes actuelles de dépistage. Majoritairement, les femmes ont un suivi gynécologique régulier qu'elles jugent utile. Le VIH est l'IST la plus connue. Globalement, les femmes ne connaissent pas les modes de prévention des IST entre femmes. En ce qui concerne le dépistage du cancer du col de l'utérus, elles en connaissent les modalités. Différentes erreurs sont commises sur l'âge et la fréquence recommandée. Les modalités du dépistage du cancer du sein sont connues, elles y participent. Les freins au suivi gynécologique sont: douleur, peur de l'homophobie, sentiment de non risque, rapidité des entretiens, peur de la maladie, manque d'implication des femmes, crainte du manque de connaissance de l’homosexualité. 8 femmes n'ont pas de difficultés pour déclarer leur homosexualité. La majorité des patientes sont satisfaites de leur suivi gynécologique. Les sources d'information utilisées par les femmes lorsqu'elles se questionnent sur leur sexualité sont: internet, échanges entre individus, corps médical, presse, pharmacie, série télévisée.

Anne BOTTET, Mathilde PEURIERE-GERBAULT - (1)UCA

Communication orale

Contexte :

Le tiers est présent dans 23% des consultations de médecine générale. La demande du tiers pour lui-même en consultation programmée peut entraîner des problématiques organisationnelles, médicales et relationnelles pour les médecins.

Méthode :

Une recherche qualitative par entretiens semi dirigés a été réalisée par deux chercheurs entre août 2017 et septembre 2018. L’échantillonnage a été raisonné sur les critères de durée, de lieu d’installation et de types d’organisation. Après une catégorisation thématique des données, une analyse par catégories conceptualisantes a été faite avec un essai de théorisation ancrée.

Résultats :

Douze médecins généralistes installés ont été interrogés. Résultats Le vécu des médecins dépendait du lien entre leur attitude et le respect de leur conception de la profession. Le conflit entre les attitudes des médecins et leur concept de bonne pratique qui s’apparente à la notion de discordance cognitive, pouvait être source de souffrance, voire d’épuisement professionnel. Aucune relation n’a été faite entre les attitudes et les types de demandes, hors urgences. Les principales attitudes étaient : le refus catégorique, l’acceptation, la réponse rapide en « sous-consultation », la reprogrammation en consultation dédiée. Des outils de gestion ont été proposés : un temps d’éducation, la place du secrétariat, le recours à un confrère, entre autres. Le conflit entre les attitudes des médecins et leur concept de bonne pratique pouvait être source de souffrance, voire de « burnout ». Une meilleure gestion de la relation avec les tiers nécessitait un temps de travail réflexif continu, favorisé par les échanges entre pairs.

Caroline DORTHE, Michel BISMUTH, Robin MAILLOT, Brigitte ESCOURROU, Pierre MESTHE, Marie Eve ROUGE BUGAT - (1)DUMG toulouse, France

Communication orale

Contexte :

Les maladies neurodégénératives représentent actuellement la principale cause d’invalidité et la deuxième cause de décès dans le monde ; parmi elles, la maladie de Parkinson affectant environ 200 000 personnes en France. Les patients concernés présentent des symptômes moteurs et non-moteurs, responsable d’une diminution de leur qualité de vie ainsi qu’un retentissement au quotidien. Actuellement, on observe la démocratisation des informations médicales et l’apparition de communautés virtuelles de patients.

Méthode :

Une étude qualitative sur 4 forums de discussion d’accès publique est réalisée. Les verbatims sont recueillis du 01/05/2018 au 31/10/2018.L’analyse du discours est effectuée grâce au logiciel de codage Nvivo 12 for Mac, suivi d’un double codage puis d’une triangulation de données.

Résultats :

23 fils de discussion ont été répertoriés et analysés soit 302 messages postés par 70 internautes. 115 nœuds encodés ont été obtenus. La majorité des internautes ayant renseigné leur sexe étaient des femmes (70%), avec une moyenne d’âge de 58,11ans. 3 profils d’internautes sont ressortis : l’internaute-meneur (21,43%), l’internaute-expert (14,28%) et l’internaute suiveur (42,86%). Les internautes ont respecté la nétiquette. Les conversations étaient bienveillantes. Plusieurs thèmes ont été abordés. De nombreux projets dans l’avenir ont été évoqués. Le besoin d’échanger entre pairs était majeur, 18,06% du contenu des posts étaient des conseils destinés aux autres internautes. Les internautes ont partagé leur souffrance avec 128 références encodées qui concernaient des symptômes. De nombreux posts concernaient la recherche d’alternative au traitement traditionnel avec notamment l’arrêt de leur traitement antiparkinsonien pour le remplacer par des compléments alimentaires sans avis médical. 49 posts concernaient le Mucuna Prussiens, complément alimentaire contenant de la L-dopa. Le vécu du parcours de soin a été évoqué avec une confiance et une satisfaction envers leur médecin généraliste.

Cassandre CARPENTIER - (1)Lille, France

Communication orale

Contexte :

L'approche par compétences mise en place pour la formation des internes nécessite des tuteurs afin de guider l'étudiant dans ses apprentissages. Cependant, l'organisation du tutorat rencontre des difficultés dans de nombreux Départements Universitaires de Médecine Générale (DUMG) du fait de l'augmentation du nombre d'internes et des difficultés de recrutement des tuteurs. Peu de travaux se sont intéressés au point de vue des tuteurs et aucun à l'échelle nationale.

Méthode :

Une étude observationnelle transversale nationale a été menée de mai à décembre 2018 grâce à un questionnaire en ligne, composé de 24 questions, transmis à l'ensemble des DUMG français grâce à l'aide du secteur pédagogique du Collège Nationale des Généralistes Enseignants. Des analyses descriptives et univariées ont été réalisées à la recherche de facteurs influençant le niveau de compétence ressenti des tuteurs.

Résultats :

154 réponses analysables ont été obtenues sur les 36 DUMG contactés. L'analyse descriptive retrouvait des tuteurs d'âge moyen (44 ans), Maîtres de Stage Universitaires et/ou enseignants statutaires et majoritairement tuteurs depuis moins de 3 ans. Ils avaient en moyenne 7 tuteurés chacun et pratiquaient un tutorat individuel à 54%. Les tuteurs avaient à une large majorité un fort niveau de compétence ressenti pour chacune des missions attendues par les DUMG et un avis positif du tutorat. En analyse univariée, la faculté d'appartenance du tuteur, son statut universitaire, son sexe et le nombre de rencontres avec les tuteurés ont été des facteurs d'influence sur le niveau de compétence ressenti des tuteurs, variables selon la mission.

Laurence COMPAGNON, Laura BISI - (1)UPEC, France

Communication affichée commentée

Contexte :

L'adolescence, période de la vie où l'on est le moins malade, est néanmoins celle où le médecin généraliste est le professionnel de santé le plus consulté. Il lui revient alors de ne pas manquer cette rencontre, dans le but de repérer certaines situations problématiques : conduites à risque, mal-être, difficultés sociales et relationnelles. Une formation "Prévention à l'adolescence" est proposée par le DMG de XXX aux internes de Médecine Générale. Cet atelier s'en inspire et propose aux médecins généralistes de travailler les points essentiels de cette formation.

Méthode :

Animation par quatre médecins généralistes. Nous prévoyons d'utiliser les méthodes suivantes : vidéo commentée, jeux de rôle en sous-groupes, jeux de rôle à plusieurs, discussion en sous-groupes avec rapporteur et mise en commun.

Organisation pratique :

- Introduction : particularités du patient adolescent (10 minutes) - Place des parents en consultation : vidéo commentée (consultation fictive adolescent-parent-médecin), puis jeux de rôle en sous-groupes, dans l'objectif de s'exercer à faire sortir les parents (25 minutes) - Confidentialité : rappels légaux et déontologiques, discussion en sous-groupes puis mise en commun (10 minutes) - Ouvrir le dialogue, entendre les motifs cachés de consultation et dépister le mal-être : discussion en grand groupe autour de l'examen clinique commenté et du test BITS (brimade, insomnie, tabac, stress) puis jeu de rôle à plusieurs (un adolescent face à quatre médecins qui s'exercent aux questions ouvertes, rôle actif des observateurs) (25 minutes) - Discussion autour des partenaires pour la prise en charge des adolescents à partir des retours d'expérience des participants (15 minutes) - Synthèse : "take-home messages" (5 minutes)

Résultats :

- Identifier les particularités des patients adolescents - Améliorer la qualité de l'accueil de l'adolescent en consultation - Améliorer ses compétences relationnelles avec le jeune et ses parents - Pratiquer le dépistage systématique du mal-être, notamment grâce au test BITS - Identifier les réseaux, les partenaires et les ressources autour de soi

Camille LEPINE, Antoine GIACOMINI, Elise FRAIH, Claire DUMAS, Léa CHARTON, Anne BERTHOU - (1)DMG strasbourg, France

Atelier

Contexte :

Le médecin généraliste est le professionnel de santé de première ligne pour la prévention et le dépistage des conduites à risque à l’adolescence. Pourtant, bien que recommandés, les enseignements centrés sur cette période de la vie sont peu nombreux lors de sa formation initiale.

Méthode :

Une étude qualitative, réalisée par focus groups, a été menée auprès de 22 internes de Médecine Générale, entre juin 2017 et mai 2018. Puis, une recherche bibliographique a été conduite, pour définir le contenu de la formation et les méthodes pédagogiques nécessaires.

Résultats :

L’analyse des focus groups met en évidence des représentations plutôt négatives des internes au sujet des adolescents. Les jeunes médecins identifient bien les particularités de la consultation avec un adolescent, mais chacune d’entre elles est source de questionnements. Certains internes reconnaissent l’intérêt d’une formation sur le sujet des adolescents. Des demandes fortes sont identifiées, notamment : découvrir les outils spécifiques des consultations avec les adolescents, pouvoir mieux identifier les partenaires et se former à la prise en charge de l’adolescent en difficulté. Les internes réclament une formation pratique, idéalement concomitante à leur stage chez le praticien ou en Pédiatrie. La recherche bibliographique permet d’identifier les principaux axes de formation : spécificités de la consultation et méthodes d’entretien, dépistage des conduites à risque, outils spécifiques et partenaires utiles à la prise en charge des adolescents.

Camille LÉPINE, Claire BREITWILLER-DUMAS, Juliette CHAMBE - (1)DMG Strasbourg, France

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Contexte :

Les inégalités territoriales d’accès aux soins premiers s’accroissent depuis le début du 21e siècle. De multiples études françaises se sont intéressées au devenir et souhaits des jeunes médecins généralistes, pour tenter de trouver des pistes d’amélioration à cette situation, et influer sur les politiques publiques de santé. Parmi ces travaux, des études de cohortes ont été menées auprès de jeunes médecins généralistes en fin de Diplôme d’études spécialisées (DES), à l’échelon départemental ou régional.

Méthode :

Un recensement des sous-cohortes locales et régionales de jeunes médecins généralistes ayant débuté leur DES de 2008 à 2014 a été effectué. Leur DES de médecine générale était achevé ou en cours. Une étude de cohorte rétrospective, multicentrique constituée de sous-cohortes a été réalisée. Le recueil rétrospectif des données de l’ensemble de ces sous-cohortes prospectives a débuté en mai 2018 et s’est terminé en mars 2019. Une analyse descriptive de la population et des trajectoires professionnelles sera menée. Une analyse univariée permettra d’identifier des facteurs susceptibles d’influencer l’exercice professionnel. Les variables explicatives identifiées en analyse univariée seront analysées par un modèle multivarié par régression logistique, qui sera élaboré après évaluation de la qualité des données.

Résultats :

Vingt sous-cohortes ont été identifiées, avec un total de 2204 sujets. En tenant compte des non-répondants et des données manquantes, les données de 18 sous-cohortes, soit 1209 répondants, ont pu être agrégées et analysées. L’analyse de ces données (en cours) permettra de décrire les caractéristiques socio-professionnelles des jeunes médecins généralistes, de mettre en évidence les facteurs influençant les parcours professionnels et les modalités d’exercice de ces jeunes médecins. Les variables d’intérêts sont l’exercice de la médecine générale, le lieu d’exercice et l’installation.

Julien BOUDIER (1), Elise RIDARD (1), Juliette BRUMENT (1), Marine MARGUERITE (1) - (1)Département de médecine générale, France, (2)Centre d'investigation clinique - CHU, France

Communication orale

Contexte :

Lorsqu'ils ont un problème de santé plus de 3/4 des médecins ont recours à l’autoprescription et à l’automédication. Les médecins généralistes (MG) sont à plus de 85 % leur propre médecin. Si on connaît bien le point de vue des médecins soignés, on connaît peu celui des médecins soignants. Pour y répondre, l’objectif principal de notre travail était d’étudier la prise en charge par les MG de leurs confrères malades.

Méthode :

Afin de recueillir un maximum d’expériences des MG soignants, nous avons mené une étude quantitative, observationnelle puis analytique. Le questionnaire élaboré à partir d’une revue préalable de la littérature a été adressé par mail via l’URPS médecins, aux MG de notre région. Il comprenait 32 questions et explorait 3 thèmes : difficultés de cette prise en charge, spécificités, et pistes d’amélioration.

Résultats :

Nous avons analysés les retours de queqtionnaires de 375 MG qui ont répondu du 21/02/2017 au 18/04/2017. Le résultat principal est que prendre en charge un confrère en tant que MG, était difficile pour 81% des médecins interrogés. Les consultations étaient plus longues pour 64 % des MG, les problématiques très intimes (psychisme, sexualité, addiction) étaient peu abordées pour 53%, et le paiement n’était présent que dans 30 % des cas. Les principales difficultés pour le MG soignant étaient la peur de l’erreur et le jugement de son confrère patient pour 40 %, mais aussi la difficulté de faire accepter au médecin soigné son statut de patient pour 56 %. La piste possible d’amélioration était que le MG s’oblige à considérer son confrère malade, comme un patient standard.

B.Chicoulaa@Gmail.Com CHICOULAA, Michel BISMUTH, Emile ESCOURROU, Sophie PLAGNARD, Odile BOURGEOIS, Marie Eve ROUGE BUGAT - (1)DUMG toulouse, France

Communication orale

Contexte :

Les formations par concordances sont une approche relativement récente permettant de confronter les étudiants à l'incertitude et la compléxité des soins. Il s'agit de proposer une vignette clinique puis d'offrir comme rétroaction les réponses à la question d'un panel de référence. Les étudiants comparent leurs réponses à celles du panel pour guider leurs apprentissages. Certaines données de la littérature de faible niveau de preuve suggérent que ce type de formation développe la réflexivité des étudiants. Il s'agit d'analyses de réponses à un questionnaire de satisfaction administré à l'issue d'une formation par concordance en ligne. Il n'existe pas d'autres données à notre connaissance pour étayer cela. La reflexivité est une des caractéristiques visée lors de la formation des médecins généralistes. Nous avons développé localement une formation à l'interprétation des ECG par concordance à destination des internes de médecine générale. Nous avons souhaité savoir si cette formation permettait outre l'apprentissage de l'interprétation de l'ECG de développer la réflexivité des participants.

Méthode :

Nous avons réalisé une étude qualitative par analyse thématique des données de deux focus groupes réalisés avec des participants volontaires ayant effectués la formation par concordance à l'interprétation des ECG. Nous avons effectué un codage déductif à partir des cinq composantes de la réflexivité du modèle de Nguyen et al. ainsi qu'un codage inductif.

Résultats :

Deux focus groupes comprennant un total de 10 participants et d'une durée totale de 3h15 ont été réalisés. Quatre des cinq composantes de la réflexivité ont été retrouvées dans nos données. Deux points importants qui semblaient optimiser le développement de la réflexivité étaient l'absence de score et l'anonymat des membres des panels de référence.

Mathieu LORENZO (1), Elodie HERNANDEZ (2), Charton LÉA (1), Fabien ROUGERIE (1) - (1)Département de Médecine Générale, France, (2)Centre de Formation et de Recherche en Pédagogie des Sciences de la santé, France

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Contexte :

Le jeu vidéo (JV) et ses pratiques ont évolué de manière exponentielle. En 2018, le « trouble du JV» a été reconnu par l’OMS comme une maladie. La famille étant le plus souvent à l’origine de la demande de soin, les parents peuvent se tourner vers des structures hospitalières, des consultations jeunes consommateurs ou leur médecin généraliste.

Méthode :

Etude qualitative phénoménologique par entretiens semi-dirigés conduite jusqu’à saturation des occurrences auprès de 21 parents de la région XXX. Les entretiens ont été analysés indépendamment par deux chercheurs avec approche sémio-pragmatique de Peirce et triangulation des analyses.

Résultats :

Les parents exprimaient leur souffrance, leur culpabilité et leur solitude. Ils attendaient un soutien, une écoute sans jugement, et des conseils. Face à leurs inquiétudes, ils souhaitaient une réassurance et une prescription d’examens afin d’éliminer des problèmes somatiques de santé. Le JV était pour eux un phénomène de société, ils exprimaient le besoin que les médecins en soient informés pour sensibiliser les jeunes. Le médecin traitant, figure d’autorité, pouvaient leur proposer des solutions et les diriger dans un parcours de soin. Les parents témoignaient du changement de comportement de leur enfant et de symptômes de dépression. Ils voyaient le JV comme une addiction et se sentaient dans une impasse quand leur enfant refusait le soin. Cela était renforcé après la majorité et ils attendaient une révision du soin en addictologie.

Clementine ZAPIRAIN (1), Thomas PIPARD (2), Elodie BEZANSON (3) - (1)Medecin généraliste remplaçant, France, (2)collège universitaire de médecine générale de Lyon, France, (3)Medecin généraliste, France

Communication orale

Contexte :

Le diagnostic et le traitement de la maladie de Lyme, ainsi que la reconnaissance du « lyme chronique », sont sujets à de nombreuses polémiques entre les experts de la pathologie et les associations de patient soutenues par certains médecins. Sur internet et dans quelques livres, on parle « d’une épidémie, voire d’une pandémie ». Il existe des « Lyme doctors » qui vont instaurer des traitements longs pour soigner le « lyme chronique », avec plusieurs médicaments en association ou successivement (antibiotiques +/- antiparasitaires +/- antifongiques +/- Plaquenil …). Il n’existe pas dans la littérature de protocole précis de « traitement type » et la prise en charge semble être « à la carte ».

Méthode :

Pour cela, nous avons mis en place, en association avec le service des maladies infectieuses de notre CHU de référence et la direction régionale du service médical de la CPAM, une étude épidémiologique descriptive rétrospective à partir des données du système national des données de santé (SNDS). Nous avons recherché les prescriptions conjointes d’au minimum trois molécules durant au moins trois mois pendant l’année écoulée à l’échelle de notre région. Nous avons fait un travail au préalable pour déterminer les molécules les plus prescrites dans les maladies « Lyme-like » en nous basant sur les recommandations des associations de patients (Lyme sans frontière, Association française des maladies à vecteur de tique) ainsi que sur un relevé des prescriptions colligées par le centre national de référence des Borrelia.

Résultats :

Les données sont en cours de traitement. Nous obtiendrons, de la part de l’Institut National des Données de Santé, des données agrégées.

Léa CHARTON, Carole STEINER - (1)DMG Strasbourg, France

Communication affichée commentée

Contexte :

Les médecins généralistes font peu de déclarations à la pharmacovigilance alors que les consultations relevant d’un effet indésirable médicamenteux sont fréquentes. La pharmacovigilance française a récemment connu deux évolutions considérables de la déclaration des effets indésirables : la possibilité d’une déclaration par les patients et la création d’un portail de signalement. Cela ne semble pas suffisant pour résoudre le problème de la sous-déclaration.

Méthode :

Nous avons réalisé une enquête descriptive transversale. Les médecins généralistes étaient interrogés par un questionnaire en ligne envoyé par e-mail.

Résultats :

Nous avons obtenu 423 réponses exploitables. Les médecins étaient âgés de 39 ans en moyenne. La moitié des médecins étaient installés et l’autre moitié effectuaient des remplacements. 66% des médecins interrogés n’avaient jamais fait de déclaration, 80% ne connaissaient pas le portail de signalement et 80% n’incitaient pas leurs patients à déclarer les effets indésirables médicamenteux. Plus de la moitié des médecins estimaient que leur manque de connaissance était un frein à la déclaration et plus des trois quarts étaient intéressés par des interactions avec le centre régional de pharmacovigilance (CRPV). Moins de la moitié des médecins se prononçaient en faveur d’une rémunération des déclarations.

Anaïs LEFORT - (1)Université de Bordeaux, France

Communication orale

Contexte :

La prise de décision pour les patients et leurs proches dans le domaine de la vaccination est difficile, regroupant de nombreux facteurs multidimensionnels. La complexité de ce processus est directement responsable du phénomène d’hésitation vaccinale. Les outils d’aide à la décision sont des instruments délivrant des informations sur un sujet précis, explicitant les avantages et les inconvénients d’une décision, de façon personnalisée, clarifiant ainsi les valeurs du patient.

Méthode :

Une revue systématique de la littérature sur les bases de données Medline® et Cochrane library®, a été réalisée en août 2018 en suivant les critères PRISMA. Les études interventionnelles concernant les outils d’aides à la décision dans le domaine de la vaccination ont été incluses. Ont été exclues les études concernant les supports d’aides à la décision pour un gouvernement, permettant de discuter de l’introduction d’une vaccination dans un pays.

Résultats :

Sur 1198 articles identifiés dans les deux bases de données, sept ont été inclus pour analyse. La grande majorité des études (5 sur 7) concerne des outils d'aide à la décision destinés aux parents concernant la vaccination des enfants. Sur les sept outils d'aide à la décidion étudiés, quatre étaient des brochures ou livrets et trois étaient basés sur le Web. Sur les quatre études évaluant l’effet d’un outil d’aide à la décision sur la couverture vaccinale, une seule montrait une augmentation de celle-ci. Les trois études s’intéressant au conflit décisionnel ont toutes retrouvé une diminution de celui-ci grâce aux outils d’aides à la décision. La puissance des études était trop faible pour cinq études, et les groupes n’étaient pas toujours représentatifs de la population générale.

Sébastien BRUEL (1), Thibault LECLERCQ (1), Paul FRAPPÉ (1), Amandine GAGNEUX-BRUNON (3) - (1)Faculté de Médecine Jacques Lisfranc, UJM Saint Etienne, France, (2)Health Services and Performance Research (HESPER EA 7425), Université Jean Monnet, France, (3)Service d'infectiologie CHU Saint Etienne, France

Communication orale

Contexte :

Le professionnalisme est une des compétences fondamentales de tous les professionnels de santé. Il s'agit notamment d'une des six compétences transversales à développer pour les internes de médecine générale dans une approche par compétence. Si l'enseignement en stage et les modèles de rôles sont les modalités principales pour développer le professionnalisme des futurs médecins généralistes, les formations par concordance de jugement sont un complément utile. Il s'agit dans ces formations de demander aux participants de juger le comportement présenté dans une vignette textuelle sur une échelle allant de "totalement inacceptable" à "totalement acceptable". Cette réponse est accompagnée d'une justification écrite. La rétroaction suite à la vignette s'affectue en présentant aux participants les réponses et les justifications d'un panel de référence. Il est admis dans la littérature que ce panel est composé de pairs reconnus pour leur professionnalisme (modèles de rôle). Pourtant, les patients ne seraient-ils pas aussi légitimes pour figurer dans le panel de référence de ces formations ? Il n'existe pas de données dans la littérature sur ce point actuellement.

Méthode :

Une formation par concordance de jugement a été créé sur des situations de médecine générale interrogeant le professionalisme des protagonistes. Des patients, des médecins généralistes et des autres professionnels de santé ont été invité à répondre à quatorze vignettes de cette formation. Une analyse statistique de comparaison de la distribution des réponse a été réalisée. Une analyse qualitative des justifications des réponse a été réalisée pour expliquer les divergences d'opinion entre les groupes.

Résultats :

Plusieurs aspects du pofessionnalisme sont jugé plus durement par les patients que les médecins généralistes et les professionnels de santé. Les analyses sont partielles à ce stade et seront complétées dans les prochains mois.

Mathieu LORENZO (1), Pierre BAILLY (1) - (1)Département de Médecine Générale, France, (2)Centre de Formation et de Recherche en Pédagogie des Sciences de la santé, France

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Contexte :

La recherche est l’une des missions de la filière universitaire de médecine générale (FUMG). Elle structure l’enseignement et guide le soin. Son développement est un enjeu important pour un système de soin organisé autour des soins premiers. Depuis les premières nominations d’enseignants titulaires en 2009 jusqu’à 2017, la production d’articles de recherche par les enseignants de la FUMG a connu une progression constante.

Méthode :

L’ensemble des publications parues durant l’année civile 2018 dont au moins un des 6 premiers auteurs et/ou le dernier auteur était affilié à la FUMG ont été recueillies. Les 35 départements de médecine générale (DMG) ont été sollicités individuellement en janvier 2019 pour déclarer leurs publications via un auto questionnaire. Ces données ont été croisées avec les publications recensées sur PubMed. Les publications en doublons ont été exclues. Pour chaque publication, nous avons recensé les auteurs affiliés à la FUMG, l’indexation de la revue, son facteur d’impact et la typologie de l’article selon la CISP-2.

Résultats :

Au total, 251 articles ont été publiés. Parmi eux, 191 articles (76,1%) étaient des publications originales et 60 articles (24,9%) étaient didactiques. Cent trente et un articles (52,1%) ont été publiés dans des revues indexées. Dans 202 publications (80,5%) le premier auteur était affilié à la FUMG. Le dernier auteur était affilié à la FUMG dans 146 publications (58,2%). D’après la CISP-2, les catégories « générales » (73 publications soit 29,1%), « psychologiques » (29 publications soit 11,6%) et « circulatoires » (19 publications soit 7,6%) étaient les plus abordées.

Anas TAHA (1), Vincent RENARD (1), Olivier SAINT LARY (2) - (1)UPEC, France, (2)UVSQ, France

Communication orale

Contexte :

Les Scores Cliniques (SC) sont des outils d’aide décisionnelle. Pour certains, leur utilisation en soins premiers fait l’objet de recommandations par diverses autorités de santé. Mieux connaitre l’emploi de ces SC par les médecins généralistes (MG) est nécessaire pour savoir s’ils sont utiles pour faire face aux situations d’incertitudes que l’exercice des soins premiers impose.

Méthode :

Nous avons réalisé une étude qualitative par théorisation ancrée à partir de Focus Group (FG). L’analyse des verbatims a été menée par deux investigateurs, selon le principe de la triangulation des données. Après chaque FG, les investigateurs ont réalisé un étiquetage expérientiel en double aveugle puis une catégorisation inductive dans le but de conceptualiser l’utilisation des SC.

Résultats :

21 médecins généralistes exerçant en Indre et Loire ont participé lors de 5 FG. Nos résultats montrent que les MG se soucient plus de la pertinence et de la faisabilité des SC que de leur validité. Les MG regrettaient que les SC ne prennent pas en compte les éléments contextuels ni les préférences du patient que nécessite une pratique efficiente correspondant à l’Evidence-Based-Médicine. Mais les SC étaient appréciés pour leur efficacité car ils assuraient une pratique correspondant aux données actuelles de la science. Ils permettaient d’avoir rapidement un score permettant d’assurer une prise de décision en situation d’incertitude. Leur utilisation lors d’un entretien avec le patient était critiquée par les MG, car les SC semblaient imposer une approche centré-organe. Certains SC étaient utilisés pour justifier des cotations particulières. Différents propositions restaient débattues comme l’utilisation des SC via la e-santé, ou l’attente d’une liste de SC validés par les sociétés savantes de médecine générale.

Maxime PAUTRAT, Rémy PALLUAU - (1)DUMG, France

Communication affichée commentée

Contexte :

L’utilisation des médias sociaux généraux est de plus en plus répandue au sein de la population générale. Les plus utilisés sont Facebook, Twitter et Instagram. Au sein de certaines populations, leur utilisation intensive (plus de 5 connexions quotidiennes) est associée à des pathologies liées à la santé mentale (dépression, anxiété). Ce lien n’a pas été étudié dans une population vue en médecine générale alors qu’il s’agit de pathologies prévalentes. Le Duke est un score de qualité de vie permettant d'explorer ses différentes composantes (physique, psychologique, sociale) au sein d'une population générale.

Méthode :

Nous avons mené une enquête observationnelle et analytique transversale au sein de cinq cabinets de médecine générale regroupant 13 médecins en tout situés dans le XXX. Le recueil s'est déroulé de juin à décembre 2017. Des questionnaires anonymes auto administrés ont recueilli les caractéristiques des patients, leur utilisation des principaux médias sociaux et calculé leur score de qualité de vie en partant du score de Duke. Une analyse univariée puis multivariée a été menée pour rechercher le lien entre l’utilisation intensive de ces médias sociaux et la qualité de vie.

Résultats :

Trois cent six questionnaires ont été recueillis et analysés. Les scores de qualité de vie étaient cohérents avec les scores retrouvés en XXX. Cent trente huit (45,1%) étaient utilisateurs intensifs. Un lien a été retrouvé en univarié entre l’utilisation intensive et une dégradation des scores de santé mentale (p=0,02), santé générale (p=0,03), estime de soi (p=0,02), dépression (p=0,03), anxiété (p=0,02) et avec l’anxiété en multivarié (p=0,009).

Anas TAHA, Coralie DANIEL, Sébastien DAWIDOWICZ - (1)UPEC, France

Communication orale

Contexte :

Afin de contribuer au développement d’une Education Thérapeutique du Patient (ETP) de qualité, conforme aux textes législatifs, aux recommandations et référentiels, le pôle enseignement et recherche en ETP de notre Département Universitaire de Médecine Générale intègre depuis 2017 dans la formation initiale des internes, une formation théorique validant les 40 heures en ETP. Depuis 2018, il a été décidé d’y adjoindre un stage d’une journée au sein d’une équipe d’ETP d’un Service de soins de suite et de réadaptation (SSR) Obésité, permettant une mise en application des compétences développées lors de l’enseignement théorique. Une évaluation est simultanément organisée dont nous présentons les résultats.

Méthode :

120 internes ayant d’ores et déjà bénéficié de cet enseignement ont répondu par écrit à l’issue de la journée de stage aux questions : « ce que j’ai retenu précisément », « ce que je compte mettre en pratique », « mes projets en ETP » puis rempli un questionnaire de satisfaction en trois items sous forme d’Echelle visuelle analogique.

Résultats :

Résultat principal : Les internes ont fortement apprécié une journée de mise en application en milieu professionnel de leur formation validante de 40 heures en ETP: Ils ont retenu essentiellement la structuration d’un atelier, la définition de objectifs et méthodes pédagogiques, l’importance du travail en équipe pluriporfessionnelle. Ils comptent proposer régulièrement de l’ETP aux patients, monter des séquences pédagogiques, travailler en équipe pluriprofessionnelle. Le seul point faible cité est la durée d’une seule journée ! 100% ont trouvé la journée « intéressante » à « très intéressante » , 90% « pensent intégrer des éléments dans leur pratique », 90% sont « plus motivé pour s’intéresser à l’ETP ».

Odile BOURGEOIS, Michel BISMUTH, Marc BONNEFOY, Laetitia GIMENEZ, Frédéric SANGUIGNOL, Stéphane OUSTRIC - (1)DUMG toulouse, France

Communication affichée commentée

Contexte :

En soins premiers comme en pédagogie, les biais constituent une limite de validité externe des études dont elles limitent le niveau de preuve. L’effet Hawthorne (EH) a été défini par McCambridge en 2013 comme une modification comportementale survenant chez une personne placée en observation dans un contexte d’étude. La réalité et la définition de l’EH demeurent controversées.

Méthode :

Revue systématique entre janvier 2012 (dernier article inclus par McCambridge) et août 2018 dans Medline et méta-analyse. Mot clé : Hawthorne effect. Critères d'inclusion : résumé disponible, langues française et anglaise, définition et évaluation de l’EH. Critères d'exclusion : articles didactiques ou de revue, articles citant l’EH sans le définir. Sélection et analyse par deux chercheurs indépendants et résolution des différents par consensus. La qualité et les niveaus de preuve ont été évalués par l'outil Cochrane. La Méta-Analyse a été réalisée sur RevMan 5.3® par variance inverse et effets aléatoires. Evaluation de l'hétérogénéïté par I² et des biaus de publication par diagramme et cheminée. Résultats en odds ratio.

Résultats :

Sélection: 42 articles ont été analysés sur 106 trouvés par mots clés. 22 articles ont été inclus dans la méta-analyse sur données publiées. Toutes les études reconnaissent un artefact expérimental complexe plus ou moins significatif associant à divers degrés chez les investigateurs comme chez les sujets : un biais de sélection, un biais d’engagement et de congruence, un biais de conformisme et de désirabilité sociale, un biais d’observation et d’évaluation. L’odds ratio et son intervalle de confiance à 95% sont respectivement: pour l’EH (dans toutes les études) de 2,51 [1,89-3,32], pour le biais d’observation (observation directe vs. masquée) de 5,81 [2,79-12,10] et pour les autres biais de 1,32 [1,16-1,50].

Christophe BERKHOUT (1), Ornella BERBRA (1), Jonathan FAVRE (1), Lieve PEREMANS (2), Paul VAN ROYEN (2) - (1)Département de Médecine Générale de Lille, France, (2)Department of Primary and Interdisciplinary Care, Belgique

Communication orale

Contexte :

Les algies lombo-pelviennes concernent 70% des patientes au troisième trimestre de grossesse. Elles entrainent une diminution de l’activité physique, des arrêts de travail, une consommation médicamenteuse limitée dans l’intérêt du foetus, et la prescription de kinésithérapie. Leur prise en charge est souvent jugée insatisfaisante par les patientes. Le recours à l’ostéopathie est en constante augmentation. Se pose alors la question pour le médecin généraliste de l’efficacité, de l’acceptabilité et des effets secondaires de cette thérapeutique alternative. L’originalité de cette recherche est d’inclure également les études s’intéressant au vécu de ces patientes.

Méthode :

Il s’agissait d’une revue systématique de littérature suivant la méthodologie PRISMA-P. Entre le 01/01/1990 et le 30/06/2018, 7 bases de données (Medline, Cochrane, CAIRN, Persée, Sudoc, Psycarticles, Science Direct) ont été explorées par deux lecteurs indépendants. Etaient incluses des études rédigées en anglais ou français, abordant les bénéfices (douleur, qualité de vie...) et les effets secondaires de l’ostéopathie incluant la chiropraxie, ainsi que l’expérience vécue par ces femmes.

Résultats :

Ont été sélectionnées 24 références incluant des études qualitatives, quantitatives et des revues de littérature, de qualité hétérogène. L’accord entre les deux lecteurs était fort. Les effets, soulignés par les revues de littérature avec méta-analyse, étaient positifs avec une amélioration de la douleur et du dysfonctionnement. Les risques obstétricaux n’étaient pas augmentés, cependant la durée d’accouchement était plus longue sans complication surajoutée. Des myalgies temporairement augmentées étaient rapportées. Les femmes enceintes relataient une expérience positive de reprise de contrôle, de relaxation et percevaient une meilleure préparation à l’accouchement. La place du thérapeute semblait prépondérante.

Camille CISLAGHI (1), Catherine DE CASABIANCA (1), Guillaume LEGENDRE (2), Caroline VERHAEGHE (2) - (1)Département de médecine générale faculté de santé Angers, France, (2)Service de gynécologie-obstétrique CHU Angers, France

Communication affichée commentée

Contexte :

Quelques travaux suggèrent une association entre usage de cannabis et usage d’e-cigarettes. Ces études, transversales et américaines, ne permettent d’estimer ni le sens, ni la temporalité de l’association. Dans un contexte français, comment l’utilisation d’e-cigarettes évolue-t-elle dans le temps chez des consommateurs de cannabis et des polyconsommateurs (usagers d’au moins 2 produits entre alcool, tabac ou cannabis) ?

Méthode :

Cohorte observationnelle, multicentrique, prospective. Inclusion des patients sur la base du volontariat. Recueil des données à l’inclusion dans les salles d’attente de généralistes (auto-questionnaire papier) et par questionnaire en ligne ou téléphonique lors du suivi. Analyse statistique par modèles multinomiaux de régression logistique.

Résultats :

473 patients inclus ; 279 ont répondu au suivi (attrition : 41 %). A l’inclusion : expérimenter l’e-cigarette était associé à l’usage de cannabis sur l’année écoulée (ORA=3,3 ; IC 95 % : 1,1-4,9) et à la polyconsommation (ORA=4,7 ; IC 95 % : 2,3-9,5). Il n’y avait pas d’association entre l’usage de cannabis ou la polyconsommation et l’usage actuel d’e-cigarettes. A la fin du suivi : il n’y avait pas d’association entre le fait de rester/devenir usager actuel d’e-cigarettes sur 12 mois et usage de cannabis ou polyconsommation.

Nicolas GERMEMONT, Shérazade KINOUANI, Sylvie MAURICE, Benjamin SOEN, Philippe CASTERA, Bernard GAY - (1)Université de Bordeaux, France

Communication orale

Contexte :

En 2013, faisant le constat du manque de formations à la recherche adaptées aux soins premiers, des acteurs de la filière universitaire de médecine générale ont souhaité développer un master 2 recherche dans le cadre d’une collaboration pluridisciplinaire. Ce master, orienté autours de l’analyse des organisations en soins premiers, a pour objectif de former des étudiants à l’analyse et à l’évaluation des services de santé via une approche multidisciplinaire utilisant à la fois des méthodes théoriques et empiriques, quantitatives et qualitatives. Les débouchés théoriques de cette formation à la recherche étaient théoriquement très larges: ils concernent les les métiers de l’enseignement et de la recherche en santé et permettent également d’intégrer différentes agences et ou d’assurer des missions de conseil (ARS, HAS, etc.) ; ou privées (industries pharmaceutiques, instituts de recherche privés…) Après cinq années nous avons souhaité effectuer un premier bilan afin d’évaluer le profil ainsi que le parcours de chacun des étudiants.

Méthode :

Recensement de l’ensemble des étudiants du M2 depuis 2013. Contact mail puis relance téléphonique si nécessaire afin d’étudier le parcours pré et post master de chacun d’entre eux. L’ensemble des notes (modules quali, quanti et économie ainsi que mémoire de stage) ont également été récupérées afin de pouvoir les analyser au regard des différents parcours.

Résultats :

Cinquante-deux étudiants ont réalisé le master 2 depuis sa création. La majorité d’entre eux sont des médecins généralistes, internes ou chefs de clinique. D’autres spécialités médicales sont également représentées ainsi que d’autres professionnels de soins primaires : pharmaciens, infirmiers, podologue, diététicien. Plusieurs médecins (analyses en cours) ont effectué une thèse d’université suite au M2 et deux ont déjà été reçus au concours de maître de conférences des universités de médecine générale.

Mathilde FRANÇOIS CORDIER (1), Olivier SAINT-LARY (1), Nathalie PELLETIER FLEURY (2), Carine FRANC (2) - (1)UVSQ, France, (2)INSERM, France

Communication orale

Contexte :

De nombreux exemples montrent que l’EBM est encore loin d’être une réalité. Selon le site Clinical Evidence, 89 % des traitements disponibles n’avaient pas de preuve d’efficacité clinique clairement établie. Il ne peut y avoir de décision médicale partagée sans information quantitative des bénéfices et des risques de l’intervention proposée. L’objectif du projet REB (Rebuild the evidence base) est d’évaluer l’effet clinique des médicaments sur des critères importants pour le patient (morbi-mortalité) à partir de revues de la littérature et méta-analyses des études contrôlées randomisées existantes.

Méthode :

Animation par 4 animateurs, 1 par sous-groupe 1er temps : Présentation orale du contexte, de la méthode et des résultats et difficultés qui ont émergé des études pilotes REB. Présentation des 4 objectifs/questions de l’atelier. 2ème temps: Travail en 4 sous groupes sur chaque objectif/question. 3ème temps: Retour synthétique de chaque sous-groupe par un rapporteur en plénière de l’atelier et discussion/validation des propositions avec l’ensemble du groupe. 4ème temps: Synthèse et retours faits aux participants après le congrès.

Organisation pratique :

1er temps: Présentation sur support projeté et installation des chaises en lignes 2ème temps: Chaque animateur expose d’où l’on part et quels sont les questions/objectifs auxquels il faut répondre. Un rapporteur se désigne et prend les notes. Installation des chaises en cercle. 3ème temps: Installation des chaises en lignes. Chaque rapporteur expose la synthèse de chaque groupe. Prise de note par un des animateurs au fur et à mesure, sur diapo projetée. 4ème temps: Les diapos de synthèse seront diffusées aux participants (recueil des noms, affiliations, mails… au cours de l’atelier).

Résultats :

- Création de partenariat de différents DMG avec l’équipe REB. - Création du cahier des charges des équipes DMG partenaires de l’équipe REB. - Finalisation de la méthode REB: sur l’évaluation des risques et sur l’évaluation de la qualité des preuves produits par REB.

Hélène VAILLANT-ROUSSEL (1), Thibault MENINI (1), Philippe VORILHON (1), Rémy BOUSSAGEON (2) - (1)DMG, UPU ACCePPT, France, (2)DMG, Equipe Evaluation et Modélisation des Effets Thérapeutiques, Service de Pharmacologie Clinique - UMR 5558, Faculté de Médecine Laennec, France

Atelier

Contexte :

Près de 80% de la prescription médicale en France est le fait des médecins généralistes. Cependant ils se sentent mal informés sur les informations pratiques sur les médicaments (Modification des modalités de remboursement, Rupture de stock, Changement de galénique, Arrêt de commercialisation, Rappel de lots). Les moyens actuels à disposition ne sont pas ciblés sur la médecine générale et les informations fournies sont rarement pertinentes. Cela entraîne une perte de temps pour les médecins généralistes et des prescriptions inadaptées.

Méthode :

Nous avons créé le site MEDOCLIC en version bêta-test, répondant aux critères HONcode et Netscoring. Puis nous l’avons évalué par une étude qualitative par entretiens semi-dirigés auprès de médecins généralistes.

Résultats :

12 entretiens individuels ont été réalisés. Ils confirment le sentiment d’outils inadaptés à la pratique de la médecine générale. Les médecins généralistes ont souligné le fait qu’ils ne s’informaient pas forcément sur ces notions « pratiques » sur le médicament mais que la création de MEDOCLIC pouvait pallier ce manque et que son utilisation pouvait améliorer le service rendu au patient et leur faire gagner du temps. En effet, l’ergonomie, la clarté et la rapidité d’accès aux informations et le ciblage des médicaments sur MEDOCLIC ont été plébiscitées par les médecins généralistes. Ils envisagent d’utiliser régulièrement le site pour s’informer sur les ruptures de stock, les arrêts de commercialisation et les retraits de lots, leur permettant d’éviter des prescriptions erronées. Pour optimiser au maximum l’outil et gagner du temps, les médecins généralistes aimeraient pouvoir l’intégrer à leur logiciel de prescription.

Maud POUILLON, Lucile MASSE - (1)medecine générale, France

Communication orale

Contexte :

Le collège national des généralistes enseignants a établi depuis 2013 que "le modèle souhaité est celui d’un praticien réflexif, expert de sa discipline, capable de répondre pertinemment aux problèmes de santé multiples, et complexes qui se poseront à lui", proposant dans le cadre d’une approche par compétences de s’appuyer sur le portfolio comme outil de soutien de l’apprentissage et d’évaluation dans une démarche à la fois formative et certificative. Ce portfolio comporte notamment des Récits de Situations Complexes Authentiques (RSCA). Il s’agit de traces écrites d’apprentissage servant d’outil à la fois pour une "auto-évaluation favorisant la réflexivité" et pour "une évaluation croisée des enseignants", dans le cadre d’une démarche d’apprentissage expérientiel en situation professionnelle authentique. La réflexivité est une habileté transversale considérée par de nombreux auteurs comme étant une composante essentielle du professionnalisme et en même temps un élément au cœur du développement de ce même professionnalisme et de l’identité professionnelle. Jusqu'ici il n'existait toutefois pas d'outil validé en langue française d'évaluation de la réflexivité au travers des traces écrites d'apprentissage. La version française de la grille REFLECT a été développée pour permettre cette évaluation.

Méthode :

Nous utiliserons des méthodes de pédagogie active, s’inscrivant dans le paradigme socioconstructiviste, afin de favoriser l’interaction entre les participants. Nous prévoyons des temps d’exploration des attentes des participants, de discussion autour de leurs connaissances sur le sujet et stratégies d’évaluation déjà utilisées, de travaux de groupe (par exemple méthode des ambassadeurs ou méthode des blasons). Nous aurons principalement un rôle d’animation des échanges et non de transmission verticale de savoirs.

Organisation pratique :

Introduction avec exploration des attentes (5mn) 1)Définir la démarche réflexive (25 mn) : Brainstorming, réflexion individuelle suivie d’une mise en commun en sous-groupes puis en plénière ou élaboration d’une carte conceptuelle (individuelle puis mise en commun) 2)Identifier les enjeux liés à l’évaluation de la réflexivité (20mn) : Travaux de groupe 3)Présentation de la version française de la grille REFLECT et utilisation de la grille par les participants (25mn) Conclusion et questions éventuelles (5mn)

Résultats :

Les participants seront capables d'utiliser la grille REFLECT pour optimiser le développement de la réflexivité chez les internes en médecine générale

Racha ONAISI-CHANTREL (1), Mathieu LORENZO (2) - (1)Université de Bordeaux et Centre de Formation et de Recherche en Pédagogie des Sciences de la Santé (Université de Strasbourg), France, (2)Département de Médecine Générale et Centre de Formation et de Recherche en Pédagogie des Sciences de la Santé, Université de Strasbourg, France

Atelier

Contexte :

La Supervision par Observation Directe avec Enregistrement Vidéo (SODEV) est peu utilisée en France bien qu’ayant démontré dans les pays anglo-saxons une amélioration des habiletés communicationnelles.

Méthode :

Réalisation d’une étude qualitative exploratoire par entretiens individuels semi- directifs auprès des MSU de l’étude, ayant effectué ou non la SODEV. Vingt-sept MSU au premier semestre et trente-deux au deuxième semestre de l’étude ont été recrutés. Chaque entretien a été retranscrit mot à mot, une analyse thématique de contenu a été réalisée avec une approche inductive inspirée de la théorie ancrée de Glaser et Strauss.

Résultats :

Résultats intermédiaires obtenus : La SODEV était perçue par les MSU comme utile pour les apprentissages des internes de médecine générale au cours de leurs stages ambulatoires et semblait, pour la plupart d’entre eux, pouvoir être intégrée à leur formation. Son intérêt comme outil d’évaluation ne faisait cependant pas consensus. L’aspect chronophage, la difficulté d’ajouter le temps de SODEV aux autres temps de supervision et la non-visualisation de l’examen clinique étaient les points négatifs relevés. Le levier mis en place par les MSU était l’organisation en amont des temps de SODEV. Les éléments analysés lors de la rétroaction étaient principalement la communication (verbale et non verbale), et la structuration de l’entrevue.

Cynthia BUNDHOO (1), Florence ADELINE DUFLOT (2), Monica NEAGOE (2), Badr HICHEUR (2), Emilie FERRAT (3), Tan Trung PHAN (2) - (1)Université Paris-Est Créteil (UPEC), Faculté de Médecine - Créteil (France), France, (2)Université Paris-Est Créteil (UPEC), Faculté de Médecine, Département de Médecine Générale, France, (3)Université Paris-Est Créteil (UPEC), Faculté de Médecine, Département de Médecine Générale ; 2) Université Paris-Est Créteil ( UPEC), DHU A-TVB,IMRB, EA 7376, CEpiA Clinical Epidémiology and Ageing Unit), Créteil, France, France

Communication orale

Contexte :

La supervision directe est peu pratiquée en France, notamment la SODEV. En dépit de son intérêt démontré dans les pays anglo-saxons pour améliorer la compétence communication, la SODEV est peu utilisée en France dans l’acquisition des compétences professionnelles de médecine générale.

Méthode :

Entre novembre 2017 et octobre 2018, les internes en stages ambulatoires ont recueilli des données quantitatives relatives aux enregistrements vidéo de leurs consultations : nombres d’enregistrements, de rétroactions, de refus d’enregistrement des patients, processus d’apprentissages et compétences professionnelles travaillées. Des données de satisfaction des internes ont été recueillies par questionnaire anonyme en fin de stage. Des analyses descriptives ont été effectuées.

Résultats :

Sur 67 internes éligibles, 64,2% ont participé à l’étude en réalisant 607 enregistrements vidéo et 243 rétroactions avec leur maître de stage. Peu de patients (10,9%) ont refusé d’être filmés. La plupart des internes (72,1%) considéraient la SODEV comme étant un outil d’apprentissage pertinent, permettant de visualiser leurs difficultés et leurs progrès. Les compétences « Relation, communication, approche centrée patient », en particulier la posture non verbale, « Education en santé, prévention individuelle et communautaire », « Professionnalisme » et « Continuité, suivi, coordination des soins » étaient les plus travaillées par les internes. Le temps était le principal facteur limitant cet outil. La majorité des internes était satisfaite de l’utilisation de la SODEV (83,7%) et était favorable à sa généralisation dans le cursus du Diplôme d’études spécialisées de médecine générale (74,4%).

Younes TOUATI, Tan-Trung PHAN, Sophie BROSSIER, Monica NEAGOE, Badr-Eddine HICHEUR, Emilie FERRAT - (1)Université de Paris-Est Créteil, France

Communication orale

Contexte :

La création des expérimentations des nouveaux modes de rémunération (ENMR) a provoqué un choc culturel en transformant une pratique individuelle, isolée vers une pratique en équipe, coordonnée. Ces ENMR ont accompagné le développement des maisons de santé pluriprofessionnelles (MSP) permettant de meilleurs résultats sur les indicateurs de santé. Le Règlement Arbitral (RA) puis l’Accord Conventionnel Interprofessionnel (ACI) ont pérennisé les nouveaux modes de rémunération (NMR) au sein de ces structures.

Méthode :

Cette étude comparative transversale a été réalisée entre juillet 2017 et décembre 2017 auprès des leaders et coordinateurs de 28 MSP d'une région, complétant la base de données d’une autre étude, permettant l’inclusion de 68 MSP. Un questionnaire, composé de la matrice de maturité de la HAS a été utilisé pour définir le niveau de maturité des MSP. Des tests de khi-2 et exact de Fisher ont été réalisés via le logiciel SPSS 25 d’IBM en comparant les MSP adhérentes au RA et celles non adhérentes.

Résultats :

Le groupe RA était composé de 47 MSP et le groupe Non RA de 21 MSP. 21 sous dimension de la matrice sur 60 analysées présentaient une association significative avec un risque alpha < 5%. Les dimensions concernées étaient les réunions de concertation pluriprofessionnelles, les protocoles pluriprofessionnels, le partage des données, la gestion des données cliniques, la continuité des soins et la gestion du projet de santé. Les dimensions non analysées car insuffisamment intégrées à la pratique des structures concernaient l’éducation thérapeutique du patient, le plan personnalisé de santé, l’analyse des pratiques et l’expérience des patients.

Alexandre DIDELOT (1), Olivier BOUCHY (1), Eliane ALBUISSON (2), Paolo DI PATRIZIO (1) - (1)DUMG, (2)PARC UMDS CHRU

Communication orale

Contexte :

Le Collège National des Généralistes Enseignants, fédérateurs de tous les Maîtres de Stage Universitaires (MSU), se doit de leur donner, ainsi qu’aux étudiants qu’ils encadrent, des informations fiables, récentes tant sur le plan organisationnel que pédagogique mais aussi médical. Seul acteur reconnu dans la formation des MSU, il est force de propositions avec les instances politiques dont le site internet est le reflet de ses réflexions et propositions servant à la construction de la pédagogie universitaire en soins premiers. Un site internet permet l’affichage de ces valeurs et des informations utiles tant aux organismes universitaires dont les Départements de Médecine Générale mais également aux Collèges ainsi qu’à tout MSU formant les internes à la médecine générale comme aux étudiants en formation et à toutes les instances politiques en interaction avec le CNGE. La refonte du site internet du CNGE doit permettre d’affirmer l’identité du CNGE, les valeurs des MSU et des soins premiers. Le site doit répondre à des critères de qualité sur le contenu et aux exigences des utilisateurs du site quant à leurs besoins locaux, à la lisibilité, la rapidité d’accès, l’interactivité mais également l’esthétisme du site. L’apports des utilisateurs du site notamment les MSU, les responsables de Collèges et de Départements mais également les responsables du CNGE sont essentiels pour que leurs besoins soient entendus et puissent être répercutés dans la nouvelle organisation du site.

Méthode :

Atelier productif interactif

Organisation pratique :

Plénière Présentation des objectifs de l’atelier. Résultat des études en cours
Travail en groupe : Regroupement des participants par affinités : Collèges, Départements de MG, MSU Thématiques - Les buts du site
- Aspect L’apparence et organisation du site
- Besoins de chaque groupe
- Orientation sur le ontenu général : politique pédagogie, recherche, formation
- Participation Interaction : Réflexion sur la constitution d’un groupe national permettant la mise à jour de l’information sur le site
- Conseil scientifique : Objectifs et composition

Résultats :

La réalisation du site grâce à l’intégration des besoins exprimés par les participants permettra de leur apporter les informations dont ils ont besoin et contribuera à l‘essor de la discipline

Pascal BOULET - (1)Rouen, France

Atelier

Contexte :

Le début de suivi de grossesse (avant déclaration de grossesse), est majoritairement réalisé par les médecins généralistes (MG). Les recommandations de la HAS prévoient l’organisation du suivi en une seule consultation où le praticien est chargé d’aborder de nombreux éléments de prévention. La dernière enquête de périnatalité indique que certains éléments pourraient être améliorés en particulier : dépistage par frottis cervico-utérin, aide au sevrage tabagique, zéro alcool pendant la grossesse, vaccination antigrippale si nécessaire.

Méthode :

Étude épidémiologique descriptive multicentrique. Inclusion par tirage au sort de 15 départements de France métropolitaine. Sondage en grappe avec diffusion par les conseils de l’ordre départementaux, d’un auto-questionnaire en ligne réalisé sur Limesurvey, aux MG à activité libérale. Les résultats sont exprimés en effectif et la comparaison des variables qualitatives a été réalisé par le test du Chi2 (seuil de significativité de 0,05).

Résultats :

Sur 5206 médecins contactés par mail, 687 réponses complètes ont été obtenues (Taux de réponse de 13%). 455 médecins (66,2%) déclaraient organiser le début de suivi de grossesse en plusieurs consultations. 434 médecins (63,1%) estimaient la durée de ces consultations supérieures à 20 minutes. Un suivi en plusieurs consultations en début de grossesse était associé significativement à une réalisation déclarée plus élevée de frottis, d’aide au sevrage tabagique, d’une recommandation sur l’alcool et d’une proposition d’une vaccination antigrippale. Une durée de consultation estimée supérieure à 20 minutes était associée significativement à une réalisation déclarée plus élevée de frottis. 506 médecins (73,7%) étaient en faveur d’un temps de consultation plus long avec une cotation revalorisée.

Laura BOUETTÉ (1), Arnaud MAURY (2), Laure FIQUET (2), Emilie ROSSIGNOL (3), Eglantine NEVE (4) - (1)Université de médecine, France, (2)Département de Médecine Générale, France, (3)Service de Pharmacologie clinique, France, (4)médecin généraliste, France

Communication orale

Contexte :

Actuellement, la balance bénéfice-risque du dépistage du cancer du sein est discutée à l'échelle nationale et internationale.

Méthode :

Cette étude réalisait un examen de la portée (Scoping review) de janvier 1991 à octobre 2018 dans trois types de source : 2 bases de données scientifiques (Medline ; Cochrane library), un moteur de recherche interrogeant internet et des sites de pouvoirs publics et sociétés savantes. La sélection d’outils d’aide à la décision partagée était conduite par les deux auteurs de manière indépendante. Les outils ont été inclus s’ils s’annonçaient comme outil d’aide à la décision partagée, pour le dépistage du cancer du sein des femmes à risque moyen. Puis une traduction française de la 4ème version de l’instrument de l’International Patient Decision Aid Standards (IPDAS) a été utilisée pour l’analyse des outils inclus.

Résultats :

Vingt-neuf outils d'aide à la décision partagée ont été inclus à partir de 1512 références. Seul un outil était français et 5 outils étaient en langue française. Un seul outil était certifié par les auteurs selon les critères de l'IPDAS. Le seul outil d'aide à la décision partagé certifié était anglophone.

Juliette PAGNIER, Christine MARTINAGGI, Jean-Baptiste KERN, Agnes PELTIER, Aymeric HENRIOT - (1)auteur, France

Communication affichée commentée

Contexte :

80% des français se disent favorables à décéder dans leur foyer. Le médecin généraliste (MG), au cœur de la prise en charge ambulatoire des soins palliatifs, doit disposer d’outils adaptés à la prise en charge de ses patients. Des Systèmes informatisés d’Aide à la Décision Médicale (SADM) existent dans de nombreux domaines, mais dans celui des soins palliatifs, ces outils sont inadaptés au temps de la consultation du MG.

Méthode :

1/ Envoi d’un questionnaire pour prioriser les thématiques à développer. 2/ Rédaction du contenu du SADM en s’appuyant sur la littérature scientifique existante. 3/ Correction de la forme par un groupe nominal répondant à la question: "L’information de la maquette palliaclic.com (le SADM) est-elle claire et adaptée à la pratique ambulatoire des soins palliatifs ?"

Résultats :

289 réponses firent ressortir les thématiques: “Confusion”, “Voies d’administrations alternatives”, “Dyspnée”, “Sédation”, “Douleur mixte-neuropathique-psychogène” et “Contacts locaux en soins palliatifs”. Les recherches bibliographiques se sont appuyées sur les bases de données médicales et des sociétés savantes concernées. L’optimisation de la forme du SADM s’effectua en réunissant un groupe nominal composé de MG et de praticiens hospitaliers de soins palliatifs. Il évalua la maquette du site et émit des avis qui menèrent à des modifications.

Marie DESESQUELLES, Juliette CRÉANGE - (1)médecin généraliste, France

Communication affichée commentée

Contexte :

Le réseau ASALEE, action de santé libérale en équipe, propose des consultations d’éducation thérapeutique par des infirmières pour accompagner le patient diabétique. La précarité semble être un facteur de risque de déséquilibre du diabète et de ses complications micro et macro-vasculaires et il semblerait que les patients précaires aient également une moindre participation aux programmes de prévention ou de de dépistage.

Méthode :

Un cabinet médical de 4 MG et d’une infirmière asalée d’une zone de forte précarité a été sélectionné pour l’étude. Sur une période de 6 mois, chaque médecin devait distribuer aux patients diabétiques un questionnaire composé de deux questions (proposition par le médecin de participer aux consultations et participation aux consultations ASALEE) et du score EPICES. L’ensemble des données a été recueilli au cabinet et retranscrit dans Excel. Le score EPICE a été calculé pour chaque patient et des tests du Chi-2 ont été réalisés pour déterminer la différence de participation entre les patients précaires et non précaires.

Résultats :

26,6 % (n=50) des patients diabétiques du cabinet ont été inclus. Aucune différence statistique de participation et de proposition de participation aux consultations d’éducation thérapeutique n’a été observée.

Sofia PERROTIN, Coralie LOBERT - (1)CLGE

Communication orale

Contexte :

Contexte: La prévalence des maladies chroniques augmente. Les consultations en Médecine Générale deviennent plus complexes. L’engagement du patient dans la gestion de sa santé est essentiel. L’utilisation d’outils technologiques est un moyen de renforcer la communication médecin-patient. L’outil "DiscutonsSanté.ca" est une solution en ligne francophone accessible gratuitement et a été conçu pour permettre aux patients atteints de maladie chronique de préparer leur consultation de suivi.

Méthode :

Méthode: Méthode qualitative. Cette étude a été proposée aux patients majeurs atteints de maladies chroniques et aux médecins installés dans le Centre de Santé de XX sur la base du volontariat. Six patients et deux médecins ont accepté de participer aux entretiens individuels semi-dirigés. Les données ont été analysées à l'aide du logiciel « FreePlane ®» selon une procédure inductive s’inspirant du principe de la théorisation ancrée.

Résultats :

Résultats: L’outil a intéressé les patients. Il offrait une connaissance de soi, une aide organisationnelle et relationnelle et un facilitateur de leur participation en santé. Le taux de réponse a cependant été faible. Ses composants n’ont pas pu être évalués en détail. La préparation à la consultation de suivi n’était pas une habitude ancrée dans les pratiques quotidiennes. Certaines barrières s'immiscent: la préférence pour un suivi traditionnel, la non-intégration aux logiciels médicaux, le faible niveau de littératie pouvaient freiner l’accession à l’outil. Son interactivité et son accessibilité (mobile), notamment une formation dédiée, pouvaient en améliorer l’usage.

Yamina ARIFA (1), Marie Thérèse LUSSIER (2), Claude RICHARD (2), Isabelle AUBIN-AUGER (3), Alain MERCIER (1) - (1)Université Paris 13, France, (2)Université De Montréal, Canada, (3)Université Paris Diderot, France

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Contexte :

Les jeux vidéo sont un des principaux loisirs des adolescents. L’usage problématique des jeux vidéo a été récemment inclus dans la dernière version du Manuel diagnostique et statistique des Troubles mentaux (DSM 5) et de la Classification Internationale des maladies (CIM 10). Le médecin généraliste, professionnel de santé le plus consulté par les adolescents, a un rôle de prévention et de dépistage des conduites à risque. Les adolescents perçoivent-ils leur pratique des jeux vidéo comme potentiellement dommageable pour la santé ?

Méthode :

Méthode Nous avons réalisé un travail de recherche qualitative par entretiens semi-dirigés auprès d’adolescents joueurs et non joueurs âgés de 10 à 19 ans recrutés auprès de médecins généralistes et en milieu non médical par le biais du bouche à oreille. Les entretiens et l’analyse des données recueillies ont été réalisés par deux chercheuses. Seuls une des deux enquêtrices et l’enquêté étaient présents durant l’entretien. Les entretiens ont été menés en utilisant un guide d’entretien évolutif au cours de l’enquête. Une analyse inductive des données a été effectuée. L’arrêt du recueil des données a été possible une fois la saturation des données théoriques atteinte.

Résultats :

Résultats Nous avons réalisé 17 entretiens aupres des adolescents entre avril 2018 et mars 2019. Résultat principal :Les adolescents ont conscience d’un potentiel usage problématique des jeux vidéo. Les risques pour la santé liés à un usage problématique étaient envisagés. Le médecin généraliste était considéré comme incompétent dans ce domaine.

Isabelle CISAMOLO, Michel BISMUTH, Marie MICHEL, Marie RABOUILLE, Leila LATROUS, Motoko DELAHAYE - (1)DUMG toulouse, France

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Contexte :

Modélisé par le modèle de Montréal, le patient s’établit comme un véritable partenaire dans le système de santé.. Ainsi, le rapport « Ma Santé 2022 » décrit comme objectif d’« intégrer le patient comme acteur de la formation et de l’évaluation des professionnels de santé ». Des équipes à l’étranger et en France ont décrit les apports pédagogiques spécifiques du savoir expérientiel du patient dans l’enseignement. L’intégration des patients pose néanmoins la question de l’accompagnement au changement des médecins enseignants.

Méthode :

Etude observationnelle, transversale, réalisée auprès médecins enseignants de la faculté de médecine de X, intervenant auprès d’étudiants en 1er, 2e et 3e cycle.. Le questionnaire était adressé par courriel, avec 2 relances. L’absence d’activité d’enseignements régulière était un critère d’exclusion.

Résultats :

23 % des enseignants (soit 128 enseignants) ont répondu dont 45 universitaires parmi 262 et 83 praticiens hospitaliers parmi 303 . 35 médecins sur 128 répondants (27%) ont déclaré inclure le patient dans les enseignements. 15 médecins (42%) déclaraient intégrer le patient de façon informelle, non encadrée, notamment au lit du malade. Seuls quatre médecins déclaraient avoir un projet de co-construction d’enseignement avec un patient-partenaire. Pour les patients intervenant, le recrutement avait eu lieu dans 27 cas sur 35 dans la patientèle de médecin enseignant. Un enseignant sur trois exprimait la difficulté à choisir le patient-enseignant. Sur 128 enseignants, 53 % n’avaient jamais entendu parler d’expérience de patient-enseignant. 59 répondants (44%) n’avaient jamais pensé que le patient puisse être un enseignant auprès d’étudiants en médecine. 60 % des enseignants souhaitaient recevoir plus d’informations concernant le patient enseignant. Parmi les craintes au partenariat patient, plusieurs thématiques ont émergées : l’absence de compétences communicationnelle chez le patient et la justesse, la peur de sélectionner un « mauvais »des profils particuliers, et la difficulté des spécificités de certaines pathologies.

Arnaud MAURY, Emmanuel ALLORY - (1)DMG, France

Communication orale

Contexte :

Pregabalin, a euphoric psychoactive drug, is one of the most prescribed in primary care. Some signals of misuse, particularly in patients at risk of addiction, have been reported. In France, no study has assessed the potential of pregabalin misuse.

Méthode :

New users of gabapentin and pregabalin were identified from June 2006 to December 2014, and new users of duloxetine served as control group. Misuse was defined as a use of higher daily doses than recommended. Cox proportional hazard regression models were performed to identify associated factors of misuse.

Résultats :

GP’s prescribed 80% of pregabalin. Misuse was more frequent in the 8692 new users of pregabalin (12.8%), than in the 1963 gabapentin (6.6%) or the 3214 duloxetine new users (9.7%) (p<0.001). Factors associated with misuse were pregabalin (Hazard Ratio 1.48; 95% Confidence Interval [1.29-1.69]), age (HR[18-45] versus >70 years 1.98 [1.70-2.31] and HR[58-70] versus >70 years 1.25 [1.06-1.47]), multiple prescribers (HR2 or 3 versus 1 prescriber 1.29 [1.15-1.45]; HR4 or more versus 1 prescriber 1.54 [1.30-1.83]), cancer (1.28 [1.11-1.47]), multiple sclerosis (1.53 [1.07-2.18]), neuropathy (1.85 [1.19-2.89]), depression (1.26 [1.07-1.49]) and methadone (2.61 [1.16-5.84]). Pregabalin prescribed by GPs was a protective factor (HR=0.75 ; IC95 [0.65-0.87] ; p=0.0001). After this first episode of drug misuse, 11.6% of gabapentin and 10.7% of pregabalin misusers developed a primary addiction.

Damien DRIOT, Michel BISMUTH, Emilie JOUANJUS, Stéphane OUSTRIC, Julie DUPOUY, Maryse LAPEYRE-MESTRE. - (1)DUMG toulouse, France

Communication orale

Contexte :

L’hypertension artérielle (HTA) est le principal facteur de risque cardio-vasculaire modifiable. Elle est le premier motif de consultation en France et est principalement prise en charge en soins premiers. La société française d’HTA préconise l’utilisation de l’auto-mesure et de la MAPA (mesure ambulatoire de la pression artérielle sur 24 heures) pour diagnostiquer l’HTA. De plus, la supériorité de la MAPA sur l’auto-mesure a été démontrée par de nombreuses études. Pourtant peu de patients bénéficient de la MAPA en soins premiers. Leur perception vis-à-vis de la MAPA en soins premiers n'a été que peu étudiée.

Méthode :

Il s'agissait d'une étude qualitative avec entretiens semi-dirigés menés en face-à-face entre novembre 2018 et avril 2019. Le recrutement a été fait sur la base du volontariat. L’échantillonnage était raisonné de type variation maximale et incluait des patients ayant eu une MAPA, ayant refusé de faire une MAPA ou n'ayant pas encore fait leur MAPA. Le but était d'obtenir une hétérogénéité en termes de sexe, d'âge et d'observance de la MAPA. L’analyse était de type thématique avec double codage.

Résultats :

Quinze patients résidant en XXX ont été interrogés. Selon les patients interrogés, la MAPA était vue comme un examen qui permettait d’avoir un meilleur reflet de leur pression artérielle. Pour eux, le fait d’avoir eu une MAPA était rassurant car elle permettait de prendre en charge l’HTA avant d’avoir des complications. Pouvoir la réaliser au cabinet de médecine générale était valorisé car plus rapide et pratique. La principale limite retrouvée était une gêne du brassard lors des mesures nocturnes. Les patients estimaient qu’ils seraient enclins à refaire la MAPA si cela était nécessaire selon leur médecin.

Nordine TAGHARIST (1), Pierre-Henri ROUX-LEVY (2), Manon BURGAT (3), Aurélien VAILLANT (4), Claire ZABAWA (2), Katia MAZALOVIC (2) - (1)Interne en médecine générale, France, (2)Département de médecine générale, France, (3)Interne en santé publique, France, (4)URPS médecin libéral Bourgogne-Franche-Comté, France

Communication orale

Contexte :

La vitamine D a un rôle important dans la prévention du rachitisme carentiel. Malgré la prescription systématique de la supplémentation, il est constaté depuis les années 2000, une résurgence de cas dans les pays développés, expliquée notamment par une mauvaise observance retrouvée dans plusieurs études.

Méthode :

Etude qualitative par entretiens semi directifs auprès de 18 parents, respectant un guide d'entretien validé par le comité d'éthique du collège national des généralistes enseignants. Le recrutement s’est fait au sein de cabinets de médecins généralistes et de pédiatres, ainsi que dans des centres de PMI. Les données ont été analysées selon une méthode thématique dans un but explicatif.

Résultats :

Dix-huit parents ont été inclus. Les représentations autour de cette vitamine sont diverses. Tantôt perçue comme un médicament porteur d'une image négative, chez un enfant qui est en bonne santé. Tantôt identifiée comme un simple complément alimentaire, sans retentissement sur l’enfant en cas de prise ou de non prise. Certains parents ne jugent pas nécessaire d’en donner, notamment lors d’un allaitement maternel, lorsque la diversification est réalisée ou lors d’une exposition solaire. La difficulté d’administration, la peur ou la présence d’effets indésirables diminuent l’observance. La dynamique ou l’organisation familiale ont également une influence. Une relation de confiance entre les professionnels de santé et les parents, basée sur une communication de qualité semble un facteur essentiel d’observance.

Stéphanie ROBERT, Pierre BERNARD, Gilles TANGUY - (1)Docteur, France

Communication orale

Contexte :

La loi de 2002 relative aux droits des patients instaure la personne de confiance dans le paysage médical avant que les lois Leonetti de 2005 et Claeys Leonetti de 2016 relatives à l’accompagnement en fin de vie ne précisent davantage ses missions et la procédure de désignation. Le concept de personne de confiance existe dans d’autre pays depuis bien plus longtemps. D’un point de vue légal un patient peut désigner son médecin traitant comme personne de confiance, mais ceci est sujet à controverse pour le Conseil National de l’Ordre des Médecins.

Méthode :

Revue de littérature narrative internationale menée dans des bases de données des domaines : médical, psychologique, sociologique, éthique et juridique.

Résultats :

Treize publications ont été analysées. En raison de ses compétences, son éthique, sa relation avec le patient et les bases de celle-ci le médecin traitant a les qualités requises pour honorer cette mission qu’un patient souhaite lui confier l’estimant le mieux placé pour cela. Toutefois des conflits, les limites mêmes de la relation médecin-patient et la crainte du paternalisme médical vont à l’encontre de ces arguments positifs. Des solutions de conciliation existent comme le compagnonnage de la personne de confiance par le médecin traitant.

Anaïs OBIN AÏT IDIR - (1)faculté de médecine de Rouen, France

Communication orale

Contexte :

L’informatique est un outil essentiel de la pratique de la médecine générale. En 2016, une revue de la littérature scientifique a mis en évidence que les prescriptions standardisées informatisées (PSI) étaient un domaine peu étudié.

Méthode :

Étude qualitative par entretiens semi-dirigés de MG recrutés selon les critères de sexe, âge, statut universitaire, statut, mode, lieu, ancienneté d’exercice, thésé ou non, nombre de jours travaillés, nombre de consultations par jour. Le guide d’entretien a été construit à 3 chercheurs. Les entretiens ont été enregistrés, retranscrits puis analysés par un codage descriptif puis axial réalisé, avec le logiciel N-Vivo®, par 1 chercheur et supervisé par les 2 autres. Le recueil de données a pris fin lorsqu'un phénomène de récurrence a été observé. L’analyse était déductive, utilisant la CISP-2 et du Dictionnaire des résultats de consultations pour classer les situations cliniques d’utilisation des PSI, et inductive pour déduire leurs modalités d’utilisation et de création.

Résultats :

La PSI est protéiforme et une typologie en a été construite : les PSI médicamenteuses, d’examens biologiques, de soins de kinésithérapie, de conseils thérapeutiques, de mesures hygiéno-diététiques. Les MG utilisaient essentiellement des sources scientifiques secondaires pour construire leurs PSI. Les déterminants de l’emploi des PSI étaient variés (déclinés en forces, faiblesses, opportunités, menaces). De nouveaux déterminants, non retrouvés en 2016, sont apparus.

Victor LONGUET, Yannick RUELLE, Erik LOOTVOET - (1)PARIS 13, France

Communication orale

Contexte :

L’augmentation du nombre de personnes âgées dépendantes dans la population française entraînera dans l’avenir un développement croissant des EHPAD. L’autonomie décisionnelle des résidents est un indicateur de qualité de vie, et le médecin généraliste joue un rôle majeur dans sa promotion.

Méthode :

Etude qualitative sur le ressenti des résidents d’EHPAD, sans trouble cognitif majeur, concernant leur autonomie décisionnelle. Entre mai et octobre 2018, il a été réalisé, treize entretiens individuels semi-structurés, de personnes résidant dans différents EHPAD du XXX. Le verbatim a été codé au moyen du Logiciel d’aide à la recherche qualitative NVIVO.

Résultats :

Les résidents sont satisfaits de leur autonomie décisionnelle en institution. Car même si leurs choix sont plus limités dans l’organisation du quotidien, ils sont soulagés de ne plus avoir à s’occuper des contraintes de la vie quotidienne.. Ils se sentent acteurs des décisions médicales grâce à une relation médecin-patient qu’ils jugent de bonne qualité. Certains regrettent un temps d’échange trop court entre eux et le médecin. Leur autonomie relationnelle est préservée et ils prennent leurs décisions de manière indépendante vis à vis de leur famille. La participation des résidents dans la décision d’entrer en EHPAD est un facteur qui favorise leur adaptation et leur autonomie au sein de l’établissement.

Ghislaine JUDALET-ILLAND, Jean-Marie CLEKA, François GARNIER - (1)Département médecine générale université, France

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Contexte :

Le DIU au cuivre est une méthode de contraception efficace, de longue durée d’action, réversible et sans observance. Il pourrait être une des solutions adaptées pour diminuer le nombre de grossesses non désirées et donc d’IVG (nombre d’environ 220 000 par an en France, stable depuis dix ans). Le recours à la contraception orale a diminué tandis que l’utilisation du DIU au cuivre a augmenté en passant de 0,4% à 7,6% chez les femmes nullipares entre 2010 et 2016. Son utilisation dans cette population reste faible, alors que l’HAS rappelle depuis 2013 que le DIU au cuivre est une contraception de première intention quel que soit la parité.

Méthode :

Méthode qualitative auprès de femmes nullipares porteuses d'un DIU cuivre.

Résultats :

Les patientes nullipares choisissent le DIU au cuivre pour une raison principale : le désir d’un retour au naturel avec le rejet des contraceptions hormonales. Elles veulent éviter l’apport d’hormones exogènes pour retrouver un cycle naturel et physiologique. Elles ont peur des effets des hormones sur le corps, des risques potentiels pour leur santé et craignent une infertilité persistante après l’arrêt de la contraception hormonale. Le souhait d’éviter les effets secondaires (baisse de la libido, modification de l’humeur, prise de poids) et l’envie de vivre en toute tranquillité d’esprit (pas de risque d’oublis, sensation de sécurité) sont des éléments majeurs retrouvés lors des entretiens. S’y ajoutent la longue durée d’action et le cout faible.

Anne BOTTET, Pauline HUAU - (1)FACULTE MEDECINE CLERMONT-FERRAND, France

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Contexte :

L'asthme est la plus fréquente des maladies chroniques et la première cause de morbidité infantile. Son traitement repose principalement sur les médicaments inhalés à l’aide de la chambre d'inhalation. L'enquête transversale "Compli'Asthme" révélait que 58 à 85% des médecins percevait la mauvaise observance thérapeutique comme un problème fréquent, principalement causé par l'inaptitude à utiliser le dispositif inhalateur ou lié à l'oubli accidentel des médicaments. Le GINA (Global Initiative for Asthma) met en avant l'importance du choix du mode d'inhalation, de l'éducation thérapeutique, le contrôle des connaissances sur la bonne utilisation des chambres d'inhalation, et l'organisation d'un partenariat avec la famille. Les parents ont ou ressentent des difficultés à utiliser les chambres d'inhalation et jugent parfois les explications des médecins comme insuffisantes.

Méthode :

Il s'agit d'une étude qualitative, avec analyse en phénoménologie interprétative. La sélection des MG de la région participants s'est faite « en boule de neige ». L'échantillonnage a été réalisé en recherche de variation maximale. Douze MG ont été inclus dans l'étude. La collecte des données a été réalisée lors d'entretiens individuels semi-directifs, de janvier à mai 2019. L'échantillon est constitué de médecins d'âge, de mode, de milieu d'exercice différents, et d'expérience personnelle et professionnelle différentes. Analyse des données après chaque entretien, via le logiciel Nvivo ; codage des données. Triangulation des données par un autre interne de médecine générale pour la moitié des entretiens.

Résultats :

L'analyse a permis de structurer les données en grands thèmes : le Savoir des médecins, leur Savoir-Faire, la Compréhension des parents, le Rôle éducatif partagé et la coordination des soins. - le Savoir, les connaissances et les représentations des médecins concernant : la situation diagnostique, la maladie, les traitements, la chambre d'inhalation et l'utilisation de celle-ci, leurs prescriptions et l'observance thérapeutique. - le Savoir-faire, les données relatives à la question suivante : "comment transmettre l' information?"

Constance D'HALLUIN, Denis DELEPLANQUE - (1)Faculté de médecine de Lille, France

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Contexte :

En France, la plupart des patients ayant un trouble lié à l'usage d'opiacés sont traités par la buprénorphine, prescrite par des médecins généralistes (MG) de ville depuis son autorisation de mise sur le marché en 1996. Cela a contribué à construire un "modèle français" facilitant l'accès au traitement qui s'est avéré efficient dans le passé.

Méthode :

A partir des données de remboursement de la base de données de l'Assurance maladie (Système National des Données de Santé SNDS), nous avons réalisé une étude transversale annuelle répétée (2009-2015). Le critère de jugement principal était le nombre et la proportion de MG qui ont prescrit de la buprénorphine pour une initiation de traitement : nombre de MG qui ont initié de la buprénorphine divisé par le nombre de MG libéraux identifiés dans le SNDS pour l'année étudiée. Une initiation de traitement était définie comme un premier remboursement de buprénorphine à une dose inférieure à 8 mg (en respectant une période d’un an sans remboursement de buprénorphine avant).

Résultats :

Résultat principal : le nombre de MG initiateurs de bupre?norphine a diminué de 43,8 % sur sept ans : en 2009, ils étaient 10,3 % (6 297 sur 61 301), contre 5,7 % (n = 3 539 MG sur 62071) en 2015. Les MG qui initiaient la buprénorphine avaient tendance à suivre un plus grand nombre de patients traités par buprénorphine au fil des ans (14,6±27,1 patients en 2009 et 16,0±35,4 patients en 2015).

Julie DUPOUY, Michel BISMUTH, Sandy MAUMUS-ROBERT, Yohann MANSIAUX, Maryse LAPEYRE-MESTRE, Antoine PARIENTE - (1)DUMG toulouse, France

Communication orale

Contexte :

La complexité représente ¼ des consultations en soins primaires. Ces patients présentent un risque accru d’hospitalisation non programmée et de rupture de parcours de soins. La définition retenue de la complexité est celle d'une situation singulière de santé d’un patient, posant une problématique de prise en charge pour l’équipe soignante, et résultante d’un ensemble multifactoriel, comprenant les caractéristiques bio, psycho sociales du patient, celles professionnelles et humaines du médecin, et celle du système de santé lui-même. La Maison de santé pluri professionnelle de XXX propose un parcours de soin innovant pour ces patients complexes : le protocole coordination cas complexe (CCC). La prise en charge y est pluridisciplinaire, le plus souvent à domicile, coordonnée par un case manager, et selon les besoins identifiés inclut de l’éducation thérapeutique, l’intervention de divers professionnels ou de partenaires de l’équipe et des réunions de coordination. Les personnes en difficultés financières peuvent bénéficier d’un accompagnement par la MSP.

Méthode :

Etude prospective quantitative, monocentrique. Les patients répondant à la définition cas complexe ou aux critères complexités de la sécurité sociale (Accords interprofessionnels 2017), étaient inclus après consentement écrit du patient, par un des membres de l’équipe de la MSP. Nous avons mesuré la qualité de vie perçue des patients par auto questionnaire MOS SF 36, avant le début de la prise en charge et après 3 mois. Le résultat comparait les différences d’écart type des scores globaux physiques et psychiques de la MOS SF36.

Résultats :

18 patients ont été inclus. Le recueil des données est en cours, l’analyse des premiers résultats suggère une tendance vers l’amélioration de la qualité de vie perçue.

Etienne THOMAS (1), Veronique COCHET (2), Nicolas BOUSCAREN (2), Sebastien LERUSTE (2) - (1)Interne, France, (2)Medecin, France

Communication orale

Contexte :

Le rôle du médecin généraliste (MG) est reconnu dans la prévention du suicide mais sa place pour la prise en charge au moment de la tentative de suicide (TS) n’est pas connue.

Méthode :

Etude observationnelle entre 2013 et 2017 chez 166 MG du réseau Sentinelles ayant déclaré une TS et ayant décrit le nombre de patients pris en charge par eux ; et/ou aux urgences et ceux sans prise en charge puis le suivi post-TS qu’ils réalisaient ou pas. Etude des facteurs associés aux prises en charge. Des tests du Chi2 ou de Fischer ont été réalisés et des odds ratios calculés.

Résultats :

321 TS ont été rapportées. 95 (26,9%) ont été prises en charge au moment de l’acte par le MG, qui en a adressé 70,5% aux urgences et laissé 27,4% à domicile. 48 patients (14,9%) n’ont eu aucune prise en charge de la TS. 178 (55,4%) ont été directement pris en charge par les urgences. La prise en charge par le MG au moment de la TS était associée à l’âge du patient (plus fréquente chez les patients plus jeunes ; p=0,02) et à l’utilisation d’une arme à feu / phlébotomie en comparaison à l’utilisation de médicaments (p=0,006). Le MG a réalisé un suivi post-TS pour 174 patients (54,2%) et ce suivi était associé au fait que le MG ait pris en charge le patient au moment de la TS (p=0,04).

Nadia YOUNES (1), Mathieu RIVIÈRE (2), Frédéric URBAIN (3), Louise ROSSIGNOL (2), Christine CHAN CHEE (4), Thomas HANSLIK (3) - (1)Université Versailles Saint Quentin en Yvelines, (2)Institut Pierre Louis de Santé Publique (IPLESP) INSERM Sorbonne Université - UMR S 1136, France, (3)Université Versailles Saint Quentin en Yvelines, France, (4)Santé Publique France, France

Communication orale

Contexte :

En France, la prévalence des troubles de l’humeur est de 6% chez les 7-17 ans. En France, seule la Fluoxetine a l’autorisation de mise sur le marché (AMM) dans le traitement de l’épisode dépressif caractérisé, d’intensité modéré à sévère, de l’enfant à partir de 8 ans, n’ayant pas répondu à 4 à 6 séances de psychothérapie seule. En 2016, 75% des traitements étaient initiés par des médecins généralistes.

Méthode :

Etude quantitative, descriptive et rétrospective des remboursements des antidépresseurs à partir d’une extraction du système national d’information inter-régimes de l’assurance maladie (SNIIRAM). Données extraites : année de naissance, département de résidence, ALD, période de CMU-C, mois et année de prescription, spécialité du prescripteur, code ATC des médicaments délivrés. Les classes thérapeutiques ont été définies selon le code ATC : N06A pour les antidépresseurs sur la période du 1er Janvier 2015 au 30 Juin 2017 pour les patients âgés de 6 à 17ans inclus. Les benzodiazépines (N05BA, N05CD et N05CF) et neuroleptiques (N05AA, N05AB, N05AC, N05AD, N05AF, N05AG, N05AH )

Résultats :

Notre résultat principal est que L’Amitriptyline est le médicament le plus utilisé chez les enfants et la Sertraline chez les adolescents. Au cours des 30 mois analysés, 12 783 antidépresseurs ont été délivrés à 3 506 patients. Les antidépresseurs étaient plus prescrits (90%) aux adolescents. L’Amitriptyline était le médicament prescrit à la plus large proportion d’enfants (24,7%), alors que la Sertraline était prescrit à la plus large proportion d’adolescents (31,2%). Concernant le nombre total de délivrance de médicaments, la Sertraline était première parmi les sous-groupes enfants (26,9%) et adolescents (40,7%).

Jordan BIREBENT, Michel BISMUTH, Julie DUPOUY, Damien DRIOT, Jérome NGUYEN-SOENEN1, Jean Christophe POUTRAIN - (1)DUMG toulouse, France

Communication orale

Contexte :

Peu de données existent sur le profil des maîtres de stages des universités (MSU) en médecine générale en France, notamment en XXX. Les données de quelques départements de médecine générale (DMG) retrouvent une proportion plus importante de femmes et d’exercice collectif parmi les MSU par rapport à l’ensemble des médecins généralistes.

Méthode :

Tou·tes les MSU recruté·es au DMG XXX ont une fiche de renseignements dans une base de données interne au département, basée sur un questionnaire d’évaluation de l’activité initiale et/ou sur une rencontre avec l’équipe chargée du recrutement. Cette fiche de renseignements est mise à jour régulièrement par les responsables des maquettes de stage. Nous avons réalisé une analyse descriptive de ces données fournies par les MSU.

Résultats :

Au total, le DMG XXX recense 341 MSU en activité. Leur âge moyen et médian est de 49 ans, 233 (68%) sont des femmes. Les étudiant·es accueilli·es sont pour 112 MSU (33 %) des externes, 108 MSU (32 %) des internes de niveau 1, 193 MSU (57 %) des internes de niveau 2 et 62 MSU (18 %) des internes en stage femme-enfant. Parmi les MSU, 144 (42%) accueillent au moins 2 étudiant·es de niveaux différents. Concernant leur mode d’exercice, 255 MSU (75%) exercent en cabinet de médecine générale : parmi eux, 126 (49%) sont en cabinet de groupe, 62 (24%) en centre de santé, 35 (14%) en maison de santé pluriprofessionnelle, 32 (13%) seul·es. Les autres 86 MSU (25%) sont salarié·es de diverses structures : 33 (10 %) travaillent en PMI, 20 (6 %) en santé scolaire, 16 (5%) à l’hôpital, 7 (2 %) en réseau, 3 (1 %) en CSAPA.

Nora OUSADOU, Laure GAULTIER, Edouard PIETTE, Philippe ZERR - (1)DMG Paris-Diderot Université de Paris, France

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Contexte :

L’activité physique adaptée (APA) régulière présente des bénéfices pour la santé des patients atteint d’une Affection Longue Durée (ALD) : amélioration des capacités musculaires, lutte contre la sarcopénie, réduction du risque cardio-vasculaire. Le décret n° 2016-1990 permet la prescription d’APA par le médecin généraliste pour les patients en ALD. Ceux de plus de 70 ans sont particulièrement à risque de sarcopénie. Notre hypothèse est qu’un programme d’APA, dans un centre d’APA situé au sein d’une Maison de Santé Pluri professionnelle, incluse dans le bassin de vie de la personne, faciliterait l’adhésion du patient et constituerait une solution adaptée de proximité.

Méthode :

Étude de faisabilité, expérimentale, mono-centrique. Population cible : personnes de 70 ans et plus, bénéficiant d’une ALD, vivant à domicile au sein de l’agglomération X. Intervention : programme d’APA de 4 mois avec 3 séances hebdomadaires d’une 1h. Après l’analyse des besoins du patient, le médecin et l’enseignante APA proposeront des exercices d’équilibre, coordination, souplesse et renforcement musculaire (tapis de marche/course anti gravité : ALTER G°, appareil de coordination et d’équilibre : HUBER°). Une réévaluation du contenu des séances est régulièrement réalisée avec le patient, l’enseignante d’APA et le médecin. A la fin, le patient se voit proposer des conseils pour la poursuite d’une APA adapté à son profil.

Résultats :

Le projet a reçu un financement public de 50.000 euros. L’étude débutera fin 2019. Résultat principal : l’étude de faisabilité cherchera à démontrer que ce programme d’APA dans le bassin de vie de la personne, est accepté et réalisé par le patient.

Emile ESCOURROU, Michel BISMUTH, Bruno CHICOULAA, Florence DURRIEU, Marie Eve ROUGE BUGAT, Stéphane OUSTRIC - (1)DUMG toulouse, France

Communication orale

Contexte :

L’alimentation végétarienne connait un plébiscite dans les pays occidentaux, notamment en France, motivé par la volonté d'acquérir une meilleure santé. Les médecins de premier recours sont sollicités pour dispenser des conseils nutritionnels à leurs patients mais semblent en difficulté dès lors qu’il s’agit de situations particulières. Il n’existe pas à ce jour de document officiel spécifique sur l’alimentation végétarienne guidant les médecins en France dans leurs conseils nutritionnels.

Méthode :

Des items sur les effets sur la santé de l’alimentation végétarienne et le conseil nutritionnel associé ont été extraits de deux revues narratives de la littérature réalisées préalablement par les auteurs. Ces items ont été soumis à un groupe d’experts en nutrition humaine pour une évaluation par ronde Delphi® suivant les recommandations méthodologiques de la HAS. Le support d’information ainsi créé (méthode HAS) a été secondairement validé par des MG en exercice.

Résultats :

Quarante items ont été évalués par douze experts en nutrition au cours de trois tours de ronde Delphi réalisés entre décembre 2017 et mars 2018. Trente items ont obtenu un consensus jugeant l’item « approprié », deux sont restés sans consensus jugeant l’item « incertain », huit n’ont pas pu être évalués. Les items n’ayant pas pu être évalués concernaient principalement les effets sur la santé. Les items validés ont été intégrés au support d’information. L’évaluation secondaire par douze MG a permis de repérer et corriger les incompréhensions majeures. Le support d’information final, un livret de quatre pages respectant les qualités attendues, sera présenté. Il comporte quatre grandes parties : des conseils nutritionnels généraux, des conseils aux âges spécifiques de la vie, des informations sur les effets sur la santé et des ressources documentaires et bibliographiques additionnelles.

Loïc BLANCHET-MAZUEL, Charly WISSOCQ, Sophie AUGROS, Yoann GABOREAU - (1)Université Grenoble Alpes, France

Communication orale

Contexte :

La vulnérabilité sociale est un état de fragilité dans lequel les patients ne présentent pas une ou plusieurs des sécurités sociales leur permettant de faire face aux évènements de la vie. La grossesse est une période de bouleversement, elle peut déséquilibrer cet état. Ces patientes ont un suivi plus chaotique et plus de complications obstétricales que la population générale. 18,8% rapportent des difficultés psychologiques au cours de leur grossesse contre 14% dans la population générale, 30% d’entre elles ont eu moins de huit consultations prénatales contre 24%. Elles bénéficient moins souvent d’un entretien prénatal précoce (18,5% contre 31,6%). La vulnérabilité sociale augmente le risque de déclaration tardive, de rupture de suivi, de prématurité, de retard de croissance et de mortalité infantile . Dans ces populations fragiles le premier contact médical et la déclaration de grossesse se fait par le médecin généraliste ce qui atteste de son importance dans la prise en charge de ces patientes.

Méthode :

Nous avons réalisé une étude qualitative avec analyse phénoménologique sémio-pragmatique auprès de dix patientes ayant accouché, dans les six derniers mois et présentant au moins un critère de vulnérabilité. Le recrutement s’est fait auprès de sages-femmes et médecins libéraux. Nous avons obtenu un avis favorable du comité éthique du CNGE.

Résultats :

En restant à l’écoute des souhaits de la femme par une attitude bienveillante centrée patiente et une communication adaptée, les professionnels valorisent les compétences à la parentalité. Elles sont en attente d’un suivi coordonné autour d’un référent unique assurant la continuité des soins, d'une prise en compte de leurs spécificités et leur profil de vulnérabilité. Elles sont en demande d’informations fiables facilement accessibles et d’un interlocuteur humain dans leurs démarches administratives.

Béatrice LOGNOS (1), Lorène GONZALEZ (1), Nadia RACHEDI (2), Élodie MILLION (1), Bernard CLARY (1), Michel AMOUYAL (1) - (1)DUMG Montpellier NImes, France, (2)PMI, France

Communication orale

Contexte :

La rémunération des médecins généralistes est un paramètre important des systèmes de santé. De nombreuses publications recommandent de mettre en place des rémunérations différentes au sein d’un même pays pour rendre plus efficients les soins prodigués par les professionnels. En France, les médecins généralistes sont encore majoritairement payés à l’acte.

Méthode :

Une étude qualitative en entretiens de groupes focalisés a été réalisée auprès d’internes et de médecins généralistes entre juin et novembre 2018. Echantillonnage raisonné parmi les internes et médecins généralistes de xxx, et analyse inductive des verbatims par double codage indépendant.

Résultats :

Vingt-deux participants ont été répartis en trois groupes : internes et médecins non thésés, médecins remplaçants et médecins installés. Ils étaient satisfaits de leur niveau de rémunération. Le paiement à l’acte a été critiqué pour son effet de demande induite et son rapport trop étroit à l’argent. L’amélioration de la nomenclature et des remboursements étaient souhaités. Les forfaits étaient appréciés. Le salariat était plébiscité pour sa rémunération fixe sécurisante et sa protection sociale associée. La Rémunération sur Objectifs de Santé Publique soulevait des inquiétudes. La capitation était peu connue. Des concessions pour améliorer la rémunération ont été proposées.

François-Xavier MORAUX - (1)Université de Rennes 1, France

Communication orale

Contexte :

Il n’existe pas de liste du matériel obligatoire à posséder par le médecin généraliste ambulatoire et entre tous les équipements médicaux disponibles, il peut être difficile pour un médecin de faire le choix du matériel à avoir. Peu d'études récentes peuvent guider les médecins dans leur choix.

Méthode :

Une étude observationnelle transversale par auto-questionnaire en ligne a été réalisée d’octobre à novembre 2018. Les médecins généralistes étaient interrogés sur leurs caractéristiques, la possession et la fréquence d’utilisation de 57 matériels.

Résultats :

Les matériels très possédés et très utilisés sont des instruments nécessaires à l’examen pour des motifs de consultation très fréquents en médecine générale (matériel transversal, cardiovasculaire, pulmonaire et neurologique). Le matériel de dépistage des troubles visuels et auditifs en pédiatrie est possédé par peu de médecins généralistes mais très utilisé par ceux qui le possèdent. Les autres matériels peu possédés mais très utilisés sont des instruments nécessitant une formation supplémentaire (échographe, spiromètre, dermatoscope). Le matériel pour des actes d’urgence réalisables au cabinet de médecine générale MG (nécessaire pour suturer ou pour réaliser des injections intra-musculaires d’antalgiques, bistouri, Stéristrips®, chambre d’inhalation, lecteur de glycémie capillaire, chambre d’inhalation) est peu utilisé mais très possédé. L’échelle de Parinaud, l’album d’Ishihara et l’ERTL4 sont des tests de dépistage peu possédés et peu utilisés, de même que le matériel de pose de DIU et d’implant. Le matériel nécessaire aux urgences vitales est peu possédé et peu utilisé en médecine générale.

Maÿlis CARPENTIER, Sébastien BRUEL, Delphine VEILLARD - (1)ordre des médecin de la Loire, France

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Contexte :

La plupart des départements de médecine générale français (DMG), demandent aux étudiants de produire des récits de situation complexe authentique (RSCA) L’évaluation de ces traces écrites d’apprentissages , explorant les qualités réflexives , n’est pas homogène. D’un superviseur à l’autre au sein d’un même DMG et entre les différents DMG. Les étudiants du DES sont dans l’attente d’une harmonisation des pratiques évaluatives. Le collège national des généralistes enseignants (CNGE) propose depuis mai 2018 une grille d’évaluation obtenue par consensus formalisé (RSCA :de l’idée à la réalisation. A.Taha). Cette grille critériée permet d’inférer pour chaque partie d’un RSCA le niveau atteint par la production de l’étudiant et définir en conformité avec les attentes de la réforme du 3éme cycle, les niveaux attendus en fin de phase socle et d’approfondissement. Qu’en est-il en pratique ? Nous rapportons ici l’expérience de notre DMG dans l’utilisation de ce nouvel outil dans l’évaluation des premiers RSCA de la promotion 2017.

Méthode :

Evaluation " à postériori" des 63 premiers RSCA avec la grille du CNGE. Double évaluation indépendante par un binôme composé du thésard (interne en MG) et l'un des deux enseignants responsables pédagogiques du DMG. L'assignation des RSCA aux relecteurs fétait aite par tirage au sort. Un troisième relecteur indépendant était sollicité en cas de désaccord sur 3 items ou plus.Etablissement d'une double cotation de chaque RSCA : en retenant soit la plus mauvaise soit la meilleure cotation sur chaque item.

Résultats :

Il existe un différentiel important entre les pratiques de notre DMG et les critéres proposés par le CNGE. En utilisant la grille selon les critéres proposés, entre 46 et 60 % des internes ne seraient pas validés en fin de phase socle

Pierre BERNARD, Gilles TANGUY, Nadege PROCUREUR - (1)DMG CLERMONT FERRAND, France

Communication orale

Contexte :

Le défaut de couverture vaccinale en France a conduit les autorités ministérielles à rendre obligatoire les vaccins chez les enfants de moins de 2ans depuis janvier 2018. Pour les enfants d’âge scolaire, ils restent recommandés. Dès 6 ans, l’environnement familial, le milieu scolaire et le cabinet médical sont des lieux où l’enfant perçoit les interrogations autour de la vaccination. À cet âge, l’enfant est récepteur de la commande vaccinale alors qu’il commence à utiliser une pensée logique en situation concrète. L’empreinte formatrice ou déformante laissée par l’ambiance socio-familiale est si puissante, quelle modèlera son opinion pour l’avenir.

Méthode :

Étude qualitative, réalisé à partir d’entretiens individuels semi dirigés, avec comme support le dessin produit par l’enfant. Elle a été effectuée en 2018, à partir d’un échantillon d’enfants scolarisés en CE1 ayant reçu le rappel vaccinal DTCaP. Le guide d’entretien abordait les connaissances et ressentis de la vaccination ainsi que le rapport au médecin. Le dessin, réalisé sur commande du chercheur, a été analysé de manière standardisée, reproductible selon les 9 règles d’analyse du dessin libre. Les entretiens anonymisés ont été retranscrits et analysés de façon thématique, et triangulés. Les accords de l’académie de l’éducation nationale ainsi que du comité d’éthique du CNGE ont été obtenus.

Résultats :

13 enfants ont participé à l’étude. L’enfant a parfois perçu le vaccin comme un acte bénéfique ; mais également comme une piqûre douloureuse, anxiogène, et ce malgré les stratégies misent en place par le médecin pour limiter cette douleur. Ce moment singulier a marqué l’enfant, et a parfois crée des confusions avec d’autres moments de soins. Avant sa réalisation, il était nécessaire que le médecin vérifie son bon état de santé. Les parents sont nommés comme les seuls informateurs de l’objectif vaccinal, et comme décisionnaires conjoints avec le médecin ; l’enfant ne s'est laissé aucune place décisionnelle.

Mélanie HUET, Nathan RAIMBAULT, Catherine DE CASABIANCA - (1)DMG de la Faculté de Médecine d'Angers

Communication orale

Contexte :

Les inégalités sociales de santé sont particulièrement importantes en France. Cela se traduit notamment par une différence d'espérance de vie de 7 ans entre les ouvriers et cadres supérieurs. Dans une perspective de réduction de ces inégalités, le collège de la médecine générale a publié en 2014 une recommandation concernant le recueil et l'enregistrement dans le dossier de la situation sociale des patients consultant en médecine générale. Les médecins généralistes (MG) sont invités à relever 16 informations à caractère social en lien avec l'état de santé.

Méthode :

Une étude observationnelle des pratiques des MG en consultation dans une région française a été menée entre novembre 2017 et juin 2018. Le recueil des données a été réalisé à partir d'une grille standardisée sur la base de l’observation par les internes de MG (IMG) en stage ambulatoire niveau 1. Une analyse statistique multivariée par regression logistique a été menée intégrant les caractéristiques des patients, des MG et des consultations visant à expliquer la variabilité du recueil.

Résultats :

32 IMG auprès de 73 MG ont recueilli les données de 955 consultations. Les 7 infomations "indispensables" étaient majoritairement recueillies (72%) et enregistrées dans le dossier médical informatisé (DMI) (>95%). Les informations secondaires étaient moins recueillies (25%) et non enregistrées dans le DMI (<25%). Les indices de situation économique défavorable (règlement en tiers payant, CMUc, AME, minima sociaux, situation financière difficile...) et les comportements à risques étaient associés à un moindre recueil. La variabilité du recueil était fortement associée à "un effet MG" non compris dans les variables étudiées.

Sibylle HERVOUET, Maud JOURDAIN - (1)faculté de médecine, France

Communication orale

Contexte :

La loi dite Clayes Leonetti du 2 fe?vrier 2016 a renforce? le dispositif des directives anticipe?es (DA) en les rendant contraignantes et a charge? les me?decins ge?ne?ralistes (MG) de les promouvoir et de les recueillir. Les DA semblent ple?biscite?es par la socie?te? et les professionnels, ce dispositif reste peu utilise? puisqu’une e?tude de 2012 re?ve?lait que seuls 2,5% des franc?ais en situation de fin de vie en avaient re?dige?.

Méthode :

Il s’agissait d’une e?tude qualitative par entretiens individuels semi-dirige?s de MG recrute?s par re?seaux de connaissance puis par recrutement se?quentiel afin d’obtenir un e?chantillon varie?. Le guide d’entretien abordait : l’expe?rience des MG, la relation MG-patients, les freins au recueil et implication des croyances du MG dans l’expe?rience du recueil. Les donne?es ont fait l’objet d’une triangulation gra?ce a? un double codage. L’analyse a e?te? inductive selon une approche phe?nomeno-pragmatique.

Résultats :

Dix MG ont e?te? interviewe?s. De manie?re consensuelle, l’abord des DA e?tait conside?re? comme inhe?rent a? la pratique des MG. Les DA consacraient la relation de confiance qui unit les MG a? leurs patients. Ne?anmoins, en pratique, l’abord des DA e?tait rare. Le cadre le?gislatif e?tait de?crit comme trop formel. Face a? la me?connaissance des DA par les patients, les MG e?taient en demande d’aide pour les informer. L’initiative de la discussion paraissait plus facile quand la fin de vie approchait. Pour les patients moins proches de la mort, l’initiative de cet échange cristallisait toutes les difficulte?s. La peur de heurter e?tait e?voque?e et le moment opportun pour initier la discussion était difficile a? identifier. Aucun MG n’avait mis en œuvre ses propres propositions visant a? faciliter la discussion.

Charline CADE (1), Pierre CHAMPION (2), Clément GUINEBERTEAU (1) - (1)Département Médecin Générale, Faculté de santé, France, (2)Faculté de santé, France

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Contexte :

Depuis la loi Jardé, toute recherche impliquant la personne humaine (RIPH) requiert l’avis d’un Comité de protection des personnes (CPP). Cette nouvelle disposition réglementaire met en difficulté beaucoup d’internes et directeurs de thèse d'exercice, peu habitués à rédiger les protocoles de soumission aux CPP.

Méthode :

Etape 1 : tous les DMG ont été contactés par e-mail ou téléphone en vue de lister leurs dispositifs d‘aide aux procédures réglementaires. Etape 2 : un document local d’aide à la rédaction des protocoles a été rédigé, en s’inspirant de la méthode d'élaboration des recommandations de bonnes pratiques de la Haute Autorité de Santé : phases de cadrage, de travail, de lecture puis, phase de finalisation.

Résultats :

Etape 1 : entre décembre 2018 et mai 2019, 34 DMG ont été contactés ; 17 ont répondu (participation : 50 %). S’il existait des dispositifs d’aide à la thèse dans la plupart des DMG, 6 d'entre eux (35 % des répondants) avaient mis en place un accompagnement aux procédures réglementaires. Seulement 2 DMG proposaient un document d’aide rédactionnelle de protocole de RIPH. Etape 2 : une première version de document d’aide a été rédigée par le groupe de travail. Après lecture critique par 10 internes/généralistes/membres de CPP de différentes villes de France, ce document a été remanié. Les auteurs ont présenté fin mai 2019 la version finale du document au CPP local. Il sera ensuite présenté aux responsables de l’université pour validation.

Shérazade KINOUANI, David SANTANDER, Stéphane FRAIZE, Thibaud HAASER - (1)Université de Bordeaux, France

Communication orale

Contexte :

Les réticences et le défaut de couverture vaccinale ont amené à un élargissement de l’obligation au 1er Janvier 2018 pour les enfants de moins de 2 ans. Dès 6 ans, lors du rappel DTCaP, l’environnement familial, le milieu scolaire et le cabinet de médecine générale sont des lieux où l’enfant questionne la nécessité vaccinale. A cet âge, grâce au dessin, l’enfant livre une projection de lui-même et invite ses parents à la discussion.

Méthode :

Étude qualitative menée en 2018, à partir d’un échantillon d’enfants scolarisés en CE1 ayant reçu le rappel vaccinal DTCaP des 6 ans, et de leurs parents. Les enfants ont réalisé des dessins, analysés de manière standardisée, servant de base de discussion durant les entretiens. Ils ont ensuite été interrogés, tout comme leurs parents, lors d’entretiens semi-dirigés, indépendants, analysés de manière thématique. L’ensemble des données a été triangulé puis croisé au sein de chaque « groupe famille ». La méthode a été validée par le Comité d’Ethique du CNGE.

Résultats :

13 enfants et 15 de leurs parents ont été interrogé. Le manque d’informations transmises, aussi bien par le médecin que par les parents, majorait l’angoisse de l’enfant. Ce défaut d’échange autour de la vaccination semblait issu de l’histoire familiale face au vaccin. L’angoisse était également amplifiée par l’absence de souvenir vaccinal récent de l’enfant et par la caractérisation du vaccin comme un acte qui pique, donc douloureux, et non par son objectif. La confiance des enfants envers le médecin traitant reflétait celle des parents. Les avis parentaux divergaient au sujet de la vaccination à l’école.

Mélanie HUET, Nathan RAIMBAULT, Catherine DE CASABIANCA - (1)DMG de la Faculté de Médecine d'Angers, France

Communication orale

Contexte :

Introduction : Le médecin généraliste est le médecin le plus consulté par les adolescents. Selon une enquête épidémiologique INSERM de 2013 intitulée « Portraits d’adolescents », les adolescents s’estiment satisfaits de leur santé. Pourtant le suicide est la deuxième cause de mortalité à l’adolescence et près d’un tiers d’entre eux présente un état sub-dépressif voire une dépression avérée. Cette discordance semble illustrer une perception différente de la santé, notamment mentale, entre les adolescents et le corps médical.

Méthode :

Méthode : Étude qualitative par entretiens semi-dirigés menée auprès d’adolescents âgés de 12 à 18 ans avec ou sans antécédents psychiatriques recrutés auprès de médecins généralistes et médecins de service de Protection Maternelle et Infantile contactés par téléphone. Les entretiens et l’analyse des données recueillies ont été réalisés par deux chercheuses. Seuls une des deux enquêtrices et l’enquêté étaient présents durant l’entretien. Les entretiens ont été menés en utilisant un guide d’entretien évolutif au cours de l’enquête. Une analyse inductive des données a été effectuée. L’arrêt du recueil des données a été possible une fois la saturation des données théoriques atteinte.

Résultats :

Résultats : 19 entretiens ont été réalisés de Mars à Aout 2018. Résultats principaux: Les adolescents incluent la santé mentale dans leur définition de la santé. Ils ont de nombreuses connaissances sur la dépression et le mal-être. La limite entre ce qui est normal et ce qui est pathologique est floue, freinant le recours au soin.

Isabelle CISAMOLO, Michel BISMUTH, Laura CAZOTTES, Marine CRANSAC, Mathilde BERODIER, Leila LATROUS - (1)DUMG toulouse, France

Communication orale

Contexte :

La souffrance psychique est rarement exprimée spontanément chez les patients migrants précaires, les horreurs vécues entrainant leur exil mais aussi les difficultés à l’arrivée étant souvent indicibles. Elle est souvent somatisée, cachée derrière un trouble du sommeil, des douleurs chroniques, sous diagnostiquée et à rapprocher du contexte culturel. Le soignant se retrouve dans l’impossibilité de soin, mal à l’aise, l’alliance thérapeutique est difficile à créer.

Méthode :

Etude qualitative par entretiens semi dirigés réalisée entre novembre 2018 et avril 2019, auprès de patients adultes victimes de souffrance psychique, vivant depuis plus de cinq ans en France au sein d’un cabinet médical de ville. Interprète extérieur si nécessaire. Analyse phénoménologique des verbatim.

Résultats :

Cet objet d'étude a permis de mettre en valeur différents critères : - la finesse de description des états de syndrome de stress post traumatique, - l’importance des éléments sociaux (parcours du combattant administratif, logement, accès au soin…), - la place du médicament, - la place du lien humain (il faut parler !), - la rancœur et la colère, - la place de la culture, de la langue.

Helene DEBOUDT (1), Brigitte TREGOUET (2) - (1)médecine générale, France, (2)médecine générale (directrice de thèse), France

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Contexte :

Le Service Militaire Volontaire (SMV) est un dispositif expérimenté par l’armée française depuis 2015. Sa mission est d’aider à la réinsertion de jeunes adultes, grâce à un encadrement militaire et une formation professionnelle en milieu civil, pendant 9 mois. Les antennes médicales proposent l’accès aux soins de premier recours, de la sélection à la visite de fin de formation, pour cette nouvelle patientèle prise en charge par les médecins militaires.

Méthode :

Etude observationnelle descriptive multicentrique de quatre centres SMV. Données sur les consultations collectées entre le 1er janvier et le 31 décembre 2018 à partir du système informatique employé dans les antennes médicales. Celles sur les caractéristiques socio-économiques provenaient d’un autoquestionnaire anonyme distribué à l’incorporation.

Résultats :

Sur la période, 366 dossiers ont été analysés (taux de réponse 87,7%). 64% ont consulté au moins une fois engendrant un surcroît de consultation d'environ 1/3, principalement pour des lésions musculosquelettiques, des pathologies respiratoires, dermatologiques, et génito-urinaires. Population plus féminisée, moins sportive, présentant plus d’obésité et de maigreur. Elle était peu instruite, issue de milieux défavorisés, sujette à la précarité et aux consommations de toxiques (plus de fumeurs et consommateurs quotidiens de cannabis).

Mélanie OLIVIER, Thomas COLLEONY, Christophe DELBART, Sébastien COSTE - (1)Service de Santé des Armées, France

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Contexte :

Les interactions entre étudiants en médecine et industrie pharmaceutique sont un sujet de débats et de préocupations de plus en plus présent au sein des Facultés de médecine, et plus particulièrement dans les Départements de médecine générale. La Conférence des Doyens des Facultés de médecine et d’odontologie s’est engagée récemment sur ce sujet via l’instauration de la “Charte éthique et déontologique des Facultés de médecine et d’odontologie”, qui a pour intention de mieux encadrer ces relations et de renforcer les enseignements dans ce domaine.

Méthode :

Autoquestionnaire électronique destiné aux étudiants externes et internes de toutes spécialités au sein de l’ensemble des Facultés françaises, avec le soutien de la Conférence nationale des doyens des facultés de médecine. Les contacts avec l’industrie pharmaceutique, l’acceptabilité des cadeaux et avantages perçus, et l’accès à la formation à la critique pharmaceutique ont notamment été évalués à l’aide de 26 questions inspirées de la littérature internationale.

Résultats :

5896 réponses complètes ont été obtenues, dont 1352 internes de médecine générale. L’analyse des données est en cours. Les résultats préliminaires montrent que les étudiants interrogés rapportent pour 81,9 % d’entre eux avoir eu au moins un contact avec un délégué médical (p<0,001). L’exposition augmente avec l’avancée des étudiants dans le cursus (jusqu’à 97% d’exposition cumulée en fin de parcours). Concernant la formation, 82,3 % des internes répondants rapportent ne pas avoir bénéficié d’un enseignement dédié durant leur formation initiale. 77,3 % des externes n’ont bénéficié d’aucune formation à la critique de la promotion pharmaceutique et/ou à la notion de conflits d’intérêts. Les analyses comparatives entre externes et internes, mais aussi entre internes de médecine générale et des autres spécialités en termes d’exposition et d’esprit critique sont en cours.

Adeline BOËFFARD, Martin MOLINA, Benjamin BASTIAN - (1)Université de rennes 1, France

Communication orale

Contexte :

L'hypertension artérielle est une affection fréquente en médecine générale. En effet, il s'agit du premier motif de consultation en médecine générale dans le monde. Liée à l'âge, elle est aussi pourtant souvent multifactorielle. Ainsi, parmi les facteurs pouvant potentiellement influencer la pression artérielle, la température ambiante au sein du cabinet de consultation et à l'extérieur est un paramètre à ne pas négliger. Dans ce contexte, peu d'études ont appréhendées ce phénomène.

Méthode :

Une étude transversale a été réalisée à partir des données issues des inclusions dans la cohorte résidentielle populationnelle XXX (XXX, XXX). La température ambiante (au sein du cabinet de consultation et à l'extérieur) a été collecté à chaque inclusion réalisée par le médecin généraliste investigateur. Quatre mesures successives de la pression artérielle ont été réalisées à partir d'un protocole standardisé au cours de l'inclusion . Des régressions linéaires ont été utilisées pour étudier le lien entre température ambiante et pression artérielle.

Résultats :

De juin 1988 à juillet 1992, 5 058 sujets hypertendus ou non (45% d'hommes, âgés de 49±18 ans) ont été inclus dans la cohorte XXX. Il n'existait pas de liens entre la température au sein du cabinet de consultation (r = -0.03 and r = -0.05 pour la pression artérielle systolique et diastolique respectivement) ou la température extérieure (r = - 0.05 and r = - 0.08 fpour la pression artérielle systolique et diastolique respectivement) et le prise de pression artérielle chez les sujets normotendus. De même, il n'y avait pas de lien chez les patients hypertendus.

Xavier HUMBERT (1), Joachim ALEXANDRE (2), Paolo-Emilio PUDDU (3) - (1)Département de médecine générale, UFR Santé, Université Caen Normandie, 14000 Caen, France, France, (2)Centre régional de pharmacovigilance, CHU Caen, Caen, France, France, (3)Sapienza University of Rome, Department of Cardiovascular, Respiratory, Nephrological, Anesthesiological and Geriatric Sciences, 00161 Rome, Italy, Italie

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Contexte :

La mort inattendue du nourrisson (MIN) reste en France, la première cause de mortalité entre 1 et 12 mois de vie. L’une des causes évitables est désignée par un couchage inadapté, dont le partage du lit parental avec un nourrisson.

Méthode :

Cette étude qualitative commune a été réalisée par des entretiens semi-dirigés individuels. Divers professionnels de santé ont été interrogés : médecins généralistes, pédiatres, infirmières-puéricultrices et sages-femmes. Les 40 entretiens ont été réalisés du 18 octobre 2018 au 15 février 2019 et enregistrés sur dictaphone. Le consentement oral a été obtenu. L’anonymat était conservé après l’étape de retranscription. L’analyse a bénéficié d’un double codage des données.

Résultats :

L’exploration par les soignants des lieux et modalités de couchage du nourrisson de moins de 6 mois allaités est variable. Elle peut être systématique, conditionnée par le contexte voire inexistant. Cette exploration se justifie par la prévention des risques liés à un couchage inadapté pouvant conduire à une MIN. Elle permet d’apprécier l’état de fatigue des parents, de la qualité du lien mère-enfant. Cette étude précise les représentations positives et négatives des soignants sur le partage du lit parental, qui s’avèrent influencer leurs attitudes en pratique. De plus les expériences professionnelles et personnelles peuvent entrainer des postures et des discours différents d’un professionnel de santé à l’autre. Enfin, ils s’appuient sur différentes ressources pour accompagner et conseiller les parents.

Sidonie CHHOR (1), Chloé GUENNEC (2), Aude BERGER (2) - (1)Directrice de thèse, France, (2)Etudiant, France

Communication orale

Contexte :

L'effectif des médecins généralistes baisse au dépend des médecins libéraux. La gestion du cabinet médical est identifiée comme un frein à l'installation. Des enquêtes retrouvent un manque de préparation à cette gestion du cabinet chez les internes de médecine générale. Il n'existe pas d'étude explorant le sens que les internes attribuent à cette gestion.

Méthode :

Nous avons réalisé une enquête descriptive qualitative auprès d'internes en dernière année d'internat ayant réalisé au moins un stage ambulatoire. Une variété de profils a été recherchée concernant la formation théorique et pratique des participants. Nous avons procédés à des entretiens individuels et focus group jusqu'à saturation des données. Le guide d'entretien a inclus une présentation d'organisations de la médecine générale de différents pays européens. Les verbatims ont été codés en aveugle par deux chercheurs puis analysés par théorisation ancrée.

Résultats :

17 internes ont été interviewés au cours de 12 entretiens individuels et d'un focus group. Nous avons principalement retrouvé une ambivalence des internes : la gestion du cabinet était perçue comme une charge empiétant sur leur mission de soin, mais elle offrait une autonomie professionnelle appréciée. Secondairement, nous avons observé que les internes se sentaient insuffisamment préparés pour gérer un cabinet, et souhaitaient prolonger leurs expériences tant pour parfaire leur formation que pour construire leur projet professionnel. Ils envisageaient tous les modes d'exercice. Ils accordaient une grande importance à la qualité des relations interpersonnelles aux seins des structures de groupe. Les tâches non médicales et les actions de prévention étaient volontiers déléguées, contrairement aux actions de diagnostic.

Yoann SARRADON, Sylvie ERPELDINGER - (1)UCBL1 - UFR médecine Lyon Est, France

Communication orale

Contexte :

La grossesse est une période de grands bouleversements physiques et psychologiques pour le couple, notamment sur le plan de la sexualité, qui reste un sujet peu abordé en consultation.

Méthode :

Etude qualitative avec entretiens semi directifs anonymes de 15 couples en cours de grossesse ou dans les 6 mois post partum, recrutés en échantillonnage raisonné. Analyse de contenu thématique et théorisation ancrée utilisées pour faire évoluer le guide d’entretien.

Résultats :

On observe des modifications qualitatives et quantitatives de la sexualité des couples pendant la grossesse. La libido et la fréquence des rapports ont tendance à diminuer, les rapports sont plus doux et moins portés sur la pénétration, les positions changent selon la place prise par le ventre. Les maux de grossesse, la transition identitaire des futurs parents et les représentations, souvent erronées des risques liés à la sexualité jouent un rôle essentiel dans ces changements. Les professionnels de santé étant considérés comme la référence en matière d’information, les couples aimeraient qu’ils abordent ce sujet pendant la grossesse pour les rassurer sur leurs pratiques. Les changements sur le plan sexuel retrouvés dans nos entretiens étaient similaires aux études antérieures. L’approche qualitative a permis de préciser les attentes des couples et le contexte propice à aborder ce sujet sensible : relation de confiance avec le praticien, position d’écoute, et proposition de consultation dédiée si besoin.

Françoise WINTER, Sébastien DAWIDOWICZ, Marine QUILLEROU, Emilie ZARD - (1)Paris 12, France

Communication orale

Contexte :

L’automédication par anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) est une pratique courante qui constitue un avantage économique pour les pouvoirs publics et une autonomisation pour les usagers. C’est une problématique qui se rencontre souvent lors des consultations en médecine générale. Malgré? un service médical rendu favorable, les AINS demeurent des médicaments a? l’origine d’effets indésirables fréquents, en particulier dans de mauvaises indications d’utilisation.
Les représentations et les connaissances des patients à propos de l'utilisation des AINS n’a pas fait l'objet d'études récentes.

Méthode :

Il s'agissait d'une étude quantitative, rétrospective, descriptive et multicentrique. Un auto-questionnaire était distribué? dans dix cabinets médicaux et une pharmacie. Les variables qualitatives étaient analysées par le test exact de Fisher, avec un degré? de significativité? de 5%.

Résultats :

Parmi les 516 auto-questionnaires distribue?s, 453 ont e?te? recueillis dont 450 exploite?s. Pre?s de 80% des personnes se sont de?ja? autome?dique?es par AINS dont 33% pre?sentaient au moins une situation a? risque lors de l’autome?dication par AINS et 10% ont consomme? deux AINS simultane?ment.
Les participants s’autome?diquent pour se soigner rapidement (77,8%) et recherchent l’efficacite? des AINS (76,6%) en re?ponse a? un sympto?me intense (74,1%) et non grave (61,2%). Parmi les 63% de personnes ne connaissant pas la mole?cule, les retraite?s (30,8% ; p=0,04) et les titulaires du brevet (24,6% ; p=0,01) en ont reconnu le moins.
Enfin, environ 41% des personnes de?clarent n’avoir rec?u aucune information sur les AINS.
Le pharmacien est la principale source d’information et d’influence pour 75% des participants.

Maria GHALI (1), Marc GHALI (2), François GARNIER (1) - (1)Département de Médecine Générale, France, (2)Faculté de médecine, France

Communication orale

Contexte :

Le nombre de sujets vulnérables nécessitant une mesure de protection juridique est en augmentation constante. Cependant ces personnes n’en bénéficient pas toujours. Un des principaux acteurs dans l’instauration de ces mesures est le médecin généraliste premier témoin de cette vulnérabilité. Pourtant, ces mesures sont peu acceptées par les patients.

Méthode :

Il s'agissait d’une étude qualitative par entretiens semi-dirigés réalisée en XXX, entre mai 2018 et janvier 2019, auprès de patients recrutés parmi la patientèle de cabinets médicaux avec recherche de variation maximale. Une triangulation des investigateurs puis de l’encodage ont été réalisés par deux investigateurs indépendants. Les données ont été analysées avec le logiciel NVIVO12®. Tous les nœuds ayant un coefficient kappa inférieur à 0,81 ont été revus afin d'arriver à un consensus.

Résultats :

Onze entretiens ont été analysés. Les mesures de protection juridique semblaient perçues par les patients comme une contrainte avant la notion de protection. La charge administrative était rapportée comme un obstacle avec une complexité et le coût des démarches. La gestion par le mandataire a pu être un obstacle avec la peur d’une mauvaise gestion lorsqu’il s’agissait d’un organisme. Enfin les participants ont pu être freinés par les difficultés à évaluer les facultés de leur proche, par l’idée d’aller à l’encontre de la volonté de la personne vulnérable ou encore par la crainte de conflit familial.

Vincent JEDAT, Grégoire MONTAUT, Pascal KHUAT, Pierrick ARCHAMBAULT, Pascal PARTHENAY - (1)Poitiers, France

Communication orale

Contexte :

Des études ont été menées par la communauté scientifique sur l’efficacité des médicaments ayant dépassé la date de péremption, mais il existe peu de données en France sur le comportement de la population générale face à un médicament périmé.

Méthode :

Une étude qualitative par entretiens semi-dirigés a été menée auprès de 26 personnes entre janvier et décembre 2018. L’analyse des données a été réalisée à l’aide du logiciel NVivo12®, respectant les critères de qualité de la grille COREQ.

Résultats :

L’attitude principale des usagers est de ramener leurs médicaments périmés à la pharmacie. Certaines personnes interrogées refusent la consommation d’un médicament périmé dès le dépassement de la date ou l’utilisent dans le mois qui suit uniquement. Ils font part de leurs craintes quant au manque d’efficacité voire de son éventuelle toxicité et reconnaissent pour la plupart la possibilité d’une prise par erreur. Un manque flagrant de connaissances sur le sujet est ressorti des entretiens, les individus ne se sentant pas suffisamment informés sur les médicaments périmés et montrant un réel souhait de renseignements. Ils ont conscience que le fait de jeter les médicaments dans la poubelle commune est une erreur, cependant le devenir des médicaments périmés semble confus pour la plupart d’entre eux.

Anne FOURNIÈS KRON, Victoria LASSOURCE, François PETREGNE, Nicolas ROUSSELOT, Philippe CASTERA - (1)Université de Bordeaux, France

Communication affichée commentée

Contexte :

La recherche en médecine générale se développe actuellement au niveau national comme dans les territoires. Parmi les éléments favorisant sa structuration, la création de réseaux locaux d’investigateurs en médecine générale occupe une place centrale. Ces réseaux facilitent le recrutement de médecins et l’inclusion de patients ; ils permettent l’élaboration de projets de recherche d’envergure dans la discipline. Plusieurs réseaux régionaux existent actuellement en France, avec des modalités d’organisation et d’animation hétérogènes. Le partage des expériences locales, positives comme négatives, devrait permettre de faciliter la structuration de réseau de généralistes investigateurs et donc la faisabilité et la qualité des projets de recherche.

Méthode :

La méthode d’animation reposera principalement sur la technique du remue-méninge en sous-groupes, puis mise en commun et discussion. Des éléments de réponses aux questions seront apportés ensuite par les experts.

Organisation pratique :

Population ciblée : Tous les référents recherche des départements de médecine générale (DMG) et/ou du CNGE, et/ou personne ressource en responsabilité du réseau des MG investigateurs en région En groupe complet : Exposition de l’état des lieux par enquête quanti-qualitative auprès des référents recherche des DMG et/ou des personnes ressources en responsabilité du réseau recherche en région, présentation des modalités d’organisation d’un réseau régional En petits-groupes : remue-méninge autour de 3 à 4 thématiques liées à l’organisation des réseaux, en s’appuyant sur les conclusions des réunions précédentes et en les confrontant à l’expérience des responsables de réseaux existants. 1 animateur (issu des organisateurs) et 1 rapporteur (issu du groupe) par groupe

Résultats :

L’organisation de la recherche en médecine générale est en soi un enjeu méthodologique dont dépend la réussite des futurs projets de recherche. La constitution de réseaux régionaux structurés et pérennes, permettra d’améliorer la faisabilité des études nationales et une meilleure visibilité sur les plans national et international.

Matthieu SCHUERS, Olivier SAINT LARY, Marc CHANELIÈRE, Béatrice LOGNOS, Katia MAZALOVIC, Catherine LAPORTE - (1)UFR Santé, France

Atelier

Contexte :

Aboutissement du cursus médical, la thèse d’exercice a notamment pour objectif la production de connaissances scientifiques et l’apprentissage de compétences professionnelles. Cependant l’aspect obligatoire peut en faire une contrainte pour les internes. Le développement universitaire en médecine générale a permis une meilleure valorisation des thèses. Mais l’utilité dans la pratique médicale et le vécu des médecins à distance de leur travail de recherche n’a pas été exploré.

Méthode :

Nous avons réalisé une étude qualitative, via des entretiens individuels semi-dirigés, auprès d’anciens internes de médecine générale, ayant soutenu leur thèse après le 1er janvier 2016. Nous avons mené 14 entretiens entre Mars et Mai 2019, jusqu’à saturation des données, codés en double codage puis analysés par méthode inductive.

Résultats :

La majorité des médecins interrogés estimaient avoir acquis des compétences professionnelles, par la découverte des exigences de la recherche (bibliographie, méthodologie, rigueur) et le développement d'un esprit critique. La thématique abordée dans leur thèse trouvait souvent une continuité avec leur pratique médicale, surtout s’ils avaient choisi leur sujet. Néanmoins, une majorité décrivait une insuffisance sur le plan scientifique faute d’avoir fait « avancer la science ». Les manques de ressources (temps, encadrement, formation) et d'ambitions étaient signalés. La symbolique de la thèse, comme aboutissement des études, prenait une place importante dans l’esprit des médecins, au point d'occulter pour certain les objectifs universitaires de ce travail.

Matthieu RAULT, Arnaud MAURY, Didier MYHIÉ - (1)université de Rennes, France

Communication orale

Contexte :

La MDPH, créée depuis 2006, a pour but d’aider les personnes handicapées et leur famille. Le médecin généraliste, à travers le certificat médical, éclaire l’équipe de la MDPH sur les limitations d’activité vécues par le patient, afin d’évaluer au mieux les besoins de compensation. Actuellement, d’après la MDPH de XXX, beaucoup de certificats manquent de précisions.

Méthode :

Nous avons réalisé une étude qualitative par entretiens semi-dirigés auprès de médecins généralistes de XXX, recrutés de manière orientée. Les entretiens ont été anonymisés et intégralement retranscrits. L’analyse a été effectuée grâce au logiciel N’vivo suivant une démarche de décontextualisation-recontextualisation, jusqu’à saturation des données. La triangulation des données a été effectuée.

Résultats :

12 médecins ont été interrogés. Ils ont exprimé leur manque de formation sur les aides de la MDPH et le remplissage du certificat médical. Ils ont qualifié de chronophage la rédaction du certificat, représentant un poids administratif, et ont dit être submergés de demandes injustifiées. Ils ont également évoqué un certificat trop général, englobant tous les handicaps, parfois non adapté. Des problèmes de communication ont été soulevés entre les différents intervenants, comme le manque de retour sur la finalité des dossiers. Les médecins généralistes ont fait part de leur frustration et de leur volonté d’amélioration afin de mieux conseiller et orienter leurs patients.

Amélie SELLIER-PETITPREZ, Camille DESBONNETS - (1)DMG Amiens, France

Communication affichée commentée

Contexte :

L’adolescence est la période de croissance et de développement humain qui se situe entre l’enfance et l’âge adulte, entre les âges de 10 et 19 ans. C’est une période d’engagement dans de nouvelles conduites, qui se trouve constituée de transformations, de tentations, de transgressions et de prises de risques. La promotion de la santé de l’adolescent, a été intégré au milieu scolaire. Depuis peu, en France des initiatives innovantes basées sur d’autres approches, plus participatives, investissent les élèves eux-mêmes en tant qu'acteurs de l'éducation et de la promotion de la santé : il s’agit d’une éducation par les pairs ou « ado relais».

Méthode :

Cette étude est une revue de littérature systématique et approfondie. La recherche documentaire a été effectuée dans des bases de données pertinentes. La sélection des articles a été effectuée par deux lecteurs indépendants, sur titre, sur résumé, puis sur articles complets, à partir de critères d’inclusion et d’exclusion prédéfinis. La qualité de chaque article a été évaluée à l’aide de critères validés "reporting guidelines" en fonction du type d’articles.

Résultats :

Seize articles ont été retenus pour l’analyse. Le programme d’éducation sexuelle par les adolescents a été très apprécié par les élèves. La majorité des articles concluent que l’éducation par les pairs améliorent les connaissances des adolescents en matière de santé sexuelle : connaissances des IST, de la reproduction, de la contraception. Cinq articles concluent que les connaissances des élèves étaient meilleures que dans le groupe contrôle. L’éducation par les pairs modifie cependant peu les pratiques des adolescents tels que l’utilisation du préservatif ou de la contraception. La stratégie d’éducation sexuelle des adolescents par leurs pairs présente un impact sur l’amélioration des connaissances mais peu d’impact sur les pratiques. Des stratégies d’interventions multiples présentent plus de potentiel pour améliorer la prévention de la santé reproductive des adolescents.

Elodie SELLEM HABIB, Jerome MAZET - (1)médecin généraliste, France

Communication orale

Contexte :

La coexistence d’un dépistage individuel (DI) et d’un dépistage organisé (DO) dans le cadre du cancer du sein est une particularité française. Les disparités interrégionales montrent la difficulté pour les médecins de soins premiers à se positionner entre DI et DO.

Méthode :

Une étude transversale multicentrique a inclus les femmes de 50 à 74 ans sans antécédent de cancer du sein effectuant une mammographie dans plusieurs centres de radiologie. La nature du dépistage (DO ou DI), le résultat de la mammographie (haut risque : ACR 4, 5 ou faible risque : ACR 1, 2, 3), les facteurs de risque de cancer du sein et les anomalies à l’examen clinique des seins (ECS) étaient recueillis. Les patientes du groupe DI et DO, étaient appariées sur l’âge, la densité mammaire, les antécédents de lésions bénignes et les antécédents familiaux de cancer du sein grâce à un score de propension. L’association entre la nature du dépistage et le risque de malignité était recherchée par une régression logistique conditionnelle.

Résultats :

Les 2190 patientes incluses étaient âgées en moyenne de 59,66 (+/-6,65) ans. Celles ayant réalisé une mammographie dans le cadre du DI représentaient 77% de la population et avaient significativement plus d’anomalies à l’ECS (23% vs 11%), d’antécédents de lésion bénigne (15% vs 11%) et d’antécédents familiaux (42% vs 29%). Après appariement de 498 patientes du DO avec 930 patientes du DI, le haut risque de malignité à la mammographie et la nature du dépistage n’étaient pas associés (OR [0,34 ; 1,39], p=0.40).

Arthur TRON, Alexandre MALMARTEL, Ségolène CAULLIEZ - (1)Département de médecine générale, faculté Paris Descartes, France

Communication orale

Contexte :

Des travaux ont été menés dans différentes facultés françaises sur le rôle attribué à la thèse d’exercice en médecine générale (TEMG) ainsi que sur le vécu de ses acteurs locaux : internes, directeurs de thèse, jeunes généralistes thésés, enseignants universitaires, etc. Mis en commun et analysés globalement, ces travaux permettront d’avoir une vision d’ensemble sur son rôle dans le projet pédagogique du troisième cycle de médecine générale et d’identifier les potentielles difficultés inhérentes aux divergences entre acteurs.

Méthode :

Etape 1 (en cours) : revue systématique de la littérature d’après la checklist PRISMA°, complétée d’une recherche manuelle. L'identification des documents a été effectuée au cours de cette étape avec l’aide de documentalistes universitaires. Étape 2 (à venir) : analyse catégorielle thématique de contenu des documents, avec codage manuel par 2 chercheurs.

Résultats :

Etape 1 : 770 documents ont été identifiés, 103 ont été sélectionnés sur titres ou résumés. La lecture intégrale de ces documents est actuellement en cours pour la sélection finale. Etape 2 : à l’issue de l’analyse de contenu, les rôles attribués à la TEMG seront répertoriés, de même que leur occurrence en fonction des acteurs et de la faculté de publication.

Shérazade KINOUANI (1), Alexis ABI NASR (1), Jean-Sébastien CADWALLADER (2), Bernard GAY (1) - (1)Université de Bordeaux, France, (2)Université Pierre et Marie Curie, France

Communication orale

Contexte :

Les femmes tiennent un rôle historique de gestion de la santé familiale. Les données statistiques montrent que les femmes ont une consommation de soins et de médicaments plus importante que les hommes alors même que leur espérance de vie plus élevée parait les avantager.

Méthode :

Cette étude effectue une analyse qualitative secondaire d’un matériel d’étude constitué de 44 entretiens (initial et final) et journaux de santé, recueillis dans le cadre du projet de recherche XXX, portant sur les pratiques d’automédication et d’autosoins.

Résultats :

Les femmes ont une vision de la santé plus large que les hommes, multifactorielle, avec un intérêt pour la prévention, l’équilibre de vie, les facteurs psychologiques en lien avec la santé. Ces représentations peuvent être mises en parallèle avec les stéréotypes de genre fabriquant les identités masculines et féminines. Les thérapies alternatives semblent répondre à ces attentes en matière de santé globale. Au sein du couple et de la famille, les femmes gardent le rôle de gestion du médicament, de prise de décisions, d’orientation dans le système de soins conventionnel ou plus alternatif. Les échanges d’informations entre femmes (cercle familial, amical, transmission des pratiques entre générations) tiennent une place centrale dans cette gestion du soin et l’acquisition de connaissances profanes. Ce rôle de gestion de la santé répond à une fonction attendue des femmes dans la société et participe à leur pénalisation socio-économique vis-à-vis des hommes.

Charlene FOSSEY - (1)faculté de médecine de Nantes, France

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Contexte :

Le nombre de médecins généralistes Maîtres de Stages des Universités (MSU) est en progression. Mieux connaître les généralistes qui veulent enseigner leur métier serait utile pour la profession. La satisfaction au travail est une donnée peu étudiée.

Méthode :

Etude quantitative descriptive transversale, à partir d’un questionnaire validé, l’échelle de satisfaction au travail « Warr-Cook-Wall Scale ». Les treize questions ont été traduites par l’équipe de recherche. Une question sur la satisfaction globale a été ajoutée. Le questionnaire a été conduit par internet utilisant une échelle Likert en 7 points. Les données ont été analysées par le test de Wilcoxon/Mann-Whitney.

Résultats :

Parmi les 578 généralistes contactés, 121, soit 21% ont répondu. La satisfaction globale était de 70 % pour l ‘ensemble des médecins généralistes. Elle était significativement supérieure chez les enseignants (p=0.011). La satisfaction des médecins généralistes enseignants était significativement supérieure à celle des non enseignants pour les huit aspects suivants : taux de responsabilité, diversité dans la pratique, liberté dans la pratique, satisfaction sur le nombre d’heures travaillées, reconnaissance de son travail, environnement de travail, relation aux confrères et relation avec les patients. Il n’y a pas de différence significative pour les items suivants : travail supplémentaire en dehors du temps de consultation, revenus, sentiment d’être compétent dans son travail, retentissement du travail sur la santé, et relation avec les autres professionnels de santé. Les MSU et non-MSU sont également satisfaits sur ces aspects.

Bernard LE FLOCH, Jeanlin VIALA, Patrice NABBE, Marie BARAIS, Sophie LALANDE, Jean-Yves LE RESTE - (1)DUMG Brest, France

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Contexte :

La loi du 2 février 2016 a créé de nouveaux droits pour les patients en fin de vie, notamment celui d’une sédation profonde et continue maintenue jusqu’au décès (SPCMD) à la demande du patient, à domicile ou en institution. Ces changements législatifs sont à même de modifier les pratiques des médecins généralistes (MG).

Méthode :

Il s’agissait d’une enquête par questionnaires en ligne anonyme, adressés aux médecins généralistes, réalisée entre avril et mai 2018.

Résultats :

Sur les 350 participants tirés au sort dans la liste des praticiens de médecine générale et après exclusion de 5 médecins à exercice particulier, 106 questionnaires ont été complétés soit un taux de participation de 30,7%. 42% des MG répondeurs déclaraient avoir déjà mis en place une SPCMD à domicile Le plus souvent après une décision collégiale dans le cadre de discussions informelles plus que de staffs organisés. L’indication la plus fréquente était la souffrance réfractaire : douleur, angoisse et dyspnée étaient les symptômes les plus souvent retrouvés. Ils respectaient majoritairement les recommandations de bonne pratique avec une instauration progressive de la sédation, le plus souvent avec du midazolam associé à un antalgique. Dans 27% des cas, l’infirmier était seul au domicile lors de l’initiation de la SPCMD. 58% des médecins ayant instauré une SPCMD déclaraient ne pas avoir reçu de formation spécifique sur ce domaine.

Clément GUINEBERTEAU (1), Claire LE GALL-GRIMAUX (1), Mathilde BEC (1), Aude PIGNON (2), Damien GUTIERREZ (2) - (1)faculté de santé d'Angers, France, (2)CHU Angers, France

Communication orale

Contexte :

La loi du 2 février 2016 a créé de nouveaux droits en faveur des patients en fin de vie, notamment le recours à une Sédation Profonde et Continue maintenue Jusqu'au Décès (SPCJD) qui doit pouvoir être mise en place à domicile. Les médecins généralistes (MG) peuvent donc être confrontés à ces demandes dont les pratiques ont été peu étudiées jusqu’à présent.

Méthode :

Il s'agissait d'une étude qualitative réalisée auprès de MG du XXX, par entretiens individuels semi-dirigés, entre juillet et septembre 2018. Le guide d’entretien a été établi pour explorer les thèmes suivants : démarche décisionnelle/éthique/collégialité, vécu, spécificités du domicile et compétences mobilisées. L’analyse était inductive, dans une approche phénoméno-pragmatique. Un double codage en ouvert a été réalisé. Les étapes de catégorisation et de consolidation ont été réalisées avec un troisième chercheur.

Résultats :

Pour les 10 MG interrogés, la SPCJD à domicile s'intégrait dans une démarche palliative globale. Il ne s'agissait pas de mettre en place spécifiquement une SPCJD mais de répondre au besoin de soulagement des patients. Spontanément, la collégialité pluriprofessionnelle était peu évoquée ; en revanche, les MG faisaient fréquemment appel aux équipes ressources en soins palliatifs et évoquaient un besoin de soutien ainsi que la nécessité d'un travail en équipe. Enfin, l'entourage des patients occupait une place importante tout au long de la prise en charge pour le patient comme pour le médecin.

Clément GUINEBERTEAU, Mathilde BEC, Claire LE GALL-GRIMAUX, Cécile ANGOULVANT, Emilie LE PAPE - (1)faculté de santé d'Angers, France

Communication orale

Contexte :

Le développement de la résistance bactérienne aux antibiotiques pourrait devenir l’une des premières causes de mortalité dans le monde à l’horizon 2050 si rien ne changeait. La consommation d’antibiotiques en France est élevée et stable sur 10 ans malgré la sensibilisation continue des prescripteurs. Les connaissances du public étant hétérogènes, l’OMS proposait en 2015 d’améliorer la compréhension de la résistance bactérienne en éduquant les consommateurs.

Méthode :

Etude quantitative, transversale, descriptive, en France, de février 2018 à février 2019, recrutant des usagers par questionnaire papier, par adresse mail ou par réseau social. Création de fiches d’information expliquant la résistance bactérienne et ses conséquences, la flore intestinale, le concept du « One Health », les antibiotiques et leur bon usage. Inclusion des usagers de plus de 15 ans, parlant français et répondant au questionnaire avant et après lecture des fiches d’information. Comparaison des connaissances initiales (score médian avant information) avec le score médian après information.

Résultats :

Cinq cent soixante-neuf usagers ont été inclus dont 83% étaient de sexe féminin. Le taux de réussite global avant information était de 65% et de 93% pour les questions portant sur la flore intestinale. Le score global médian est passé de 15/22 (IQR [12-17]) avant information, à 18/22 (IQR [16-19]) après information (p<0.001). Le pourcentage moyen de bonnes réponses concernant la résistance bactérienne est passé de 56.9% (écart-type: 12.6%) avant information, à 65.9% (écart-type: 21.2%) après information (p < 0.001). Le plus fort gain de connaissance était de +30% pour les questions portant sur les indications des antibiotiques.

Félix GRIMAUD (1), François-Xavier LESCURE (2), Nathan PEIFFER-SMADJA (2), Josselin LE BEL (4), Yazdan YAZDANPANAH (2) - (1)Département de médecine générale, Faculté de médecine, université Paris Descartes, Sorbonne Paris Cité, France, (2)Service de maladies infectieuses, Hôpital Bichat Claude Bernard, Assistance Publique, Hôpitaux de Paris, France, (3)IAME, Inserm UMR 1137, Université? Paris Diderot, Sorbonne Paris Cité, Paris, France, France, (4)Département de Médecine Générale, Université Paris Diderot, Sorbonne Paris Cité, France

Communication orale

Contexte :

Le service sanitaire des étudiants en santé (SSES) vise depuis la rentrée universitaire 2018-19 à former tous les étudiants en santé à devenir des acteurs de la prévention primaire et de la promotion de la santé. Un dispositif de formation a du être mis en place en 1er cycle de médecine en peu de temps : apprentissage de la démarche projet, de la posture éducative et de la communication en éducation pour la santé. L'objectif est que les étudiants développent les compétences nécessaires pour mener des interventions auprès de publics variés sur des thèmes variés de promotion des comportements favorables à la santé. Plusieurs DMG en France ont été impliqués à différents échelons du SSES, d'autres non.

Méthode :

Méthode des ambassadeurs. Quatre ilôts animés par un ambassadeur traitent chacun de l'une des quatre questions de travail, dans une perspective d'ingénierie pédagogique. Les groupes tournent toutes les 9 minutes, et ne doivent fournir que des réponses non proposées par les groupes antérieurs. Restitution en plénière des ambassadeurs. Discussion en plénière. Synthèse avec hiérarchisation par vote des idées forces.

Organisation pratique :

Invitation à participer à l'atelier adressée à tous les DMG français. Participation espérée d'un membre de chaque DMG, limitée à 2 enseignants par DMG lors du congrès. Au total 40 à 50 participants possibles.

Résultats :

Etat des lieux de l'implication des DMG dans le Service Sanitaire. Pour les DMG impliqués: mutualiser les idées pédagogiques comme organisationnelles, initier une démarche de recherche-action au plan national en promotion de la santé portée par les DMG volontaires. Pour les DMG non impliqués: obtenir des idées ou arguments leur permettant de proposer une implication pédagogique à leur UFR. Restitution pouvant faire l'objet d'un retour d'expérience dans la section enseignement d'Exercer.

Anthony CHAPRON, Arnaud MAURY - (1)DMG, France

Atelier

Contexte :

L' évolution de la société et de l'organisation du travail est associée à une prévalence croissante des facteurs de risque de souffrance au travail. Après les affections de l' appareil locomoteur, la souffrance psychique causée ou aggravée par le travail est le 2° groupe d'affections professionnelles décrit dans la population salariée active française. En 2017, la HAS a publié une fiche pratique clinique sur le syndrome d' épuisement professionnel. Le rôle du médecin généraliste est primordial pour assurer une prise en charge globale: compréhension des mécanismes en cause, soutien et protection du patient, utilisation des recours.

Méthode :

Les participants seront répartis en petits groupes de 8/10 personnes. Chaque groupe travaillera sur une situation réelle présentée par l' un de ses membres avec trois thèmes: éléments responsables de la souffrance, difficultés rencontrées, axes d'amélioration de la prise en charge. La synthése de chaque rapporteur sera inclue dans un tableau récapitulatif.

Organisation pratique :

Après un diaporama d'environ 20 mm présentant la problématique, les médecins travailleront en petits groupes avant une synthèse récapitulative et quelques minutes de commentaires sur cet atelier.

Résultats :

Améliorer la prise en charge des médecins généralistes face à la souffrance au travail, en particulier faire un diagnostic de situation tenant compte de l'interaction entre organisation du travail et histoire personnelle, reconnaitre la valeur thérapeutique de l'arrêt de travail, mieux articulier les différents recours, utiliser la psychothérapie spécifique du médecin généraliste comme outil thérapeutique.

Odile DEMONSANT PERNIN, Annie CATU-PINAULT - (1)AFMG, France

Atelier

Contexte :

En 2017, la réforme du DES de Médecine Générale a réorganisé le troisième cycle des étude médicales et introduit en phase d’approfondissement un stage concernant la santé de la femme et un autre celle de l’enfant, de préférence ambulatoire. Sur la circonscription de notre faculté, les Stages Ambulatoires Femme – Enfant (SAFE) ont été mis en place de manière expérimentale dès 2011 et se sont progressivement développés pour accueillir chaque année 20 internes. Il était intéressant de connaitre le ressenti des internes vis-à-vis de ce troisième stage ambulatoire et de savoir comment ils construisaient leurs compétences au cours de celui-ci.

Méthode :

Etude qualitative par entretiens individuels semi-dirigés auprès des 20 internes de médecine générale ayant validé leur SAFE entre mai 2018 et avril 2019. Recrutement direct par mail des internes inclus. Enregistrement des entretiens et retranscription intégrale du verbatim. Codage en unité de sens puis analyse thématique inductive et triangulation des données, avec relecture par les interviewés.

Résultats :

Vingt internes ont été interrogés. Leur vécu global était positif avec la satisfaction d’exercer 6 mois supplémentaires en ambulatoire, permettant des mises en situations correspondant à leurs besoins de formation et à leur pratique ultérieure. Ce stage ambulatoire supplémentaire leur permettait de construire et de développer leurs compétences de dépistage et prévention, de suivi et de continuité des soins mais également l’approche centrée patient(e). Les difficultés provenaient d’une inadéquation du rythme de travail à leur besoin de formation et d’une supervision indirecte insuffisance dans certains lieux de stage.

Christine TESSIER CAZENEUVE, Julie DUMAY, Mélanie DUPONT - (1)DMG ANGERS, France

Communication orale

Contexte :

En France, le stage en médecine générale réalisé par l’étudiant de DFASM est obligatoire depuis 2009. Avant de choisir leur future spécialité, il s’agit du seul contact des étudiants avec le médecin généraliste et le monde libéral. Aucune étude n’a évalué l’impact de ce stage sur le choix de spécialité à l’examen classant national (ECN).

Méthode :

Il s’agissait d’une étude avant après concernant les 150 étudiants de DFASM2 de la faculté de notre région. Deux questionnaires ont été créés à partir de la littérature sur les attentes et des éléments déterminants du stage en médecine générale. Ces 2 questionnaires Googleform ont été transmis à l’ensemble des étudiants via les référents de promotion.Ils ont été distribués avant le stage et après le stage . Le questionnaire « avant le stage » contenait 8 questions et explorait 4 thèmes (le talon sociologique, la présence et la spécialité d’un médecin dans la famille, le choix de spécialité et leurs attentes du stage). Le questionnaire « après le stage » contenait 10 questions et 4 thèmes (le talon sociologique, leur vision du stage, leur implication au long du stage, leur choix de spécialité après ce stage). Le numéro d’étudiant permettait de récolter les réponses aux 2 questionnaires.

Résultats :

64 étudiants (42,6%) sur une promotion de 150 ont répondu aux deux questionnaires. Les résultats ont été anonymisés et sont en cours d’analyse. Ils seront disponibles pour les présenter au congrès de Nantes 2019.

Bruno CHICOULAA, Michel BISMUTH, Emile ESCOURROU, Damien DRIOT, Laetitia GIMENEZ, Marie Eve ROUGE BUGAT - (1)dumg toulouse

Communication orale

Contexte :

Nous avons fait un certain nombre de constats au sein de notre Département de Médecine Générale (DMG) en 2007 : les internes se déclaraient insuffisamment formés dans des stages, gynécologique ou pédiatrique, hospitaliers. Nous avons proposé au choix de stage en 2008 12 Stages gynécologie pédiatrique en ambulatoire (SGP) pilotes qui ont été confortés par l’arrêté du 10/8/2010 .Dans un deuxième temps la généralisation des SGP ambulatoire supervisés par des Maîtres de Stage Universitaire (MSU) ont été envisagés.

Méthode :

Etude semi-qualitative par groupe nominal, au sein d’une recherche-action de 2008 à 2013. Experts : tous les enseignants du DMG. Ils étaient convoqués en avril et aout, puis divisés en groupes de 15. Questions posées : quels sont les objectifs pédagogiques, comment recruter les MSU (critères, cadre), où et comment étendre le nombre de SGP, comment enrichir les maquettes de SGP ? Après exposition de la question, les experts exprimaient leurs propositions et votaient : la majorité faisait consensus. Chaque réunion débutait par le rappel des propositions adoptées précédemment.

Résultats :

Les groupes nominaux ont construit : les objectifs pédagogiques des SGP (20 en 2008, enrichis en 2009 par l’inclusion de médecins experts de PMI et d’après le référentiel métier et compétences du CNGE) ; les conventions de stage ; les critères de sélection des MSU. Les campagnes d’agrément par responsables locaux ont recruté 38 SGP sur 8 départements. Les conclusions de thèses (autoévaluations des internes et relevé des motifs de consultations en SGP), proposées aux groupes, ont permis : d’enrichir les maquettes en 2011, d’intégrer les enseignements et remanier le carnet de stage en 2012. Les groupes ont fait évoluer l’addition des objectifs de gynécologie et de pédiatrie vers des compétences en soins premiers sur la santé des femmes (petite fille à femme âgée) et des enfants, en 2013 le tout vers un stage Santé de la Femme et l’Enfant.

Brigitte ESCOURROU, Michel BISMUTH, Marielle PUECH, D PEREZ, Thierry BRILLAC, Motoko DELAHAYE - (1)DUMG toulouse, France

Communication orale

Contexte :

Le parcours de soins fait interagir de nombreux professionnels. Leur communication semble déficiente notamment entre l’hôpital et la ville. Les patients et les institutions à travers le dernier plan cancer mettent l’accent sur la nécessité de travailler ensemble.

Méthode :

Etude qualitative par entretiens individuels semi-dirigés auprès d’oncologues et de spécialistes d’organe dont les patients ont été inclus dans l’étude SINPATIC (Suivi INterprofessionnel des PATIents atteints de Cancer; analyse des points de vue des patients, médecins traitants, spécialistes et infirmiers). L’analyse de chaque entretien a été triangulée (médecin généraliste, oncologue et sociologue) et l’analyse des données était mixte : thématique de contenu et inductive utilisant une approche phénoménologique, herméneutique et contextualisante.

Résultats :

Onze entretiens ont déjà été menés auprès d'oncologues (n=6) et spécialistes d'organe (n=5). Certaines tâches des oncologues se rapprochent de celles du médecin généraliste (MG) notamment la prise en charge globale et la coordination des soins. Les oncologues mettent en avant une relation médecin-patient singulière, non décrite par les autres spécialistes. La prise en charge des oncologues s'articule dans une collaboration intrahospitalière riche et rythmée par la réunion de coordination pluriprofessionnelle. Les oncologues décrivent de faibles interactions avec les MG motivées par leurs besoins et leurs limites (domicile, patients complexes, fin de vie). Les médecins rencontrés pensent respecter la volonté du patient mais leurs actions décrites montrent une difficulté à l’intégrer dans les prises de décision.

Kelly PERLAZA GIRALDO (1), Audrey LEBEL (2), Matthieu LUSTMAN (1), Laura MOSCOVA (1), Geneviève PICOT (3), Sébastien DAWIDOWICZ (1) - (1)Département Universitaire d'Enseignement et de Recherche de Médecine Générale de l'Université Paris-Est Créteil, France, (2)Service d'oncologie de l'hôpital Henri Mondor APHP, France, (3)IFSI APHP, France

Communication orale

Contexte :

Le burn-out fait l'objet de nombreuses recherches sociologiques, psychologiques et médicales. Il a été décrit initialement dans les métiers de la santé. Le Maslach Burnout Inventori (MBI) est un auto questionnaire prenant en compte trois dimensions: l'épuisement émotionnel (EE), la dépersonnalisation (DP) et l'accomplissement personnel (AP). Il est l'outil le plus utilisé pour l'évaluation du burnout.

Méthode :

Une étude descriptive épidémiologique transversale réalisée grâce a un questionnaire adressé par voie électronique à tous les internes en médecine générale de XXX.

Résultats :

Le taux de réponse et de 50 8,9 % (129/219). Soixante et onze pour cent des internes présentent au moins une sous-dimension pathologique au MBI : 14 % pour le EE, 45 % pour la DP, 31 % pour l'AP. Les principaux facteurs associés au burn-out apparaissant dans ce travail sont le non respect du repos de garde ou de la demie journée de formation personnelle, le recours difficile à un senior, l'absence de reconnaissance, et le temps libre jugé insuffisant. Part ailleurs, les internes connaissent mal les structures d'aide disponibles et sont majoritairement favorables à plusieurs mesures de prévention: création d'un contrat de travail et d'une fiche de poste, diminution du temps et de la charge de travail hebdomadaire, évaluation à mi-stage, mise en place de groupes de parole et formation aux nouvelles responsabilités.

Rémi BARDET, Axel BOREY, Maxime PAYSANT - (1)DMG, France

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Contexte :

Les inhibiteurs de l'enzyme de conversion à l'angiotensine (IEC), comme pourvoyeurs de toux, sont bien connus. En revanche, la toux induite par les sartans est moins bien décrite. De plus, bien qu'agissant eux aussi sur le système rénine-angiotensine-aldostérone, ce lien est plus controversé. Aucune étude n'a d'ailleurs était mené avec tous les sartans.

Méthode :

Deux types d'investigations ont été réalisées : (1) une étude comparative dans VigiBase®, la PVDB de l'Organisation mondiale de la santé, où les notifications de toux avec les huits sartans (azilsartan, candesartan, eprosartan, irbesartan, losartan, olmesartan, valsartan, telmisartan) ont été extraits. La relation entre les sartans suspectés et l'apparition d'une toux a été appréhendé en calculant des odds ratio rapportés (ROR) dans une étude cas/non cas (analyse de disproportionnalité). (2) Une étude descriptive des cas de toux associés aux sartans dans la PVDB française ont été analysés.

Résultats :

Dans VigiBase®, 12 464 notifications de toux sous sartans (2,7%) ont été identifiées (âge moyen 65.2±12.2 ans, principalement chez des femmes 62,2%). Parmi ceux-ci, 4 465 (33,4%) étaient associés au losartan; 4 373 (32,7%) au valsartan; 1 351 (10,1%) au candesartan. Une valeur significative du ROR a été retrouvé pour les 8 sartans (ROR entre 1,40 et 2,67) excepté pour l'azilsartan [0,72 (IC95% 0,53 – 0,98)]. Dans la PVDB française, 14 cas de toux sous sartans ont été retrouvés, utilisés à dose standard, principalement chez des femmes (71,4%) avec un âge moyen de 65,3±9,7 ans et un délai moyen d'apparition de 105 jours. Dans 9 cas (64%), les patients avaient un antécédent (ATCD) de toux sous IEC.

Xavier HUMBERT (1), Francois LE BAS (1), Basile CHRÉTIEN (2), Sophie FEDRIZZI (2), Joachim ALEXANDRE (2) - (1)Département de médecine générale, UFR Santé, Université Caen Normandie, 14000 Caen, France, (2)Centre régional de pharmacovigilance, CHU Caen, Caen, France

Communication orale

Contexte :

En France, la pratique infirmière avancée (D Bryant-Lukosius et al, 2016) est actuellement promue pour accroître l'accès et la qualité des soins primaires. En effet, la littérature évaluant cette pratique suggère un usage plus efficient des ressources humaines (Laurant et al, 2005 et Martin et al, 2015). Son essor pourrait être en partie déterminé par la perspective des professionnels concernés, en particulier des médecins généralistes, perspective qui reste actuellement largement méconnue.

Méthode :

ECOGEN est une étude transversale, descriptive visant à décrire l'activité des médecins généralistes français. 54 internes de médecine générale ont observé l'activité de 128 médecins généralistes maîtres de stage des universités en 2011-2012. Durant 6 mois, ils ont systématiquement recueilli des données relatives au médecin, au patient et au contenu de chaque consultation observée, en utilisant la Classification Internationale des Soins Primaires, décrivant tous les résultats de consultation et procédures de soins associés. Pour chaque procédure, les internes évaluaient leur éventuelle transférabilité à une infirmière.

Résultats :

Au total, 98 847 procédures de soins ont été décrites, liées à 45 750 résultats de consultation et 20613 consultations. 11974 (12.1%) procédures étaient considérées transférables à une infirmière. Parmi les types de procédures, celles relatives à la prévention avaient le plus haut taux de transférabilité (n=2927 sur 12553, 23.3%), alors que l'examen clinique représentait le nombre le plus important de procédures transférables en valeur absolue (n=4534 sur 33552, 13.5%). Parmi les types de problèmes de santé, le domaine cardio-vasculaire présentait les taux et nombre absolu de procédures transférables les plus importants (n=3516 sur 17848, 19.7%).

Maria GHALI (1), Aline RAMOND (1), Anne FEDERSPIEL (1), Cyril BEGUE (1), Py THIBAULT (1), Cécile ANGOULVANT (1), Maud JOURDAN (2) - (1)Département de médecine générale, France, (2)Département de médecine générale - Nantes (France), France

Communication orale

Contexte :

Depuis la réforme du troisième cycle des études médicales, le tutorat prend toute sa place dans l’enseignement par approche par compétence . La supervision et l’évaluation des traces d’apprentissage tout au long du DES, l’évaluation en en fin de phase socle et en fin de DES sont au centre du rôle du tuteur . Le tutorat est mis en place dans la grande majorité des DMG avec des déclinaisons variables, adaptées aux ressources locales. Les responsables tutorat des différentes facultès s n’ont jamais l’occasion de se retrouver, cet atelier est l'occasion d’une première rencontre pour discuter et donner envie de se retrouver pour harmoniser les différents tutorats. Le public concerné sont les responsables du tutorat dans les DMG ainsi que des tuteurs motivés .

Méthode :

Basé sur le mode des echanges de pratiques pédagogiques Un petit groupe facilite les echanges, une synthése en groupe pour partager au plus grand nombre déroulé de l'atelier : accueil et présentation des objectifs de l’atelier : 10 minutes
Travail en Petits groupes de 4 à 5 personnes : 30 minutes Chaque participant répond aux questions suivantes, échange et synthèse par le groupe : - Dans ma pratique de responsable de tutorat,Ce qui est Facile et difficile - Une nouveauté mise en place ces dernières années qui vous a aidés Retour en grand groupe :30 minutes Synthèse par l’expert(e) :10 minutes

Organisation pratique :

Une salle aves des chaises non fixes pour permettre de faire facilement des petits groupes Un vidéoprojecteur pour projeter les objectifs les questions ainsi que la synthèse Un tableau avec pour écrire Un micro pour se faire entendre Un chronomètre pour respecter les differents temps

Résultats :

Une amélioration des pratiques pédagogiques Partager des outils innovants avec ses confrères Echanges conviviaux entre pairs Augmenter sa motivation grace aux nouveaux outils Se ressourcer

Marie FLORI, Christophe PIGACHE - (1)lyon-1, France

Atelier

Contexte :

Le raisonnement clinique est une démarche indispensable à l’exercice de la médecine générale. Les difficultés de raisonnement clinique affectent entre 5 et 15 % des étudiants des facultés de médecine. C’est l’une des difficultés détectées chez les internes de notre DMG. Jusqu’alors la formation au raisonnement clinique n’était dispensée que par les MSU et tuteurs. Les groupes d’échange de pratique (GEP) semblent être un enseignement apprécié des internes. Un accompagnement des internes présentant des difficultés de raisonnement clinique leur a été proposé sous forme de GEP axés sur le raisonnement clinique.

Méthode :

Entre Novembre 2018 et Janvier 2019, plusieurs étudiants ont été repérés comme présentant des difficultés de raisonnement clinique. L’identification s’est faite sur les résultats des évaluations de fin de phase socle et du bilan mi-parcours et sur les retours des MSU et du tuteur de l’interne. 7 d’entre eux ont participé aux GEP axés sur le raisonnement clinique, 3 séances de GEP axées sur le raisonnement clinique de 1h30 étaient proposées aux internes repérés en difficulté. Une évaluation de cet enseignement a été réalisée lors de la dernière séance. Leur présence était obligatoire.

Résultats :

Tous les internes ont été satisfaits de cet enseignement. Leurs demandes étaient d’augmenter la durée et le nombre de séances. Les internes ont pu s’approprier des outils à intégrer dans leur pratique. Les GEP ont permis aux internes d’identifier leur difficulté de raisonnement clinique et certains d’entre eux ont eu le sentiment de progresser.

Ilhame NAJEM, Aurianne CABANNES, Sophie AKNIN, Jean-Claude SCHWARTZ - (1)DMG PARIS DESCARTES, France

Communication orale

Contexte :

La formation des futurs médecins généralistes répond à des objectifs d’acquisition de compétences. Au sein de chacune d’elles, des composantes peuvent être développées par l’apprentissage de la pédagogie et de l’enseignement. Quel que soit l’objectif de carrière, ces éléments seront nécessaires : relation médecin/malade, éducation thérapeutique, maîtrise de stage, ou encore éventuelle carrière universitaire. L’importance de former les étudiants de troisième cycle à la pédagogie est actée dans de nombreuses études(1) sans que les modalités en soient bien définies.

Méthode :

Un semestre test a été réalisé avec un interne en saspas, volontaire pour cette expérience (appel à candidature). Il a réalisé 40 jours en stage de pédagogie au sein du Département de Médecine Générale. Il avait pour maître de stage un membre référent de la commission pédagogique. Un document de référence a été conçu, exposant à la fois les aspects pratiques et pédagogiques à partir des objectifs d’apprentissage fixés. Tout au long du stage, des adaptations du parcours en temps réel ont été réalisées. L’évaluation était continue et variée : analyse des traces d’apprentissage produites par l’interne au cours de débriefings, son implication, et réalisation d’un enseignement supervisé à un groupe d’internes de médecine générale.

Résultats :

L’interne a participé aux temps forts pédagogiques du semestre en s’intégrant à l’équipe et en prenant part au programme des enseignements. L’expérience est jugée comme très positive, par l’interne et par le DMG. Les adaptations faites en cours de semestre ont porté sur des éléments mineurs.

Franck DILLINGER, Agnes BANÂTRE, Anne PRIOUR, Emmanuel ALLORY, Pierric RENAUT - (1)Université Rennes 1, France

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Contexte :

Le taux de participation au dépistage du cancer colorectal (CCR) est faible en France. Des travaux de recherche sur le dépistage du CCR issus de plusieurs départements de médecine générale (DMG) ont montré que la communication des médecins généralistes (MG) n’était pas axée sur le patient. Il nous est apparu important de concevoir une formation combinant les deux thématiques complémentaires : approche centrée patient (ACP) et dépistage du CCR. Un enseignement en présentiel dans toute la France a été mis en place, dans le cadre de l'étude FORCEPS. Afin de toucher le plus de MG possible, nous avons choisi de diversifier les approches pédagogiques en concevant une formation en ligne, qui a été l'occasion de repenser la formation existante en présentiel. L’efficacité d’une formation en e-learning a été démontrée pour l’amélioration des compétences de communication, avec un bon niveau de satisfaction des participants si elle est accompagnée.

Méthode :

Public cible : MG, répartis dans 13 départements français. Conception : 01/2016- 12/2018. Groupe de travail : équipe pédagogique du DMG, conseillères pédagogiques, professionnels de l'audiovisuel. Modalités : 6 semaines de formation, définition des objectifs, activités pédagogiques, plateforme MOODLE. Evaluation : questionnaire pour évaluer la formation en ligne. Analyse de la formation en présentiel pour la conception de la formation en ligne.

Résultats :

2 sessions : 05-11/2018. Participants : 76. 40,4% des participants (session 1) et 24,0% (session 2) qui ont suivi la formation dans sa globalité. Choix du e-learning pour : simplicité d’organisation (26 MG soit 34.2%), disponibilité temporelle (20 soit 26.3%), curiosité et goût de la nouveauté (5 soit 6.6%). Auto-positionnement : pas de novice en fin de formation et une progression de niveau moyen en confirmé (+ 32,4% de confirmé en fin de formation) et de confirmé en expert (+ 11,4% d’experts en fin de formation). Des activités pédagogiques créées pour la formation à distance ont été ajoutées à la formation en présentiel (vidéos, cas cliniques).

Amélie AÏM-EUSÉBI (1), Antoinette BOUZIANE (2), Karima SEKRI (1), Isabelle AUBIN-AUGER (1) - (1)Université de Paris, Département de Médecine Générale, DMG, 75018 France, France, (2)USPC, France

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Contexte :

Contexte : La dyspnée et la douleur thoracique sont des symptômes communs à des pathologies à la fois bénignes et potentiellement graves. Il s’agit de motifs fréquents et non spécifiques de consultations en soins premiers. Le sens de l'alarme est un sentiment d’inquiétude ressenti par le médecin généraliste qui se méfie de l’état de santé du patient même s’il ne dispose pas d’arguments objectifs. Le sens de réassurance signifie qu'un médecin généraliste se sent suffisamment sur de lui pour poursuivre sa prise en charge même sans certitude diagnostique. Un questionnaire Gut Feelings (GFQ) a été validé pour mesurer le sentiment d’alarme ou de réassurance du médecin généraliste.

Méthode :

Méthode : Etude prospective observationnelle avec participation des médecins généralistes. Les patients âgés de 18 à 80 ans, qui consultaient leur généraliste pour dyspnée et / ou douleur thoracique, ont été inclus dans l’étude. Le questionnaire GFQ était rempli après la consultation par le médecin généraliste. Le sens de l’alarme ou de réassurance était alors défini. Après recueil du diagnostic final à 4 semaines, les maladies ont été classées en vitales ou non vitales.

Résultats :

Résultats : 25 médecins généralistes ont rempli 235 questionnaires GFQ. La sensibilité du sens de l'alarme était de 0.61 [CI95 = 0.48; 0.73] et la spécificité de 0.71 [CI95 = 0.68; 0.75]. Le rapport de vraisemblance positif pour le sens de l'alarme était de 2,12 [IC95 = 1,49; 2,82], le rapport de vraisemblance négatif était de 0,55 [IC95 = 0,37; 0,77].

Marie BARAIS (1), Emilie FOSSARD (1), Antoine DANY (1), Tristan MONTIER (1), Erik STOLPER (2), Paul VAN ROYEN (2) - (1)UBO, France, (2)Antwerp, Belgique

Communication orale

Contexte :

L’efficacité des e-cigarettes dans l’arrêt du tabac n’a pas été clairement démontrée. Pourtant, la plupart des fumeurs déclarent s’en servir pour arrêter de fumer.

Méthode :

Cohorte observationnelle, multicentrique, prospective. Inclusion des patients sur la base du volontariat. Recueil des données à l’inclusion dans les salles d’attente de généralistes par auto-questionnaire papier (T0) puis, par questionnaire en ligne ou téléphonique 12 mois plus tard (T1). Trois modèles statistiques ajustés sur le genre pour décrire l’usage du tabac en fonction du vapotage : 1 modèle de régression logistique chez les fumeurs à l’inclusion (M1) et 2 modèles linéaires généralisés à effets fixes sur l’ensemble de l’échantillon (M2 et M3).

Résultats :

473 patients inclus ; 279 ont répondu au suivi (attrition : 41 %). La probabilité de rester fumeur en fin de suivi était plus faible en cas d’usage actuel d’e-cigarette à T1 (p=0,0031) avec le modèle M1. La probabilité de fumer dans l’échantillon diminuait significativement avec le temps (p=0,0205) avec le modèle M2 à effet fixe sur le temps, sans effet significatif de l’usage actuel d’e-cigarettes (p=0,7944). Après ajout dans le modèle d’une interaction entre l’usage d’e-cigarettes et le temps (M3), seule cette interaction était significative (p=0,0089). Ainsi, la probabilité de fumer était plus élevée à T0 chez les usagers actuels d’e-cigarettes (ORA=8,727) avec le modèle M3, tandis qu’elle était plus faible chez les usagers actuels d’e-cigarettes à T1 (ORA=0,005).

Shérazade KINOUANI (1), Tanguy CARIOU (1), Rosy TSOPRA (2), Bernard GAY (1) - (1)Université de Bordeaux, France, (2)INSERM U1138, France

Communication orale

Contexte :

Les réseaux de soins palliatifs (SP) développés dans chacun des plans nationaux sont une des réponses de l’Etat pour aider le médecin généraliste (MG) et les proches aidants dans l’accompagnement des personnes en fin de vie à domicile. Cependant il existe une forte hétérogénéité d’activité entre les différents réseaux de SP avec des objectifs difficiles à identifier et un accès inégal. La prise en charge est souvent rapportée comme non optimale par les patients. Les proches aidants ayant un rôle essentiel dans ces prises en charge, leurs liens avec ces réseaux restent à explorer.

Méthode :

Etude qualitative menée par deux chercheurs à toutes les étapes. Le recueil des données s’est fait par entretiens individuels semi-dirigés auprès d’un échantillon raisonné incluant des proches aidants de patients inclus dans le réseau de SP XXX en 2016-2017. Une analyse thématique a été réalisée.

Résultats :

Onze entretiens ont été réalisés qui a permis la saturation des données. Résultats Les aidants ont un ressenti hétérogène. Ils apprécient la globalité de l’accompagnement dans le respect du bien-être des patients mais ils sont déçus car le réseau n’a pas le rôle d’effecteur de soins qu’ils attendent. Par ailleurs, il intervient trop tardivement au cours de la prise en charge, et ses délais d’inclusion sont longs. L’assistance sociale et le soutien psychologique sont très appréciés. Enfin, le réseau semble davantage s’adresser aux professionnels de santé qu’aux aidants, qui le trouvent peu présent et difficile à joindre.

Laetitia GIMENEZ, Michel BISMUTH, Flora BONNEL, Martin MICHAUT, Stéphane OUSTRIC, Marie Eve ROUGE BUGAT - (1)DUMG toulouse, France

Communication orale

Contexte :

Le SSeS est une formation obligatoire introduisant de nouvelles approches pédagogiques en premier cycle comme la démarche projet et l’éducation pour la santé par les pairs. Un tutorat des étudiants de troisième année de médecine préparant leur SSeS, par 42 internes volontaires, a été instauré par le DMG. A la fois apprenants et formateurs, les internes sont formés au rôle de tuteurs et à l’éducation pour la santé. L’apport pédagogique pour la formation des internes est inconnu.

Méthode :

Entre février et juin 2019, une recherche qualitative par entretiens semi-directifs a été conduite auprès d’un échantillon varié d’internes tuteurs. Trois entretiens d’experts ont enrichi le guide d’entretien. Une analyse thématique manuelle avec double codage et triangulation des données a été réalisée en catégorisant les thèmes retrouvés. L’analyse a été faite sur le modèle de la théorisation ancrée.

Résultats :

Quatorze entretiens ont été réalisés. Ils mettaient en évidence un profil d’internes associant un intérêt pour la prévention, des qualités relationnelles et des expériences en encadrement. Ils étaient novices en éducation pour la santé. Les motivations étaient variées. Grâce au tutorat, les internes se sont initiés au rôle de supervision et ont enrichi leur compétence en éducation pour la santé. La qualité des apprentissages était variable. Chaque accompagnement était singulier. La proximité d’âge et les réseaux sociaux facilitaient les échanges. Les internes étaient frustrés de ne pas élaborer eux-mêmes l’intervention du SSeS. Leur attente de formation était forte. Leur formation insuffisante et trop théorique a rendu difficile leur accompagnement méthodologique. Deux stratégies de transition du statut d’apprenant à formateur ont été mises en évidence : d’une part, un questionnement autonome grâce aux ressources de formation proposées ; d’autre part, un recours passif aux seules expériences antérieures. Les groupes d’échanges de pratique entre tuteurs permettaient un approfondissement.

Hélène HAUSER (1), Arnaud MAURY (2), Anthony CHAPRON (2) - (1)Interne de médecine générale, France, (2)DMG, France

Communication orale

Contexte :

40% des nouveaux cas de cancer en France concernent les patients de plus de 75 ans. En raison de l’augmentation de l’espérance de vie, des projections montrent même que d’ici 2050, ce pourcentage se rapprochera de 50% dans cette tranche de la population. Le cancer représente donc même après 75 ans, un enjeu majeur de santé publique associé à une représentation sociale très négative et anxiogène. Les dépistages organisés du sein et du côlon s’arrête à 74 ans, notamment du fait de peu d’études pour cette tranche d’âge. Dans ce contexte, il nous est apparu intéressant de connaitre le vécu des patientes à l’arrêt des dépistages organisés

Méthode :

Etude qualitative exploratoire réalisée au moyen de 18 entretiens semi-directifs de patientes âgées 75 à 80 ans. L’analyse du contenu thématique était faite selon une approche phénoménologique et inductive.

Résultats :

L’analyse a mis en évidence 4 axes thématiques en jeu dans le ressenti à l’arrêt des dépistages organisés. Les sentiments étaient majoritairement négatifs ou d’indifférence et rarement de soulagement. La relation médecin-patient ne semblait pas impactée. Le phénomène de l’arrêt pouvait être à l’origine d’un échange des patientes avec leurs médecins généralistes souvent initié par la patiente. Quand cet échange n’avait pas lieu, la patiente demeurait avec ses doutes et ses interrogations.

Martine LABUTHIE (1), Jacques-Claude CITTEE (2) - (1)Unisversité de Tours, France, (2)Unisversité de Paris Est Créteil, France

Communication orale

Contexte :

Dans les caractéristiques de la médecine générale-médecine de famille, la WONCA Europe précise que la relation médecin-patient se construit dans la durée : chaque contact entre un médecin et le patient contribue à l’histoire qui évolue et introduit la notion de temporalité dans la relation. Elle fait appel au vécu des deux protagonistes.

Méthode :

Etude qualitative phénoménologique par entretiens semi-dirigés conduite auprès de 20 MG installés depuis au moins un an. Les entretiens ont été menés jusqu’à saturation des occurrences, puis analysés de façon indépendante par deux chercheurs avec une approche sémio-pragmatique de Peirce et une triangulation des analyses.

Résultats :

Après avoir été testé par le patient, la relation de confiance s’établissait et le MG gagnait en légitimité atteignant une puissance intuitive. Il mettait en place un cadre de travail qu’il personnalisait et l’expliquait au patient. Le MG maintenait ses compétences en continuant de se former et en accueillant un étudiant. Il utilisait son réseau de soin et sécurisait sa pratique. Afin de durer dans le temps et de prévenir le burn-out, les MG se formaient en communication, étaient aidés sur le plan psychologique et étaient à l’écoute d’eux-mêmes.

Marie VOIRON (1), Thomas PIPARD (2), Elodie BEZANSON (1) - (1)médecin généraliste, France, (2)collège universitaire de médecine générale, France

Communication orale

Contexte :

En France, en 2017, 61% des internes femmes subissent un sexisme quotidien d’après une étude menée par l’InterSyndicale Nationale des Internes (ISNI). Aux Etats-Unis, 70% des étudiantes subissent des discriminations liées au genre, par leurs superviseurs et leurs patients, avec des conséquences négatives sur le développement de leur identité professionnelle. Mais malgré une féminisation croissante de la profession, il existe encore très peu de données qualitatives sur le vécu du sexisme dans les études médicales françaises.

Méthode :

16 entretiens qualitatifs semi-dirigés ont été menés par deux chercheuses elles-mêmes internes, dans deux facultés françaises, auprès d’internes de médecine générale de sexe féminin. Une analyse thématique de ces entretiens a été réalisée, avec un codage en triple lecture. La théorisation ancrée a été utilisée pour l’analyse et l’exposition des résultats.

Résultats :

Les manifestations sexistes s’inscrivent dans le contexte plus large de violences au travail dans les études médicales. La culture professionnelle reste masculine malgré une féminisation importante. Les rapports hiérarchiques, les responsabilités élevées, les représentations professionnelles d’une « élévation par la souffrance », occasionnent des violences liées au statut de l’interne. Le sexisme doit être considéré comme une violence supplémentaire dans un milieu professionnel naturellement éprouvant. Les témoignages recueillis ont été vécus comme difficiles. Le sexisme est surtout verbal : réification, humiliation, harcèlement. Il émane de superviseurs des deux sexes et parfois de patients. Les internes décrivent une sidération, des sentiments d’injustice et de dévalorisation. Souvent elles se taisent ou minimisent les faits. Ces expériences sont jugées contre-productives pour l’apprentissage.

Fanny RINALDO, Elise FRAIH, Fauve SALLOUM, Maude ROYANT - (1)DMG Strasbourg, France

Communication orale

Contexte :

Le surpoids et l’obésité sont considérés comme une épidémie par l’Organisation Mondiale de la Santé. La population pédiatrique n’est pas épargnée et les institutions en font actuellement une cible prioritaire tant sur le plan national qu’international. La prise en charge précoce du surpoids est un enjeu majeur de santé publique du fait des complications qu’il peut engendrer chez les enfants, mais également à l’âge adulte. Le parent conditionne la réussite de la prise en charge du surpoids l’enfant.

Méthode :

Il s'agit d'une étude qualitative par entretiens semi-dirigés menés auprès de douze parents d’enfants âgés de six à neuf ans, dont le surpoids ou l’obésité non compliquée sont suivis par leur médecin généraliste.

Résultats :

L’identification du surpoids était conditionnée par la reconnaissance de la problématique tant par le médecin que par le parent, souvent à l’origine d’un retard de prise en charge. Le parent rapportait un vécu globalement négatif de la prise en charge du surpoids de leur enfant expliqué par les limites de compétences du médecin, mais également par les obstacles rencontrés, dont le parent avait plus ou moins conscience. Appréhender le parent dans sa capacité d’investissement et ses interactions au sein de la relation médecin - parent - enfant était fondamental pour comprendre son vécu et ses attentes afin d’obtenir son adhésion, essentielle dans la réussite de la prise en charge. Le parent était en demande d’un accompagnement régulier, personnalisé et plus global du surpoids de son enfant dans un réseau de proximité, multidisciplinaire, coordonné par son médecin.

Sidonie CHHOR, Audrey KERGOZOU, Marine LE POMMELET - (1)DMG, France

Communication affichée commentée

Contexte :

La loi du 11 février 2005 a pour objectif un accès aux soins égalitaire pour les personnes en situation de handicap ou non. Pourtant, plusieurs études révèlent un accès aux soins curatifs et préventifs plus difficile. Le déroulement de ces soins expliquerait-il en partie la difficulté à y recourir ?

Méthode :

Cette étude qualitative par entretiens semi-dirigés a été réalisée entre avril et septembre 2018 en XXX auprès de 21 femmes. Les critères d’inclusion étaient d’être majeure, d’avoir eu un diagnostic de déficience intellectuelle ou désignée comme ayant un handicap mental, d’avoir eu au moins une consultation de gynécologie. Les deux chercheuses étaient présentes pour chaque entretien, les ont retranscrits puis codés indépendamment avant la triangulation des données et l’analyse transversale thématique. La saturation a été obtenue après 18 entretiens.

Résultats :

Résultats L’examen physique, souvent source d’inquiétude, véhiculait l’image d’un événement incontournable que les femmes ne pouvaient choisir de refuser. Plusieurs l’ont décrit comme une expérience si intrusive qu’elle était vécue comme un viol. Pendant la consultation, certaines déploraient le manque d’adaptation des soignant?e?s face à leurs difficultés de communication. La vulnérabilité supposée de ces patientes semblait légitimer une attitude de contraception systématique. Améliorer ces consultations passerait par une approche individualisée, adaptée au niveau d’expression et de compréhension de chaque patiente. Plus largement, il s’agirait de décloisonner les milieux sanitaires et médicosociaux et de tendre vers une vision inclusive du système de santé.

Elise DUPONT, Michel BISMUTH, Diane BOUTAULT-CARADEC, Anne SAINT-MARTIN, Thierry BRILLAC, Anne FREYENS - (1)DUMG toulouse, France

Communication orale

Contexte :

Les Troubles Spécifiques des Apprentissages (TSA), représentés par la dyslexie, la dysorthographie et la dyscalculie, ont une forte prévalence. Ils sont cependant l’objet d’incertitudes scientifiques (INSERM 2007) et d’un parcours de santé complexe, redéfini récemment (HAS 2018). Il est du rôle du médecin généraliste d’accompagner enfants et parents dans ce parcours. Alors que les études scientifiques sur la physiopathologie des TSA sont plutôt développées, la littérature française sur le vécu des parents de ces enfants se limite à des avis d'experts et une récente thèse qualitative (Morvan C, 2018).

Méthode :

Nous avons réalisé une étude qualitative par entretiens semi-dirigés auprès de parents d’enfant ayant un TSA suivi en médecine scolaire, en XXX. Ils étaient recrutés par les médecins scolaires, si leur enfant avait un Plan d’Accompagnement Personnalisé pour un TSA, et s’il ne présentait pas de comorbidités neurodéveloppementales. Les entretiens ont été enregistrés puis retranscrits afin d’être analysés selon les principes de l’analyse phénoménologique interprétative.

Résultats :

Nous avons réalisé dix entretiens entre janvier et octobre 2018, en XXX. Deux thèmes ont émergé des verbatims, axant le vécu parental comme un processus dynamique, mais aussi interactionnel. Le premier thème décrit l’ajustement parental, où un cheminement psycho-émotionnel leur permet de développer des stratégies pour faire face à la situation de TSA, aboutissant à une acceptation de la situation et un épanouissement personnel. Le second thème met en évidence les variables modulant cet ajustement : le passé parental, les croyances et représentations parentales du TSA, le ressenti qu’ils ont de l’impact du trouble sur l’enfant et la fratrie, la qualité de l’entourage, le regard sociétal, la qualité du système scolaire et du système de soins, la multiplication de leurs tâches et rôles parentaux dans la vie quotidienne et la qualité du fonctionnement familial.

Segolene AIRIEAU (1), Elise REYNIER (2) - (1)remplaçante thésée, France, (2)médecin scolaire, France

Communication orale

Contexte :

La prévalence des troubles neurodéveloppementaux (TND) est en constante augmentation. Un TND touchera environ 10% des enfants en France.Notre système de soins tout comme l’éducation nationale peinent à s'adapter aux besoins des enfants qui en sont atteints. Actuellement, seulement 50% des enfants atteints de troubles du spectre autistique (TSA) sont scolarisés en France.

Méthode :

Une étude qualitative a été conduite sur l’année 2017-2018. Cette étude a été conduite auprès de parents d’enfants atteints de troubles neurodéveloppementaux et auprès d’enseignants en Ile de France. Après retranscription, une analyse descriptive et par théorisation ancrée a été réalisée. Les entretiens semi-dirigés ont été menés jusqu’à saturation des données, une analyse par comparaison constante avec triangulation des chercheurs a été réalisée.

Résultats :

Douze entretiens de parents et dix entretiens d’enseignants ont été réalisés. Les enseignants et les parents interrogés ont décrit des difficultés importantes pour arriver à un diagnostic puis à une prise en charge adaptée, dans un système de santé saturé avec des délais et des procédures longues et complexes. Parents et enseignants luttaient pour obtenir les aides recommandées. Ces difficultés de terrain étaient à l’origine d’un épuisement. Parents et enseignants se sont sentis démunis, insuffisamment informés. Les uns et les autres ont demandé une meilleure coordination entre les acteurs et un travail en équipe.

Julie CHASTANG, Anaelle LINDIVAT, Julie DELMESTRE - (1)Paris 6-Sorbonne Université, France

Communication orale

Contexte :

La dengue est une arbovirose tropicale en pleine expansion dans le monde et de plus en plus récurrente à XXX. Depuis 2018, XXX fait face à l’épidémie la plus importante depuis 1977. En 2003, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a fixé des objectifs d’hydratation à 5 verres ou plus de liquide par jour. Une étude réalisée au Nicaragua suggère une diminution du risque d'hospitalisation au-delà de ce volume. Le volume d'hydratation des patients réunionnais atteints de dengue n’est pas connu.

Méthode :

Une étude observationnelle descriptive transversale a été menée. Les patients présentant un syndrome « dengue-like » consultant en cabinet de ville étaient recrutés par des médecins généralistes libéraux préalablement recrutés de manière homogène sur la zone épidémique comme investigateurs. Durant la première consultation, un questionnaire médical anonymisé et un auto-questionnaire anonyme d'hydratation ont été remplis respectivement par le médecin et le patient. Lors d'une seconde consultation (où à défaut par téléphone) faisant suite à la confirmation biologique de la dengue, ces questionnaires ont été complétés à nouveau. Une analyse statistique descriptive des données a été réalisée.

Résultats :

Le recueil des données est en cours. L’analyse des premiers résultats suggère que l’hydratation des patients atteints de dengue est conforme aux recommandations de l’OMS. L'eau semble être prédominant dans le choix du type de liquide.

Sébastien LERUSTE, Olivier BESNARD, Nelly LEBRETON - (1)REUNION, France

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Contexte :

Les vomissements aigus sont un motif fréquent de consultation en médecine ambulatoire. Plus de 10 millions de boites ont été remboursées en 2017 soit 13 millions d’euros.

Méthode :

Une revue de la littérature a été faite par deux investigateurs jusqu’au 22 mars 2018 à partir des bases de données Medline, Cochrane, Embase et Clinical Trials. Les critères d’inclusion étaient : Vomissements aigus chez les adultes et les enfants quelques soient leurs étiologies exceptées en chimiothérapie, radiothérapie, post-chirurgie, au cours de la grossesse et pour le mal des transports ; Essais cliniques contrôlés et randomisés ; Publication en langue française ou anglaise ; Comparaison des antiémétiques versus placebo ou autre molécule. Pour les bénéfices, les effets sur la sévérité des nausées et la fréquence des vomissements étaient évalués. Pour les risques, les effets secondaires étaient évalués. Le protocole est enregistré sur PROSPERO (CRD42018091878).

Résultats :

Nous avons retenu 24 articles parmi les 1 704 trouvés. L’ensemble des études ont été réalisées aux urgences. La plupart (83%) évaluait les sétrons, 29% le métoclopramide. La voie administration était à 50% intraveineuse et 38% par voie orale. La majorité concernait l’enfant (67%) et la gastro-entérite aigüe (67%). Après analyse de sensibilité, le bénéfice par molécule sur les vomissements (sur les variables continues), exprimé en SMD (Standardized Mean Difference), était faible à 0,145 (IC95 = 0,091 – 0,198) pour l’ondansétron, seule valeur significative. Sur les critères de jugement binaires (arrêt des vomissements, succès de réhydratation, non hospitalisation), le RR était de 1,28 (IC95 = 1,17 – 1,41) avec un NNT égal à 5 pour l’ondansétron, seule valeur significative. Les risques (effets secondaires) étaient rapportés seulement dans 40% des études et de manière non exhaustive avec notamment l’akathisie, la sédation et les céphalées.

François-Xavier VANDEPUTTE (1), Thibault MENINI (1), Bruno PEREIRA (2), Philippe VORILHON (1), Rémy BOUSSAGEON (3), Hélène VAILLANT-ROUSSEL (1) - (1)DMG Clermont-Ferrand, France, (2)DRCI, CHU Clermont-Ferrand, France, (3)DMG Lyon, France

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Contexte :

Les douleurs chroniques sont un motif de consultation de plus en plus fréquent en médecine générale. Les plaintes exprimées par les patients douloureux au long cours sont multiples, la prise en charge globale complexe. Les causes de ces douleurs sont parfois identifiables, parfois elles restent inexpliquées, pouvant confronter patients et soignants à un sentiment d’impuissance. Certaines études font état d’événements traumatiques précédant l’apparition des douleurs chroniques dans la vie de ces patients.

Méthode :

Il s’agit d’ une étude qualitative par entretiens individuels semi directifs de type compréhensifs conduite auprès de 20 patients présentant des douleurs chroniques et en échec thérapeutique. Ces entretiens ont été analysés selon une méthode de théorisation ancrée. Étaient exclus les patients mineurs ou atteints de cancer ou psychotique ou en soins palliatifs

Résultats :

Les résultats montrent chez ces patients des éléments biographiques communs : des événements traumatiques (viols, maltraitance physique ou psychologique, violences conjugales, deuils compliqués), des évènements difficiles (harcèlement sur le lieu de travail, fausse couche, proches malades, violence conjugale chez les parents, addictions chez les parents) mais aussi la présence de carences affectives précoces notamment maternelles dans un environnement familial instable, lieu de conflits et de ruptures. Il y a souvent coexistence de plusieurs évènements traumatisants et ou difficiles chez un même patient. Cependant le lien chronologique entre la survenue de ces événements et celle des douleurs n’est présent que chez quelques patients qui pour la plupart ont des difficultés à reconnaître ce lien.

Pascale ARNOULD, Guillaume COINDARD, François RAINERI, Laura SCHNELL - (1)Paris XI, France

Communication orale

Contexte :

La surconsommation de sel est un facteur de risque cardio-vasculaire par son lien avec l’hypertension artérielle. L’évaluation de cette consommation est difficile et il n’existe pas d’outil simple validé. Dans ce but, un auto-questionnaire a été créé en 2011 mais n’a pas été validé par comparaison avec la natriurèse des 24 heures. Est-il possible de valider cet auto-questionnaire après modifications ?

Méthode :

L’auto-questionnaire a été modifié après analyses statistiques à partir de la base de données de la précédente étude faite sur le sujet, puis comparé à la natriurèse des 24 heures. L’auto-questionnaire a été distribué aux patients majeurs de cabinets de médecine générale. Ont été exclus les patients ayant eu une modification récente d’un traitement antihypertenseur avant la réalisation de l’analyse d’urines et lors de cette analyse, les situations augmentant les pertes extra rénales de sel.

Résultats :

L’étude a inclus 53 patients, dont 42 % traités pour de l’hypertension. Le coefficient de concordance entre les résultats de l’auto-questionnaire et de la natriurèse était de 0,264 avec IC95% [0,053-0,453], l’écart entre les deux résultats était en moyenne de plus de 2 g par 24 heures, et la zone d’agrément était comprise entre -9,3 g/24h et +5,2 g/24h. La nouvelle version de l’auto-questionnaire n’a pas amélioré les résultats obtenus avec l’ancienne version. Les patients de notre étude traités pour de l’hypertension consommaient significativement 2 g de sel de plus que les patients non traités.

Adeline BERTRAND, Nadège LAUCHET - (1)Faculté Médecine, France

Communication orale

Contexte :

En France, le nombre de passages aux urgences a augmenté régulièrement pour atteindre 21 millions en 2016. Selon la littérature, 20 % de ces passages pourraient être absorbés par la permanence de soins ambulatoires (PDSA). Le rapport Mesnier de 2018 propose plusieurs mesures pour réorganiser les soins non programmés en France.

Méthode :

Une revue de la littérature « rapid review » a été réalisée à la recherche des différents systèmes d’organisation de la PDSA à partir des bases de données Medline, Cochrane et Cairn et de la littérature grise. Les pays étudiés ont été sélectionnés selon leur dépense per capita en 2017, qui devait être celle de la France (4902 $) plus ou moins 2000 $. Quatorze pays ont été retenus : Allemagne, Australie, Autriche, Belgique, Canada, Danemark, Finlande, France, Irlande, Islande, Japon, Pays-Bas, Royaume-Uni et Suède. Le type d’organisation, le financement, la pratique de visites à domicile, la nature de la régulation, la participation volontaire ou non des médecins et les données démographiques ont été recherchés.

Résultats :

Dans les 20 articles retenus, 5 modèles d’organisation de PDSA ont été identifiés (rota group, practice-based services, cooperatives, deputising services et services d’urgence). La densité de population et la densité médicale ne semblaient pas influencer l’organisation de la PDSA. Des visites à domicile étaient effectuées dans tous les pays étudiés. Le financement des soins était mixte. La régulation était le plus souvent téléphonique assurée par un infirmier formé. La participation des médecins à la PDSA était volontaire au Royaume-Uni, en France et en Australie.

Clémentine ZENNER, Catherine PLOTTON, Xavier GOCKO - (1)Département de médecine générale, Université Jean Monnet, Saint Etienne, France

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Contexte :

Enseigner l’Approche Centrée Patient (ACP) aux étudiants en médecine est un enjeu majeur et implique de les sensibiliser à cette compétence dès le deuxième cycle. L’engagement de patients formateurs au sein des facultés de médecine semble être un facilitateur d’apprentissage, au vu des expériences déjà menées en France et à l’étranger. Dans ce contexte, un enseignement dirigé (ED) a été mise en œuvre dans le cadre du module de diabétologie en 4ème année, animé par un couple patient formateur (PF)-médecin enseignant (ME). Les objectifs pédagogiques étaient d’apprendre à explorer l’expérience du vécu de la maladie d’un patient diabétique et développer la compétence communication dans le cadre de la relation médecin-patient. L'enseignement débutait par un remue-meninges des étudiants afin d'identifier pourquoi et comment explorer l'expérience d'un patient atteint d'une maladie chronique. S'en suivait une mise en pratique par un échange entre les étudiants et le PF.

Méthode :

Nous avons réalisé une étude quantitative avec éclairage qualitatif par commentaires associés. Les étudiants étaient invités à remplir un questionnaire comprenant une grille de Likert et des questions ouvertes. L’analyse comportait un versant statistique et une analyse thématique.

Résultats :

205 étudiants sur 396 ont répondu aux questionnaires. 85% se disaient convaincus de l’utilité d’explorer l’expérience vécue d’un patient diabétique. Ils ont apprécié le fait de pouvoir communiquer librement avec le PF, en dehors du contexte de la relation de soin. Pour 79%, l’ED a permis de développer des habiletés de communication, en particulier l’attitude empathique. 91% des étudiants ont considéré que la présence d’un PF et d’un ME offrait des perspectives complémentaires sur le soin. Certains étudiants ont dit avoir perçu de la gêne chez le PF. D’autres ont regretté le fait que le PF soit « trop parfait », considérant qu’ils auraient plus appris en présence d’un patient ayant du mal à équilibrer leur pathologie.

Lucile WAHL, Audrey CHAUMIER, Nicolas LECHOPIER, Philippe MOULIN, Gilles RODE, Alain MOREAU - (1)Université Lyon 1, France

Communication orale

Analyse de Travaux d’Ecriture Clinique (TEC) synthétiques : à propos de 2 promotions d’internes en DES de Médecine Générale (IMG)

Analyse des trajectoires contraceptives chez les femmes ayant bénéficié d'une IVG au CEPS de Saint Paul de La Réunion en 2017 - 2018

Analyse du ressenti des professionnels ayant participé au projet S sur la perspective d'une installation en médecine générale

Analyser l’intelligence émotionnelle des étudiants en médecine permet-il de former des médecins plus empathiques ?

Antibiothérapie dans les infections respiratoires hautes : étude des pratiques et des éléments décisionnels des médecins généralistes par une recherche observationnelle de terrain.

Anticipation des situations d'urgence en fin de vie à domicile : pratique des soignant.e.s

Application d'un Nudge à la promotion de la vaccination anti-grippale chez des internes de médecine générale : Efficacité et acceptabilité sociale

Association entre facteurs socio-économiques et type d’hypertension artérielle (définie en fonction des valeurs de pressions mesurées au cabinet et en ambulatoires) chez les adultes. Revue systématique de la littérature.

Associations entre les compétences sociales pendant l’enfance avec les trajectoires de consommation de cannabis pendant l'adolescence. Résultats d'une étude prospective basée sur une cohorte constituée à la naissance.

Attentes des Internes de Médecine Générale concernant leur tutorat

Attentes et intentions des patients suivis pour une maladie chronique devant la prescription d’activité physique par un médecin généraliste. Etude qualitative auprès de patients en Ille et Vilaine et Morbihan

Attentes et représentations des femmes concernant un outil d’aide à la décision partagée dans le dépistage du cancer du sein : étude DEDICACES (DEcision partagée dans le cadre du DépIstage du CAnCEr du Sein))

Attentes et représentations des professionnels de santé intervenant dans le dépistage du cancer du sein vis-à-vis d’un outil d’aide à la décision médicale partagée : étude DEDICACES.

Auto-prescription et automédication par psychotropes : comment les internes prennent-ils en charge leur santé mentale ?

Automutilations chez les adolescents de 13 à 18 ans : validation du BITS test dans leur dépistage en consultation de médecine générale.

Barrières et facilitateurs au développement de la prévention cardiovasculaire primaire dans un territoire rural français défavorisé : perception des patients, de leur entourage et des soignants de premier recours.

Big Data ou Big Zero pour la littérature scientifique médicale en soins premiers ?

Bilan à 6 et 12 mois d’une évaluation gériatrique de patients âgés fragiles en soins premiers

Bisphosphonates et risque d’hospitalisation pour fracture ostéoporotique de hanche : étude observationnelle en vie réelle réalisée à partir de l’échantillon Généraliste de Bénéficiaires.

Cancers cutanés non mélaniques et thiazidiques : est-ce un effet de classe ?

Caractéristiques physiques des personnes très âgées en soins premiers

Certificat de non contre-indication aux manipulations cervicales ostéopathiques : freins et moteurs de son application auprès d‘un groupe de médecins généralistes

Changement de perception des soins premiers des étudiants en deuxième année de médecine après un stage chez le médecin généraliste

Codage automatique des données de consultation en médecine générale

Comment améliorer la couverture vaccinale contre l'hépatite B ?

Comment intégrer des patients intervenants dans la formation et l’évaluation des professionnels de santé ?

Comment les secrétaires médicales en cabinets de Médecine Générale trient-elles les demandes de soins non programmés ?

Communication patient médecin : à propos du d’on d’organe

Comparative Therapeutic Adherence with anti-vitamin K and New Oral Anticoagulants in non-valvular Atrial Fibrillation: the OTANTICA study

Comprendre les motivations et les réticences des médecins généralistes à la direction de thèse

Conflit parental et sifflement récurrent. Une approche biopsychosociale utilisant la cohorte de naissance Elfe

Connaissances des lycéens en classe de première sur le vaccin anti-HPV et l'HPV

Connaissances des usagers d’une Maison de Santé Pluriprofessionnelle sur les Directives Anticipées

Connaissances et prise en charge du pré-diabète par les médecins généralistes

Contribution des médecins généralistes (MG) dans les décisions de limitation et d’arrêt des thérapeutiques actives (LATA) en réanimation ? Enquête à partir du service de médecin intensive et réanimation médicale du CHU d’Angers

Coordination ville-hôpital : évaluation de la faisabilité et de l’intérêt de l’appel téléphonique par le médecin hospitalier au médecin traitant pour préparer le retour à domicile

Création d’un outil de sensibilisation au don du sang en consultation de médecine générale : acceptabilité et préférences des médecins

Création d’une communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS)

Création et évaluation d’un site internet d’aide thérapeutique en dermatologie destiné aux médecins généralistes

Dans la peau du référent éthique local

Dépistage de la puberté précoce et avancée : parlons-en !

Dépistage de masse du cancer colorectal par les médecins généralistes de la région Bourgogne Franche-Comté : influence de l’affiliation au réseau « Action de SAnté Libérale En Équipe » (ASALEE)

Dépistage du saturnisme sur les territoires à habitat dégradé : les freins parentaux sont nombreux

Dépistage et prise en charge de la scoliose idiopathique de l’enfant et de l’adolescent en médecine

Dépistage génétique préconceptionnel en France : quelle opinion en population générale, étude par questionnaire auprès de 1568 participants

Dépistage pluriprofessionnel de la degenerescence maculaire liée à l'age au sein d'un réseau de santé

Dépliant sur l’IVG médicamenteuse en cabinet de ville : pénétrance de l’information diffusée auprès de sages-femmes, gynécologues et médecins généralistes

Déroulement et vécu du stage chez le praticien de niveau 1 selon le semestre de réalisation : le point de vue des internes

Déroulement et vécu du stage chez le praticien de niveau 1 selon le semestre de réalisation : le point de vue des maîtres de stage

Description du contenu des Réunions de concertation pluriprofessionnelles au sein d’une maison de santé pluriprofessionnelle.

Déterminants d'une collaboration entre médecins généralistes et des sages-femmes en maison de santé pluridisciplinaire (MSP)

Déterminants et parcours de santé des utilisateurs de thérapies complémentaires : l’exemple du shiatsu

Détermination et analyse des freins à la mise en place des mesures de protection juridique chez les médecins généralistes

Développement d'un outil numérique de type support vidéo d'aide à la réalisation de ponction/infiltration du genou dans les cabinets de médecine générale

Développement d’un filtre de recherche pour identifier les articles traitant de la déprescription médicamenteuse dans Pubmed

Développement psychomoteur des nourrissons en fonction de leur origine géographique

Différences de suivi gynécologique et visibilité des femmes ayant des rapports sexuels avec des femmes : enquête de pratique auprès de médecins généralistes rhônalpins

Difficultés de prise en charge de la crise suicidaire en soins primaire - Enquête qualitative auprès de médecins généralistes du Nord et du Pas-de-Calais

Difficultés rencontrées dans leur travail de thèse par les étudiants du diplôme d'études spécialisées de médecine générale

Direction de thèse qualitative : comment contourner les difficultés et améliorer la qualité des travaux ?

Discordances entre médecins généralistes et patients lors de consultations sans mesure de la pression artérielle

Dossiers médicaux : extraire des données

DU « Formation pédagogique à la maîtrise de stage » et adhésion des étudiants et des enseignants aux modalités du mémoire de soutenance

Effet blouse bIanche résiduel et impact du genre : étude comparative dans deux cohortes résidentielles italiennes

Effet de l'allaitement maternel sur les complications du tabagisme passif chez les enfants de mère fumeuse

Efficacité et sécurité de l'association sacubitril/valsartan dans le traitement de l'insuffisance cardiaque

Elaboration d' une consultation dédiée à l' arrêt de la contraception oestroprogestative en périménopause par un groupe d' experts par méthode Delphi

Elaboration d’un protocole permettant d’évaluer l’impact de modalités d’exercice coordonné en soins primaires : à partir d’une revue de littérature et d’une méthode de consensus.

Enquête des pratiques des médecins généralistes sur le bilan de santé des migrants primo-arrivants

Enseignement intégrant les Patients partenaires auprès des Internes de médecine générale : Projet EPIC

Enseignement pluri-professionnel autour de l’évaluation gérontologique standardisée d’une personne âgée pour les internes de médecine générale

Enseigner la conduite de l'entretien semi-directif

Epidémiologie du zona en médecine générale entre 2005 et 2016 en France métropolitaine

Estimation de la fréquence de l’hypertension artérielle « blouse blanche » en médecine générale grâce à la mesure ambulatoire de pression artérielle sur 24 heures

État des lieux au sein d'un échantillon de femmes allaitantes en Ille et Vilaine concernant la prévalence et les modalités du sommeil partagé

Etat des lieux de la consultation de médecine générale dans 15 pays

Etat des lieux des actions favorisant l’installation des jeunes médecins généralistes en France métropolitaine

Etat des lieux des outils de coordination entre médecine générale et système hospitalier pour les patients atteints de cancer en phase active de traitement : revue systématique de la littérature

Etat des lieux des programmes d'éducation interprofessionnelle Médecin Généraliste et Sage-Femme mis en place en France sur l'année universitaire 2017-2018

État des lieux des représentations des régimes végétariens chez les médecins généralistes et les pédiatres de ville en France